Parti social-démocrate (Japon)

Parti social-démocrate (Japon)
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社会民主党(Shakai Minshu-tō)
Image illustrative de l'article Parti social-démocrate (Japon)
Logo officiel
Présentation
Chef du parti Mizuho Fukushima
Fondation 1996
Siège 1-8-1 Nagata-chō, Chiyoda-ku, Tōkyō-to 100-8909
Secrétaire général Yasumasa Shigeno
Président du Conseil des Affaires de la Diète Kantoku Teruya
Présidents du groupe à la Chambre des représentants Kantoku Teruya
Présidents du groupe à la Chambre des conseillers Seiji Mataichi
Représentants
6 / 480
Conseillers
2 / 242
Idéologie centre-gauche, social-démocratie
Affiliation internationale Internationale socialiste
Couleurs bleu clair (informellement)
Site web www5.sdp.or.jp

Le Parti social-démocrate (社会民主党, Shakai Minshutō?) est un parti politique du Japon situé au centre-gauche de l'échiquier politique. Abrégé traditionnellement en Shamintō (社民党?), ou PSD en français, et officiellement appelé en anglais Social Democratic Party (SDP), il est issu d'une transformation du Parti socialiste japonais en janvier 1996, et a connu depuis lors une profonde désaffection de son électorat au profit du Parti démocrate du Japon. Il est allié électoral traditionnel de ce dernier, et son partenaire au sein de la coalition gouvernementale formée par Yukio Hatoyama après les élections législatives du 30 août 2009 jusqu'au 30 mai 2010.

Sommaire

Histoire

Formé lors de la convention du Parti socialiste japonais le 19 janvier 1996, ce nouveau parti, présenté par les observateurs politiques comme « un vieux vin dans une bouteille neuve », est à l'origine une structure de transition en vue de la réforme idéologique de la famille socialiste et social-démocrate japonaise alors en crise. Tout d'abord, l'alliance avec le Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur et adversaire de longue date des socialistes) dans une grande coalition gouvernementale à partir de 1994 qui soutient l'accession au poste de Premier ministre du président du PSJ Tomiichi Murayama oblige ce dernier à reconnaître de fait le traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon de 1960, mettant le mouvement en contradiction avec sa tradition pacifiste et anti-militariste. De plus, se développe à partir de 1994 à l'aile droite du parti, derrière son secrétaire général et no 2 Wataru Kubo, un mouvement réformateur appelant à sa transformation en une grande force « libérale et démocrate » sur le modèle du New Labour britannique de Tony Blair et qui unirait la gauche non communiste aux formations centristes. Enfin, le renouvellement de la moitié de la Chambre des conseillers le 23 juillet 1995 voit le groupe socialiste réduit pratiquement de moitié (passant de 73 à 38 conseillers). Affaibli politiquement, Tomiichi Murayama a d'ailleurs abandonné la tête du gouvernement le 11 janvier 1996 au profit du nouveau président du PLD Ryūtarō Hashimoto[1].

Mais cette transformation se solde rapidement par un échec, Murayama ne réussissant pas à trancher et à réconcilier les partisans du maintien d'une ligne résolument socialiste et les tenants du social-libéralisme. Le 3 mars 1996, un Nouveau parti socialiste (新社会党, Shin Shakai-tō?) est formé par cinq parlementaires de l'aile gauche intransigeants sur la question du pacifisme dont le conseiller Osamu Yatabe, ce parti peine toutefois à se faire une place entre le PCJ et le PSD et perdra rapidement ses quelques sièges à la Diète. Mais surtout, lorsque deux députés dissidents du Nouveau Parti pionnier (parti centriste allié au PSD et au PLD dans la coalition gouvernementale), Yukio Hatoyama et Naoto Kan, décident de former le 11 septembre 1996 une nouvelle force politique d'opposition, le Parti démocrate du Japon (PDJ), selon les principes de la Troisième voie, il est rejoint par plus de la moitié des représentants du PSD (31 sur 61) et 4 conseillers sur 39 (rejoints, entre novembre 1996 et juin 1997, par 12 autres sociaux-démocrates de la chambre haute), issus de son aile droite (Hirotaka Akamatsu, Nobuyuki Sekiyama, Hisamitsu Sugano et finalement, en janvier 1997, Wataru Kubo). L'ancien gouverneur socialiste de Hokkaidō (entre 1983 et 1995) Takahiro Yokomichi provoque également le ralliement à ce nouveau parti de l'une des plus importantes fédérations de l'ancien PSJ. Face à cette hémorragie, Tomiichi Murayama quitte la tête du parti le 28 septembre 1996 et est remplacé par la présidente de la Chambre des représentants Takako Doi. Aux élections législatives du 20 octobre 1996, le PSJ ne se positionne ainsi que comme la cinquième force politique du pays derrière le PLD, le Shinshintō, le PDJ et même le PCJ. Il n'obtient au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans le cadre des circonscriptions locales que 1,2 million de voix, soit 2,19 % des suffrages exprimés et 4 districts électoraux remportés, et à la proportionnelle 3,55 millions de votes (6,38 %) et 11 sièges. Le groupe social-démocrate à la Chambre des représentants est donc réduit de moitié, passant de 30 députés avant le scrutin à 15 après.

Takako Doi tente d'enrayer le déclin du PSD en le modernisant, augmentant le nombre de femmes et de jeunes dans son équipe dirigeante et cherchant à puiser dans le milieu associatif et activiste. Elle attire ainsi dans les rangs sociaux-démocrates la pacifiste et fondatrice du Peace Boat Kiyomi Tsujimoto ou encore l'avocate féministe Mizuho Fukushima. Pour clarifier la position du mouvement, elle le fait quitter également la grande coalition avec le PLD le 2 juin 1998[2]. La chute se confirme toutefois d'élections en élections (et cela malgré quelques surprises ponctuelles, comme l'élection comme gouverneur de la préfecture de Shiga en 2006 de la candidate sociale-démocrate Yukiko Kada qui réussit à vaincre le sortant Yoshitsugu Kunimatsu), plus particulièrement après la transformation du PDJ en nouveau grand parti d'opposition après l'explosion du Shinshintō en 1998 :

  • Élections à la chambre des conseillers du 12 juillet 1998 : 2,4 millions de voix (4,3 %) et 1 siège au vote unique non transférable dans les préfectures (4e score loin derrière le PLD, le PDJ et le PCJ), 4,37 millions de suffrages (7,79 %) et 4 sièges à la proportionnelle nationale (6e score derrière le PLD, le PDJ, le PCJ, le Nouveau Kōmeitō et le Parti libéral). Le groupe PSD à la Chambre des conseillers passe de 20 à 13 membres sur 252, soit le cinquième de la chambre (derrière ceux du PLD, du PDJ, du PCJ et du Nouveau Kōmeitō).
  • Élections législatives du 25 juin 2000 : le PSD connaît un léger sursaut, comme toutes les forces d'opposition non-communiste. Tout d'abord, il obtient 2,3 millions de voix (3,8 %, près du double qu'en 1996) et 4 districts électoraux (autant qu'en 1996) au scrutin uninominal majoritaire à un tour (4e score, derrière le PLD, le PDJ et le PCJ), ainsi que 5,6 millions de suffrages (9,36 %, soit une fois et demi son résultat de 1996) et 15 sièges (quatre de plus qu'en 1996) à la proportionnelle (5e score derrière le PLD, le PDJ, le PCJ et le Parti libéral). Avec 19 députés sur 480, le PSD augmente sa représentation de 5 sièges par rapport à la veille du scrutin et de 4 par rapport au précédent scrutin.
  • Élections à la chambre des conseillers du 29 juillet 2001 : baisse dans un scrutin marqué par la « tornade Koizumi » (小泉旋風, Koizumi Senfū?, la majorité bénéficiant de la forte popularité du nouveau Premier ministre réformateur Jun'ichirō Koizumi)[3]. 1,87 million de voix (3,45 %, -0,85 points par rapport à 1998) et aucun élu (un de moins qu'en 1998) au vote unique non transférable (6e score derrière le PLD, le PDJ, le PCJ, le Nouveau Kōmeitō et le Parti libéral), 3,63 millions de suffrages (6,63 %, -1,16 points par rapport à 1998) et 3 élus (un de moins qu'en 1998) à la proportionnelle nationale (6e score derrière le PLD, le PDJ, le Nouveau Kōmeitō, le PCJ et le Parti libéral). Le groupe PSD à la Chambre des conseillers passe de 13 à 8 membres sur 247, soit le cinquième groupe de la chambre (derrière ceux du PLD, du PDJ, du Nouveau Kōmeitō et du PCJ, à égalité avec celui du Parti libéral).
  • Élections législatives du 9 novembre 2003 : défaite, avec 1,7 million de voix (2,87 %, avec 1 point de moins qu'en 2000) et 1 seule circonscription (avec la perte de trois districts, Takako Doi elle-même perd la sienne tout en étant réélue à la proportionnelle) au scrutin uninominal majoritaire à un tour (4e score derrière le PLD, le PDJ et le PCJ), ainsi que 3,03 millions de suffrages (5,12 %, soit légèrement plus de la moitié de son score de 2000) et 5 sièges (10 de moins qu'en 2000) à la proportionnelle (5e score, derrière le PDJ, le PLD, le Nouveau Kōmeitō et le PCJ). Sa représentation à la chambre basse de la Diète est divisée par trois, en passant de 19 à 6 députés sur 480 (5e groupe, derrière ceux du PLD, du PDJ, du Nouveau Kōmeitō et du PCJ). Le PSD a souffert, dans un contexte politique marqué par la reconnaissance par la Corée du Nord de l'enlèvement de Japonais par les services secrets nord-coréens entre 1977 et 1983 et la question du retour des victimes, de déclarations passées de Takako Doi assez complaisantes à l'égard du régime de Pyongyang. Notamment en 1987, présente dans la capitale nord-coréenne pour les commémorations de l'anniversaire de Kim Il-sung, elle avait prononcé la phrase suivante : « Les membres du PSJ respectent le succès glorieux de la RPDC sous la direction du grand meneur Kim Il-sung ». Il est également rendu public à l'époque, et utilisé par ses adversaires, que Takako Doi (avec 124 autres parlementaires de l'opposition de l'époque, dont Naoto Kan désormais poids lourds du PDJ) avait signé en 1989 une pétition demandant au président sud-coréen Roh Tae-woo la libération de 19 prisonniers politiques parmi lesquels un ancien agent nord-coréen reconnu depuis coupable d'avoir participé aux enlèvements de Japonais[4]. Et surtout, jusqu'à 2002 et la reconnaissance du fait par Pyongyang, le PSJ puis le PSD ont toujours déclarés ne pas croire à ces enlèvements : si Takako Doi et la direction le reconnaissent et s'en excusent par la suite, cette attitude passée concernant un sujet particulièrement sensible pour l'opinion publique en 2003 est donc largement responsable du mauvais score des sociaux-démocrates[5]. Takako Doi prend personnellement la responsabilité de cet échec en démissionnant de la tête du mouvement le 15 novembre 2003. Elle est remplacée par Mizuho Fukushima.
  • Élections à la chambre des conseillers du 29 juillet 2001 : de nouveau une légère baisse, le parti passant pour la première fois en dessous de la barre du million d'électeurs au vote unique non transférable (984 340 voix, soit 1,75 % des suffrages exprimés et la moitié du score obtenu en 2001, et aucun élu), ainsi que 2,99 millions de suffrages (5,35 %, -1,28 points par rapport à 2001) et 2 élus uniquement (un de moins qu'en 2001) à la proportionnelle nationale (5e score pour les deux modes de scrutin). Le groupe PSD à la Chambre des conseillers passe de 8 à 5 membres sur 242, soit le cinquième groupe de la chambre (derrière ceux du PLD, du PDJ, du Nouveau Kōmeitō et du PCJ, à égalité avec celui du Parti libéral).
Takako Doi en campagne lors des élections législatives de 2005

Idéologie politique

Le PSD est membre de l'Internationale socialiste, dont Mizuho Fukushima est vice-présidente[7]. Il entretient notamment des relations privilégiées avec le Parti socialiste français (PS) et le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD)[8], et se revendique en règle général du modèle ouest et nord-européen de la social-démocratie.

Les principales positions du parti sont résumées derrière la devise « Paix - Liberté - Égalité - Symbiose » (「平和・自由・平等・共生」, Heiwa - Jiyū - Byōdō - Kyōsei?) et concernent[9] :

  • économie et social : social-démocratie et keynésianisme, donc reconnaissance de l'économie de marché mais nécessité de l'encadrer par un état providence développé :
    • rejet du néo-libéralisme, du néo-conservatisme et du capitalisme,
    • défense du service public,
    • couverture sociale et maladie universelle,
    • développement des politiques de sécurité et d'assistance sociale, de santé publique et d'éducation, et donc hausse des budgets dans ces domaines,
    • adaptation des infrastructures aux personnes à mobilité réduite et lutte contre les discriminations à leur égard,
    • amélioration des conditions du travail, égalité devant le travail,
    • défense des notions de redistribution des revenus à travers une fiscalité progressive, hausse des charges patronales,
    • régulation internationale en matière financière.
  • diplomatie et sécurité : pacifisme et antimilitarisme d'où :
  • institutions, vie politique, organisation administrative et droits civiques et individuels : libéralisme politique et décentralisation :
    • rejet de toute réforme constitutionnelle, notamment concernant l'esprit pacifique du texte,
    • défense de la démocratie parlementaire,
    • réforme électorale pour passer à la proportionnelle intégrale,
    • défense du principe de subsidiarité : augmentation des compétences des collectivités locales et transferts financiers, notamment fiscaux, correspondant, décentralisation administrative,
    • lutte contre la collusion entre classe politique, milieu des affaires et bureaucratie, ainsi que lutte contre la corruption,
    • égalité des sexes, le PSD étant l'un des partis ayant la plus forte représentation féminine en son sein, le premier à avoir été dirigé par une femme (Takako Doi qui avait déjà été président du PSJ dans les années 1980) au Japon. Il prévoit notamment l'instauration de quota, le changement des mentalités afin de favoriser le partage des charges ménagères entre hommes et femmes, la création de crèches par exemple en entreprise et la promotion de la garde d'enfants, afin de permettre aux femmes de pouvoir travailler tout en fondant une famille, deux éléments encore difficile à coordonner pour les Japonaises,
    • abolition de la peine de mort.
  • environnement et préservation de la nature : écologie politique et développement durable :
    • une réduction de 15 % de l'émission des gaz à effet de serre dès 2010,
    • introduction d'une taxe carbone,
    • lutte contre le « gasbillage » et développement du recyclage,
    • « relation symbiotique avec la nature » : protection de l'environnement, notamment des forêts, de l'eau (opposition à la privatisation des cours d'eau), multiplication des zones et réserves et des espèces protégées,
    • seul parti politique japonais à représentation nationale à s'opposer totalement à l'énergie nucléaire, développement à la place des énergies renouvelables avec une augmentation du parc d'éoliennes, l'énergie solaire, entre autres,
    • interdiction de l'utilisation des intrants et des produits chimiques agricoles, lutte contre l'amiante et la dioxine,
    • système de compensations financières aux agriculteurs et producteurs afin de les aider à augmenter la sécurité alimentaire et limiter l'emploi d'intrants,
    • quotas de pêche et de chasse,
    • développement des transports ferroviaires et en commun, des véhicules hybrides (notamment dans les parcs automobiles de l'État, des collectivités et des sociétés de transports en commun), la préparation à l'après-pétrole, aide à la recherche sur les véhicules électriques et promotion du métro léger.
  • culture et éducation : égalitarisme et démocratisation :
    • réforme éducative pour abolir le système japonais de compétition scolaire,
    • égalité des chances dans l'éducation,
    • respect de la convention relative aux droits de l'enfant,
    • démocratisation de l'accès à la culture,
    • liberté de la presse, d'expression et libéralisation de l'information.

Organisation et personnalités

Siège du PSD

Direction

Le Chef du parti (党首, Tōshu?) est élu pour un mandat de deux ans lors de conventions du parti. Voici la liste des chefs successifs du PSD :

  1. 19 janvier - 28 septembre 1996 : Tomiichi Murayama
  2. 28 septembre 1996 - 15 novembre 2003 : Takako Doi
  3. depuis le 15 novembre 2003 : Mizuho Fukushima.

Au 2 mars 2011, la direction du parti est ainsi constituée :

  • Chefs d'honneur du parti : Tomiichi Murayama - Takako Doi
  • Chef du parti : Mizuho Fukushima
    • Chef délégué, directeur de l'Organisation et président du groupe PSD à la Chambre des conseillers : Seiji Mataichi
  • Secrétaire général et président de la Commission des élections : Yasumasa Shigeno
    • Secrétaire général délégué et secrétaire permanent à la Vie et aux Affaires sociales : Takatoshi Nakashima
  • Présidente du Conseil de recherche politique : Tomoko Abe
  • Président du Comité des Affaires de la Diète : Kantoku Teruya
  • Président du groupe PSD à la Chambre des conseillers : Seiji Mataichi (également président délégué)
  • Président du groupe PSD à la Chambre des représentants : Fumihiro Himori
  • Directeur des Finances et secrétaire permanent à la Jeunesse et aux Femmes : Tadatomo Yoshida
  • Directeur des Mouvements nationaux et secrétaires permanent à l'International : Tokushin Yamauchi
  • Secrétaire permanent à l'Harmonie civile et aux Municipalités : Ryō'ichi Hattori
  • Directeur de l'Organe de propagande et secrétaire permanent à l'Organisation : Hiromi Ichikawa
  • Secrétaire permanent au Travail : Hideo Yoshiizumi
  • Directeur aux Affaires générales et à la Planification : Takuya Kawai

Ministres

  • 11 janvier - 7 novembre 1996 : Ryūtarō Hashimoto (Grande coalition PLD - PSD - NPP) :
    • vice-Premier ministre et ministre des Finances : Wataru Kubo
    • ministre des Postes et Télécommunications : Ichirō Hino
    • ministre du Travail : Takanobu Nagai
    • directeur de l'Agence de gestion et de coordination : Sekisuke Nakanishi
    • directeur de l'Agence de l'environnement : Sukio Iwatare
    • directeur de l'Agence du territoire national : Kazumi Suzuki
  • 16 septembre 2009 - 28 mai 2010 : 93e Cabinet du Japon de Yukio Hatoyama (coalition de centre-gauche PDJ - PSD - NPP) :
    • ministre d'État chargée des Consommateurs, de la Sécurité alimentaire et de l'Égalité sociale et des sexes : Mizuho Fukushima

Références

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe


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