Pauvreté en France

Pauvreté en France

La pauvreté en France concerne toutes les personnes qui ne disposent pas de ressources matérielles suffisantes pour vivre décemment.

La France compterait près de 8 millions de pauvres, soit environ 13% de la population. Selon l'Insee, « si la pauvreté monétaire, stable, touche un peu plus d’un ménage sur dix, c’est près d’un tiers d’entre eux qui expriment un net sentiment de difficulté d’existence »[1].
Durant la période 2000-2008, le taux de pauvreté de l'ensemble des ménages a enregistré une légère baisse : - 0,6%, tendance qui s'inverse dans l'année 2009
Baisse qui s'exprime en mesure absolue (par rapport à un niveau de dépenses constant) et en mesure relative (par rapport au reste de la population). Cette diminution proviendrait surtout de la chute du taux de pauvreté chez les retraités (de 27,3 % à 3,8 %). Les nombreuses aides sociales progressivement créées (RMI en 1988, Aides au logement, …) soulagent la pauvreté chez les actifs.

Selon une étude de l'Insee, en France en 2006[2], 7,1 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté relatif de 50 % et 13,2 % sous le seuil de pauvreté de 60 %. Cela était monté à 13,4 % de la population en 2007[3], alors que la moitié des Français disposaient de moins de 1 500 euros par mois[3]. En 2008, 25 % des salariés gagnent moins de 750 euros par mois[4].


Sommaire

Les chiffres de la pauvreté en France

Selon L'Insee (2008)

Le seuil de pauvreté

La mesure de la pauvreté en France se fait principalement au moyen de seuils de pauvreté relative définis[5] comme étant égal à un certain pourcentage du revenu médian national. L'Insee utilise dans ses calculs le taux de 60 % du revenu médian -comme le préconise l'organisme Européen Eurostat- mais publie d'autres valeurs calculées sur les seuils de 40% , 50% et 70% du revenu médian.

Les salaires mensuels médians et moyens

-Le salaire médian est le niveau de salaire individuel qui divise la population en deux parties égales : 50% des salariés gagnent plus que ce niveau médian , 50% des salariés gagnent moins que ce niveau médian. Soit 1.655€ nets en 2008.
-Le salaire moyen correspond à la moyenne générale de l'ensemble des salaires perçus par la population considérée. Soit 2.069€ nets en 2008.

Les écarts de revenus

Le revenu mensuel des 10% (premier décile) de français les plus modestes est inférieur en moyenne à 877€ , tandis que celui des 10% (dernier décile) les plus aisés s'élève en moyenne à 2.962€. De nombreux dispositifs de redistribution ont été mis en place dans le but de réduire les écarts de niveau de vie entre Français.

L'inscription au RSA

Le revenu de solidarité active (RSA) est un complément de revenu pour les personnes percevant un salaire, et aussi un revenu minimum pour ceux qui sont inscrits comme demandeurs d'emploi. Pour une personne sans revenus d'activité, le RSA se monte à 460€ mensuels. Il concerne environ 140.000 foyers.

Selon d'autres sources publiques

  • L'organisme gouvernemental ONPES remet chaque année un rapport annuel au gouvernement.

selon d'autres sources privées

  • le BIP 40, qui prend en compte six dimensions de la pauvreté : emploi et travail, revenus, santé, éducation, logement et justice. Chaque dimension est mesurée par plusieurs indicateurs (58 au total).
  • l'observatoire des inégalités, voir le site : [1]

Évolution récente

Article principal : Économie française.
Article principal : Histoire de l'économie en France.

Perception de la pauvreté

Après la Seconde Guerre mondiale, le problème crucial de logement pour les sans-abris issus entre autres de destructions de villes, conduit à l'existence de bidonvilles, dont la résorption sera achevée dans la seconde moitié des années 1970. Ceux-ci réapparaîtront néanmoins dans les années 1990, la crise du logement faisant une nouvelle irruption brutale. Celle-ci poussera certaines populations à revenus modestes, ou bien travaillant dans des secteurs saisonniers, à trouver d'autres formes de logement, telles que le camping (parfois à l'année), ou encore les squatts.


La visibilité de la pauvreté varie en fonction de l'exposition médiatique. Selon l'Insee, « la visibilité de la pauvreté était particulièrement forte en France en 1993 […]. Le débat sur la pauvreté y était intense. L’Abbé Pierre, figure charismatique de la lutte contre la pauvreté dans les années 1950, était à nouveau fortement engagé publiquement dans la réflexion collective sur les moyens de faire reculer la misère et l’exclusion du logement en particulier. Les dons en faveur des associations caritatives ont atteint des sommets au cours de cette année et de celles qui suivirent. 1993 est aussi l’année où Pierre Bourdieu et son équipe publièrent La misère du monde qui connut un succès considérable. Enfin, l’analyse approfondie des articles sur la pauvreté parus dans la presse montre une forte augmentation au cours de cette période »[6].

Évolutions annuelles

  • Année 2005

En France, en 2005, le seuil de pauvreté relative varie en fonction du type de ménage ; pour une personne seule, il est de 703 euros (seuil à 50 %) ou de 843 euros (seuil à 60 %) mensuels nets d'impôts directs (CSG, CRDS, impôt sur le revenu et taxe d'habitation).

Pour un couple avec deux enfants de plus de 14 ans, le seuil (comme somme des revenus du couple) est de 1 703 euros (seuil 50 %) ou de 2 043 euros (seuil 60 %)[7].

7,13 millions de personnes (12,1 % de la population) vivaient sous le seuil de pauvreté de 60 %, dont 3,73 millions de personnes (6,6 % de la population) en dessous du seuil de pauvreté relative de 50 % en 2005[8],[9].

Selon le cinquième rapport de l'ONPES remis le 29 avril 2008 au gouvernement, la réduction de la pauvreté observée depuis 20 ans ralentit : en 2005, 3,7 millions de personnes (6,3 % de la population totale) vivaient en dessous du seuil de pauvreté (681 euros par mois pour une personne seule), soit un nombre identique à celui de 2003. L'intensité de la pauvreté tend à s'aggraver[10].

Si le taux de pauvreté monétaire (les personnes vivant avec des revenus inférieurs à 60 % du revenu médian, soit moins de 908 euros par mois) reste stable, l’indicateur mesurant le nombre de personnes très pauvres (40 % du revenu médian) a augmenté entre 1998 et 2005.

L'écart entre le niveau de vie médian des ménages pauvres et le seuil de pauvreté (681 euros par mois pour une personne seule), s'accroît depuis 2002 : 16,3 % en 2002 à 18,2 % 2005. Cela traduit une augmentation de la précarité parmi la population pauvre.

Le phénomène des travailleurs pauvres (working poor) s'est récemment accentué : en 2005, 1,74 million de personnes, soit 7 % des travailleurs, occupaient un emploi mais étaient malgré tout dans un ménage ayant un revenu inférieur au seuil de pauvreté ; en 2003, ils étaient 1,47 million.

Selon l'ONPES les travailleurs pauvres sont surtout des travailleurs connaissant de longues périodes de chômage, mais également des employés toute l'année à temps partiel (21 % des travailleurs pauvres) et des non-salariés (27 % sont indépendants)[11].

  • Année 2006

Une étude de l'Insee parue en 2009[12] a permis de faire le point sur la pauvreté en France en 2006[13],[14],[15],[12] :

-Le niveau de vie médian en France se situe à 17 600 euros en 2006, soit 1 470 euros mensuels, en hausse de 1,7 % par rapport à 2005, en euros constants. Le niveau de vie moyen atteignait 20 600 euros par habitant par an. Sur cette base, l'Insee estime le seuil de pauvreté à 880 euros en 2006, contre 865 euros en 2005.
-Selon ce critère, près de 7,9 millions de personnes peuvent être considérées comme pauvres (contre 7,7 millions en 2005). Parmi elles, la moitié a un niveau de vie inférieur à 720 euros par mois. La France métropolitaine comptait 7,9 millions de pauvres (= personnes dont le niveau de vie est inférieur à 880 euros par mois), soit 13,2 % de la population.
-La pauvreté en conditions de vie est définie par le « nombre de privations auxquelles le ménage déclare être confronté. » Par convention, c'est à partir de huit carences ou difficultés qu'un ménage est qualifié de pauvre en conditions de vie.). Selon l'Insee, la pauvreté en conditions de vie concerne 12,7 % des ménages en 2006, taux en recul depuis 10 ans[15].
-Le revenu disponible des 10 % les plus pauvres est constitué à 42 % de transferts sociaux (principalement les allocations familiales et les allocations de logement).
-Parentalité. Environ 30 % des familles monoparentales, le plus souvent une mère et ses enfants, vivent sous le seuil de pauvreté.
-Habitat. En dehors de l'agglomération parisienne, le taux de pauvreté est plus fort dans les villes de plus de 20 000 habitants.
-Âge.
Les 18-24 ans ont le taux de pauvreté le plus élevé et le niveau de vie le plus faible: 21 % d'entre eux vivaient avec moins de 880 euros par mois en 2006 (17 760 euros annuels).
Le taux de pauvreté des 25-29 ans est inférieur de 9,2 points à celui de la classe d'âge précédente et proche de la moyenne (11,9 %).
Le niveau de vie est à son maximum dans la tranche d'âge 55-59 ans (plus de 24 000 euros), selon l'étude. Pour les plus de 75 ans, le niveau de vie de 20 000 euros est proche de celui des quadragénaires et supérieur à celui des trentenaires[15].
  • Année 2007

Selon le rapport 2010 de l'ONPES, la frange la plus défavorisée représente 3,7 % de la population française.

Le taux de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (908 euros par mois, soit moins de 60 % du revenu médian qui équivaut à 1.513 euros) est resté stable à 13,4 % en 2007, contre 13,6 % en 1998, soit plus d'un Français sur huit (selon l'étude "Revenus et patrimoine des ménages" réalisée par l'Insee et publiée le 2 avril 2010)[16].

La proportion de personnes vivant avec 602 euros (soit 40 % du revenu médian) a augmenté de 2,1 % à 3,1 % de 1998 à 2007.

Le nombre de travailleurs pauvres passe de 1,7 million en 2005 à 1,9 million en 2007, soit 7 % des travailleurs[17].

En 2007, le taux de pauvreté a progressé de 0,3 point par rapport à 2006. Cette hausse "n'est pas statistiquement significative" , selon l'étude "Revenus et patrimoine des ménages" réalisée par l'Insee et publiée vendredi 2 avril 2010[16]. En 2005, le taux de pauvreté (60 % du niveau de vie médian, soit 908 euros en 2007.) était de 12,1 %.

"Les familles monoparentales, le plus souvent constituées d'une mère et de ses enfants, sont les plus touchées par la pauvreté". "30 % des personnes vivant au sein de familles monoparentales sont confrontées à la pauvreté, soit une proportion 2,3 fois plus importante que l'ensemble de la population".

Les personnes vivant dans un ménage immigré sont également les plus exposées à la pauvreté. Elles sont confrontées à un taux de pauvreté d'environ 36 %, supérieur de 25 points à celui de la population des ménages non immigrés, selon l'Insee[16].

  • Année 2008

La proportion de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en France métropolitaine (moins de 950 euros par mois) est stable en 2008 à 13 % de la population. Ce pourcentage s'élevait à 13,4 % en 2007 mais sa légère baisse en 2008 s'explique notamment par la prise en compte de données fiscales pour mesurer les ressources[18].

Selon une étude de l’Insee, en 2008, 25 % des salariés français, soit plus de 6 millions de travailleurs, gagnaient moins de 750 euros par mois. Il s'agit surtout de personnes salariées à temps partiel ou qui n'ont été salariées qu'une partie de l'année (par exemple, étudiants travaillant en été)[4].

7,836 millions de personnes vivaient en 2008 en dessous du seuil de pauvreté, contre 8,035 millions en 2007. Sur ce total, la moitié a un niveau de vie inférieur à 773 euros mensuels. Le "seuil de pauvreté monétaire" est fixé pour 2008 à 949 euros par mois contre 910 en 2007 (hors inflation). Ce chiffre représente 60 % du niveau de vie médian, qui s'est établi en 2008 à 1 580 euros mensuels contre 1 510 en 2007. Sur un an, le niveau de vie médian en 2008 a atteint 18 990 euros.

Les 10 % de la population les plus modestes ont un niveau de vie annuel inférieur à 10 520 euros (+ 2,2 % par rapport à 2007). Les 10 % les plus aisés ont un niveau de vie annuel supérieur à 35 550 euros (+ 2 %). Le rapport entre le niveau de vie plancher des 10 % les plus aisés et celui plafond des plus pauvres est resté à 3,4 comme en 2007.

En 2008, les 20 % des personnes les plus aisées détiennent 38,3 % de la masse des niveaux de vie, soit 4,2 fois celle détenue par les 20 % des personnes les plus modestes. La pauvreté touche 30 % des familles monoparentales. Pour ces familles, généralement une mère avec ses enfants, la proportion de pauvres est 2,3 fois plus forte que dans l'ensemble de la population[18].

  • Année 2009

En 2009, l'ONPES a relevé une augmentation de 15 % du nombre de dossiers de surendettement, ainsi qu'une part croissante des revenus des ménages les plus pauvres consacrée au logement. Autre indicateur, le secours populaire a fait part d'une augmentation de 24 % des nouveaux arrivants entre janvier et juin 2009. Selon une enquête réalisée début 2009, « la moitié des personnes interrogées ont déclaré croire à une détérioration prochaine de leurs conditions de vie personnelles, soit le niveau le plus élevé depuis 1979 ». La hausse du chômage constaté depuis 2008 a surtout touché les plus précaires : les jeunes, les travailleurs non qualifiés et temporaires. Chez les jeunes, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 5 % entre 2008 et la première moitié de 2009[19].


Évolution sur le moyen terme

Selon l’enquête de l'Insee Revenus fiscaux et sociaux, sur la période 1996-2008, le taux de pauvreté a décru de 1996 à 2004 pour se stabiliser ensuite aux alentours de 13 %. De 1996 à 2008, les inégalités ainsi mesurées ont peu évolué[20].

Avec l'augmentation continue du niveau de vie moyen, le taux de pauvreté absolu baisse fortement et continuellement au cours du temps. Par exemple, si l'on définit un seuil de pauvreté absolu comme égal la valeur qu'avait le seuil de pauvreté relative à 50 % en 1996, 7,2 % de la population est concernée en 1996, contre seulement 4,8 % en 2001[21].

La pauvreté relative a baissé également entre 1970 et 2001 : la pauvreté relative, définie par un seuil de pauvreté égal à 50 % du revenu médian de la population, est passée de 15 % à 6 % des ménages[22]. De même, la pauvreté relative à 60 % est passée de 13,5 % en 1996 à 12,1 % en 2005[23],[21].

Selon l'ONPES, les personnes pauvres étaient auparavant surtout les retraités. La tendance s'est inversée dans les années 1980 avec l'augmentation du chômage des jeunes ; alors que le taux de pauvreté des personnes âgées a diminué de 85 %, celui des actifs a progressé de 38 % en trente ans. Les différentes prestations sociales ont un impact important dans les ménages à revenu modeste et en 2002, elles peuvent dans certains cas représenter plus de 50 % des revenus. « L'amélioration du marché du travail contribue à réduire sensiblement la pauvreté monétaire, son impact se répercute tardivement sur les populations les plus éloignées du marché du travail »[24].

Les facteurs de pauvreté

Pauvreté, précarité, chômage

Pauvreté, solitude et isolement

Les français les plus pauvres sont aussi les plus seuls . Telle est la conclusion d'une étude publiée en Juillet 2011 par la Fondation de France[25]. « L'isolement conduit aussi à la précarité. ces deux dynamiques s'auto-entretiennent. d'ailleurs il ne faut jamais oublier que la pauvreté ne doit pas être uniquement envisagée sur le plan monétaire : l'absence de lien social la définit autant que l'argent  »

-18% de ceux qui déclarent des revenus cumulés du ménage inférieurs à 1.000 € mensuels ne développent aucune relation stable que ce soit avec leur famille, leurs amis, leurs voisins, ou bien au travail ou au sein d'une association.
-20% des personnes de 30 à 39 ans vivant sous le seuil de pauvreté n'entretiennent que des rapports épisodiques -quelques fois par an- avec leur familles, amis, voisins ou collègues de travail.
-26% des foyers précaires monoparentaux se retrouvent en situation d'isolement lorsque cette étape de la vie survient.
-6% seulement des personnes disposant d'un revenu inférieur à 1.000€ mensuels ont la possibilité d'accéder à Internet et aux réseaux virtuels.

Pauvreté et Logement

Bidonvilles

Article détaillé : Bidonvilles en France.

Si les grands bidonvilles, tels ceux de Nanterre, ont été démolis dans les années 1970, d'autres, plus petits, sont réapparus au cours des années 1990 et 2000.

Campings à l'année

En France, entre 70 000 et 120 000 personnes habiteraient en caravane ou en mobile home à l’année. Ce sont principalement des salariés aux revenus modestes, allocataires de minima sociaux, retraités, ou ménages en attente de logement et bientôt étudiants à la recherche de logement qui utilisent ce mode de résidence, pour des raisons évidentes de coût, dans des conditions précaires et qui entretient la marginalité[26]. Ainsi, par exemple, un camping à l'année a été ouvert en 1976 au château d'Alincourt, à Parnes (Oise). 80 familles y vivaient début 2009, date où Alain Duménil l'a racheté, et tenté d'en expulser les locataires[27],[28]. L'association Droit au logement a apporté son soutien aux familles, dont un bon nombre a quitté les lieux sous les pressions[27],[29].

Sans-abris

Article détaillé : Sans domicile fixe en France.

Analyses catégorielles

15–24 ans

La population la plus concernée par la pauvreté est la tranche 15–24 ans, avec un taux de 10 % en 2000 pour le seuil relatif de 50 %. Les personnes âgées sont les moins concernées, avec toutefois, une remontée du taux de pauvreté après 80 ans[21].

Plus particulièrement :

  • 900 000 enfants de moins de 16 ans (8 %) vivent sous le seuil de pauvreté relative en 2000, taux supérieur à celui de la population (6,5 %)[30] ;
  • 42 000 enfants sont atteints de saturnisme, signe d'un logement vétuste : les peintures au plomb sont interdites aux ouvriers peintres en bâtiment depuis 1915, à tous les professionnels depuis 1948 et totalement depuis 1993. Le risque d'être exposé aujourd'hui au plomb est quatre fois plus important pour des bâtiments construits avant 1915 que par un bâtiment construit entre 1915 et 1948 (source : Sénat français)[réf. souhaitée] ;
  • 500 000 logements sont insalubres [réf. nécessaire] ;
  • 200 000 étudiants sont en situation financière difficile, ce qui conduit certaines personnes a recourir à la prostitution (voir prostitution étudiante).

Toutefois, la prise en charge sociale permet à la France d'avoir un des plus bas taux de mortalité infantile au monde malgré cette pauvreté.

Disparités géographiques

Selon l’OCDE, la pauvreté est concentrée géographiquement dans certaines zones, et les personnes vivant dans ces zones n’ont pas accès aux réseaux sociaux qui pourraient faciliter leur insertion économique. Ce problème est d’autant plus complexe que la population d’origine immigrée est surreprésentée dans ces zones. « Les personnes qui réussissent et celles qui en ont la possibilité évitent d’y vivre. ». Par ailleurs, le logement est au cœur du problème ; la réglementation des loyers (dispositions qui rendent difficile la résiliation d’un bail pour non paiement du loyer en particulier) diminue l’offre de logements privés pour les locataires à bas revenu, et fait monter les prix[31].

Selon le rapport intitulé « Pauvreté, précarité, solidarité en milieu rural » de l’Inspection générale des affaires sociales et du Conseil général de l’agriculture, 13,7 % des campagnards[32] sont touchés par la pauvreté contre 11,3 % pour les urbains[33]. Au moyen de ce rapport ainsi que de celui nommé « Criminalité et délinquance enregistrées en 2009 » de l’Observatoire national de la délinquance, Le criminologue Xavier Raufer, constate plus un département est pauvre et rural (par exemple la Creuse ou le Cantal), plus il est honnête[33].

Familles monoparentales

La pauvreté touche 30 % des familles monoparentales. Pour ces familles, généralement une mère avec ses enfants, la proportion de pauvres est 2,3 fois plus forte que dans l'ensemble de la population[18].

Seniors et retraités

Ruraux

Il apparaît que, de plus en plus, la campagne devient un réservoir de laissés-pour-compte et qu'ainsi, une frange non négligeable des populations urbaines précarisées rejoint les rangs des petits agriculteurs et des bénéficiaires "ruraux" du RMI. Ce phénomène s'explique, en partie, par la moindre cherté de la vie rurale comparé au coût de la vie en site urbain[34].

Zones urbaines sensibles (ZUS)

La part des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté (949 euros mensuels) était de 28,8 % en 2008 dans les zones urbaines sensibles (ZUS) contre 12 % dans le reste du territoire[35].


Lutte contre la pauvreté

Le combat des associations

A vocation générale

A vocation particulière

L'Aide sociale

Article détaillé : Aide sociale en France.

Le RMI a été institué en France en 1988. Il a été remplacé par le Revenu de solidarité active (RSA) en 2009.

L'aide sociale comprend aujourd'hui des aides au logement, des aides pour les plus de 50 ans (Revenu de solidarité), etc.

Des centres d’hébergement existent pour les sans-abri.

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Pauvreté relative et conditions de vie en France - Économie et Statistique, Insee, 2005, p. 1 [PDF]
  2. personnes vivant sous le seuil de pauvreté, Insee.
  3. a et b La moitié des Français disposent de moins de 1.500 euros par mois, Les Échos, 24 juillet 2009
  4. a et b Pp. 56-59 in Amar, Michel ; Charnoz, Pauline ; Clément, Mathilde ; Marc, Bertrand et Missègue, Nathalie « La disparité des temps annuels de travail amplifie les inégalités salariales », in Insee « France, portrait social – Édition 2010 », Insee, oct. 2010, pp. 53-70.
  5. définition, site de l'Insee
  6. La perception de la pauvreté en Europe depuis le milieu des années 1970 - Économie et Statistique, Insee, 2005, page 3 [PDF]
  7. niveaux du seuil selon le type de ménage, Insee
  8. personnes vivant sous le seuil de pauvreté, Insee.
  9. La pauvreté en France s'aggrave dans l'indifférence, dit Hirsch - Le Point, 31 août 2007
  10. « L'emploi protège de moins en moins contre la pauvreté », Le Monde, 29 avril 2008
  11. L'emploi protège de moins en moins contre la pauvreté, Le Monde, 29 avril 2008
  12. a et b Inégalités de niveau de vie et mesures de la pauvreté en 2006, Insee 2009 [PDF]
  13. En 2006, 13,2 % des Français vivaient avec moins de 880 euros par mois, le Monde, 18 juillet 2008
  14. Les niveaux de vie en 2006, Insee Première Juillet 2008
  15. a, b et c Un jeune adulte sur cinq est pauvre en France, Le Monde, 6 mai 2009
  16. a, b et c 13,4 % de la population française vit en dessous du seuil de pauvreté, Le Monde, 2 avril 2010
  17. Les pauvres ont de moins en moins de ressources, Le Figaro, 25 février 2010
  18. a, b et c Près d'un ménage sur huit vit avec moins de 950 euros par mois, Le Point, 28 septembre 2010
  19. La pauvreté dopée par la crise, L'Humanité, 26 février 2010
  20. Philippe Lombardo et Jérôme Pujol, Les niveaux de vie en 2008, Insee, division Revenus et patrimoine des ménages.
  21. a, b et c De 1996 à 2000, la pauvreté relative baisse puis se stabilise - Insee première, décembre 2003 [PDF]
  22. mesure de l'Insee, citée par Le Figaro.
  23. Taux de pauvreté, site de l’Insee
  24. Le rapport de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale 2003-2004 [PDF], deuxième partie [PDF] et troisième partie [PDF]
  25. étude réalisée par L'institut TMO Régions et réalisée sur un échantillon de 4006 personnes
  26. Émission Là-bas si j'y suis du 5 octobre 2006 (France-Inter) Le chien aboie mais la caravane ne passe pas, sur le site de Là-bas si j'y suis
  27. a et b PARNES Millionnaire, pas gérant de camping, Le Courrier picard, 21 avril 2009
  28. Locataires harcelés au château d’Alincourt, Politis, 28 avril 2009
  29. Millionnaire contre campeurs dans un château de l’Oise, France Info, 19 avril 2009.
  30. Voir étude détaillé, Insee première, 2000
  31. « Étude économique de la France 2007 : Lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale », OCDE, 2007
  32. dont 32 % d'ouvriers et 27 % d'employés.
  33. a et b Xavier Raufer, « Violences, la vérité des chiffres », Valeurs actuelles, 15 avril 2010
  34. Alexandre Pagès (2005), La pauvreté en milieu rural, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail
  35. Fabienne Keller, sénatrice UMP, prône "un autre regard sur les quartiers fragiles", Le Monde, 16 mars 2011

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