- Ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Rhodes
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Pour les articles homonymes, voir Ordre de Malte.
L'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, tel est l'appellation complète d'un ordre connu généralement comme ordre de Saint-Jean de Jérusalem, mais aussi sous le nom d'ordre de l'Hôpital, d'ordre Hospitalier ou plus simplement les Hospitaliers et en latin : Ordo Hospitalis sancti Johannis Ierosolimitani.
Son origine remonterait au XIe siècle dans l'installation de marchands amalfitains à Jérusalem puis dans la création d'hôpitaux en Terre sainte (d'où le nom d'Hospitalier). À l'image des Templiers, il devient militaire en plus d'être hospitalier pour défendre d'abord les pèlerins malades dans les hôpitaux de l'ordre puis combattre les sarrasins. Après leur expulsion de Terre sainte, l'ordre s'installe à Chypre avant de conquérir l'ile de Rhodes. L'ordre devient alors une puissance maritime pour continuer à être le rempart des chrétiens contre les sarrasins. Expulsé une nouvelle fois, l'ordre devient, prince de Malte, par le plaisir de Charles Quint. Avec ses chevaliers, l'ordre se transforme en une puissance souveraine qui prend de plus en plus de place en Méditerranée centrale. Le général Bonaparte expulse le grand maître et les chevaliers de l'île de Malte au nom de la République française. Suite à la dissolution de l'ordre par Bonaparte, il se place sous la protection de Paul Ier de Russie. À sa mort s'ensuit une période noire jusqu'au renouveau de l'ordre. C'est sous le nom d'ordre de Malte que l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem devient l'un des organismes humanitaires les plus actifs[1] mais plus tellement religieux et absolument plus militaire.
Article détaillé : Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.Sommaire
La perte de la Terre Sainte 1291
Article détaillé : Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en Terre Sainte.L’ordre perd la Terre sainte lors de la défaite des troupes franques, hospitalières et templières, à la bataille d’Acre. Le grand maître Jean de Villiers (1285–1294), grièvement blessé au combat, est évacué en bateau vers Chypre avant la chute définitive de la ville. Au début de juin, les seuls sept chevaliers hospitaliers survivants du siège rejoignent leur grand maître ainsi que ceux des autres places abandonnées sans combat. Ils se regroupent tous avec les évacués d’avant les combats à la commanderie hospitalière de Kolossi. La première initiative des survivants est d’être fidèle à la raison première de l’ordre en créant un hôpital, nécessité fait loi. Il s’agit de soigner les rescapés du siège mais aussi tous les réfugiés civils de Terre sainte[2].
Le grand maître de Villiers convoque un chapitre général « afin de prévenir l’extinction de l’ordre ». « Il eut la consolation de voir accourir les Hospitaliers de toutes les nations ; ils se rendirent tous, dans l’île de Chypre, sans chercher d’excuse pour s’en dispenser » écrivent les chroniqueurs. La volonté de donner des soins aux malades reste la mission première de l’ordre, mais la défense de la chrétienté et la reconquête de la Terre sainte demeurent un objectif pour tous[2].
L'installation à Chypre
L’ex-roi de Jérusalem et toujours roi de Chypre, Henri de Lusignan, octroie aux Hospitaliers la ville de Limassol, mais Giacomo Bosio (1594-1602), le premier historien de l’ordre, note le manque de logement pour tous les Hospitaliers. L’ordre ne pouvait compter sur la totalité de ses revenus, les souverains anglais et portugais, bloquaient chez eux les fonds des commanderies de l’ordre[2].
Sous la nécessité et l'impulsion de son grand maître, l'ordre s'organise et devient une puissance maritime.
Une nouvelle organisation
Tous les chevaliers de l'ordre ne parlaient pas le latin et les frictions étaient nombreuses entre chevaliers de nation différente. Les chevaliers francs parlaient trois langues, le provençal pour ceux originaire du sud du pays, la langue d'oc pour ceux du centre et la langue d'oïl pour le nord. Ces trois langues étaient les « vénérables », les plus anciennes de l'ordre, elles partageaient ou regroupaient les chevaliers en trois entités dites « langues » : la langue de Provence, la langue d'Auvergne et la langue de France. Le regroupement sur l'île de Chypre, dans un espace plus restreint que le royaume de Jérusalem, pousse à la création de quatre autres langues : la langue d'Italie, la langue d'Aragon, la langue d'Angleterre et la langue d'Allemagne. C'est le nouveau grand maître Guillaume de Villaret (1300–1305) qui, par décret capitulaire de 1301, crée ces sept « langues ». Cette division administrative et organisationnelle de l'ordre est confirmée par le grand maître Hélion de Villeneuve (1325-1345) lors du chapitre de Montpellier de 1327. Ces entités correspondaient plus ou moins à des zones linguistiques homogènes, les Espagnols et les Portugais se retrouvent au sein de la langue d'Aragon, les Polonais et les Slaves dépendent de la langue d'Allemagne sans pour autant parler la langue allemande[3].
Chaque langue dispose d'une « auberge », un bâtiment que les frères de la langue partagent pour les réunions, les repas en commun et aussi l'hébergement. Chaque auberge est sous la responsabilité d'un bailli conventuel appelé « pilier » et désigné à l'ancienneté (quinze ans minimum dont dix au couvent) par l'ensemble des frères de la langue. Les « piliers » reçoivent une allocation forfaitaire et des denrées alimentaires pour faire vivre l'« auberge »[4].
Chaque langue dispose de « commanderies » regroupées en « prieurés » dans sa nation. Dès la première donation faite à l'Ordre par Godefroy de Bouillon, d'un casual (village fortifié) en Palestine et d'un fief en Brabant[5] le pli est pris ; l'ordre reçoit des forts pour défendre la Terre sainte et des fiefs pour assurer le revenu des aumônes. Il fallait gérer tous ces biens fonds, les supérieurs puis les grands maîtres « recommandèrent » ces biens à des frères puis à des chevaliers « gens de mérite et de probité » qui résidaient sur place. Cette praeceptoria dirigées par un praeceptor ou un magister est à l'origine des commanderies du XIIIe siècle qui chaque année envoient à l'ordre le responsions (impositions) qui représente environ le 1⁄6 des revenus de la commanderie[6]. Les commanderies assurent ainsi les richesses de l'ordre qui permettent l'entretien des garnisons, des hôpitaux et des auberges de l'ordre[7].
Les langues respectaient entre elles une hiérarchie. D'abord la plus ancienne de toutes, la langue de Provence (certainement province d'origine de Gérard Tenque, fondateur de l'ordre). Elle est placée sous la protection de saint Michel archange. Ensuite, la langue d'Auvergne avec saint Sébastien pour patron, la langue de France avec Paul apôtre comme protecteur, la langue d'Italie sous le patronage de sainte Catherine d'Alexandrie, la langue' d'Aragon puis la langue d'Angleterre toutes deux protégées par saint George et enfin, la langue d'Allemagne avec sainte Epiphanie comme patronne[8].
Dans la hiérarchie mise en place, le « pilier » de Provence porte le titre de « grand commandeur » ou « grand précepteur » et s'occupe de la gestion des finances et de la logistique. Il a rang après le « grand maître » et le remplace en cas d'absence ou de maladie. Le « pilier » d'Auvergne, en troisième rang, est « grand maréchal », il est responsable des affaires militaires et commande les troupes de l'ordre en campagne. Le quatrième rang revient au « pilier » de France qui a pour titre « grand hospitalier » et pour responsabilité les hôpitaux et les soins donnés aux malades. Le « pilier » d'Italie, en cinquième rang, porte le titre d'« amiral » et il est surintendant de la marine de l'ordre. Au sixième rang, le pilier d'Aragon est « grand conservateur » et signe les billets de solde anticipée. Le « pilier » d'Angleterre, au septième rang, est « turcopolier », commandant des troupes auxiliaires de cavalerie légère et le huitième et dernier rang est occupé par le « pilier » d'Allemagne avec le titre de « grand bailli » et la responsabilité des fortifications[9].
Une nouvelle puissance maritime
Arrivés dans l'île de Chypre et installés à Limassol, les Hospitaliers se rendent compte que la ville est ouverte à tous vents aux saccages des corsaires arabes. Le chapitre général ayant refusé l'installation en Italie pour rester au plus près de la Terre Sainte à reconquérir, il devient évident qu'il faille armer une flotte capable de défendre l'île mais aussi d'attaquer sur mer. En Terre sainte, l'ordre armait quelques bâtiments qui permettaient aux membres de l'Ordre de se déplacer et de convoyer des pèlerins. Un certain nombre de ceux-ci se retrouve à Chypre ayant ramenés les réfugiés et les frères de Palestine et d'autres amenés d'Europe les participants au chapitre général[10].
« Bientôt on vit sortir des différents ports de l'île plusieurs petits bâtiments de différentes grandeurs, qui revenoient souvent avec des prises considérables, faites sur les corsaires infidèles » écrit l'historien de l'ordre Giacomo Bosio (1594-1602)[11]. Établis sur une île, ils n'ont pas d'autre moyen pour continuer le combat que d'aller sur mer et le combat naval permettait de se payer sur l'ennemi. Si des corsaires infidèles sillonnaient les mers pour enlever des pèlerins, le prétexte était parfait pour justifier une guerre de course. C'est deux nouvelles activité de L'ordre, la marine et la course, vont donner les moyen d'une nouvelle puissance aux Hospitaliers[12].
Le pape Clément V autorise en 1306 le nouveau grand maître Foulques de Villaret (1305–1319) à armer une flotte sans l'autorisation de Henri II roi de Chypre. L'ordre dispose alors de deux galères, une fuste, un galion et deux dromons. Dans cette région de la Méditerranée orientale, les cotes très découpées, peu accessibles par terre, et la présence de nombreuses îles procurent de nombreux repaires aux corsaires favorisant tous les trafics commerciaux mais aussi humains. À cette période, l'île de Rhodes est un refuge sûr pour tous ces trafics[13].
Toujours en 1306, Clément V convoque Foulques et Jacques de Molay, grand maître du Temple, pour envisager la fusion des deux ordres. Les cours d'Europe ne leur sont pas très favorables, elles leur reprochent la perte de la Terre sainte mais aussi leurs privilèges et leur richesse, le concile de Lyon en 1274 en avait déjà évoqué la possibilité. Les deux grands maîtres ne font qu'effleurer la question mais ce mettent plutôt d'accord pour envisager ensemble un nouveau passagium generale (une nouvelle croisade). En fait, les Templiers complotent à Chypre et se débattent avec le roi de France, Philippe le Bel pendant que les Hospitaliers attaquent Rhodes[14].
La conquête de l'île de Rhodes
À l'arrivée des Hospitaliers à Chypre, Henri II de Lusignan, ex-roi de Jérusalem et roi de Chypre depuis 1285, leur fait bon accueil mais rapidement des tensions entre les deux pouvoirs vont apparaître. Les Hospitaliers recherchent une forme d'indépendance. Guillaume de Villaret prépare la conquête de Rhodes pendant que Henri s'oppose à son frère Guy en 1303 et en 1306 son autre frère Amaury, seigneur de Tyr qui l'écarte du trône avec l'aide des Templiers en l'exilant en Arménie.
C'est le neveu de Guillaume, Foulques de Villaret (1305–1319), qui réalise les projets de son oncle. Rhodes est une possession byzantine mais l'autorité de l'empire est très théorique, c'est principalement une base corsaire. Les princes de la maison de Gualla y règnent en maître. L'île est peuplée de marchands ottomans qui commercent avec les navires de course turcs. Foulques se trouve auprès du pape quand 35 chevaliers hospitaliers et les troupes embarquées sur deux vaisseaux et quatre galères de l'ordre, aidés par des bateaux génois, attaquent le château de Philermos le 11 novembre 1307. Après que les assiégeants eurent été eux-mêmes assiégés par les Grecs et les Ottomans, l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem se rend maître de l'île le 15 août 1310 après la prise du château de Rhodes. En moins de trois ans, l'ordre devient aussi maître des forts de Cos et Kastelórizo, des îles de Limonia, Alimnia, Chalki, Symi, Tilos, Nissiros, Kalymnos, Leros et le port de Smyrne. L'Occident ne s'oppose pas au coup de force et Clément V confirme aux Hospitaliers la possession de ces îles[15].
Un ordre souverain
En 1311, définitivement installé, l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem crée le premier hôpital en dehors de la Terre sainte à Rhodes[16].
Les Templiers, à la différence des Hospitaliers qui restent au plus près des infidèles, s'étant retirés sur leurs commanderies d'Europe, se trouvent pris dans les querelles qui opposent la papauté à la royauté française. Ils payent au prix fort leur puissance et leurs richesses, puisque la réconciliation de Clément V et de Philippe le Bel se fait à leur détriment. Le 22 mars 1312, Clément V abolit l'ordre des Templiers par la bulle Vox in excelso et le 2 mai 1312, il fulmine la bulle Ad providam lors du Concile de Vienne qui donne à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem les biens et terres de l'ordre du Temple[17]. Il faut à l'Ordre de longues années pour récupérer ces biens à l'exception des possessions d'Espagne et du Portugal, où deux ordres naissent des cendres de l’ordre du Temple, l’ordre de Montesa et l’ordre du Christ).
Signe d'un enrichissement de l’ordre en même temps que l'affirmation d'une souveraineté, les grands maîtres de l'Ordre se mettent à battre monnaie à leur effigie. Fort de cet enrichissement, l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem développe une flotte importante et transforme son action militaire terrestre en guerre de course, alors peu différente de la piraterie, attaquant même des bateaux chrétiens et pratiquant l’esclavage. En 1344, les Hospitaliers conquièrent la ville de Smyrne[16], dans l'actuelle Turquie, mais la perdent en 1402[16].
La perte de Rhodes
Pendant que les chevaliers de Rhodes exercent un contrôle maritime sur la mer Égée, les Ottomans conquièrent peu à peu les territoires riverains : l'empire finissant de Byzance et les États latins de Grèce nés de la quatrième Croisade. En 1396, une croisade soutenue par l'Ordre essuie un échec cuisant à Nicopolis laissant désormais les mains libres dans les Balkans au sultan Bajazet Ier. Avec l'échec de Nicopolis, l'Ordre perd tout espoir de reconquérir les Lieux Saints. En situation difficile, ce sont les Mongols de Tamerlan qui sauvent Rhodes en 1402 en défaisant le sultan.
En 1440 puis en 1444, l'île de Rhodes est assiégée par le sultan d'Égypte, mais les chevaliers repoussent ces deux attaques[16]. En 1453, le sultan Méhémet II s'empare de Constantinople ; les informations circulent d'un nouveau siège de Rhodes et le grand maître Jean de Lastic s'y prépare. Mais ce n'est qu'en 1480 que le siège est mis autour de Rhodes[18] et le grand maître Pierre d'Aubusson, grâce à des secours provenant de France, conduits par le propre frère du grand maître, Antoine d'Aubusson, repousse à trois reprises l'assaut des troupes du pacha Misach, ancien prince byzantin converti à l'Islam. Le siège décisif a lieu en 1522 lorsque le sultan Soliman le Magnifique assiège pendant cinq mois la ville de Rhodes avec vingt mille hommes. Il parvient à prendre possession de la ville du fait de la trahison du grand chancelier d'Amaral[19]. Soliman accorde libre passage aux chevaliers rescapés, impressionné par la résistance héroïque du grand maître Philippe de Villiers de L'Isle-Adam. Le grand maître entouré de ses chevaliers quittent définitivement la Méditerranée orientale et la proximité avec le monde musulman le 1er janvier 1523[16], emportant dans trente navires leur trésor, leurs archives et leurs reliques, dont la précieuse icône de la Vierge de Philerme[20], l'un des symboles de l'ordre, aujourd'hui conservée au Monastère de Cetinje au Montenegro avec la main droite de Saint Jean Baptiste[21].
Les Hospitaliers entament en 1523[16] une errance de sept années qui les conduit à Civitavecchia[22], en Italie, puis, en 1528, le pape Clément VII, ancien Hospitalier, les héberge à Viterbe[22] ; mais finalement ils partent pour Nice en Savoie, peu de temps après[22]. Finalement l'empereur Charles Quint, comprenant l'utilité que peut avoir un ordre militaire en Méditerranée face aux avancées ottomanes (Alger est conquis par Barberousse en 1529), confie le 24 mars 1530 à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem la possession de l'archipel de Malte, dépendance du royaume de Sicile.
Article détaillé : Ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Malte.Références
- 2007 de l'Institut de France sur le site de l'ordre de Malte Le Grand Prix humanitaire
- B. Gallimard Flavigny, 2006, p. 71
- pp. 50–52 B. Gallimard Flavigny, 2006,
- B. Gallimard Flavigny, 2006, p. 50
- acte conservé à la Bibliothèque nationale de Malte, B. Gallimard Flavigny, 2006, p. 19
- pp. 39-40 B. Gallimard Flavigny, 2006,
- B. Gallimard Flavigny, 2006, p. 42
- p. 51–53 B. Gallimard Flavigny, 2006,
- pp. 60-61 B. Gallimard Flavigny, 2006,
- B. Gallimard Flavigny, 2006, p. 141
- pp. 71-72 B. Gallimard Flavigny, 2006,
- B. Gallimard Flavigny, 2006, p. 72
- B. Gallimard Flavigny, 2006, p. 142
- B. Gallimard Flavigny, 2006, p. 73
- pp. 74–75 B. Gallimard Flavigny, 2006,
- B. Galimard Flavigny (2006) p. 331.
- Demurger (2036) p. 467
- ISBN 2-87723-161-5) Nicolas Vatin, L'Ordre de Saint-Jean-de Jérusalem, l'Empire ottoman et la Méditerranée orientale entre les deux sièges de Rhodes (1480–1522), coll. « Turcica » no 7, Paris, 1994. (
- Eric Brockman, The Two Sieges of Rhodes, 1480–1522, Londres, 1969
- saint Luc l'évangéliste. Elle aurait été apportée à Rhodes de Jérusalem vers l'an 1000 par un riche insulaire. La tradition attribue le tableau la Vierge de Phileremos à
- http://www.smom-za.org/saints/philerme.htm
- B. Galimard Flavigny (2006) p. 332.
Bibliographie
- (fr) Alain Beltjens (1995) Aux origines de l'Ordre de Malte, chez l'auteur
- (fr) Bertrand Galimard Flavigny (2006) Histoire de l'Ordre de Malte, Perrin, Paris
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