- Armoiries de France
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Armoiries de la France
Depuis le 4 septembre 1870, les armoiries de la France ne font plus l'objet d'aucun texte juridique et aucun acte du pouvoir n'a véritablement sanctionné les essais des différents services qui ont voulu faire revivre une héraldique républicaine changeante. L'emblème représenté ici est officieux, la République française n'ayant pas d'armoiries officielles à l'heure actuelle.
Sommaire
Emblèmes en vigueur
Écu posé sur un faisceau de licteur en pal
Ces armoiries sont une composition d'artiste, peu orthodoxe d'un point de vue héraldique. Il s'agit d'un bouclier fantaisiste tout en largeur, inspiré de la pelta (petit bouclier en forme de croissant, en usage en Thrace et en Asie Mineure) les angles du chef relevés et terminés par des têtes de lion (à dextre[1]) et d'aigle (à senestre), au monogramme RF (initiales de République française) sur un champ en rayures verticales[2]. Cet « écu » est posé sur un faisceau de licteur en pal, la hache tournée vers senestre, ainsi que sur deux branches passées en sautoir, olivier (symbole de paix) et chêne (symbole de pérennité). Le faisceau de licteur est un symbole de la République romaine antique.
Cette composition est, à l'origine, l'œuvre du sculpteur Jules-Clément Chaplain. Elle fut utilisée sous la IIIe République, par le ministère des affaires étrangères, à partir du 29 juillet 1912.
Elle fut en partie reprise par l'artiste Robert Louis en 1953, à la demande d'une commission interministérielle qui se réunit le 3 juin 1953, afin de répondre à la demande du secrétariat des Nations unies qui désirait orner la salle d'assemblée de panneaux reproduisant les armoiries officielles de chaque État membre. Sur le dessin de Robert Louis la pelta a disparu et se blasonne ainsi : « D'azur, au faisceau de licteur posé en pal, sur deux branches de chêne et d'olivier passées en sautoir, le tout d'or lié par un ruban du même, chargé de la devise : LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE en lettres de sable » [réf. nécessaire]. Le tout entouré du collier de la Légion d'honneur de la Troisième République modèle 1881. Parfois, on trouve cette représentation avec le fond sable substitué au fond azur[réf. nécessaire], le tout entouré de l'actuel collier de la Légion d'honneur, créé en 1953. Devant la difficulté à obtenir une solution satisfaisante, cette commission émit le vœu que le gouvernement puisse statuer sur l'adoption d'armoiries officielles de la IVe République, et décida que la République française serait, en l'attente d'une solution définitive, représentée par « une composition rappelant celle adoptée par la IIIe République pour les postes diplomatiques et consulaires à l'étranger ».
Malgré cela, la composition ci-contre est utilisée par le ministère des Affaires étrangères pour désigner ses postes diplomatiques et consulaires, sur la couverture des passeports français, ainsi que par le site de la Présidence de la République.
La présence de ces armoiries françaises officieuses sur les passeports français s'explique, en partie, par le fait que, dénué de couleurs, le drapeau ou l'écusson tricolore ne sont pas facilement reconnaissables, au contraire du faisceau de licteur, plus adapté à une représentation monochrome. Selon les accords internationaux de normalisation des pièces d'identité utilisées pour la circulation des personnes, la couverture du passeport français ne pouvait rester non-identifiable.
L'écusson tricolore
Aux fenêtres et balcons des édifices publics comme les mairies ou les préfectures, les drapeaux sont souvent tenus à l'arrière d'un porte-drapeaux, généralement un écusson tricolore avec le monogramme « RF » et des palmes.
Porte-drapeaux au Palais du commerce, à Rennes (France).
Anciennes armoiries de la France
Armoiries de la France Description Période France Ancien, les armoiries royales : d'azur semé de fleurs de lis d'or. avant 1305 Mi-parti de France ancien et de Navarre, les armoiries royales entre Louis X et Charles IV: mi-parti en 1 d'azur semé de fleurs de lys d'or et en 2 de gueules aux chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel 1305–1328 France Ancien, les armoiries royales : d'azur semé de fleurs de lis d'or. 1328-1376 France Moderne, les armoiries royales : d'azur à trois fleurs de lis d'or. 1376–1589 Les armoiries du Royaume de France utilisées jusqu'à la Révolution, sur lesquelles figurait l'écusson de Navarre depuis que Henri IV, roi de Navarre devint roi de France. 1589–1792 Les armoiries du Premier Empire sous Napoléon Ier, affichant une aigle : d'azur à une aigle essorante, la tête contournée d'or. Le manteau, en ornement extérieur, est semé d'abeilles. 1804–1814 Après la Restauration, la Maison de Bourbon régna à nouveau avec Louis XVIII et Charles X. Ces armoiries, avec leur écu de France moderne, sont encore utilisées concurremment par le « duc d'Anjou » et le « comte de Paris », prétendants rivaux au trône de France. 1814–1830 Au début de la Monarchie de Juillet, par l'ordonnance du 13 août 1830, Louis-Philippe fixa les armes représentées sur le sceau de France : « À l'avenir le sceau de l'État représentera les armes d'Orléans surmontées de la couronne fermée, avec le sceptre et la main de justice en sautoir, et des drapeaux tricolores derrière l'écusson. » 1830–1831 À partir du 16 février 1831, les armes d'Orléans sont supprimées du contre-sceau pour être remplacées par un écu d'azur aux tables d'or portant l'inscription « Charte constitutionnelle 1830 » pour préciser que la monarchie était désormais sous un régime constitutionnel : « À l'avenir le sceau de l'État représentera un livre ouvert portant à l'intérieur ces mots : Charte de 1830. » 1831–1848 Les armoiries du Second Empire sous Napoléon III, affichant aussi une aigle, mais symétrique à celle du Premier Empire. 1852–1870 Emblèmes officieux
Dans ce chapitre, on trouvera des emblèmes divers, n'ayant avec le terme héraldique d'« armoiries » qu'un lointain cousinage, mais qui ont eu, ou prétendu avoir valeur d'emblème pour la France.
Emblèmes Description Période Emblème officieux qui fut créé pour la Troisième République avec les ornements extérieurs faisceau de licteur[3] en pal, accompagné de branches de laurier et de chêne mis en sautoir plus célèbre que l'écu lui-même, écu d'ailleurs inexistant sur cette version, même si la forme ovale du grand cordon de la Légion d'honneur en est un rappel peu orthodoxe. En effet, le centre de l'emblème est constitué d'un monogramme (lettres RF entrelacées), mais les lettres n'étant tolérées dans les armes que depuis une époque récente, celles présentées ici sont quasiment non blasonnables. 1898–1953 L'État français (Vichy) n'a pas non plus d'armoiries officielles, mais la grande personnalisation du régime amène à l'utilisation de la francisque, emblème de Philippe Pétain, comme symbole du régime sur les documents officiels, les armoiries personnelles du chef de l'État devenant celles, officieuses, du régime[4]. 1940–1944 Emblème datant de 1912, constitué d'un bouclier inspiré de la pelta, les angles du chef relevés et terminés par des têtes de lion (à dextre) et d'aigle (à senestre), au monogramme RF (initiales de République française) sur un champ en rayures verticales. Les rayures verticales symbolisent le gueules (rouge héraldique) dans les représentations monochromes. Surprenante alternative au bleu de France. Cet écu est posé sur un faisceau de licteur en pal, la hache tournée vers senestre, ainsi que sur deux branches passées en sautoir, olivier (symbole de paix) et chêne (symbole de pérennité). Ce symbole est utilisé régulièrement depuis le premier mandat de Jacques Chirac à la présidence de la République (1995-2002) jusqu'à nos jours. Notes
- ↑ Dextre : terme conventionnel désignant la droite selon le porteur des armoiries, et donc la gauche selon le spectateur qui les considère. Son opposé est « senestre ».
- ↑ Les rayures verticales symbolisent le « gueules » (rouge héraldique) dans les représentations monochromes. Surprenante alternative au « bleu de France » (que représente de manière plus orthodoxe - rayure horizontale - l'illustration du Larousse de 1898).
- ↑ Beaucoup de gens peuvent citer le faisceau de licteur, souvent confondu d'ailleurs avec la francisque de Vichy, alors que l'écu qui le recouvre est peu connu
- ↑ « Cachet de la sous-préfecture de Dinan, 6 décembre 1943, État français (Régime de Vichy) » , Académie de Rennes.
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Voir aussi
Lien externe
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