- Parti libéral du Québec
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Parti libéral du Québec Parti provincial actif Fondation 1867 Chef Jean Charest Personnalités
marquantesHonoré Mercier
Lomer Gouin
L.-A. Taschereau
Jean Lesage
Robert BourassaPrésident Marc Tanguay Permanence 1535 Chemin Sainte-Foy, suite 120
Québec (QC) G1S 2P1
7240, rue Waverly
Montréal (QC) H2R 2Y8Idéologie politique Libéralisme, Fédéralisme, Centrisme Couleurs Rouge Site Web www.plq.org modifier Le Parti libéral du Québec (PLQ) est un parti politique québécois œuvrant sur la scène provinciale au Québec. Il est aussi le plus ancien parti politique de la province, présent depuis 1867. Le pouvoir lui est revenu dans une alternance qui l'opposa successivement au Parti conservateur du Québec, à l'Union nationale, puis au Parti québécois.
Le Parti libéral est un parti fédéraliste, c'est-à-dire qu'il appuie l'idée d'un Québec continuant à évoluer au sein de la fédération canadienne plutôt que de se séparer pour former un pays indépendant. Dans l'histoire, le Parti libéral du Québec a privilégié des orientations plutôt progressistes. Économiquement, il se trouve toutefois à la droite du Parti québécois depuis la fondation de ce parti, bien qu'en matière d'affaires sociales et de mœurs ses positions soient analogues. Le parti se considère lui-même comme une formation centriste sur le spectre politique québécois.
Il n'est plus affilié au Parti libéral du Canada depuis 1955.
Sommaire
Histoire
Origines et histoire post-confédération
Le Parti libéral prend ses origines dans le Parti canadien, ou Parti patriote, qui appuyait la Rébellion du Bas-Canada en 1837, et dans le Parti rouge, qui militait pour le gouvernement responsable et contre l'autorité de l'Église catholique au Bas-Canada.
Après la confédération canadienne en 1867, les libéraux sont en opposition aux conservateurs pour près de 20 ans, à l'exception d'une période de 18 mois en 1878-1879 quand il y a un gouvernement minoritaire libéral. Toutefois, la situation change en 1885 lorsque le gouvernement conservateur fédéral exécute Louis Riel, le chef du peuple Métis francophone dans l'Ouest canadien. Cette décision est extrêmement impopulaire au Québec. Honoré Mercier profite de cette vague de mécontentement pour arriver au pouvoir en 1887, mais il succombe à un scandale en 1891. Il est subséquemment acquitté des accusations. Les conservateurs reviennent au pouvoir jusqu'en 1897.
Les libéraux, avec à leur tête le progressiste Félix-Gabriel Marchand, remportent l'élection de 1897, et détiennent le pouvoir sans interruption pour les 39 prochaines années ; les conservateurs ne sont jamais revenus au pouvoir au Québec. Cette situation reflète celle à Ottawa, où l'arrivée de Wilfrid Laurier dans l'élection de 1896 marque le début de la domination des libéraux sur la scène fédérale. Comme premiers ministres importants de cette période, citons Lomer Gouin et Louis-Alexandre Taschereau.
Toutefois, en 1935, les conservateurs ont un nouveau chef ambitieux : Maurice Duplessis. Duplessis fusionne son parti avec des ex-libéraux dissidents qui avaient formé l'Action libérale nationale. Duplessis mène le nouveau parti, l'Union nationale, au pouvoir en 1936. Les libéraux reprennent le pouvoir dans l'élection de 1939, mais sont de nouveau battus dans l'élection de 1944. Ils demeurent dans l'opposition jusqu'à l'année suivant la mort de Duplessis en 1959.
De la révolution aux années 1990
Sous Jean Lesage, le parti remporte une élection historique en 1960, mettant un terme au règne de seize ans de l'Union nationale. Ceci marque le début de la Révolution tranquille, qui modifie en profondeur la société québécoise. Sous le slogan maîtres chez nous, le gouvernement du Québec entreprend plusieurs initiatives majeures, dont :
- la nationalisation de l'industrie hydro-électrique à travers l'expansion de Hydro-Québec — cette initiative majeure du gouvernement est menée par le ministre des Ressources naturelles, René Lévesque ;
- la création du Régime de rentes du Québec, distinct du Régime de pensions du Canada qui existe dans toutes les autres provinces ;
- la création d'un ministère de l'Éducation, enlevant la responsabilité des écoles à l'Église catholique romaine ;
- des pressions sur le gouvernement fédéral pour qu'il renégocie les relations fédérales-provinciales.
Sous Lesage, les libéraux donnent naissance à une aile nationaliste. Certains libéraux, incluant le ministre René Lévesque, quittent le parti pour se joindre au mouvement souverainiste québécois, participant à la fondation du Parti québécois, dirigé par Lévesque.
Les relations entre le Parti libéral du Québec et son homologue fédéral, le Parti libéral du Canada, s'enveniment sous Lesage, et davantage sous Robert Bourassa. En 1955, le PLQ met fin à son affiliation au PLC, et à plusieurs moments depuis, les relations entre les deux partis ont été extrêmement tendues.
Comme premier ministre, Bourassa fait adopter la Loi 22 qui fait du français la langue officielle au Québec, et fait pression sur le premier ministre fédéral Pierre Trudeau pour obtenir des concessions constitutionnelles. Son gouvernement est également embarrassé par plusieurs scandales. Bourassa renonce à la direction du parti après la défaite dans l'élection de 1976 aux mains du Parti québécois de René Lévesque.
Bourassa est remplacé à la tête du Parti libéral par Claude Ryan, l'ancien éditeur du quotidien montréalais Le Devoir. Ryan mène à bien la campagne fédéraliste durant le référendum de 1980 sur la souveraineté-association, mais perd ensuite l'élection de 1981. Il démissionne de son poste de chef du Parti libéral quelque temps après, laissant la voie libre au retour de Robert Bourassa.
Lorsque Bourassa revient en tant que premier ministre en 1985, il réussit à convaincre le gouvernement fédéral progressiste-conservateur de Brian Mulroney de reconnaître le Québec comme une société distincte, et cherche à obtenir de plus grands pouvoirs pour le Québec et les autres provinces. Ceci a pour résultat l'accord du lac Meech et l'accord de Charlottetown. Ces deux propositions ne sont toutefois pas ratifiées. Bien que nationaliste, Bourassa est toujours demeuré opposé à l'indépendance du Québec.
Daniel Johnson succède à Bourassa comme chef libéral et premier ministre du Québec en 1994, mais est vite défait par le Parti québécois sous Jacques Parizeau lors de l'élection de cette même année.
En 1993, après l'échec de l'accord de Charlottetown, plusieurs membres nationalistes du Parti libéral, menés par Jean Allaire et Mario Dumont, et incluant plusieurs de l'aile jeunesse du parti, quittent le PLQ pour former l'Action démocratique du Québec à cause du refus du Parti libéral d'appuyer l'indépendance du Québec. Tout comme en 1980, le PLQ fait campagne pour le NON durant le référendum de 1995 sur la souveraineté.
Le retour au gouvernement : 2003 à aujourd'hui
Article connexe : Gouvernement Jean Charest.Depuis l'élection du 14 avril 2003, les libéraux forment de nouveau le gouvernement du Québec sous le premier ministre Jean Charest.
À mi-mandat, les sondages indiquent que le gouvernement de Jean Charest fait face aux plus hauts taux d'insatisfaction jamais enregistrés pour un gouvernement au Québec. Des propositions fortement controversées de réforme de l'éducation, des politiques syndicales et sociales, une maladresse continuelle dans la communication des politiques et décisions du gouvernement, ainsi que d'autres facteurs, donnent pendant longtemps au Parti québécois l'espoir de remporter les prochaines élections du 26 mars 2007. Cependant, la chute dans les sondages de ce dernier (14 points de novembre 2005 à juin 2006), entre autres due l'apparition du parti Québec solidaire, replace pour la première fois depuis longtemps le Parti libéral du Québec en première position dans les intentions de vote. Cette glissade du PQ peut être aussi attribuée au leadership maintes fois contesté d'André Boisclair. Lors de l'élection générale de 2007, le PLQ devient néanmoins minoritaire, l'Action démocratique du Québec fait une percée historique et le Parti québécois est relégué au troisième rang en termes d'appuis populaires.
De son élection en avril 2003 aux élections de 2007, le gouvernement libéral a fait face à de nombreuses critiques de la part des centrales syndicales, telles la FTQ ou la CSN, des organismes de défense des droits sociaux ainsi que du mouvement étudiant québécois. La « réingénierie » de l'État, telle qu'annoncée par le Premier ministre Jean Charest serait, selon eux, la première étape vers la réduction du rôle et de la taille de l'État. Ils dénoncent fortement la remise en cause du modèle québécois développé au cours des années 1960. Mais c'est la loi 31 sur le code du travail, qui autorisait, entre autres, la sous-traitance dans les institutions publiques, qui causa le plus grand émoi dans le milieu syndical.
La création d'une agence de partenariats public-privés (PPP), pour la construction d'infrastructures tels que, des centres de détention, des équipements de transports et divers bâtiments du réseau de santé et des services sociaux, fut une autre pomme de discorde avec le milieu syndical et le demeure encore à ce jour. En dehors des oppositions syndicales d'autres dossiers ont causé de vives réactions à l'époque. Pour faire suite à une promesse électorale, les libéraux ont consulté les populations des villes fusionnées unilatéralement sous le gouvernement du Parti québécois afin de mesurer l'adhésion aux nouvelles entités municipales. Mais l'opposition des villes centres fut vive et les déchirements importants.
Aussi, un vaste mouvement de protestation au sein de la population força le gouvernement à abandonner son projet de construction d'une centrale thermique au gaz. L'idée de centrale avait été lancée pour répondre à une pénurie énergétique prévue pour 2007, la hausse du niveau d'eau des barrages, l'entrée en service plus tôt que prévu d'une nouvelle centrale hydroélectrique et les retards dus aux protestations sont d'autres raisons évoquées par les médias pour justifier l'abandon du projet de centrale thermique. Dans les dossiers controversés il y eu aussi la réforme des prêts et bourses en 2004, une vaste mobilisation des forces étudiantes et une opposition au sein même du parti força le gouvernement à reculer sur ce dossier. Les nombreux reculs du gouvernement fragilisèrent son pouvoir et firent en sorte que les libéraux se retrouvent minoritaires après les élections de 2007, un évènement rare au Québec
Popularité du gouvernement minoritaire
Depuis l'élection d'un gouvernement minoritaire, le taux de popularité du gouvernement, paradoxalement, n'a cessé d'augmenter pour atteindre un taux de satisfaction de 61% en mars 2008. Suite à l'électrochoc subi par le PLQ, Jean Charest a décidé de remanier entièrement le mode d'action du gouvernement. Le conseil des ministres est passé à seulement 18 ministres et est devenu le premier à respecter la parité hommes/femmes. L'entourage de Jean Charest a aussi changé, notamment son chef de cabinet, et il a rappelé deux anciens conseillers de l'époque de Robert Bourassa, John Parisella et Michel Bissonette.
Un troisième mandat
Jean Charest à la tête d'un gouvernement minoritaire depuis 2007 déclenche des élections anticipées alors que les libéraux sont en tête des sondages. Il va réussir à former un troisième gouvernement consécutif, une première depuis la révolution tranquille. Cette élection marque aussi le retour d'un gouvernement majoritaire, du PQ dans le rôle de l'opposition officielle, l'élection du premier député de Québec Solidaire et surtout la dramatique chute de l'ADQ.
Orientations politiques actuelles
Au cours de la 37e Législature (2003-2007), le Parti libéral a mis de l'avant une politique de modernisation de l'État pour faire face aux pressions sur les finances publiques provinciales dues notamment au vieillissement démographique et à l'augmentation des coûts du régime public de santé. Le contrôle des dépenses publiques, amorcé en 1995 par le gouvernement du Parti québécois sous Lucien Bouchard par la politique de « déficit zéro », est prolongée par le gouvernement libéral pour faire face au déficit qui menace de façon récurrente les finances publiques, phénomène renforcé par les politiques économiques keynésiennes adoptées depuis 1960 et les importants déficits financiers de la Société générale de financement du Québec en 2003.
Cette politique de modernisation de l'État consiste, selon le gouvernement libéral, à "procéder à une révision globale de l'appareil d'État. Le but : recentrer son rôle et assurer aux citoyens des services de meilleure qualité et à moindres coûts." [1]
Plus précisément, la « réingénierie » de l'État est définie comme suit:
La modernisation de l'État est une démarche de remise en question et de redéfinition en profondeur des programmes et des services publics pour les rendre plus efficaces, moins coûteux, et améliorer leur qualité.
La modernisation : - Ce n'est pas un jugement porté sur le dévouement du personnel de l'État, mais une invitation à développer de meilleures pratiques ; - Ce n'est pas une fin en soi, mais un outil pour mieux soigner, mieux instruire, mieux protéger et mieux respecter chaque citoyen ; - Ce n'est pas un exercice de compression ; c'est un mandat d'architecte.
Pour être durable et efficace, la modernisation doit toucher les structures, c'est-à-dire les modes d'organisation mis en place par le passé et qui sont devenus, au fil du temps, source de duplication et de gaspillage.
Avec le Plan de modernisation 2004-2007, le gouvernement veut :
- introduire une culture de réévaluation continue des organismes ; - regrouper des structures pour les rendre plus simples et plus efficaces ; - réorganiser en agences des services existants.
Le gouvernement introduit une véritable culture de réévaluation continue visant quatre objectifs précis :
- réviser la pertinence du mandat des organismes, compte tenu de l'évolution des besoins pour lesquels ils avaient été créés ; - simplifier l'organisation gouvernementale, lorsqu'il est possible de transférer, d'intégrer ou de fusionner des organismes dont les services sont jugés essentiels ; - accroître la performance des organismes maintenus, en introduisant de nouveaux modes d'organisation ; - améliorer la qualité et l'accessibilité des services.
Le Plan de modernisation 2004-2007 comporte l'implantation d'une nouvelle politique de gestion de la performance visant à assurer la reddition de comptes par rapport à trois résultats :
- L'amélioration de la qualité des services aux citoyens. - L'utilisation disciplinée, diligente et rentable des deniers publics. - Le respect de la transparence, de l'éthique et des saines valeurs de gestion.
Depuis l'annulation du projet de centrale thermique, le gouvernement libéral a entreprise un vaste projet de construction d'éoliennes permettant la diversification des sources d'électricité, la production d'une énergie propre et la relance de la région de la Gaspésie. Ainsi, sous l'impulsion du gouvernement libéral, le Québec redevient un leader mondial de production électrique.
Commission Jeunesse
Article détaillé : Commission jeunesse du Parti libéral du Québec.Une des particularités du Parti libéral du Québec est sa Commission-Jeunesse.
Cette commission permanente est responsable de l'implication des jeunes au sein du parti et possède le mandat des membres de 16 à 25 ans.
Il s'agit de l'aile jeunesse la plus puissante au sein de son parti politique et ce au monde avec un minimum d'un tiers des délégués garantis, au Congrès des Membres du PLQ (l'instance suprême décisionnel du parti).
L'une de ses instances, le congrès-jeune permet aux jeunes de partout au Québec de pouvoir passer une fin de semaine de débat sur les orientations politiques de la CJ.Chaque été, plus de 500 jeunes libéraux se réunissent pour ce congrès.
La Commission-Jeunesse du PLQ a plusieurs luttes à son historique tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de son parti. Elle a marqué le Québec en proposant la création de la carte Soleil, en luttant contre Claude Ryan dans les années 80 contre le dégels des frais de scolarité et en exigeant que la TVQ ne soit plus perçue sur la vente de livre au Québec notamment. Dans les années 1980, les congrès annuels de la Commission-Jeunesse attiraient près de 1500 personnes bon an mal an.
Elle connut des moments moins réjouissants, notamment lors du dépôt du rapport Allaire, qui causa un déchirement au sein du PLQ et un exode des membres, amenant la création de l'ADQ. Le président de la Commission-Jeunesse à ce moment était Mario Dumont, chef de l'ADQ de 1994 à 2008.
Parmi les débats amenés par les jeunes libéraux, notons l'enseignement de l'anglais dès la première année du primaire, l'instauration de la carte d'assurance-maladie, l'abolition de la malbouffe dans les écoles, le maintien du financement du régime de prêts-et-bourses et la création du Fonds des générations.
Chefs du parti
(* Chef par intérim)
Principales réalisations
Le Québec, sous l'impulsion du PLQ, s'est doté d'importants outils de justice sociale et de développement économique. En voici quelques exemples :
- l'âge minimum de 16 ans pour travailler (1910)
- le droit de vote des femmes (1940)
- l'instruction obligatoire (1942)
- la création du ministère de l'Éducation et du Conseil supérieur de l'éducation (1964)
- l'assurance-maladie (1970)
- le régime des allocations familiales du Québec (1973)
- l'aide juridique (1973)
- proclamation du français comme langue officielle de l'État du Québec
- la Charte québécoise des droits et libertés de la personne (1975)
- équité salariale entre les hommes et les femmes (2007)
C'est aussi le PLQ qui a mis en chantier la Révolution tranquille (1960), généralement considérée comme un vaste mouvement de libéralisation des mœurs, globalement comparable au phénomène de « Counterculture » aux États-Unis ou aux événements de mai 1968 en France.Les libéraux ont également mise en œuvre la nationalisation de l'électricité au Québec (1962). Ils ont créé la société de développement hydroélectrique Hydro-Québec (1944) et réalisé les colossaux complexes hydroélectriques de la Baie James et de la Côte-Nord (1960 à aujourd'hui).
Liens externes
- Site Web du Parti libéral du Québec
- Site Web de la Commission-Jeunesse du Parti libéral du Québec
- Site Web du Congrès-Jeunes de la Commission-Jeunesse du PLQ
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