- Oraison (alpes-de-haute-provence)
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Oraison (Alpes-de-Haute-Provence)
Oraison
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Digne-les-Bains Canton Mées Code Insee abr. 04143 Code postal 04700 Maire
Mandat en coursMichel Vittenet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Intercommunalité du Luberon Oriental Démographie Population 4 867 hab. (2006) Densité 127 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 323 m — maxi. 645 m Superficie 38,42 km² Oraison (en provençal Aurasoun (norme mistralienne) ou Aurason (norme classique)) dans la norme mistralienne et Aurason dans la norme classique est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Oraisonnais.
Sommaire
Étymologie
Les Ligures qui vivaient dans la région sont apparemment à l'origine du mot "Oraison". Autrefois, le village était bâti sur les hauteurs (colline du Tholonet au lieu-dit Villevieille) exposé à tous les vents (auro en provençal). Cette situation lui valut le nom d’Auraisonum, contraction de "Auroe sonum", qui devint Oraison[1].
Géographie
Oraison est située au confluent de la Durance et de l’Asse et se situe au pied de la colline du Tholonet. La commune a une superficie de 38,42 km² et culmine à 645 m
Accès et transports
Gare ferroviaire et gare routière à moins de 5 km. Oraison se situe à 14 km de Manosque (à vol d'oiseau) et à 32 km de Digne.
Principaux hameaux
- La Grande Bastide
- Les Buisonnades
- Les Couès
- La Tuilière
- Saint-Pancrace
Communes voisines[2]
Climat
Oraison est soumis à un climat méditerranéen d'intérieur, très semblable à celui que l'on trouve dans le reste de la Provence à basse altitude. Les hivers sont frais, avec des gelées fréquentes, tandis que les étés sont très chauds et secs, avec quelquefois des orages.
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année Températures maximales moyennes (°C) 8,4 10,4 13,5 16,8 20,9 24,9 29,0 28,4 24,6 19,2 12,8 9,1 18,2 Températures minimales moyennes (°C) -0,4 0,5 2,3 5,2 8,4 12,0 14,8 14,3 11,7 7,8 3,2 0,4 6,7 Températures moyennes (°C) 4,0 5,4 7,9 11,0 14,7 18,5 21,9 21,3 18,1 13,5 8,0 4,8 12,4 Ensoleillement (h) 155,8 155,9 209,9 225,2 256,7 291,8 343,0 312,8 250,5 205,5 161,3 154,4 2755,5 Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 51,8 58,2 58,0 67,2 73,4 61,3 40,7 61,3 59,3 81,5 64,6 58,8 735,8 Source : Archives climatologiques mensuelles - Saint-Auban (1961-1990) La ville bénéficie d’un climat méditerranéen avec 2750 heures de soleil par an soit environ 300 jours.[réf. nécessaire]
Histoire
Le village primitif était situé sur la colline du Tholonet (au lieu-dit Villevieille). Des traces de l'occupation romaine existent en de nombreux points de la commune : dans la plaine de la Durance dont les colmatages avaient été réalisés à l'époque romaine à des fins agricoles et artisanales (four de potier, villa, tuilerie).
La localité est citée dès le XIIe siècle[3]'. La maison d'Oraison est l'une des plus anciennes familles provençales. Hugues d'Oraison, seigneur d'Oraison et de Clumanc, est, d'après les recherches, le premier seigneur de ce village. Les seigneurs devinrent barons, puis marquis (1588).
Durant la Révolution, une société patriotique est fondée assez précocement, à l’été 1792[4] et le château démoli[5].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
d’or à une fasce d'azur, chargée de trois losanges d’argent et accompagnée de deux vaches passantes et contournées de gueules, l’une en chef, l’autre en point[6]Administration
Intercommunalité
Oraison fait partie de Communauté de communes Intercommunalité du Luberon Oriental
Cette intercommunalité est composée des communes suivantes :
- La Brillanne
- Oraison
- Saint-Maime
- Villeneuve
- Volx
Liste des maires
Liste des maires d’Oraison de la Révolution française à la LibérationListe des maires de 1790 à 1944[7] Période Identité Parti Qualité 7 avril 1848 octobre 1848 Joachim Chaudonny médecin, maire,
au sein de la Commission municipale provisoire
réélu en août 1848,
démissionnaire en octobre 18484 février 1849 juillet 1849 Louis Aiglun adjoint,
maire intérimairejuillet 1849 15 août 1849 Joseph Déthez maire intérimaire 15 août 1849 27 octobre 1850 Louis Aiglun 27 octobre 1850 15 décembre 1850 Joachim Chaudonny 26 décembre 1850 16 décembre 1851
(révoqué suite au coup d’État de 1851)Joseph Déthez receveur des douanes,
déporté en Algérie16 décembre 1851 12 novembre 1855 Antoine Arnoux nommé par le colonel commandant l’état de siège du département[8] 12 novembre 1855 29 avril 1856 Louis Aiglun 29 avril 1856 5 mars 1858 Joseph Reynoard 5 mars 1858 18 mars 1860 Jean-Baptiste Féraud 18 mars 1860 5 juillet 1863 François Hugues 5 juillet 1863 9 septembre 1865 Michel Hugues 9 septembre 1865 22 novembre 1868 Ambroise Laugier 22 novembre 1868 7 octobre 1870 Louis Laurens 7 octobre 1870 17 octobre 1870 Joseph Déthez Président commission provisoire 17 octobre 1870 9 avril 1871 Jean-Baptiste Barnier Président commission provisoire 9 avril 1871 8 mai 1871 Louis Laurens Président de la commission municipale 8 mai 1871 15 mars 1874 Joachim Chaudony 15 mars 1874 8 octobre 1876(?) Albin Aubet 8 octobre 1876(?) 24 avril 1881 Joachim Chaudony 24 avril 1881 15 janvier 1882 Elzéar Reyne 15 janvier 1882 18 mai 1884 Achille Negre 18 mai 1884 12 juin 1887 Pierre Aubert 12 juin 1887 15 mai 1892 Jean-Baptiste Jaubert 15 mai 1892 15 mai 1904 Auguste Siaud 17 mai 1904 10 juillet 1910 Dr Aubert 10 juillet 1910 10 décembre 1919 Joseph Plane 10 décembre 1919 6 février 1941 Victor Gérard 6 février 1941 17 août 1942 Auguste Baille Président de la délégation spéciale 17 août 1942 21 août 1944 Barou Président de la délégation spéciale 21 août 1944 Octave Chaix Président du Comité local de Libération Liste des maires depuis la Libération Période Identité Parti Qualité 21 août 1944 29 avril 1945 Justin Reynaud 1er adjoint puis maire 29 avril 1945 2 novembre 1947 Émile Bonnet 2 novembre 1947 20 juillet 1975 Marcel Sauvecane 20 juillet 1975 25 juin 1995 Jean Santucci 25 juin 1995 réélu en 2008[9] Michel Vittenet Le conseil municipal ne se réunit pas d’octobre 1848 à février 1849, suite à la répression par 450 soldats du 22e léger, en garnison à Digne des manifestations contre l’impôt des 45 centimes (système des soldats garnissaires). De nouvelles élections municipales ont lieu en juillet 1849, le nouveau maire n’est élu qu’en août 1849.
Joseph Déthez, maire républicain ou montagnard en 1851, est condamné après le coup d'État du 2 décembre 1851 à la déportation en Algérie, car il était favorable à l’opposition. Il est nommé à l’unanimité président de la commission provisoire en 1870, probablement à titre de reconnaissance et de réhabilitation. À 84 ans, il démissionne 10 jours plus tard, pour raisons de santé[10].
Budget municipal et fiscalité
L'endettement de la commune au 31/12/07 s'élève à 4 079 000 €[11]. En 2007, la taxe d'habitation s'élève à 7,87 % (en comparaison le taux départemental est de 5,53 %). On peut constater une baisse de ce taux par rapport à 2002 (24,46 %).Le taux de la taxe sur le foncier bâti et de 25,70 % (celui de la taxe sur le foncier non bâti de 57,36 %) et celui de la taxe professionnelle de 0 % (au niveau communal).
Démographie
Courbe d'évolution démographique de xxxx depuis 1765
Le déséquilibre entre les hommes et les femmes est plus marqué à Oraison que dans le reste de la France : 52,91 % de femmes à Oraison, contre 51,4 % en France. L’augmentation du nombre d’hommes est également plus faible, entre 1990 et 1999 : 14,58 % pour les hommes et de 15,26 % pour les femmes.
La tranche d’âge la plus importante est celle des 60-74ans (19,8 %), suivie par les 30-44 ans. On constate une population relativement vieille, même si elle se rajeunit entre 1990 et 1999 (les tranches 0-44 ans ont légèrement augmenté à l'inverse des tranches 45-95 et plus).
Logement
En 1999 Oraison comptait 2 136 logements (augmentation de 13,6 % par rapport à 1990) dont 1 774 étaient des résidences principales (83 % du total). La même année 61,1 % des résidents étaient propriétaires contre 34,5 % de locataires[17]
Le parc immobilier est composé principalement de bâtiments construits entre 1975 et 1989 (35,.9 %) et construits avant 1945 (26,6 %). Toujours en 1999 0,8 % des logements n'étaient équipés ni de douche, ni de baignoires.
Toujours à la même année 59 % des logements comportaient plus de 4 pièces, suivis par les logement de 3 pièces (28,6 %), enfin les studios représentent 3,8 % des logements. Depuis quelques années, de nombreuses zones jusqu'alors non habitées se sont construites (sud de la ville).
Économie
L'économie de la commune dépend principalement de l'agriculture et de l'industrie agro-alimentaire.
La commune compte une coopérative céréalière, plusieurs conserveries, une centrale hydro-électrique souterraine.
Emploi et revenus Revenus moyens par ménage 15 121 € / an Population active 1549 (pour 4122 hab) Taux de chomage (2006) 10,50% Nb d'entreprises pour 1000 Habitants 54,65 ‰ Lieux et monuments
Le patrimoine religieux se compose de l'église Notre-Dame-du-Thor qui date de 1662 et possède un clocher très haut.
Autres monuments, les ruines de Villevieille et le pont aux 7 arches long de 285 mètres (inauguré le 2 avril 1888).
L'hippodrome, le 1er hippodrome des Basses-Alpes date du 25 novembre 1900.
Oraison a un plan d'eau, le plan d'eau "les Buissonnades".
Kiosque à musique
Château
Le château situé en plein centre ville fut construit par les Fulques. Ce château est vendu comme bien national après la Révolution de 1789, fut par la suite surélevé d'un étage pour être transformé en magnanerie. Louis Pasteur vint d'ailleurs y étudier en 1868 les maladies du magnan (ver à soie en vieux français).
Ponts
Le pont en dos-d’âne dit "roman" (car il est construit exactement selon les techniques médiévales) sur le Rancure fut construit en 1697[18] et fait 35 m de long, avec une arche de 25 m. Le château a été construit au milieu du XVIIIe siècle.
Le pont-canal à 7 arches date de 1888.
Origine du stade Sauvecanne
En 1950 la municipalité de Marcel Sauvecanne achète les jardins qui se trouvaient devant le château pour en faire un terrain de foot et un jardin public (transformé en parking public en 2007).
Églises
L'église Notre-Dame-du-Thor fut construite en 1662 et remaniée à diverses époques : elle est d'architecture gothique (croisée d'ogive, arcs brisés, tiercerons, ...) sur la partie Est (chœur) et romane (arcs plein cintre) sur la partie ouest. Son clocher fut surélevé de 30 mètres en 1885. La cloche du XVIIe siècle provient du village d'Ubaye englouti sous les eaux en 1958, elle a été installée en 1962.
La chapelle Saint-Pancrace date du XIIe siècle
Vie locale
Fêtes et animations
Le marché a lieu tous les mardi
La fête votive est le 1er week-end de mai et la fête de Saint Pancrace le 2e dimanche de mai
Sports
Oraison a deux stades, le stade sauvecanne et le stade giai minet ainsi qu'un gymnase et un dojo à giai minet
Oraison a aussi un terrain de boules et un skate park.
Les clubs sportifs sont ceux de football, ping-pong, tennis, judo, boules..
Loisirs
Randonnées pédestres Vous pourrez découvrir deux sentiers botaniques sur la commune :
- sentier botanique du lac des Buissonnades,
- et le sentier du pont roman.
Plusieurs équipements de loisir sont disponibles sur la commune : piscine ouverte l'été, itinéraires VTT, lac de pêche (aux Buisonnades) et les rivières sont classées 1re et 2e catégorie ainsi qu'un site de vol libre de parapente (Relais).
Il y a aussi un poney-club près du pont de l’Asse.
Education
Les établissements scolaires de la commune font partie de l'académie Aix-Marseille. Il y a une école maternelle, une école primaire et un collège.LE collège j.M.G Itard compte 387 élèves inscrits
Cultes
La messe hebdomadaire se déroule le dimanche à 10h30.
Hébérgements
La commune compte 1 hôtel-restaurant, 1 camping et plusieurs gîtes et chambres d'hôtes.
Personnalités liées à la commune
Docteur J.M.G. Itard, célèbre pour son travail sur le cas de l'enfant sauvage.
Louis Pasteur, (il a séjourné au château en 1868 où il a étudié les maladies du ver à soie).
Romain Selsis (1898-1956), poète qui vécut à Oraison.
Jumelage
Traversetolo (Italie) depuis le 14 juillet 1980 [19]
Document
Le pays d'Oraison de Cristian Blanc
Voir aussi
Articles de Wikipédia
- Communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
Liens externes
Sources
Notes
- ↑ Office de tourisme d'Oraison
- ↑ IGN, Géoportail, consultation à l’échelle Ville + 1/4, le 12 décembre 2008
- ↑ Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- ↑ Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-297
- ↑ Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 243
- ↑ Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994
- ↑ Christian Blanc, Jean Vivoli (illustrateur), Les insurgés républicains d’Oraison et du Val de Rancure, décembre 1851, Oraison, Association Rancure, 2008, ISBN 978-2-9531011-0-2, p 34 et 41-42 pour les maires de 1848-1852
- ↑ Blanc-Vivoli, Les Insurgés..., p 81
- ↑ Site de la préfecture des AHP
- ↑ Blanc-Vivoli, Les Insurgés..., p 35
- ↑ http://alize2.finances.gouv.fr/communes/eneuro/detail.php?icom=143&dep=004&type=BPS¶m=0&exercice=2007 Comptes sur le Minefi
- ↑ INSEE, Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009
- ↑ Oraison sur le site de l'Insee
- ↑ Blanc-Vivoli, Les Insurgés..., p 16, pour 1787
- ↑ EHESS, notice communale d’Ongles sur la base de données Cassini, consultée le 28 juillet 2009
- ↑ Pyramide des âges, Recensement 1999 sur le site de l'INSEE
- ↑ http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/c_affiche.affiche?nivgeo=C&codgeo=04143&produit=P_LOGA&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR -logement à oraison -Les occupants
- ↑ Philippe Autran, in Autran, Guy Barruol et Jacqueline Ursch, D’une rive à l’autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de lumière no 153, Forcalquier, 2006. ISBN 2-906162-81-7, p 104
- ↑ Annuaire des communes jumelées
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