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Palais de Monaco
La palais de Monaco et la place du PalaisDébut construction XIIe siècle Propriétaire actuel Principauté de Monaco Destination actuelle Résidence officielle du Prince de Monaco Site web www.palais.mc/monaco/palais-princier/francais/accueil.1968.html Coordonnées Pays Monaco Commune Monaco Géolocalisation sur la carte : Monaco
modifier Le palais de Monaco est la résidence officielle du Prince de Monaco depuis 1297. Il est situé en haut du rocher de Monaco, surplombant la méditerranée de 60 mètres, est à la fois le cœur et l'âme de la Principauté.
Construit en 1191, à l'origine pour devenir une forteresse de la République de Gênes, cet édifice a connu au cours de son histoire bombardements et sièges par de nombreuses forces étrangères. Depuis la fin du XIIIe siècle, c'est la demeure de la Maison Grimaldi, famille qui conquit le lieu en 1297. Les Grimaldi gouvernent la principauté en tant que seigneurs féodaux et depuis le XVIIe siècle comme princes souverains.
Alors que les souverains européens construisent des palais luxueux de style Renaissance ou Baroque, la situation géopolitique conduit le palais à être fortifié. L'occupation du lieu par les Grimaldi est peu commune, par rapport aux autre familles souveraines européennes, du fait de l'absence de palais secondaires ainsi et de l'étroitesse du territoire. Il en résulte que cette résidence fut habitée pendant plus de sept siècles par la famille princière.
Pendant le XIXe et début du XXe siècle, le palais et ses occupants deviennent le symbole glamour et jet set qui est associé au faste de Monte Carlo et de la Côte d'Azur. Summum de cette théâtralité, en 1956, La star de cinéma américaine Grace Kelly devient chatelaine après son mariage avec Rainier III de Monaco. Aujourd'hui, le palais est la résidence d'Albert II, prince de Monaco.
Sommaire
Historique
Le Palais est situé sur un site géologique unique et spectaculaire, un rocher de plus de 60 mètres de haut, au centre d'une ville construite en amphithéâtre face à la mer Méditerranée, au pied des Alpes. Il a été édifié sur l'emplacement d'une forteresse médiévale établie par les Génois en 1215.
Du XIVe au XVIe siècle, la façade sur la place fut ornée de loggias. La galerie d'Hercule, la salle du Trône et la cour d'Honneur furent créées à la Renaissance du XVe siècle. Les souverains actuels firent construire une nouvelle aile abritant leurs appartements, le musée des souvenirs napoléoniens et les archives du palais princier.
Naissance d'une forteresse
L'histoire de Monaco est antérieure à l'occupation romaine de 122. Son port naturel garanti alors un flot continu de visiteurs venant de Byblos, Tyr et Sidon. Plus tard les phéniciens y viennent pour faire commerce de la soie, de l'huile et des épices. Ce sont eux qui introduisent dans cette partie de la Méditerranée leur dieu Melqart connu plus tard par les Romains sous le nom de Hercules Monoikos. C'est d'après ce dieu que les Romains renommèrent la cité Portus Hercules Moneici, qui évolua ensuite vers son nom actuel de Monaco[1].
Le siège des princes de Monaco est établi sur le rocher de Monaco en tant que forteresse en 1191 lorsque le port est acquit par la République de Gênes. Le lieu et ses alentours sont donnés au Génois par l'empereur Henri IV à la condition que ceux-ci protègent la côte de la piraterie. Plusieurs territoires sont aussi cédés aux nouveaux propriétaires par le consuls de Peille et l'Abbaye de Saint Pons[2]. En 1215, les travaux commence sur la nouvelle forteresse, contituée par un mur défensif protégé par une courtine, flanqué de quatre tours. Cet ensemble forme le cœur du palais actuel[2].
Au XIIe siècle Gênes tient une place importante dans la politique européenne. Les Génois sont une nation de marchands riches, qui remplissent souvent le rôle de banquier pour les autres états-nations. Cependant, ces derniers se divisèrent lorsque l'Empereur Frédéric II défia le pouvoir du pape Innocent IV. Deux factions sont formés : les Guelfes, soutenant le pape et les Gibelins, fidèles à la couronne impériale. Aux côtés des Guelfes, on trouve l'une des familles patriciennes de Gênes, les Grimaldi. Tout au long du XIIIe siècle, les deux camps s'affrontent. À la fin du siècle, les Gibelins ressortent vainqueurs et bannissent de Gênes leurs opposants, dont les Grimaldi qui s'établissent alors dans la région actuellement connue sous le nom de Côte d'Azur. Plusieurs Chateaux Grimaldi témoignent de la forte présence de branches de cette famille dans les environs.
La forteresse Grimaldi
La légende relate que le 8 janvier 1297, François Grimaldi, dit "le Rusé", se faisant passer pour un moine franciscain demandant asile pour la nuit, parvint ainsi à entrer dans la citadelle afin de pouvoir ouvrir les portes à ses soldats. Ils capturent alors la forteresse[N 1]. Depuis, l'édifice est devenu le siège des Grimaldi. Cet événement est célébré par la statue de François Grimaldi dans le quartier du palais. C'est pourquoi, les armoiries de la Maison Grimaldi et de la principauté représentent ainsi deux moines armés chacun d'une épée tenant le blason de Monaco.
Charles Grimaldi, fils du cousin François Grimaldi, qui dirige Monaco entre 1331 et 1357 agrandit significativement la forteresse en ajoutant deux grands bâtiments. L'un, contre les remparts est, et le second faisant face à la mer. Ces agrandissements change la physionomie de la forteresse en la transformant en maison fortifiée[3]. Cependant les fortifications gardent leur fonctionnalité car pendant les trente années suivantes, la forteresse est alternativement perdue et regagnée par les Grimaldi contre les Génois. En 1341, Les Grimaldi prennent Menton et Roquebrune consolidant ainsi leur pouvoir et force sur la région. Subséquemment, Ils renforcent les défenses du port ainsi que la forteresse du rocher.
Pendant les siècles suivants, les Grimaldi doivent se défendre des attaques successives de puissances étrangères. La forteresse est fréquemment bombardée, endommagée et restaurée. Progressivement, les Grimaldi signent des alliances avec le Royaume de France qui a pour effet de renforcer et protèger leur position. Ainsi, bénéficiant d'une sécurité, les seigneurs de Monaco ressentent le besoin de posséder une demeure à l'image de leur pouvoir et prestige.
Au cours du XVe siècle, la forteresse et le Rocher continuent leur expansion et abrite une garnison de 400 soldats. La lente transformation de la maison fortifiée en palais commence pendant cette période. Tout d'abord, Il y a l'édifice construit par Lamberto Grimaldi, seigneur de Monaco de 1458 à 1494, puis continué par son fils Jean II. Cette période voit une extension de la partie est de la forteresse avec un corps de logis principal de trois niveaux, protégés par de hauts murs connectés par les tours de Sainte-Marie, du Milieu et du Midi. Une loggia est construite sur deux étages, avec cinq arches par étages.
De la forteresse au Palais
Lucien Ier (1505–1523)
A la mort de Jean II, son frère Lucien lui succède. La paix est de courte durée car en décembre 1506, 14 000 soldats Génois assiège Monaco et son château. Pendant cinq mois, 1 500 Monégasques et mercenaires défendent le Rocher avant d'obtenir la victoire en mars 1507. Lucien engage alors des accords diplomatiques avec la France et l'Espagne avec l'intention de préserver la fragile indépendance du petit état. Lucien engage immédiatement des réparations des dommages causés par les bombardements du palais fortifié[4]. Il ajoute aussi une aile supplémentaire sur la gauche du corps principal qui abrite aujourd'hui les appartements d'état.
Tourisme
Les fastes de ce Palais sont ouverts au tourisme (ouvert tous les jours de juin à septembre, de 9h30 à 18h et en octobre, de 10h à 17h) :
- Les « Grands Appartements » du XVIIe siècle (dont la galerie d'Hercule, la galerie à l'italienne, le salon Louis XV, le salon Mazarin, la salle du Trône ainsi et la chapelle Palatine).
- La « Tour Sainte-Marie » où flotte l'étendard indiquant la présence du souverain dans le Palais,
- La « Tour de l'Horloge »
- La cour d'Honneur et son escalier du XVIIe siècle, ainsi que les somptueuses fresques d'artistes génois du XVIe siècle.
Voir aussi
- Compagnie des Carabiniers du Prince
- Route du bord de mer (Alpes Maritimes)
- Histoire de Monaco, Principauté de Monaco
- Liste des souverains de Monaco, Histoire de la Maison des Grimaldi
Liens
- Histoire de Monaco
- Site officiel de Monaco
- Tourisme Monégasque
- Site officiel de la Mairie
- Le portail de la Principauté
- Site Officiel du Palais Princier de Monaco
- Portail officiel du gouvernement monégasque
- : Vue satellite WikiMapia du Palais de Monaco
Notes et références
Notes
- Légende contestée par des historiens modernes
Références
- Phyllida Hart-Davis
- Le palais des princes de Monaco, sur www.palais.mc, consulté le 15 novembre 2009.
- Albert Lisimachio 1969, p. 203
- Albert Lisimachio 1969, p. 204
Bibliographie
- (en) Phyllida Hart-Davis, The Grimaldis of Monaco, New York, St. Martin's Press
- (en) David C. King, Monaco, Marshall Cavendish, coll. « Cultures of the world », 2008 (ISBN 9780761425670)
- (en) Albert Lisimachio, Great Palaces, Londres, Hamlyn Publishing Group Ltd, 1969 (ISBN 0600 01682 X)
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