- Wali (arabe)
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Pour les articles homonymes, voir Wali.
Il y a deux mots arabes proches et partageant la même racine (WLA) signifiant gouverner ou être proche de et transcrits par wali.
- Wali (arabe : wālin والٍ pl. walā ولاة) (première syllabe longue, seconde syllabe courte) : préfet ; gouverneur ; proconsul ; vice-roi;
- Walîy (arabe : walīy وليّ pl. ʾawlyāʾ أولياء) (première syllabe courte, seconde syllabe longue et accentuée) : protecteur ; saint patron ; ami de Dieu ; tuteur ; celui qui sert de guide spirituel. Le Coran invite à choisir ses amis (ʾawlyâʾ) parmi les croyants[1].
Sommaire
Wali
Dans les pays de langue arabe le wali[2] dirige une wilaya (arabe : wilāya ولاية).
Le terme a été emprunté en turc sous la forme vali, lequel dirige un vilayet (turc : vilâyet)[3].
Wali : Gouverneur
C'est le titre que portaient au moyen âge les gouverneurs arabes de al-Andalus[4], ainsi que ceux de la Sicile avant l'instauration de son émirat.
Wali : Préfet
- En Algérie le wali est le représentant de l'État dans les wilayas, il est nommé par décret présidentiel.
- En Tunisie, le wali est le fonctionnaire à la tête d'un gouvernorat.
- Au Maroc, depuis la réforme de la régionalisation de 1997, le wali est un préfet de région, préfet d'une des seize régions du pays, voir Direction générale des affaires intérieures.
Walîy
Walîy : Saint
Le rapproché d'Allah (walīy allāh ولي الله), est l’équivalent du saint. Il se distingue par ses grandes qualités d'âme, un certain ascétisme et renoncement matériel mais surtout un grand degré de piété .On lui prête des dons de clairvoyance ainsi qu'un pouvoir de bénédiction. Au Maroc en particulier les marabouts (murābiṭ مرابط) sont des saints locaux reconnus dont le tombeau est l'objet d'un culte populaire. Ce culte des saints est combattu par certains sunnites qui y voient une forme de polythéisme, faisant sortir la personne qui le pratique de l'islam.
Pour les chiites, `Alî est le plus grand des walîy : il est l’ami d’Allah, son lieutenant (parfois traduit régent) ; Les imams qui lui succèdent seront aussi investis de cette qualité d’« amis d’Allah » (walayâ, وليا). Ils ne reçoivent pas directement le message divin de la bouche de l’ange comme pour Mahomet, mais ils reçoivent son inspiration en songe.
Walîy : Tuteur
En Algérie
D'après le code de la famille algérien de 1984, le mariage est contracté par le consentement des futurs conjoints, la présence du tuteur matrimonial (wali) et de deux témoins ainsi que la constitution d’une dot. Ce tuteur est généralement le père. Il ne peut pas empêcher la personne placée sous sa tutelle de contracter mariage si elle le désire et si celui-ci lui est profitable. Il lui est interdit de contraindre au mariage la personne mineure placée sous sa tutelle de même qu’il ne peut la marier sans son consentement.
La nouvelle mouture du code de la famille apportée en 2005 révise ces dispositions ; les femmes n’ont plus besoin du consentement d’un tuteur pour se marier. Il requiert seulement qu’un wali de son choix soit présent au mariage. Le wali agit en tant que protecteur présent pendant que la femme conclue le mariage elle-même[6].
Article détaillé : Droit comparé du mariage franco-algérien.Au Maroc
L'ancien code du statut personnel marocain stipulait que la femme ne peut contracter de mariage par elle-même ; elle devait nécessairement passer par l'intermédiaire d'un homme (wali) à qui elle donnait mandat pour la marier. Les tuteurs matrimoniaux n'étaient pas librement choisis par la fiancée ; le tuteur matrimonial est le parent masculin le plus proche de la future mariée. L'ancien code du statut personnel et successoral, dans son article 11, les citait par ordre de priorité. Cependant, le même code stipulait qu'il est interdit à la femme de se marier sans le concours d’un tuteur, que le tuteur n'est pas habilité à refuser de marier une femme ou, au contraire, à la contraindre, et qu'il est mandaté pour un acte bien précis et son rôle doit se borner à servir d’intermédiaire pour transmettre le consentement de son mandant au mariage.
Le nouveau code du statut personnel[7] annule ces dispositions ; la présence du wali ne devient alors nécessaire qu'en cas de minorité d'un des deux époux.
En Turquie
Le terme a été emprunté en turc sous la forme veli, avec le sens “tuteur (d'un enfant)”.
Walîy : Médiateur
Le Diwan al-Madhalim (dīwān al-maẓālim ديـوان المظالم) est le bureau des doléances concernant les administrations du Maroc. Institué en 2001, ce bureau est dirigé par le Wali Al-Madhalim (walīy al-maẓālim ولي المظالم).
Notes et références
- Par exemple Coran, La vache, II; 8
- Littré, le TLFi l'ignore Wali figure dans le
- Littré et le TLFi ignorent le mot wilaya mais les deux connaissent le mot venant du turc : vilayet. Le
- Littré Définition de wali dans
- Le Coran, « La Table », V, 55 ; (ar) المائدة
(arabe : innamā waliyyukum allāh wa rasūluh wa-l-laḏīn āmanū al-laḏīna yuqīmūn aṣ-ṣalāt wa yuʾtūn az-zakāt wahum rākiʿūn
إِنَّمَا وَلِيُّكُمُ اللَّهُ وَرَسُولُهُ وَالَّذِينَ آمَنُوا الَّذِينَ يُقِيمُونَ الصَّلاةَ وَيُؤْتُونَ الزَّكَاة وَهُمْ رَاكِعُونَن) - http://www.scribd.com/doc/6005355/Code-de-la-famille-algerien
- Code du statut personnel du Maroc
Voir aussi
Articles connexes
- Vocabulaire de l'islam
- Droit comparé du mariage franco-algérien
- Gouverneur général
- Wilaya administrée par le wâli.
- Moulay (mawlāy مولاي racine (WLA))
- Mollah (mawlā مولى racine (WLA))
Documentation externe
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