Armée nationale populaire (NVA)

Armée nationale populaire (NVA)

Nationale Volksarmee

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Armes de la NVA
Garde d'honneur du régiment de la garde Friedrich-Engels de la NVA au Mémorial des victimes du fascisme et du militarisme à Berlin, au pas d'exercice

La NVA, Nationale Volksarmee, armée populaire nationale fut de 1956 à 1990 l'armée de la RDA.

Sommaire

Histoire

La fondation de la NVA le 18 janvier 1956, après celle de la Bundeswehr (armée de la RFA), fut le point d'orgue d'un développement commencé en 1952 avec la proclamation des « forces armées nationales », et au cours duquel la construction de la police populaire encasernée et des structures fondamentales d'une organisation militaire furent développées. Cette construction s'accomplit dans le cadre du Pacte de Varsovie (1955) et sous l'influence de l'Union Soviétique. Jusqu'en 1962, la NVA était une armée de volontaires. Après l'instauration du service militaire obligatoire, l'effectif de la NVA s'éleva à environ 170 000 soldats.

Le SED (parti communiste) s'était ménagé, au moyen de l'administration politique supérieure et de la structure spécialisée des organisations du Parti, un rôle politique majeur dans l'armée. Les officiers et aspirants étaient, sauf rares exceptions, membres du Parti, et on visait à avoir un pourcentage élevé de membres du Parti parmi les sous-officiers.

Il allait de soi pour le Parti que la NVA était en RDA l'instrument de pouvoir de la classe des travailleurs, pour la protection et la sécurisation des conquêtes socialistes devant les attaques de l'extérieur. L'armée populaire servait à la défense de la RDA et des autres pays socialistes liées à elle dans le cadre du Pacte de Varsovie contre d'éventuelles agressions impérialistes. Beaucoup de membres de l'armée étaient honnêtement persuadés de servir leur pays par leur service, et de contribuer par là à la paix mondiale.

La NVA n'a participé à aucune guerre. Des détachements de la NVA ont été prévus en 1968 en vue de l'écrasement du printemps de Prague, mais la NVA n'a pas été immédiatement préparée à une invasion de la Tchécoslovaquie. Il y a eu des plans de faire entrer la 7e division de blindés et la 11e division de chasseurs motorisés en Tchécoslovaquie. En raison des effets ravageurs que l'on aurait pu attendre sur le plan diplomatique d'une telle mesure, au sein et hors du Pacte de Varsovie (cela aurait été la première opération à l'étranger de troupes allemandes depuis la Seconde Guerre mondiale), ces divisions ne furent pas engagées normalement. Elles fournirent une aide logistique pour l'invasion, et restèrent tout près de la frontière, prêtes à intervenir au cas où une révolte populaire échapperait au contrôle des Soviétiques.

Divers officiers de liaison, soldats des transmissions de la NVA, et autres officiers du Ministère de la Sécurité d'État (Stasi) étaient sur place en Tchécoslovaquie sous couverture ou pour assurer les liaisons.

En automne 1981, la NVA prit position à la frontière polonaise, afin de pouvoir éventuellement mater un mouvement syndical. Mais l'ordre d'invasion ne fut finalement pas donné.

A plusieurs occasions, la NVA se trouva en état d'alerte renforcée pour une période assez longue, comme en 1961 pendant et après la construction du Mur de Berlin, en 1962, pendant la crise de Cuba, en 1968 pendant l'entrée des troupes soviétiques en Tchécoslovaquie, et pour la dernière fois, en automne 1989.

En 1990, la NVA fut dissoute, et ses bases, installations et armements dévolus à la Bundeswehr. La plupart des bases furent fermées, les armements en partie vendus à d'autres États (par exemple, des voitures de tir blindées à la Turquie, des unités de la marine à l'Indonésie). Une grande partie des sous-officiers et presque tous les officiers furent mis à la retraite, et, en plus, ceux qui furent pris dans la Bundeswehr le furent en règle générale au grade d'adjudant-chef, ce qui représentait pour les officiers une rétrogradation à sous-officier. En tout ne furent pris que 3200 des 36 000 officiers qui restaient.

En général, jusqu'au 1er mars 2005 le temps de service effectué dans la NVA fut validé en tant que services dans les armées étrangères. À présent, la terminologie est services hors de la Bundeswehr. Il est interdit aux anciens membres de la NVA de se prévaloir dans la Bundeswehr de leur dernier grade avec la mention ("e.R." - "en réserve"), pratique considérée par divers groupes comme discriminatoire.

Organisation et matériel

Armée de terre de la république démocratique allemande en 1983

lance-missile Frog

Effectif : 116 000 hommes dont 69 000 appelés.

Forces : 2 divisions blindées, 4 divisions d’infanterie motorisées, 2 brigades de missile sol-sol équipés de Scud, 2 régiments d’artillerie, 2 régiment d’artillerie anti-aérienne, 2 régiments de défense anti-aériennes équipés de missile sol-air, 3 régiments de transmissions, 3 régiments de génie, 1 régiment de construction de chemin de fer, 2 bataillons antichars, 1 régiment aéroporté.

Matériel :

  • Blindés : 1500 T-54 /55 et T-72, 1600 véhicules de combat d’infanterie BMP-1, 1000 véhicules légers BRDM, 1500 véhicules blindés de transport de personnel BRT-50P/60P.
  • Artillerie : 72 tractés de 130 mm, 108 de 152 mm, 250 mortiers, 120 canons antichars tractés de 100 mm, 54 automoteurs M-1973 de 152 mm, 125 LRM RM-70, 24 missiles sol-sol Frog-7 et 18 Scud-B

Réserves : ?

Armée de l'air de la république démocratique allemande en 1983

Emblème de l'aviation de la RDA
MiG-21 est-allemand dans un musée de Dresde

Effectif : 37 000 hommes dont 2 bataillons de parachutistes et 15 000 appelés, 359 avions de combat.

Types d’appareil : 18 escadrons de chasse dotés de 300 MiG-21 F et MiG-23. 4 escadrons de chasseurs d’attaque au sol dotés de 35 MiG-17 et 12 MiG-23. 1 escadron de reconnaissance avec 12 MiG-21. 1 régiment de transport avec 20 Il-14, 15 Tu-134, des An-2 et An-14. 6 escadrons d’hélicoptères dotés de 60 Mi-2 et Mi-4, 45 Mi-8 et 30 Mi-24.

Unités d’entraînement : une cinquantaine d’appareils de types Yak-11, L-39, Zlin 226 et MiG-15UTI.

Défense antiaérienne : 30 sites de lancement groupant 200 rampes de missiles SA-2 Guideline et SA-3 Goa.

Réserves : 30 000 hommes

Marine de la république démocratique allemande en 1983

Article détaillé : Volksmarine.
Drapeau de la marine

Effectif : 14 000 hommes dont 8 000 appelés.

Flotte de combat : 2 frégates à vocation anti-sous-marine de classe Koni, 8 corvettes ASM de classe Parchim, 6 corvettes ASM de classe Hai 3, 15 patrouilleurs lance-missiles Osa 1, 49 vedettes lance-torpilles, 46 dragueurs de mines.

flotte amphibie : 12 grands bâtiments de débarquement de chars de combat.

Aéronautique navale : 8 hélicoptères Mi-14, 21 Mi-8

Réserves : 25 000 hommes.

Utilisation du matériel de la NVA après 1991

En ce qui concerne la formation et l'équipement, la NVA était considérée comme l'une des plus puissantes du Pacte de Varsovie. Elle disposait d'un grand nombre de systèmes d'armes, la plupart d'origine soviétique. Une petite partie d'entre eux fut rendue à l'Union Soviétique en 1990.

Mais il restait des stocks gigantesques, en armement et équipement. Il fallut se débarrasser de quantités de pièces détachées, de matériel sanitaire, d'armements NBC, d'appareils d'exercice et de simulateurs, de systèmes de guidage et d'exploration, d'appareils de transmission ou du génie, d'engins de construction, d'habillement, d'équipement individuel, et de tout ce qu'il fallait pour une mobilisation.

Après la réunification allemande, il fallut tout d'abord faire faire un inventaire précis, et entreposer en sûreté les armes et matériels par d'anciens membres de la NVA. Pour cela, on fonda la Sàrl fédérale « Service de dépôt du Matériel » MDSG pour la surveillance et l'entreposage du matériel. La MDSG occupait 1820 collaborateurs, qui furent pour la plupart intégrés à la Bundeswehr. En 1994, cette société fut privatisée. Dans la mesure où ce matériel ne fut pas livré à titre gratuit aux autorités des nouveaux États fédéraux, à d'autres autorités, à des musées, à des pays amis, ou à titre humanitaire à des pays tiers, ou vendu par l'Administration des Domaines, il a été détruit.

Citons : 767 aéronefs (avions et hélicoptères), 208 bateaux, 2761 chars de combat, 133 900 véhicules sur roues, 2199 armes d'artillerie, 1 376 650 armes à feu individuelles, 303 650 tonnes de munitions, 14 335 tonnes de carburants et solvants.

Au début des années 1990, la vente de blindés légers armés SPW 60 (verion locale du BTR-60) à la Turquie fit les manchettes de la presse, bien qu'accompagnée de la clause que celles-ci ne seraient pas utilisées dans des conflits internes, par exemple contre les Kurdes.

Mais la traçabilité des matériels de l'ex-NVA ne fut pas toujours assurée. Une partie des versions est-allemandes des SKS, AKM, AK-74 ou PKM furent offerte aux croates et firent feu durant les Guerres de Yougoslavie. C'est ainsi qu'on vit à la télévision, pendant le conflit du Kosovo, des combattants de l'UCK habillés d'uniformes de campagne de la NVA.

Recrutement

La loi générale du service militaire du 24 janvier 1962 prévoyait un service militaire de base de 18 mois. Presque tous les hommes de 18 à 26 ans furent conscrits, et les hommes n'ayant pas servi jusqu'à cette date pouvaient être conscrits jusqu'à 36 ans. D'autres possibilités étaient d'accomplir son service dans les troupes frontalières, dans les unités encasernées de la police populaire (police d'intervention) ou dans le régiment de garde du ministère de la Sûreté d'État.

Un substitut civil au service militaire n'était cependant pas possible. Mais, principalement sous la pression des Églises, il fut créé en 1964 des unités de construction au sein de la NVA, où l'on pouvait effectuer son service comme soldat constructeur non armé.

Des carrières plus longues étaient offertes comme sous-officier engagé (durée normale de 3 ans), sous-officier de carrière (10 ans), aspirant (15 ans), officier engagé (3, puis 4 ans), officier de carrière (25 ans).

Dans les unités navigantes de la Marine, le temps pour les matelots était de 3 ans et pour les officiers-mariniers de 4. Pour les unités de parachutistes, elle était de 3 ans. En règle générale, c'étaient des soldats ou sous-officiers engagés.

Les femmes volontaires pouvaient avoir des carrières dans la plupart des voies comme sous-officier engagé, sous-officier de carrière, aspirant, et même à partir de 1984 comme officier de carrière, dans la mesure où c'était compatible avec leurs capacités physiques. De façon générale, elles étaient plutôt orientées vers les services de santé ou de l'arrière. Le plus haut grade atteint par une femme fut colonel.

Structure

Voir article du Wikipédia en allemand.

Le Ministère de la Défense nationale commandait directement les commandements des forces armées de terre, de l'air et de mer, ainsi que des troupes frontalières.

La NVA était toujours étroitement engrenée avec les troupes du Groupe des troupes soviétiques en Allemagne (GSSD), nommé en juin 1989 Groupe Ouest des troupes (WGT). Dans les années 1980, celles-ci comprenaient environ 365 000 hommes, 6000 chars de combat, 9500 voitures de tir blindées, 650 avions de combat et 700 hélicoptères de combat.

Par ailleurs, les structures, équipements, véhicules et techniques de combat étaient largement d'origine soviétique, et la NVA travaillait en collaboration étroite avec les états-majors soviétiques pour ce qui concernait la conduite des combats et la mobilisation.

Formation

La formation des officiers se faisait dans les écoles d'officiers des diverses armées.

De plus, il y avait de nombreuses écoles de sous-officiers, dont l'une assurait également la formation des aspirants.

Les cadres sélectionnés pouvaient aussi à partir du milieu des années 1970 être envoyés pour faire directement des études dans les écoles d'officiers d'Union soviétique.

La formation des officiers supérieurs était faite à l'académie militaire de la NVA à Dresde (y compris chaque année 10 officiers de la police populaire), et une partie significative des officiers supérieurs de NVA suivaient les cours des académies ou écoles militaires soviétiques, et similaires.

La politique et la NVA

La NVA, ainsi que le ministère de la Défense nationale entretenait son propre service de renseignements à l'étranger (nommé à la fin Domaine du renseignement), qui pratiquait essentiellement l'espionnage militaire en RFA. Ce service secret de la NVA était formellement indépendant du ministère pour la Sécurité d'État (Stasi), mais restait sous le contrôle - comme l'ensemble de la NVA - du département I de la MfS (Sécurité militaire) connue dans la NVA comme administration 2000.

En 1989, 120 000 des 2,7 millions de membres ou de candidats au SED servaient dans la NVA et les troupes frontalières. Parmi les simples soldats et caporaux, la proportion du SED était de 6 à 7%, chez les sous-officiers engagés de 14%, dans l'ensemble des sous-officiers de 35%, tandis qu'il montait à 60% chez les sous-officiers de carrière. De l'effectif total des officiers et aspirants (en 1989 plus de 40 000, en 1990 encore 36 000), les camarades communistes formaient 94% (y compris les officiers engagés, qui ne comptaient que 90%). 4 à 5% en plus étaient adhérents de partis associés. Les officiers politiques étaient, eux, membres du SED sans exception.

Parmi les officiers de carrière, la part du SED était de 96%, mais à partir du grade de commandant, elle était de 98-99%, et à partir de lieutenant-colonel et plus haut de 100%. Jusqu'en 1989, tous les ministres de la défense ont été membres du Bureau Politique, et chaque général ayant un commandement était membre, ou au moins candidat, du Comité central du SED.

Uniformes

Avec le transfert de la police populaire encasernée (KVP) vers la NVA, les uniformes khakis utilisés jusqu'alors pour la KVP restèrent tout d'abord tels quels. Ils ressemblaient fort par leur coupe et leur couleur à ceux de l'armée soviétique. À la recherche d'une tradition militaire allemande et socialiste, le gouvernement prescrivit bientôt un changement d'apparence. D'abord les unités nouvellement formées reçurent de nouveaux uniformes de sortie, et bientôt, de nouveaux uniformes de service furent distribués. Les vieux uniformes de la KVP furent portés en service jusqu'à la fin des années 1950.

Les nouveaux uniformes ressemblaient beaucoup à ceux des armées du Troisième Reich (Wehrmacht). Ils étaient en drap gris, et de coupe similaire. Toutefois à partir de 1974/79, on renonça aux cols sombres et rehaussés (sauf pour les manteaux). Le casque aplati typique de la NVA correspondait à un modèle d'essai de l'armée allemande qui avait été mis à l'épreuve à partir de 1943. Bien que ce nouveau modèle montrât une protection de presque 45 % meilleure contre les balles et les éclats, la direction de la Wehrmacht conserva – essentiellement pour des raisons de tradition – le casque modèle 1936 avec son aspect voûté caractéristique (le Stahlhelm), qui ne différait pas essentiellement de l'ancien modèle 1915/16. Dans la phase terminale de la Seconde Guerre mondiale, il ne parut plus possible d'équiper tous les membres de la Wehrmacht avec le nouveau modèle sans mettre en péril l'uniformité de l'équipement. Réessayé et modifié en 1956/57 par l'ingénieur Erich Kniesan, le nouveau modèle put être remis aux troupes.

Avec la silhouette traditionnelle, qui, comme le regrettaient certains critiques, ressemblait encore à celle de la Wehrmacht, il s'agissait de souligner le caractère allemand de la NVA, suite aux instructions de Walter Ulbricht. La NVA devait dans son apparence se différencier consciemment de l'armée de la RFA (jugée par le SED à la solde des États-Unis), dont les uniformes des années 1950 reproduisaient la silhouette des troupes américaines.

Insignes de grade

La réalisation des insignes de grade était aussi traditionnelle (consigne de Walter Ulbricht : … le grade devra être reconnu exclusivement par les insignes d'épaule ...), avec cependant quelques modifications. C'est ainsi que les galons en angle sur les bras des caporaux et caporaux-chefs furent remplacés par une ou deux tresses transversales sur les épaules. Les tresses de col et d'épaules des sous-officiers furent reprises, contrairement aux derniers usages de la Wehrmacht, comme les étoiles des adjudants, adjudants-chefs et adjudants-majors. Les épaulettes des officiers représentaient une solution de compromis. La forme de base du galon ou de la tresse ainsi que la forme des rangs d'étoiles reprenaient celles de la Reichswehr. Cependant l'arrangement des rangs d'étoiles suivait le modèle de celui des troupes soviétiques - comme celui de toutes les troupes du Pacte de Varsovie (« Bloc de l'Est »).

Avec l'introduction de la structure soviétique des grades pour les officiers, le grade de sous-lieutenant fut réintroduit (il avait été abandonné en Allemagne en 1898). A l'opposé le grade de général de type d'armée (général d'infanterie, d'artillerie, etc.) disparut. Jusqu'alors, il avait figuré au-dessus du grade de général de division. Celui-ci était maintenant immédiatement précédé par général de corps d'armée.

De même, l'introduction de la classe des grades d'aspirant en 1974 a suivi le modèle soviétique, et a été suivie en 1979 par une extension aux grades d'aspirant-chef, aspirant-major et aspirant-major-chef. Ceux-ci se situaient entre les adjudants et les officiers. Leurs insignes de grade consistaient en un galon d'argent sur le tissu de l'épaulette. Pour distinguer entre les divers grades d'aspirant, on a mis des étoiles de grade, disposées en colonne verticale, tout d'abord argentées, puis à partir de 1979 dorées. Les aspirants portaient l'uniforme et l'équipement des officiers, sauf, sur l'uniforme de parade, l'écharpe argentée, le poignard et, à partir de 1977, la fourragère d'officier.

Les insignes d'épaule des lieutenants et des capitaines étaient de simples galons d'argent. L'étoile dorée des sous-lieutenants était centrée sous le bord de l'épaulette. Le sous-lieutenant portait une étoile, le lieutenant deux étoiles en ligne horizontale, et le lieutenant-chef trois étoiles en triangle équilatéral. Le capitaine portait au-dessus de ce triangle une étoile supplémentaire.

Les officiers supérieurs portaient des épaulettes tressées argentées, avec une étoile pour le commandant, deux pour le lieutenant-colonel et trois pour le colonel. Les insignes des généraux étaient deux franges dorées vers l'extérieur, un galon d'argent sur le dessus, et des étoiles dorées alignées verticalement en nombre variable pour les généraux de brigade, de division, de corps d'armée, et d'armée. On n'a jamais oublié le grade de maréchal de la RDA, bien qu'il n'ait jamais été pourvu. Son insigne aurait été une étoile de style médaille à cinq branches.

Officiers généraux de la NVA
Marschall der DDR Armeegeneral Generaloberst Generalleutnant Generalmajor
GDR Army OF12 Marschall der DDR.gif
GDR Army OF11 Armeegeneral.gif
GDR Army OF10 Generaloberst.gif
GDR Army OF9 Generalleutnant.gif
GDR Army OF8 Generalmajor.gif
Officiers de la NVA
Oberst Oberstleutnant Major Hauptmann Oberleutnant Leutnant Unterleutnant
GDR Army OF7 Oberst.gif
GDR Army OF6 Oberstleutnant.gif
GDR Army OF5 Major.gif
GDR Army OF4 Hauptmann.gif
GDR Army OF3 Oberleutnant.gif
GDR Army OF2 Leutnant.gif
GDR Army OF1 Unterleutnant.gif
Aspirants de la NVA
Stabsoberfähnrich Stabsfähnrich Oberfähnrich Fähnrich
GDR Army OR12 Stabsoberfähnrich.gif
GDR Army OR11 Stabsfähnrich.gif
GDR Army OR10 Oberfähnrich.gif
GDR Army OR9 Fähnrich.gif
Sous-officiers de la NVA
Stabsfeldwebel Oberfeldwebel Feldwebel Unterfeldwebel Unteroffizier
GDR Army OR8 Stabsfeldwebel.gif
GDR Army OR7 Oberfeldwebel.gif
GDR Army OR6 Feldwebel.gif
GDR Army OR5 Unterfeldwebel.gif
GDR Army OR4 Unteroffizier.gif
Hommes du rang de la NVA
Stabsgefreiter Gefreiter Soldat
GDR Army OR3 Stabsgefreiter.gif
GDR Army OR2 Gefreiter.gif
GDR Army OR1 Soldat.gif

Couleur des armes

Les couleurs d'armes étaient à l'origine également portées sur les revers de cols, mais plus tard, presque toutes les unités portèrent le col blanc des chasseurs motorisés, à l'exception des troupes frontalières, des parachutistes, de l'armée de l'air/défense aérienne, qui continuèrent à porter des passepoils de leur arme sur les manchettes, les cols et les coutures de pantalons, contrairement aux passepoils blancs de toutes les autres unités.

Les revers de col de toutes les unités portaient deux tresses étroites pour les petits grades et larges pour les officiers, en tissu puis (pour les officiers) en métal, qui encadraient un fond de la couleur de l'arme respective. Jusqu'à 1976 les revers de manches portaient également de telles plaques de manches.

L'exception était les revers de col de la LSK/LV (armée de l'air) ainsi que ceux des parachutistes : les premiers portaient une aile sur fond bleu. Pour les officiers, ce fond était entouré d'une tresse argentée, et l'aile entourée d'une demi-couronne ou d'une couronne (pour les officiers supérieurs) de feuilles de chêne. Pour les parachutistes, le fond était rouge, et au lieu d'une aile, il y avait un parachute ouvert.

Les couleurs des diverses armes étaient :

  • Blanc : Chasseurs motorisés, groupes de reconnaissance
  • Rouge tuile : Artillerie, DCA, techniciens en missiles et en armes
  • Rose : Blindés
  • Jaune : Transmissions
  • Vert foncé : Services de l'arrière (logistique)
  • Noir : Génie, train, unités techniques, services chimiques
  • Bleu clair : Forces d'attaque aérienne
  • Gris : Défense aérienne
  • Orange : Parachutistes

La marine avait depuis sa fondation des uniformes qui s'appuyaient fortement sur ceux de l'ex-Kriegsmarine, à savoir en drap bleu foncé à double rangée de boutons dorés, sans revers de col, et la couleur de l'arme était bleu foncé. L'aviation embarquée faisait exception, avec des revers de col bleu clair et des épaulettes passepoilées de bleu clair sur le fond bleu foncé de l'uniforme de la marine.

Les troupes frontalières avaient depuis le temps de leur rattachement à la NVA (1962-1974), des uniformes qui ressemblaient à ceux de la NVA. Cependant le bord de la casquette était du couleur de l'arme, vert foncé, plutôt que le gris de l'uniforme. Ceci était aussi valable pour les uniformes de marine des gardes-frontières embarqués (sur les lacs et eaux intérieures).

Il y avait aussi des combinaisons plutôt obscures comme celles des uniformes des groupes aériens des gardes-frontières côtiers : ceux-ci portaient sur l'uniforme normal de la marine des revers verts clair avec les insignes des forces aériennes.

Les employés du ministère de la Sécurité d'État (du régiment de la garde, ex-Felix Dzerzynski) portaient, bien que ne faisant pas partie de la NVA, les mêmes uniformes que celle-ci. La couleur de leur arme était le rouge bordeaux.

Tradition militaire

La NVA avait pour traditions militaires les combats de la Guerre des Paysans allemands 1525, les guerres de libération anti-napoléoniennes 1813, et les révolutions de 1848 et 1918 ; en outre, les Brigades internationales 1936 et le sauvetage de la liberté par la NVA le 13 août 1961 (construction du Mur de Berlin). La tradition prussienne était cultivée sous la forme de la retraite aux flambeaux et du pas de l'oie, sous le nouveau nom de pas d'exercice (voir photo en tête de l'article).

Mais pour les forces armées maritimes (plus tard la Marine populaire, Volksmarine), il n'y avait guère que la révolution des marins de Kiel en 1918 et la part prise par la division de marine populaire à la révolution de 1918 à Berlin comme seule base de tradition militaire officielle dans l'histoire de la Marine. Ceci paraissait cependant insuffisant pour fonder sa dignité et sa fierté. Par ailleurs, les tentatives pour prendre en considération d'autres scènes d'une histoire maritime assez pauvre en Allemagne, ou de destins isolés de marins allemands furent toujours rejetées par la direction politique comme politiquement inappropriées.

Bibliographie et Références

  • Wilfried Kopenhagen, Die Landstreitkräfte der NVA (Les forces armées de terre de la NVA), Motorbuch Verlag, ISBN 3-613-02297-4
  • Siegfried Breyer & Peter Joachim Lapp, Die Volksmarine der DDR (La marine populaire de la RDA), Bernard & Graefe Verlag, ISBN 3-763-75423-7
  • Klaus Behling, Der Nachrichtendienst der NVA (Le service des transmissions de la NVA), edition ost, 2005, ISBN 3-360-01061-2
  • Bodo Wegmann, Die Militäraufklärung der NVA (Le renseignement militaire de la NVA - L'organisation centrale du renseignement militaire des armées de la RDA), Verlag Dr. Koester, Berlin, 2005, ISBN 3-895-74580-4
  • Walter Jablonsky, Die NVA in den Vereinten Streitkräften des Warschauer Paktes. In: NVA - Anspruch und Wirklichkeit… nach ausgewählten Dokumenten (La NVA dans les forces unies du Pacte de Varsovie, in : NVA : prétentions et réalités). Berlin, Bonn, Herford, 1994
  • F.P Martin, Qui commande l'armée est-allemande ?, Conférence internationale sur la guerre politique, Paris, 1962

Voir aussi

Liens internes

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