- P26
-
P-26
Pour l'avion de chasse, voir Boeing P-26 Peashooter
La P-26 (ou P26, ou Projekt 26) était une organisation armée secrète suisse sans base légale liée au réseau européen Stay-behind mis en place par l'OTAN, la CIA et le MI6 pendant la guerre froide. Son rôle était d'organiser une résistance en cas d'invasion par le pacte de Varsovie.
La P-26 a été créée sans que le parlement suisse soit mis au courant, mais a pourtant été financée par des fonds publics[citation nécessaire]. Elle a été nommée à l'origine P-25 puis P-27 avant sa dissolution.
Bien que la lumière n'ait pas encore complètement été faite sur la P-26[1], une récente étude universitaire prétend que la P-26 ne faisait pas directement partie du réseau Gladio, mais avait des relations étroite avec le MI6 anglais[2]. Le conseiller national Remo Gysin qualifie les rapports qu'entretenaient la P-26 avec les services secrets britanniques (MI6) et l'OTAN de « notoires[3] ».
Sommaire
Révélation
L'existence de la P-26 a été révélée dans le cadre du scandale des fiches en Suisse en 1990, lorsqu'une enquête administrative (« rapport Cornu ») a été rendue publique. Cependant, une grande partie du rapport Cornu est aujourd'hui encore tenue secrète pour une durée totale de 30 ans[1].
Assassinat
Le 18 avril 1990, durant les travaux d'investigation sur le scandale des fiches et la P-26, Herbert Alboth est assassiné dans son appartement à Liebefeld près de Berne. Cet homme avait dirigé la P-26 pendant « quelque temps » et avait écrit au conseiller fédéral Kaspar Villiger le 1er mars 1990, proposant de faire toute la lumière sur les armées secrètes[1].
Effectifs et buts de la P-26
Elle comprenait 400 personnes, effectif appelé à doubler en cas d’urgence.
En plus des actions de renseignement et de résistance en cas d'invasion, elle devait mettre en œuvre un plan d’évacuation du gouvernement suisse pour l’Irlande.
Plusieurs immeubles en Irlande furent achetés dans cette optique.
Actions connues de la P-26
La P-26 a stocké des armes et munitions dans aux moins quatre lieux tenus secrets en Suisse[4] et certains membres de son personnel ont suivi des cours de formation auprès du MI6 en Angleterre[5].
Dissolution
La P-26 a été dissoute le 21 novembre 1990[5]. Quant aux fiches, elles n'ont toujours pas été détruites.
Annexes
Bibliographie
Articles connexes
Notes et références
- ↑ a , b et c Motion parlementaire (rejetée) du conseillé national suisse Josef Lang pour la publication complète du rapport Cornu (enquête administrative destinée à faire toute la lumière sur la nature des relations éventuelles entre l'organisation P-26 et des organisations analogues à l'étranger).
- ↑ (de) Annonce d'une étude de l'EPFZ sur les armées secrètes misent en place par l'OTAN et le MI6 durant la guerre froide, et la P-26 suisse. (en) La même, en anglais.
- ↑ Interpellation parlementaire du conseiller national suisse Remo Gysin concernant la P-26 et l'assassinat de Herbert Alboth.
- ↑ Genevefa Étienne, Claude Moniquet, Histoire de l'espionnage mondial, tome 2, Éditions du Félin, 2002, p. 173-177.
- ↑ a et b Publication en anglais de Daniel Ganser : The Secret Side of International Relations: An approach to NATO’s stay-behind armies in Western Europe, conférence PSA et publication dans Steton Hall Journal of Diplomacy, pages 38-40.
- Portail de la Suisse
- Portail du renseignement
Catégories : Défense et sécurité en Suisse | Politique de la Suisse | Stay-behind | Années de plomb
Wikimedia Foundation. 2010.