Alain Duménil

Alain Duménil (né en 1949^[1]) est un homme d'affaires franco-suisse^[2], 90^e fortune de France en 2008 (413M€)^[3].

En 1975, sorti d'HEC, il reprend la société de courtage bancaire de son père, brutalement décédé^[1]. En 1987, il introduit sa banque Duménil-Leblé en Bourse^[1], et se débarrasse de ses parts, rachetées par Cerus (qui appartient à Carlo de Benedetti) peu de temps avant le krach d'octobre 1987^[4]. Dans les années 1990, il investit dans l'immobilier, puis, au début des années 2000, dans le luxe. Avec le groupe Alliance Designers, il achète des marques comme Jean-Louis Scherrer, Francesco Smalto et Stephane Kélian Production^[1]. Suite à un dépôt de bilan, les salariés de cette dernière entreprise sont licenciés, et le groupe revendu à un autre, qui délocalise la production.

En 2004, il est derrière la tentative d'acquisition d'Air Littoral, basée à Montpellier, qui aurait été rachetée par la Filature du Favreuil^[5]. Mais le groupe Duménil retire finalement son offre^[6], et le groupe est liquidé, une seule filiale, ESMA, subsistant.

En juin 2005, Duménil, qui réside en Suisse, est mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour avoir liquidé Stephane Kélian Production et n'avoir gardé que les marques et l'immobilier, conduisant au licenciement des 143 salariés^[7]. En octobre 2006, le tribunal de commerce l'a condamné à annuler l'augmentation de capital de son groupe de luxe (Jean-Louis Scherrer, Francesco Smalto, Emmanuelle Kahn, Poiray^[7]), « en raison du caractère frauduleux de l'opération » réalisée avec le même directeur général et le même commissaire aux comptes^[7].

À travers sa holding Ardor Capital, Duménil détient 50,01 % d'Acanthe Développement (ADC Sis), une société d'immobilier^[8], dont il est le président du conseil d'administration^[9]. Il contrôle aussi d'autres holdings ayant des parts dans Acanthe Développement, dont Finplat SA (plus de 5 % fin 2008^[9]) et la société Surbak^[9].

Début 2009, il a racheté à GSMN (Genolier Swiss Medical Network) 49 % du groupe de presse Agefi SA, qui détient en particulier L'Agefi, un quotidien économique suisse, pour 5 millions de francs suisses^[4].

La culture et les affaires

Duménil est aussi propriétaire du Théâtre de Paris et des éditions de l'Herne^[1]. En 2007, il crée un prix littéraire en France (le Prix Duménil), qui est le mieux doté de tous^[4]. Il publie aussi un roman chez Plon en 2008, intitulé La Fête royale^[10]. Ce roman est au sujet de la personnalité de Nicolas Fouquet et non pas son autoportrait comme certains des actionnaires s'amusent à dire.

La polémique du coup de force d'Alincourt

Le 8 janvier 2009, il achète le château d'Alincourt dans l'Oise (à Parnes) dans une vente aux enchères, pour 4,57 millions d'euros^[11]. Il tente alors de convaincre, via une société de sécurité privée, les 80 familles locataires du parc dans un camping ouvert par l'ex-propriétaire en 1976 de quitter les lieux^{[12],[11],[13]}. L'association Droit au logement a apporté son soutien aux délogés^[12]. Duménil, quant à lui, vise à faire du château un rendez-vous pour séminaires d'entreprises^[2].

Jugement de l'affaire Kélian

Les 18 et 19 novembre 2010, Alain Duménil a été jugé au Tribunal de Grande Instance de Valence en compagnie d'un de ses principaux collaborateurs Patrick Engler au sujet de la liquidation de Stephane Kélian Production^[14]. Il encourrait 5 ans de prison et 75 000 € d'amende. Il a été condamné, le 27 janvier par le tribunal correctionnel de Valence (Drôme), à un an de prison avec sursis et 75 000 € d’amende pour banqueroute (selon Le Parisien.fr). La justice lui reproche d’avoir organisé la faillite de l’entreprise, entraînant le licenciement des 143 salariés, en 2005, à Romans et Bourg-de-Péage (Drôme)^[15].

Affaire Acanthe Développement

Le 22 septembre 2010, le cours de la société Acanthe Développement a été suspendu, le dividende ayant été placé sous-séquestre, suite à une décision du Tribunal de commerce. La société a publié un communiqué^[16] et a décidé de saisir la justice en faisant un référé-rétractation.

La réponse du référé rétractation du tribunal de commerce a décidé la mise sous-séquestre de 1 700 000 € provoquant la continuité de la suspension du cours de l'action Acanthe Développement. La direction d'Acanthe développement a émis un communiqué annonçant que la société souhaitait engager des poursuites à l'encontre des requérants. Le feuilleton n'est pas prêt d'être fini.

Affaire Hervalis

Un actionnaire victime des agissements de gestion dans la société ADT SIIC qui ne vaut que 2 centimes d'euros aujourd'hui avait publié une lettre ouverte projetant de déposer plainte à l'encontre de M. Duménil a fait l'objet de la part de l'homme d'affaires d'un « Droit de réponse » sur Boursorama^[17]. Les actionnaires des entreprises sous la sphère Duménil appellent cette nouvelle affaire l'« affaire Hervalis ».

Notes et références

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