Ostéonécrose du maxillaire

Ostéonécrose du maxillaire
Ostéonécrose de la mâchoire
Classification et ressources externes
ONj left maxilla.JPG
Ostéonécrose du maxillaire
CIM-10 M87.1
DiseasesDB 1174
eMedicine derm/816 

L’ostéonécrose de la mâchoire est une maladie sévère de l’os qui atteint les mâchoires, c’est-à-dire les maxillaires supérieurs et les maxillaires inférieurs. Les lésions osseuses et la nécrose surviennent à la suite d'une réduction de l'apport sanguin local (ischémie). Cette affection entre donc dans la catégorie générale des nécroses ischémiques ou ostéonécrose avasculaire (littéralement « mort osseuse par insuffisance circulatoire »).

Diverses formes d’ostéonécrose de la mâchoire ont été décrites au cours des 160 dernières années, et un certain nombre de causes ont été énumérées dans la littérature.

Sommaire

Historique: du phosphore blanc aux biphosphonates

La forme la plus anciennement connue était provoquée par le phosphore blanc elle est connue des anglo-saxons sous le terme familier de Phossy jaw (nécrose phosphorée de la mâchoire) et a été décrite au XIXe et au début du XXe siècle chez les ouvriers des manufactures d’allumettes. Les pratiques modernes d'hygiène industrielle ont permis d'éliminer les conditions de travail qui conduisaient à cette calamité notamment par l’interdiction du phosphore blanc qui a été remplacé par le phosphore rouge ou le sesquisulfure de phosphore après des années de luttes syndicales. La nécrose du maxillaire est toujours considérée comme une maladie professionnelle et inscrite en France au Tableau N° 5 des affections indemnisées à ce titre par la sécurité sociale.

Le Radium jaw (la mâchoire du radium) est une maladie professionnelle provoquée par l'ingestion et l'absorption de radium dans les os des peintres de cadrans lumineux. Les symptômes sont l’ostéonécrose soit du maxillaire inférieur, soit du maxillaire supérieur, ainsi que des saignements des gencives et après plusieurs années, des tumeurs de l’os de la mâchoire inférieure (Ostéosarcome). La maladie a été reconnue pour la première fois par le Dr H.S. Martland en 1924, comme consécutive à l'ingestion de peinture au radium après que de nombreuses travailleuses de diverses entreprises similaires utilisant cette substance eurent signalé des douleurs des dents et de la mâchoire. La maladie ressemble au Phossy jaw, la maladie des ouvrières des manufactures d’allumettes, provoquée par l'ingestion et l'absorption de phosphore. La maladie est la principale raison d’une action en justice contre la Compagnie américaine du radium (l’United States Radium Corporation), assignée par un groupe d’ouvrières surnommées les « Radium Girls ». L' ostéosarcome est inscrit en France au Tableau N° 6 des maladies professionnelles

Ces dernières années, une augmentation de l'incidence de cette pathologie a été associée à l'utilisation de fortes doses de bisphosphonates, requises par certains protocoles de traitement du cancer, en particulier lorsque le patient subit ultérieurement des soins dentaires. Le risque couru suite à l’absorption de doses orales plus faibles de bisphosphonates, prescrites à certains patients pour prévenir ou traiter l’ostéoporose, demeure incertain[1].

Diverses options de traitement ont été étudiées, mais les cas graves de nécrose nécessitent encore l'ablation chirurgicale de l'os touché[2]. Une anamnèse soigneuse (recherche des antécédents du patient) et la réalisation de bilans préalables pour rechercher des maladies sous-jacentes ou localiser une infection dentaire méconnue sont nécessaires pour aider à prévenir cette affection, en particulier si un traitement par les bisphosphonates est envisagé[1].

Étiologie

Lésions histopathologiques

Les personnes ayant une ostéonécrose de la mâchoire peuvent présenter une nécrose de l’os ou de la moelle osseuse qui a été lentement asphyxiée ou privée de nutriments. L’os qui subit un déficit chronique d’apport vasculaire réagit par le développement d’une moelle fibreuse car les fibres survivent plus facilement dans des zones privées d'éléments nutritifs, soit en formant une moelle grasse nécrosée (pourriture humide), soit en formant une moelle très sèche, parfois scléreuse (pourriture sèche), ou encore un espace complètement vide dans moelle (ostéocavitation), également typique de l’ostéonécrose. La diminution du flux sanguin peut aussi être la conséquence d’un infarctus osseux, dû à la formation de caillots de sang dans les petits vaisseaux sanguins de l’os spongieux.

À la suite de nombreux accidents ischémiques des modifications pathologiques dans la moelle osseuse et les trabéculations de l’os spongieux de la mâchoire ont été documentés. Au microscope, on distingue des zones de de dégénérescence graisseuse apparente et / ou de nécrose, souvent avec de la graisse provenant de la destruction de cellules adipeuses (kystes huileux) et une fibrose de la moelle (dégénérescence graisseuse réticulaire). Ces anomalies sont présentes, même si la plupart des trabéculations osseuses paraissent à première vue viables, matures et d’aspect normal, mais à y regarder de plus près, on décèle une raréfaction localisée des ostéocytes et des micro-fissures d’étendue variable (disséminées le long des plans de clivage naturels). Les caractéristiques microscopiques sont similaires à celles des accidents ischémiques ou ostéonécroses aseptiques des os longs, des ostéonécroses induites par les corticoïdes, et l'ostéomyélite de la maladie des caissons (« plongeurs en eau profonde») [3].

Dans l’os spongieux de la tête fémorale, il n'est pas rare de trouver des trabéculations avec des ostéocytes apparemment intacts qui semblent être « vivants », mais qui ne synthétisent plus de collagène. Cela semble correspondre à l’aspect alvéolaire de l’os spongieux[4].

L'ostéonécrose peut atteindre n'importe quel os, mais les hanches, les genoux et les mâchoires sont les localisations les plus souvent concernées. La douleur peut souvent être intense, surtout si les dents et / ou une branche du nerf trijumeau sont en cause, mais de nombreux patients ne ressentent pas de douleur, au moins dans les premiers stades. Quand une névralgie faciale sévère est en cause, le terme NICO, pour Neuralgia-inducteurs Cavitational ostéonécrosis (névralgie induite par ostéonécrose cavitaire), est fréquemment utilisé.

L’ostéonécrose, même dans ses formes mineures ou atténuées, crée dans la moelle osseuse un environnement qui sera propice à la croissance bactérienne. Étant donné que de nombreuses personnes ont des infections des dents et des gencives se développant à bas bruit, c'est probablement ce qui est l'un des principaux mécanismes par lesquels le problème du faible débit sanguin dans la moelle peut s'aggraver; la moindre infection / inflammation locale va provoquer l'augmentation des pressions et favoriser la formation de caillots dans la zone concernée. Aucune autre localisation osseuse ne présente ce mécanisme qui est un facteur de risque majeur pour l’ostéonécrose. Une grande variété de bactéries ont été cultivés à partir des lésions d’ostéonécrose. Typiquement, ce sont les mêmes microorganismes, qu'on retrouve dans les parodontites ou les dents dévitalisées. Toutefois, en raison de la coloration spéciale des tissus biopsiés, les éléments bactériens sont rarement trouvés en grand nombre. Ainsi, alors que l’ostéonécrose n'est pas initialement infectée, de nombreux cas présentent secondairement ont un faible niveau d'infection bactérienne chronique et non suppurative (ostéomyélite) qui peut être associée à l’ostéonécrose. Les infections fongiques atteignant l'os ne semblent pas être un problème, mais les infections virales n'ont pas été étudiées. Certains virus, comme celui de la variole (virus qui n'existe plus dans la nature) peuvent provoquer une ostéonécrose.

Les effets d’une ischémie persistante sur les cellules de la moelle osseuse

La corticale osseuse est bien vascularisée par les tissus mous environnants et donc moins sensible aux conséquences de l’ischémie. L’os spongieux, avec sa structure en maillage et ses espaces remplis de moelle est plus vulnérable aux effets de l'infarctus osseux, conduisant à l’anoxie et à l’apoptose prématurée des cellules[5],[6],[7],[8]. La durée de vie moyenne des ostéocytes a été estimée à 15 ans dans l’os spongieux[9] et à 25 ans, dans l'os cortical[10] alors que la durée moyenne de vie des ostéoclastes chez l’homme est d’environ 2 à 6 semaines et que la durée de vie moyenne des ostéoblastes est approximativement de 3 mois[11]. Dans l’os sain ces cellules sont constamment remplacées par différenciation des cellules souches mésenchymateuses (CSM) de la moelle osseuse. )[12]. Mais à la fois dans l’ostéonécrose non traumatique induite par l'alcool et l'ostéonécrose de la tête fémorale, une diminution de la capacité de différenciation des souches mésenchymateuses en cellules osseuses a été démontrée[13],[14]. Une altération de la fonction ostéoblastique joue également un rôle dans l’ostéonécrose de la tête fémorale[15]. Si ces résultats sont extrapolés à l'ostéonécrose de la machoire, l’altération du potentiel de différenciation des cellules souches mésenchymateuses (CSM) de la moelle osseuse combinée avec la modification de l'activité ostéoblastique et la mort prématurée des cellules osseuses expliquerait l'échec des tentatives de réparation observées dans les lésions du tissu osseux endommagé par les accidents ischémiques de l’ostéonécrose.

La rapidité avec laquelle la mort cellulaire prématuré peut survenir dépend du type de cellule et du degré ainsi que de la durée de l’anoxie. Les cellules souches hématopoïétiques multipotentes, de la moelle osseuse, sont sensibles à l'anoxie et sont les premières à mourir après réduction ou suppression de la vascularisation. Dans ces conditions d'anoxie, ils meurent généralement dans les 12 heures. Des expériences indiquent que les cellules osseuses comprenant les ostéocytes, les ostéoclastes, et les ostéoblastes meurent dans les 12 à 48 heures, les cellules graisseuses de la moelle meurent dans les 120 heures. La mort de l'os ne modifie pas son opacité sur les radiographies ni sa densité minérale. L’os nécrosé ne subit pas de résorption, par conséquent, il semble relativement plus opaque.

Les tentatives de réparation des os endommagés par des accidents ischémiques se produisent d'habitude en 2 phases. Tout d'abord, lorsque l’os mort jouxte la moelle osseuse, les capillaires sanguins et les cellules mésenchymateuses indifférenciées se développent dans les espaces morts de la moelle, tandis que les macrophages détruisent les cellules mortes et les débris de graisse. Dans une deuxième étape, les cellules mésenchymateuses se différencient en ostéoblastes ou en fibroblastes. Dans des conditions favorables, de nouvelles couches d’os se forment à la surface des trabéculations d’os spongieux mort. Si elles sont suffisamment épaisses, ces couches peuvent augmenter l’opacité radiologique de l'os et donc, la première preuve radiographique de l’ostéonécrose antérieure peut être la sclérose cicatricielle résultant de la réparation. Dans des conditions défavorables, les tentatives répétées de réparation au cours d’accidents ischémiques peut se déceler histologiquement et se caractériser par un décollement étendu ou l’apparition de microfissures le long des lignes de force de l’os aussi bien que par la densification excessive des arcs trabéculaires[16]. L’échec ultime des mécanismes de réparation due à la persistance et la répétition des événements ischémiques est manifeste quand des fractures trabéculaires se produisent dans l’os mort en raison de la surcharge fonctionnelle, suivies plus tard, de l’apparition de crevasses et de fissures structurelles conduisant à l'effondrement de la zone concernée (ostéocavitation).

Autres facteurs associés

D'autres facteurs tels que certaines substances toxiques peuvent avoir un impact négatif sur les cellules osseuses. Les infections, chroniques ou aiguës, peuvent affecter le flux sanguin en induisant l'activation et l'agrégation plaquettaire, et contribuer à un excès de coagulation localisé (état d’hypercoagulabilité), qui pourrait contribuer à la formation d'un caillot (thrombose), une cause connue d’infarctus osseux et d’ischémie. L’apport d’œstrogènes exogènes, aussi appelés perturbateurs hormonaux, a également été relié à une tendance accrue à la coagulation (thrombophilie) et une altération du processus de guérison osseuse[17]. Les métaux lourds tels que le plomb et le cadmium ont été impliqués dans l'ostéoporose. Le cadmium et le plomb favorisent également la synthèse de l’inhibiteur- activateur du plasminogène-1 (PAI-1) qui est le principal inhibiteur de la fibrinolyse (le mécanisme par lequel l’organisme dissout les caillots), et sont considérés comme une cause d’hypofibrinolyse[18]. Des caillots persistants peuvent conduire à une congestion du débit sanguin (hyperémie) dans la moelle osseuse, à une altération de la circulation sanguine et à l'ischémie du tissu osseux qui entraîne un manque d'oxygène (hypoxie), pour les cellules osseuses conduisant à des lésions et finalement à la mort cellulaire (apoptose). C’est un fait important et significatif que la concentration moyenne de cadmium dans les os humains au XXe siècle ait été multipliée par 10 à partir de son niveau pré-industriel[19].

L’éthanol tant d’origine exogène qu’endogène, et son métabolite, le plus toxique, l’acétaldéhyde, ont aussi été impliqués à la fois dans l'ostéoporose et l'ostéonécrose. L’acétaldéhyde, un métabolite hautement toxique de l'éthanol, peut jouer un rôle dans l'hypoxie et inhiber le potentiel ostéoblastique de la moelle osseuse[20]. On a montré que l’éthanol pouvait altérer la barrière épithéliale par le mécanisme de l’oxydation de l'éthanol en acétaldéhyde par la flore microbienne du côlon et en aval par l’activation des mastocytes. Ces altération qui persistent pendant de longues périodes pourraient entraîner un passage excessif d’endotoxines dans le réseau vasculaire[21]. Le taux d’acétaldéhyde colique peut aussi être un déterminant important du niveau d'acétaldéhyde dans le sang et l’indice d’une éventuelle toxicité hépatique[22]. Un taux élevé d’anticorps sériques contre les protéines adduits à l'acétaldéhyde ont été retrouvées non seulement chez les alcooliques, mais aussi chez les patients souffrant d'une atteinte hépatique non liée à l’alcoolisme, ce qui suggère un rôle associé de l'acétaldéhyde provenant d’autres sources que celle de l'éthanol exogène[23]. Dans une étude sur des rats, le rôle de la prolifération bactérienne intestinale sur la production et le métabolisme de l'éthanol, des rats avec un diverticule jéjunal à remplissage automatique (en boucle aveugle) ont été comparés à un groupe contrôle avec un diverticule à vidange automatique. L’éthanol endogène ainsi que l'acétaldéhyde ont été retrouvés dans la boucle aveugle. L’administration intragastrique de saccharose a entraîné une élévation marquée du taux d'acétaldéhyde et d’acétate dans le sang de la veine porte, mais seulement une légère élévation du taux d’éthanol. Il en a été conclu que de fortes concentrations d'acétaldéhyde, à la fois dans la lumière intestinale et le sang de la veine porte, pouvait avoir des effets délétères sur la muqueuse gastrointestinale et le foie[24]. Une autre étude expérimentale in vitro a montré le potentiel de certaines bactéries qui représentent la flore colique humaine normale à produire l'acétaldéhyde sous les diverses conditions atmosphériques qui prévalent dans les différentes parties du tube digestif. Cette adaptation bactérienne est peut être une caractéristique essentielle de la voie de production d'acétaldéhyde toxique et cancérogène à partir de l’éthanol endogène ou exogène par les bactéries coliques[25]. De nombreuses espèces de bactéries fécales, de levures et de champignons tels que le Candida albicans retrouvés dans le tube digestif de l'homme sont impliqués dans le déséquilibre de la flore microbienne intestinale dont il a été démontré qu’il accroissait de façon significative les taux sanguins d'éthanol, post mortem, chez des personnes qui n'avaient pas consommé d’alcool avant leur mort[26],[27].

Les effets d’un déséquilibre chroniques et à long terme de la flore intestinale, l'exposition à de faibles concentrations d'acétaldéhyde endogène et ses conséquences pour le tissu osseux et hépatique ne sont pas encore pleinement élucidés. Toutefois Cordts et al ont suggéré en 2001 que le déséquilibre de la flore intestinale (identifié par la présence de levures dans les selles), et le défi de la désintoxication par le foie peuvent conduire à un épuisement infra-clinique, un syndrome inflammatoire systémique et à une insuffisance veineuse chronique (IV). L’insuffisance veineuse est un état pathologique provoqué par l'absence congénitale ou la détérioration des valves du système veineux superficiel et des veines communicantes. L’insuffisance veineuse entraîne la formation de thrombus et ce processus est favorisé par la triade de Virchow (stase veineuse, hypercoagulabilité, traumatisme endothélial) tous facteurs qui peuvent être à l’origine de l’insuffisance veineuse[28].

Les bisphosphonates peuvent altérer le processus de la maladie

Au cours des dernières années, des milliers de cas d’ostéonécrose des machoires ont été diagnostiqués chez des patients traités par les bisphosphonates et survenant généralement après un défaut de cicatrisation faisant suite à une extraction dentaire, mais aussi en cas d'exposition spontanée de la corticale osseuse à travers la gencive et la muqueuse[29],[30].

L'augmentation récente du nombre de cas a été attribuée à une utilisation thérapeutique plus large des bisphosphonates dans l'ostéoporose, d'autant plus qu’il a été démontré que l'hormonothérapie substitutive entraînait une augmentation du risque de cancer du sein, du risque de thromboses et de maladies cardiovasculaires chez les femmes suivant les conclusions d’une étude américaine datant de 2003[31].

Deux classes de bisphosphonates sont actuellement utilisées:

  • Les bisphosphonates ne contenant pas d’azote tels que l’etidronate (Didronel ®, Procter & Gamble Pharmaceuticals)
  • Les bisphosphonates contenant de l'azote, tels que l’alendronate (Fosamax ®, Merck), le pamidronate (Aredia ®, Novartis), le zoledronate (Zometa ®, Novartis), le risédronate (Actonel ®, Procter & Gamble), et l’ibandronate (Boniva ®, Laboratoires Roche).

Les bisphosphonates azotés sont les inhibiteurs les plus puissants et aucun cas de ostéonécrose associés à l’etidronate n'a été signalée pour le moment. La principale action pharmacologique des bisphosphonates est l'inhibition de la résorption osseuse réalisée par les ostéoclastes. Cet effet est obtenu par le raccourcissement la durée de vie des ostéoclastes via l'apoptose et par l’inhibition de l'activité des ostéoclastes et de leur recrutement sur la surface des os. Quand un bisphosphonate est lie à l’os minéral, les ostéoclastes résorbent à la fois l'os et le bisphosphonate lié. Au cours de la formation de l’os, le cas échéant, le bisphosphonate restant à la surface de l'os est recouvert et persiste jusqu'à la fin de la résorption osseuse du site par les ostéoclastes. Cela explique pourquoi l'inhibition de la résorption osseuse se poursuit bien après que le traitement par le bisphosphonate eut été interrompu[32].

Cette classe thérapeutique a démontré son efficacité pour empêcher la perte de la densité minérale osseuse à la suite d'une réduction du renouvellement osseux. Mais la santé des os ne se limite pas à la densité osseuse.

Dans le tissu osseux sains il y a un équilibre entre résorption osseuse et construction osseuse. L’os malade ou endommagé est résorbé par l’action des ostéoclastes, pendant que les osteoblastes fabriquent un os nouveau pour le remplacer, de manière à maintenir une densité osseuse normale. C’est un processus communément appelé remodelage osseux.

Mais l'ostéoporose est essentiellement le résultat d'un déficit de formation d'os nouveau associé à une résorption osseuse en excès, correspondant à différents facteurs étiologiques et les bisphosphonates ne s'attaquent pas à tous ces facteurs.

Une personne qui a d'ores et déjà des problèmes avec une ostéoporose / ostéonécrose de la mâchoire à cause des effets de ces facteurs étiologiques sera plus sensible aux effets néfastes des bisphosphonates. En théorie, en inhibant l'activité ostéoclastique et la résorption osseuse, les os endommagés par l’ischémie resteront en place au lieu d'être résorbés. L'os endommagé ne sera pas réparé tant que les facteurs inhibant l'activité ostéoblastique seront présents. Par conséquent, la quantité de tissu osseux nécrosé devrait augmenter jusqu'à ce qu'il atteigne un niveau tel qu’un quelconque traumatisme sur cet os nécrosé aboutira à une cicatrisation insuffisante, exposant l'os en voie de nécrose à l’environnement buccal, entraînant la douleur et augmentant les risques d'infection microbienne, comme cela est effectivement constaté dans les cas de nécrose de la mâchoire associée aux biphosphonates.

Dans une revue systématique des cas d’ostéonécrose de la mâchoire associés aux bisphosphonates jusqu'en 2006, il a été conclu que le maxillaire inférieur est plus souvent touché que le maxillaire supérieur (dans un rapport de 2 pour 1), et 60% des cas sont précédés par une intervention de chirurgie dentaire. Selon Woo, Hellstein et Kalmar, la suppression du renouvellement osseux est probablement le principal mécanisme qui conduit au développement de cette forme d’ostéonécrose, bien que d’autres facteurs de co-morbidité y contribuent peut-être également (comme ceux qui ont été discutés dans le présent article). Il est recommandé d’éliminer tous les sites potentiels d'infection de la mâchoire avant qu’un traitement par les bisphosphonates soit initié chez ces patients et de minimiser les interventions de chirurgie dentaire ultérieures. Le degré de risque d'ostéonécrose chez les patients prenant des bisphosphonates par voie orale, comme l’alendronate (Fosamax ®), pour traiter l'ostéoporose est incertain et nécessite un suivi attentif[1].

Histoire de la chirurgie dentaire

L’ostéonécrose de la mâchoire n'est pas une nouvelle maladie, de nombreuses formes différentes d’« ostéomyélite chimique » résultant de l’action de polluants de l'environnement, tels que le plomb et le phosphore blanc utilisé sans précautions au début de la fabrication des allumettes (ostéonécrose au phosphore), ainsi que des médicaments contenant du mercure, de l’arsenic ou du bismuth, ont été rapportés dans la littérature[33],[34],[35],[36],[37],[38],[39].

Apparemment cette maladie ne survient pas souvent chez des personnes ayant des gencives en bonne santé, et atteint habituellement la machoire inférieure en premier[34]. Elle est associée à des douleurs plus ou moins intenses localisées ou généralisées, atteignant souvent des sites multiples au niveau du maxillaire. Les dents apparaissent souvent saines et généralement aucune suppuration n’est décelable. Pourtant, le dentiste commence souvent à extraire une dent après l'autre dans la région douloureuse, parfois avec un soulagement temporaire, mais le plus souvent sans effet réel[35].

Aujourd'hui, un nombre croissant de données scientifiques indiquent que le processus de la maladie, atteignant l'os spongieux et la moelle osseuse, est provoqué par l'infarctus osseux préparé par une série de facteurs locaux ou généraux. L’infarctus osseux ainsi que les lésions de la partie profonde de l'os spongieux sont l’aboutissement d’un processus insidieux. Il n'est certainement pas visible cliniquement et les techniques d'imagerie de routine, telles que des radiographies ne sont pas efficaces pour détecter ce genre d’atteintes. "Un principe important et souvent incomplètement compris de la radiographie est que l’importance de la destruction osseuse ne sera pas détecté par les procédures des radiographies de routine, ce qui a été démontré par de nombreux chercheurs. La destruction confinée à la portion de l'os cicatrisé peut ne pas être détectée par la radiographie, les images radiologiques apparaissent uniquement en cas d’érosion ou de destruction internes ou externe, du cortex osseux. " [40]. En fait, aucun aspect radiographique n’est spécifique de l'infarctus osseux / ostéonécrose. Une grande variété de pathologies osseuses peut imiter l’infarctus, y compris les fractures de fatigue, les infections, les inflammations, les troubles métaboliques et les processus néoplasiques. Les limitations s'appliquent à toutes les modalités d'imagerie, y compris la radiographie simple, la scintigraphie, la tomodensitométrie et l’IRM. L’échographie, en association avec la radiographie panoramique dentaire peut être utile pour évaluer les changements dans la densité de l’os maxillaire[41],[42]. Lorsque les praticiens ont une bonne connaissance de l'évolution de la maladie et qu’une anamnèse détaillée est combinée à une bonne observation clinique et un bon suivi, le diagnostic, avec l'aide des différentes modalités d'imagerie, peut être fait plus tôt, chez la plupart des patients.

Dans la chirurgie dentaire moderne, ce n'est que récemment, lorsque les cas graves liés aux bisphosphonates ont été mis en lumière, que la question de l’ostéonécrose de la machoire a été portée à l'attention de la majorité des dentistes. À l'heure actuelle, l'accent est mis principalement sur les cas associés aux bisphosphonates, et il est parfois appelé familièrement « ostéonécrose phosphorée de la mâchoire », une affection similaire autrefois connue comme maladie professionnelle[43],[44]. Toutefois, les fabricants de produits pharmaceutiques distribuant des médicaments tels que les bisphosphonates, Merck et Novartis ont déclaré que l’ostéonécrose de la mâchoire chez les patients traités par cette classe de médicaments, peut être en relation avec un état préexistant, coagulopathie, anémie, infection, utilisation de corticostéroïdes, alcoolisme et autres affections déjà connues pour être associés à l’ostéonécrose en l'absence d'un traitement par les bisphosphonates. La conséquence en est que les bisphosphonates peuvent ne pas être la cause initiale de la maladie et que d'autres affections préexistantes ou concomitantes systémiques et / ou facteurs dentaires locaux sont en cause[45],[46].

Depuis, l’ostéonécrose de la mâchoire a été diagnostiquée chez de nombreux patients qui n'ont pas pris de bisphosphonates, il est donc logique de supposer que les bisphosphonates sont pas le seul facteur d’ostéonécrose. Alors que l’inhibition du renouvellement osseux semble jouer un rôle majeur dans l'aggravation du processus de la maladie, d'autres facteurs peuvent initier le mécanisme physiopathologique responsable de l’ostéonécrose. Dans les cas d’ostéonécrose non liée aux bisphosphonates, c'est surtout la portion d'os cicatriciel et la moelle sous jacente qui sont impliqués dans le processus de la maladie. La première étape est l’œdème de la moelle osseuse provoqué par un infarctus, qui est lui-même sous la dépendance de nombreux facteurs étiologiques qui conduisent à la fibrose médullaire à la suite de l'hypoxie et de la perte progressive de minéraux avec une diminution de la densité osseuse caractéristique de l'ostéoporose ischémique. Une nouvelle détérioration peut être déclenchée par d’autres infarctus osseux conduisant à l'anoxie et à une ostéonécrose de zones localisées au sein de l'os spongieux ostéoporotique. Secondairement des événements tels que l'infection dentaire, l'injection d’anesthésiques locaux de vasoconstricteurs, comme l’adrénaline, et les traumatismes peuvent ajouter de nouvelles complications au processus de la maladie chronique, formant une infection osseuse (ostéomyélite) sans pus qui peut également être associée à l’ostéonécrose[47],[48],[49].

Toutefois, chez les patients sous bisphosphonates, l'os cortical est aussi fréquemment impliqué. L'exposition spontanée des tissus osseux nécrotiques à travers les tissus mous de la bouche ou à la suite d’une mauvaise cicatrisation osseuse après une chirurgie dentaire de routine, caractéristique de cette forme d’ostéonécrose, peut être le résultat du diagnostic tardif d'une maladie qui a été masquée par l’inhibition de l’activité ostéoclastique, ce qui permet à des facteurs étiologiques pré-existants d’aggraver encore les dommages osseux.

Traitement

Le traitement devra être adapté à chaque patient en fonction des facteurs étiologiques en cause et la gravité de la maladie. Pour l’ostéoporose banale, l'accent doit être mis sur la bonne absorption des nutriments et l'élimination des déchets métaboliques grâce à une fonction gastro-intestinale saine et un métabolisme hépatique efficace pour dégrader les substances toxiques telles que les œstrogènes exogènes, l'acétaldéhyde endogène et les métaux lourds, une alimentation équilibrée, un mode de vie sain, sur l'évaluation des facteurs liés à une coagulopathie potentielle, le traitement des maladies parodontales et des autres infections bucco-dentaires.

Dans les cas avancés d'ostéoporose banale ou ischémique et / ou d’ostéonécrose non liée aux bisphosphonates, des preuves cliniques ont montré que l'ablation chirurgicale de la moelle endommagée, le plus souvent par curetage et décortication de l’os, permettrait de résoudre le problème (et de supprimer la douleur) pour 74 % Des patients atteints de lésions de la mâchoire[2]. Il peut être nécessaire de répéter la chirurgie, en utilisant habituellement des procédures plus légères que pour la première intervention, et près d'un tiers des patients auront besoin d’une chirurgie maxillaire dans une ou plusieurs autres parties de la mâchoire puisque la maladie, présente souvent des lésions multiples, c'est-à-dire des sites multiples dans le même os ou des os similaires, avec une moelle osseuse normale entre les deux. Au niveau de la hanche, au moins la moitié de tous les patients seront atteint de la même maladie sur l’autre hanche à un moment ou un autre et ce schéma évolutif se rencontre aussi pour la localisation dans les mâchoires. Récemment, il a été constaté que certains patients atteints d’ostéonécrose répondaient à un traitement anticoagulant isolé. Plus le diagnostic est précoce, meilleur est le pronostic. Des recherches sont en cours sur d'autres modalités thérapeutiques non-chirurgicales qui peuvent, seules ou en association avec la chirurgie améliorer le pronostic et réduire la morbidité de l’ostéonécrose. Il est nécessaires de mettre un accent plus grand sur la réduction ou la correction des facteurs étiologiques connus tandis que d'autres recherches sont menées sur les maladies osseuses ischémiques chroniques telles que l'ostéoporose et l’ostéonécrose.

Chez les patients atteints d’ostéonécrose associée aux bisphosphonates, la réponse au traitement chirurgical est généralement médiocre[50]. Le débridement conservateur de l'os nécrosé, le traitement de la douleur, la gestion de l'infection, l'utilisation d'antibiotiques et l’arrêt des bisphosphonates sont préférables à des méthodes chirurgicales agressives pour le traitement de cette forme d’ostéonécrose[51]. Même si un traitement efficace pour les lésions osseuses associées aux bisphosphonates n'a pas encore été établi[52]. Et il est peu probable qu’on y parvienne avant que cette forme d’ostéonécrose soit mieux comprise, certaines études cliniques rapportent une amélioration après 6 mois ou plus d'arrêt complet du traitement par les bisphosphonates[53].

Références

  1. a, b et c Woo S, Hellstein J, Kalmar J, « Narrative [corrected] review: bisphosphonates and osteonecrosis of the jaws. », dans Ann Intern Med, vol. 144, no 10, 2006, p. 753-61 
  2. a et b Bouquot JE, Christian J. Long-term effects of jawbone curettage on the pain of facial neuralgia. J Oral Maxillofac Surg 1995; 53:387-397. PMID: 7699492
  3. Neville BW, Damn D, Allen C, Bouquot JE. Facial pain and neuromuscular diseases. In Oral and maxillofacial pathology: W.B Saunders Co, 1995: 631-632.
  4. Arlet J, Durroux R, Fauchier C, Thiechart M. Histophatology of the nontraumatic necrosis of the femoral head : topographic and evolutive aspects. In Arlet J, Ficat PR, Hungerford DS. (eds).
  5. Kanus JA. Textbook of osteoporosis. Osford: Blackwell Science Ltd.; 1996.
  6. Marcus R, Feldman D, Kelsey J. Osteoporosis. San Diego: Academic Press; 1996.
  7. Bullough PG. Orthopaedic pathology, 3rd ed. Baltimore: Wolfe-Mosby; 1997.
  8. Vigorita VJ. Orthopaedic pathology. Philadelphia: Lippincott Williams & Wilkins; 1999.
  9. Parfitt AM. Osteonal and hemi-osteonal remodeling: the spatial and temporal framework for signal traffic in adult human bone. J Cell Biochem 55:273–286. 1994 PMID: 7962158
  10. Parfitt, A M.; Kleerekoper, M.; Villanueva, A R. Increased bone age: mechanisms and consequences;. Osteoporosis. Osteopress; Copenhagen: pp. 301–308.1987
  11. Frost, H M. Charles C. Thomas; Springfield, IL: Bone Remodeling Dynamics. 1963.
  12. Owen M, Friedenstein AJ Stromal stem cells: marrow- derived osteogenic precursors. Ciba Found Symp 136:42–60. 1988.
  13. Lee JS, Lee JS, Roh HL, Kim CH, Jung JS, Suh KT. Alterations in the differentiation ability of mesenchymal stem cells in patients with non-traumatic osteonecrosis of the femoral head: comparative analysis according to the risk factor. J Orthop Res. 2006 Apr;24(4):604-9.
  14. Suh KT, Kim SW, Roh HL, Youn MS, Jung JS. Decreased osteogenic differentiation of mesenchymal stem cells in alcohol-induced osteonecrosis. Clin Orthop Relat Res. 2005 Feb;(431):220-5.
  15. Gangji V, Hauzeur JP, Schoutens A, Hinsenkamp M, Appelboom T, Egrise D. Abnormalities in the replicative capacity of osteoblastic cells in the proximal femur of patients with osteonecrosis of the femoral head. J Rheumatol. 2003 Feb;30(2):348-51.
  16. Adams WR, Spolnik KJ, Bouquot JE. Maxillofacial osteonecrosis in a patient with multiple "idiopathic" facial pains. J Oral Pathol Med 1999; 28:423-432. PMID: 10535367
  17. Glueck C, McMahon R, Bouquot J, Triplett D, « Exogenous estrogen may exacerbate thrombophilia, impair bone healing and contribute to development of chronic facial pain. », dans Cranio, vol. 16, no 3, 1998, p. 143-53 
  18. Yamamoto C, « [Toxicity of cadmium and lead on vascular cells that regulate fibrinolysis] », dans Yakugaku Zasshi, vol. 120, no 5, mai 2000, p. 463-73 
  19. Jaworowski Z, Barbalat F, Blain C, Peyre E. Heavy metals in human and animal bones from ancient and contemporary France. Sci Total Environ. 1985 May; 43(1-2) : 103-126 PMID: 4012292
  20. Giuliani N, Girasole G, Vescovi P, Passeri G, Pedrazzoni M, « Ethanol and acetaldehyde inhibit the formation of early osteoblast progenitors in murine and human bone marrow cultures. », dans Alcohol Clin Exp Res, vol. 23, no 2, février 1999, p. 381-5 
  21. Ferrier L, Berard F, Debrauwer L, Chabo C, Langella P, Bueno L, Fioramonti J. Impairment of the intestinal barrier by ethanol involves enteric microflora and mast cell activation in rodents. Am J Pathol. 2006 Apr;168(4):1148-54.
  22. Salaspuro M. Bacteriocolonic pathway for ethanol oxidation: characteristics and implications. Ann Med. 1996 Jun;28(3):195-200.
  23. Ma XL, Baraona E, Hernandez-Munoz R, Lieber CS. High levels of acetaldehyde in nonalcoholic liver injury after threonine or ethanol administration. Hepatology. 1989 Dec;10(6):933-40.
  24. Baraona E, Julkunen R, Tannenbaum L, Lieber CS. Role of intestinal bacterial overgrowth in ethanol production and metabolism in rats. Gastroenterology. 1986 Jan;90(1):103-10.
  25. Salaspuro V, Nyfors S, Heine R, Siitonen A, Salaspuro M, Jousimies-Somer H. Ethanol oxidation and acetaldehyde production in vitro by human intestinal strains of Escherichia coli under aerobic, microaerobic, and anaerobic conditions. Scand J Gastroenterol. 1999 Oct;34(10):967-73. PMID: 10563665
  26. Lewis RJ, Johnson RD, Angier MK, Vu NT. Ethanol formation in unadulterated postmortem tissues. Forensic Sci Int. 2004 Nov 10;146(1):17-24.
  27. Yajima D, Motani H, Kamei K, Sato Y, Hayakawa M, Iwase H. Ethanol production by Candida albicans in postmortem human blood samples: Effects of blood glucose level and dilution. Forensic Sci Int. 2006 Jan 19.
  28. Cordts PR, Kaminski MV, Raju S, Clark MR, Woo KM. Could gut-liver function derangements cause chronic venous insufficiency? Vasc Surg. 2001 Mar-Apr;35(2):107-14.
  29. Fosamax does more harm then good. Accessed 21 May 2006.
  30. Hay KD, Bishop PA. Association of osteonecrosis of the jaws and bisphosphonate pharmacotherapy: dental implications. NZ Dent J. 2006 Mar;102(1):4-9.
  31. Wassertheil-Smoller S. et al. Effect of Estrogen Plus Progestin on Stroke in Postmenopausal Women The Women's Health Initiative: A Randomized Trial. JAMA. 2003;289:2673-2684. PMID: 12771114
  32. Rodan G, Reszka A. Osteoporosis and bisphosphonates. The Journal of Bone and Joint Surgery. 2003;85-A (Suppl. 3)8-12.
  33. Bond TE Jr. A practical treatise on dental medicine. Philadelphia: Lindsay & Blakiston, 1848
  34. a et b Anonymous. Necrosis of the lower jaw in makers of Lucifer matches. Am J Dent Science 1867; 1 (series 3):96-97.
  35. a et b Bouquot J.E. The history of maxillofacial osteonecrosis. Maxillofacial Center for Diagnostics and Research. Accessed 22 May 2006.
  36. Ferguson W. New treatment of necrosis. Am J Dent Science 1868; 1 (series 3):189.
  37. Noel HR. A lecture on caries and necrosis of bone. Am J Dent Science 1868; 1 (series 3):425, 482.
  38. Barrett WC. Oral pathology and practice. Philadelphia, S.S. White Dental Mfg Co, 1898.
  39. Black GV. A work on special dental pathology (2nd ed). Chicago, Medico_Dental Publ Co, 1915
  40. Cohen S, Burns R. Pathways of the pulp. ed. 2, St-Louis, 55-57, 1980. C.V. Mosby
  41. Imbeau J, « Introduction to through-transmission alveolar ultrasonography (TAU) in dental medicine. », dans Cranio, vol. 23, no 2, 2005, p. 100-12 
  42. Bouquot J, Margolis M, Shankland WE, Imbeau J. Through-transmission alveolar sonography (TTAS) – a new technology for evaluation of medullary diseases, correlation with histopathology of 285 scanned jaw sites. Presented at the 56th annual meeting of the American Academy of Oral and Maxillofacial Pathology. April 2002.
  43. PM Purcell, IW Boyd, Bisphosphonates and osteonecrosis of the jaw, ADRAC Report, MJA 2005; 182 (8): 417-418
  44. J Carreyrou, Fosamax Drug Could Become Next Merck Woe, Dow Jones (THE WALL STREET JOURNAL), 12 avril 2006
  45. Statement by Merck on Fosamax and rare cases of osteonecrosis of the jaws.- Accessed 21 May 2006.
  46. Information on osteonecrosis of the jaws on the Novartis web site.- Accessed 21 May 2006.
  47. Bouquot J, Wrobleski G, Fenton S. The most common osteonecrosis? Prevalence of maxillofacial osteonecrosis (MFO). J Oral Pathol Med 2000; 29:345. (abstract)
  48. Glueck CJ, McMahon RE, Bouquot JE, et al. Thrombophilia, hypofibrinolysis and osteonecrosis of the jaws. Oral Surg Oral Med Oral Pathol; 81:557-566, 1996. PMID: 8734702
  49. Gruppo R, Glueck C, McMahon R, Bouquot J, Rabinovich B, Becker A, Tracy T, Wang P, « The pathophysiology of alveolar osteonecrosis of the jaw: anticardiolipin antibodies, thrombophilia, and hypofibrinolysis. », dans J Lab Clin Med, vol. 127, no 5, 1996, p. 481-8 
  50. Zarychanski R, Elphee E, Walton P, Johnston J. Osteonecrosis of the jaw associated with pamidronate therapy. Am J Hematol. 2006 Jan;81(1):73-5.
  51. Abu-Id MH, Acil Y, Gottschalk J, Kreusch T. [Bisphosphonate-associated osteonecrosis of the jaw.] [article en allemand]. Mund Kiefer Gesichtschir. 2006 Mar;10(2):73-81.
  52. Merigo E, Manfredi M, Meleti M, Corradi D, Vescovi P. Jaw bone necrosis without previous dental extractions associated with the use of bisphosphonates (pamidronate and zoledronate): a four-case report. J Oral Pathol Med. 2005 Nov;34(10):613-7 PMID: 16202082
  53. Simon D J Gibbs, John O'Grady, John F Seymour, H Miles Prince. Bisphosphonate-induced osteonecrosis of the jaw requires early detection and intervention. MJA 2005; 183 (10): 549-550

Lien externe



Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Ostéonécrose du maxillaire de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно решить контрольную?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Pathologie ORL professionnelle — Dans cet article seront traités les otites barotraumatiques (plongeurs et aviateurs), l ostéonécrose du maxillaire provoquée par le phosphore et le radium ainsi que le cancer de l ethmoïde lié aux poussières de bois, au chrome et au formol.… …   Wikipédia en Français

  • Phosphore (maladie professionnelle) — Cet article décrit les critères administratifs pour qu une intoxication au phosphore soit reconnue comme maladie professionnelle. Rappelons qu il s agit d une des plus anciennes maladies professionnelle connue au début de l ére industrielle. Pour …   Wikipédia en Français

  • Projet:Médecine/Index — Articles 0 9 1,2 dibromo 3 chloropropane · 112 (numéro d urgence européen) · 1935 en santé et médecine · 1941 en santé et médecine · 1er régiment médical · 2 iodothyronine déiodinase · 2,4,6 trichlorophénol · 2005 en santé et médecine · 2006 en… …   Wikipédia en Français

  • Liste des articles de médecine — Projet:Médecine/Index Articles 0 9 112 (numéro d urgence européen) · 2 iodothyronine déiodinase · 2,4,6 trichlorophénol · 3000 Scénarios contre un virus · A A. J. Cronin · Aaron Esterson · Aaron Temkin Beck · Abacavir · Abascantus · Abasie ·… …   Wikipédia en Français

  • Grève des ouvrières des manufactures d'allumettes à Londres en 1888 — Grève des ouvrières des manufactures d’allumettes à Londres en 1888 La grève des ouvrières des manufactures d’allumettes à Londres en 1888 était une grève des femmes et des fillettes travaillant dans la Manufacture Bryant et May de Bow, à Londres …   Wikipédia en Français

  • Grève des ouvrières des manufactures d’allumettes à Londres en 1888 — La grève des ouvrières des manufactures d’allumettes à Londres en 1888 était une grève des ouvrières de la manufacture Bryant May de Tower Hamlets, un quartier de l East End de Londres, pour protester contre les mauvaises conditions de travail… …   Wikipédia en Français

  • Cancer des ouvrières du Radium (fabrication de montres à cadran lumineux) — Radium Girls Radium Girls travaillant dans une usine de cadrans lumineux au radium Les Radium Girls sont des ouvrières américaines travaillant le radium dans une usine de production de cadrans lumineux. Ces femmes ont subis d importantes… …   Wikipédia en Français

  • Radium Girls — travaillant dans une usine de cadrans lumineux au radium. Les Radium Girls sont des ouvrières américaines ayant été exposées pendant de longues périodes à du radium contenu dans une peinture utilisée pour marquer des cadrans lumineux. Elles ont… …   Wikipédia en Français

  • 1314-51-8 — Sesquisulfure de phosphore Sesquisulfure de phosphore Structure chimique du Sesquisulfure de Phosphore Général …   Wikipédia en Français

  • 1314-85-8 — Sesquisulfure de phosphore Sesquisulfure de phosphore Structure chimique du Sesquisulfure de Phosphore Général …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”