Xavier Raufer

Xavier Raufer
Xavier Raufer
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Nom de naissance Christian de Bongain
Naissance 26 décembre 1946 (1946-12-26) (64 ans)
Nationalité Drapeau : France Française
Pays de résidence France
Diplôme Doctorat en géographie[1]
Profession enseignant, essayiste
Activité principale criminologie
Autres activités Directeur de collection à CNRS Editions[réf. nécessaire], ancien éditorialiste de L'Express
Formation géographie
Enfant 2 enfants

Xavier Raufer, de son vrai nom Christian de Bongain, né en 1946, est essayiste, enseignant[2] et conseiller de plusieurs hommes politiques de droite depuis 1996. Il a publié des ouvrages consacrés à la criminalité, au terrorisme et à l'insécurité urbaine, notamment avec Alain Bauer.

Sommaire

Biographie

Extrême droite (1965-1973)

De 1965 à 1966, Xavier Raufer milite au sein du mouvement d'extrême droite Occident. Il participe entre autres à Occident Université (dans le no 14 daté mars 1966, il s'entretient avec Siegfried Müller, chef mercenaire en Rhodésie, et apparaît sur la couverture du numéro de novembre 1966).

À partir de juin 1969, il collabore à la revue nationaliste L'Élite européenne, dont il devient secrétaire de rédaction en mars 1970. De 1967 à 1971, Raufer a collaboré à de multiples revues dont épisodiquement à la revue Défense de l'Occident de Maurice Bardèche[3]. En 1971, il est membre du Conseil national d’Ordre nouveau et candidat de ce parti aux élections municipales dans le IXe arrondissement de Paris. Il fonde en 1973, avec Gérald Penciolelli, Alain Renault et Catherine Barnay, la société SERVICE (Société d’études et de recherches visuelles d’impression, de composition et d’édition) qui réalise des brochures anonymes anti-Mitterrand et anticommunistes financées par l’UIMM, syndicat patronal de la métallurgie. En 1976, il devient, dans la stratégie de « recyclage » des anciens des réseaux d'extrême droite[4],[5], l'un des dirigeants de l'Institut supérieur du Travail, une filiale de l'Institut d'Histoire sociale.

Républicains indépendants (1973-1988)

En 1973 il adhère aux Républicains indépendants. En 1978, il est permanent au Parti républicain (ex-Républicain indépendants).[réf. souhaitée] En 1984, selon Taguieff, Raufer organise des dîners-débats pour assurer la promotion de la « Nouvelle droite ». En 1986, selon René Monzat, il serait la personnalité anonyme interviewée comme Monsieur antiterrorisme de Charles Pasqua, dans la revue Éléments (n° 61, hiver 1986) d'Alain de Benoist. Il aurait alors été analyste aux côtés de Jean-Charles Marchiani. Il devient membre correspondant du National Strategy Center de Washington et donne un cours de criminologie à l'université de Georgetown.[réf. souhaitée] En 1988, repêché par le préfet Pautrat, il collabore aux études du secrétariat général de la Défense nationale[6].

Éducation et Universitaire

En 1986-1988, il donne des conférences à l'école supérieure de Guerre, à l'école d'enseignement supérieur de la Gendarmerie et au service de coopération technique internationale de Police.[réf. souhaitée] Il organise ses cours autour du livre Souvenirs d'un terroriste de Boris Savinkov[6]. Par la suite, Il enseigne à l’Institut de criminologie de Paris-II Assas. En 2007, il a soutenu à la Sorbonne une thèse de géopolitique intitulée Entités, territoires, flux, dans l’aire balkanique : une géopolitique des menaces (terroristes et/ou criminelles) est-elle possible ? sous la direction de Michel Korinman. Il est codirecteur avec François Haut (maître de conférence en droit public et ancien d'Occident et du Front national), d'un diplôme d'université de 3e cycle, « Analyse des menaces criminelles contemporaines » au Centre de formation permanente de l'Université Paris II[7]. Dans son équipe de recherche, on trouve notamment Marie-Christine Dupuis-Danon (finances criminelles), Christophe Naudin (criminalité identitaire et sûreté du transport aérien), et Stéphane Quere (crime organisé). Aucun d'entre eux n'est universitaire.

DRMCC

Le département de recherches sur les menaces criminelles contemporaines fait partie du centre de formation permanente (cours du soir)[8].

Selon Pierre Rimbert, « ce centre est une simple association ébergée (sic) par l’université.»[9].

Le DRMCC est financé pour une part par les droits universitaires des étudiants inscrits et reçoit une subvention annuelle des fonds de recherche universitaires. L'enseignement est dispensé dans les locaux de l'université. Plusieurs partenariats ont été signés avec des organismes institutionnels (Défense, Intérieur, Douanes) pour la formation de leur personnel.

Média

En 1979, il entre à L'Express et prend le nom de plume de Xavier Raufer[6]. En 1983, il collabore à Est & Ouest. Dans les années 1990, il collabore au Figaro Magazine puis participe à plusieurs émissions de Radio Courtoisie, dans l'émission de Claude Reichman. Il est l'invité d'émissions télévisées comme C dans l'air animée par Yves Calvi sur France 5, mais aussi chez Frédéric Taddeï sur France 3. En 2010 et 2011, il participe au magazine Ring.

Travaux et idées

« Culture de l'excuse »

Xavier Raufer, s'élève contre ce qu'il appelle la « culture de l'excuse[10] » (école de la sociologie critique[style à revoir]), qui veut que le social (conditions de vie, taux d'emploi, revenu moyen, CSP, etc.) soit fortement corrélé aux taux de criminalité observés. Il déplore que depuis 1970, la culture de l'excuse domine dans la pensée politique. Selon lui, la criminalité évolue en fonction des politiques de répression, et n'a donc aucun rapport avec les crises économiques. Selon les statistiques officielles de la délinquance et du chômage sur laquelle Raufer s'appuie, cette affirmation est infondée[11].

Les « nouveaux dangers planétaires »

Dans Les Nouveaux dangers planétaires (2010) Xavier Raufer dénonce ce qu'il nomme le « syndrome de Byzance », en référence à la conquête de Constantinople, le 29 mai 1453, par le sultan ottoman Mehmet II. Vers l'aboutissement du siège, un concile réunissait à Byzance une pléiade de théologiens, qui y discutaient du sexe des anges. Dans cet ouvrage, Raufer dresse un parallèle avec la situation contemporaine où l'on discute selon lui de sujets anodins au lieu de faire face aux nouveaux dangers planétaires (terrorisme, criminalité entre autres).

Italie et Albanie

Xavier Raufer a écrit sur la criminalité italienne[12] et albanaise[13]. Il travaille notamment en collaboration avec le professeur Pino Arlacchi[réf. souhaitée].

Drogues

Xavier Raufer s'oppose à la dépénalisation du cannabis[14]. En juillet 2003, Xavier raufer, prévoit l'émergence croissante de la cocaïne sur l'Europe du sud. Il édite une note d'alerte[15] rédigée collectivement par Gilbert Canon (fonctionnaire de police) et Jean Chalvidant (docteur en civilisation espagnole). En septembre 2007, le DRMCC édite une nouvelle note d'alerte[16] rédigée en coopération avec Dominique lebleux (Sociologue à l'EHESS) et Stéphane Queret (documentaliste AB associates).

Critiques

Les prises de positions de Xavier Raufer vont à l'encontre de la grande majorité du milieu scientifique. En outre, alors qu'il s'agit de l'un des principaux critères d'évaluation scientifique, Raufer ne compte aucune publication dans une revue scientifique à comité de lecture.

Les ouvrages de Xavier Raufer sont notamment critiqués par le sociologue Laurent Mucchielli qui dénonce une incohérence méthodologique. Selon lui, « ce que trahit sans doute [le raisonnement méthodologique de Xavier Raufer, présenté comme « journaliste », et d'Alain Bauer], c’est le fait qu'[ils] n’hésiteront pas à piocher ici ou là, dans des statistiques de provenances variées, les chiffres qui sembleront le plus justifier les interprétations qu’ils veulent faire passer auprès du lecteur. De fait, c’est bien ce qui se produit tout au long du livre[17]. »

Le sociologue Laurent Bonelli a reproché Xavier Raufer une grossière caricature des banlieues illustrée par l'affirmation qu'« à partir de ces zones de non-droit inaccessibles aux forces de l’ordre et grouillant d’armes de guerre, assurer la logistique d’un réseau terroriste est stricto sensu un jeu d’enfant[18] ».

Une autre critique récurrente faite sur Raufer porte sur les liens que lui et les autres intervenants de son centre de recherche entretiennent avec l'extrême droite. Ainsi, Jean Chalvidant, François Haut et lui-même sont ou ont été membres de partis d'extrême droite[19]. Le chercheur en sciences sociales à Paris VII, Mathieu Rigouste écrit que « ses productions idéologiques constituent une sorte d’archétype de la collusion entre l’idéologie sécuritaire et l’extrême droite[20] ».

Diverses implications

  • En 1981-1982, il devient consultant pour la cellule élyséenne auprès de François Mitterrand.[réf. nécessaire]
  • Collaborateur scientifique pour une formation en criminologie à l'Edhec[21].
  • À l'Université Panthéon-Assas, Paris II, il est chargé de cours à l'Institut de criminologie de Paris, depuis 1987 (cours de méthodologie), au DESS Paris II/École des officiers de la Gendarmerie nationale/EOGN-Melun[22], et directeur des études et recherches du Département de recherche sur les menaces criminelles contemporaines (études, recherches, séminaires et cours sur la criminalité organisée transnationale).[réf. nécessaire]
  • En République populaire de Chine (RPC), il est chargé de cours associé à l'École supérieure de police criminelle de Chine (Shenyang, RPC), et directeur de recherches associé au Centre de recherche sur le terrorisme et le crime organisé, Université de Sciences politiques et de Droit (Beijing, RPC).[réf. nécessaire]

Publications

  • Terrorisme, maintenant la France : la guerre des PC combattants ? (1982)
  • Sur la violence sociale (1983)
  • Terrorisme-violence : réponses aux questions que tout le monde se pose (1985)
  • Le Cimetière des utopies (1986) préfacé par Robert Pandraud
  • La Nébuleuse : le terrorisme du Moyen-Orient (1987)
  • Atlas mondial de l'Islam activiste (1991)
  • Le Chaos balkanique , livre coécrit avec François Haut[23]
  • Les Superpuissances du crime, enquête sur le narco-terrorisme (1993)
  • Trafics et Crimes en Asie du Sud-Est : le Triangle d'or (1998)
  • Dictionnaire technique et critique des nouvelles menaces (1998)
  • Violences et Insécurité urbaines (avec Alain Bauer, 1998-2003)
  • La Mafia albanaise (2000)
  • Le Crime organisé (2000-2003)
  • Entreprises : les 13 menaces du chaos mondial (2000)
  • L'Explosion criminelle (2002)
  • La guerre ne fait que commencer (avec Alain Bauer, 2002)
  • Le Grand Réveil des mafias (2003)
  • L'Énigme Al-Qaida (2005)
  • La Camorra, une mafia urbaine (2005)
  • La Criminalité organisée dans le chaos mondial : mafias, triades, cartels, clans (2007)
  • Atlas de l'islam radical, CNRS éditions, 2007 (ISBN 978-2-271-06577-3)
  • Les Nouveaux Dangers planétaires, chaos mondial, décèlement précoce, CNRS éditions, 2010

Dans les années 1990, engagé aux Presses universitaires de France (PUF), Xavier Raufer devient directeur de la collection « Criminalités internationales ».

Notes et références

  1. http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=1/TTL=1/SHW?FRST=1 thèse de géographie
  2. (directeur des études au département de recherches sur les menaces criminelles contemporaines) à l'Université Paris II, Présentation du Département de Recherches sur les Menaces Criminelles Contemporaines
  3. REFLEXes, Notes de lecture, publié le 23 avril 2002.
  4. Frédéric Charpier, Génération Occident, Paris, Éditions du Seuil, « Essai », 2005, p. 181 et suivantes (ISBN 2020614138).
  5. René Monzat, Enquêtes sur la droite extrême, Paris, Le Monde Éditions, 1992, p. 281 et suivantes.
  6. a, b et c http://www.voltairenet.org/article416.html
  7. http://cfp.u-paris2.fr/36141200/0/fiche___formation/&RH=FORM_DIPLOMANTE
  8. http://cfp.u-paris2.fr/36141200/0/fiche___formation/&RH=FORM_CONTINUE
  9. [1]
  10. en novembre 2010, il écrit dans Le Nouvel Economiste que « la culture de l'excuse, totem majeur de la sociologie critique, n'étudie plus les criminels mais justifie plutôt leurs actes, les innocente ».Le nouvel économiste, Banlieues hallucinées de la sociologie critique, le 11/11/2010. ou Les banlieues hallucinées de la sociologie critique
  11. http://classiques.uqac.ca/contemporains/mucchielli_laurent/D_reflexions_actualite/expertise_ou_supercherie/expertise_ou_supercherie_texte.html - expertise ou supercherie sur les « violences urbaines » ?
  12. La camorra, une mafia urbaine, la Table Ronde 2005
  13. La Mafia albanaise, une menace pour l'Europe, Editions Favre, Lausanne 2000.
  14. Ring, 21/06/2011.
  15. Note d'alerte N°2 du DRMCC
  16. Note d'alerte N°11 du DRMCC - http://www.drmcc.org/spip.php?article240
  17. « Alain Bauer et Xavier Raufer, marchands de peur. Lecture critique d’un étrange “Que sais-je ?” consacré aux “Violences et insécurités urbaines” », site du collectif « Les mots sont importants », octobre 2003.
  18. Laurent Bonelli, « France, Grande-Bretagne, Espagne, les suspects font désormais office de coupables — Quand les services de renseignement construisent un nouvel ennemi » sur Le Monde diplomatique, avril 2005. « MM. Alain Bauer et Xavier Raufer, parmi d’autres, n’hésitent pas à faire d’un incendie volontaire un « attentat de basse intensité », ou encore à affirmer qu’« à partir de ces zones de non-droit inaccessibles aux forces de l’ordre et grouillant d’armes de guerre, assurer la logistique d’un réseau terroriste est stricto sensu un jeu d’enfant ». »
  19. Fred Charpier, "Génération Occident", Seuil, 2007.
  20. Les marchands de peur, la bande à Bauer et l’idéologie sécuritaire. Mathieu Rigouste, éditions Libertalia, février 2011.
  21. [PDF] www.edhec.com Programme du cours
  22. http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/eogn/
  23. Un auteur universitaire, appartenant au Front national, référence nécessaire (1992)

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe


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