- Moulin rouge (film, 2001)
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Moulin rouge
Données clés Titre original Moulin rouge Réalisation Baz Luhrmann Scénario Baz Luhrmann
Craig PearceActeurs principaux Ewan McGregor
Nicole Kidman
Jim Broadbent
Richard Roxburgh
John LeguizamoPays d’origine Australie
États-UnisGenre Film musical Sortie 2001 Durée 127 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Moulin rouge (Moulin Rouge !)[1] est un film musical australien de Baz Luhrmann sorti en 2001.
Inspiré en partie du roman La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils, le film raconte l’histoire d’une courtisane, Satine (jouée par Nicole Kidman), et d’un poète, Christian (Ewan McGregor) tombant amoureux l’un de l’autre.
Sommaire
Synopsis détaillé
Dans le Paris de la Belle Époque, Christian, un jeune poète plein d’espoir s’installe à Montmartre, cœur de la vie de bohème. Il rencontre par hasard Toulouse-Lautrec, qui va le convaincre d’écrire une pièce pour le Moulin rouge. Il va alors rencontrer Satine, la principale meneuse de revue du Moulin rouge, ainsi que l’extravagant Harold Zidler, le propriétaire du cabaret. Il décide de les aider, par le biais de la pièce, à sauver le cabaret face à leur principal investisseur, le Duc de Monroth, fou de Satine, qu’il considère comme sa propriété privée.
Paris, 1899, l’été de l’amour, un jeune écrivain anglais, Christian, arrive à Montmartre sans rien d’autre que sa machine à écrire. Il tente de s’établir dans la culture bohème qui prône la vérité, la liberté, la beauté et l’amour. Par hasard, il rencontre une troupe musicale, dirigée par Toulouse-Lautrec, qui essaye de présenter une nouvelle pièce à Harold Zidler, propriétaire du Moulin rouge. Le talent de Christian ne tarde pas à charmer la troupe, qui lui demande d’écrire le spectacle nommé « Spectacular ! Spectacular ! ». La troupe emmène Christian au Moulin rouge afin qu’il présente la pièce à la courtisane la plus fameuse, Satine, pour gagner ses faveurs. Mais le même soir, Zidler a organisé une rencontre entre Satine et un riche Duc, qui envisage d’investir dans le Moulin rouge. Par malentendu, Satine prend Christian pour le Duc et l’emmène dans l’Éléphant, bâtiment dans lequel se trouvent ses appartements privés. Elle essaye alors de l’aguicher, tandis que Christian tente de lui présenter son œuvre. Durant ce quiproquo qui mêle allusion sexuelles et termes de poésie, Satine est très impressionnée à son tour par les vers de Christian, et lui fait croire qu’elle tombe amoureuse de lui. Jusqu’à ce qu’elle réalise sa condition de pauvre écrivain et l’énorme malentendu qui a eu lieu. Le Duc entre quand les deux artistes se trouvent dans une position très explicite, suite à un évanouissement de Satine. Habilement, cette dernière fait croire au Duc qu’ils ne font que répéter une pièce. À l’aide de la troupe, Satine et Christian improvisent une nouvelle trame pour le spectacle, « Spectacular ! Spectacular », qui symbolise la situation dans laquelle ils se trouvent : un maharadja, qui veut s’accaparer l’amour d’une courtisane indienne, elle même tombée amoureuse d’un pauvre joueur de sitar. Ne comprenant pas les parallèles cachées, le Duc accepte de financer la pièce.Durant les semaines qui suivent, toute la troupe du Moulin rouge répète le nouveau spectacle, pendant que le cabaret est transformé en théâtre. Christian et Satine essayent d’éviter le Duc en prétextant répéter pour le spectacle et créent la « chanson secrète des amants ». En effet, Zidler les ayant surpris ensemble, il ordonne à Satine de cesser sa relation avec Christian, et celui-ci écrit alors la chanson qu’il inclut dans le spectacle. Lors de la répétition de la fin de la pièce, une courtisane jalouse dénonce l’amour de la courtisane indienne pour « le p’tit auteur sans le sou », et se rattrape en disant « le musicien, pas l’auteur ! », insinuant que la pièce est une métaphore reflétant la situation entre le Duc, Satine et Christian. Suspicieux, il demande pourquoi la courtisane indienne ne choisit pas le maharadja. Il exige que la fin soit modifiée pour que la courtisane choisisse le maharadja et non le joueur de sitar. Le Duc tente de séparer Christian et Satine en ordonnant à Zidler que Satine passe la nuit chez lui. Satine accepte mais le Duc se montre violent lorsque la jeune femme lui résiste, après avoir vu Christian du haut du balcon. Avec l’aide d’un acteur, Chocolat, Satine réussit à prend la fuite et se rend, en pleurs, chez Christian. Ils décident de s’enfuir.
Pendant ce temps, le Duc menace Zidler de tuer Christian si celui-ci reparaît au cabaret. Zidler en fait part à Satine, qui apprend en même temps qu’elle est en train de mourir de la tuberculose. Zidler insiste auprès de Satine pour qu’elle rejette Christian en lui faisait croire qu’elle ne l’aime plus. Bouleversée, elle use de ses talents d’actrice, mais Christian refuse de se laisser écarter et cherche à la retrouver, Toulouse-Lautrec ayant semé le doute en lui.
Ainsi, le soir de la première de « Spectacular ! Spectacular ! », Christian retourne au Moulin rouge pour parler à Satine ; furieux, il souhaite la payer pour lui avoir fait croire à l’amour. Satine, blessée, le rejette tout de même pour qu’il ne soit pas tué par Warner, le garde du corps du Duc. Lorsque les portes s’ouvrent sur scène pour le dernier acte, Christian et Satine se retrouvent devant les spectateurs. Zidler, pour sauver le spectacle, déguise cet imprévu par un habile subterfuge désignant Christian comme le joueur de sitar. Les deux amants voient alors leur amour se terminer sur scène. Pour les spectateurs ce ne sont que des comédiens, mais leur douleur est bien réelle. Le parallèle théâtre/réalité est merveilleusement bien cousu. Alors que Christian quitte la scène, Toulouse-Lautrec hurle de derrière le décors, le fameux « La seule vérité découverte à ce jour c’est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour. » Satine réalise donc l’importance de ces paroles et commence à chanter la « chanson secrète des amants », pour signifier à Christian que son amour pour lui est toujours vivace. Christian revient sur scène et se joint à la chanson. Cela met le duc en colère. Son garde de corps sort un revolver, essaye de tuer Christian, mais les danseuses aidant, il laisse échapper son arme qui tombe aux pieds du Duc. Ramassant le revolver, le Duc tente de tuer Christian en hurlant de rage, mais est stoppé par Zidler. À la fin de la chanson, les spectateurs ovationnent le spectacle. Au moment de saluer, Satine s’écroule, et meurt dans les bras de Christian. Le Duc sort du Moulin rouge, en perdant, il n’aura finalement jamais eu Satine. Un an plus tard, nous revenons au début du film où Christian, désespéré d’avoir perdu son amour, commence à écrire leur histoire, selon la dernière volonté de Satine.
Fiche technique
- Titre original : Moulin Rouge!
- Titre français : Moulin rouge
- Réalisation : Baz Luhrmann
- Scénario : Baz Luhrmann et Craig Pearce
- Décors : Catherine Martin
- Costumes : Catherine Martin, Angus Strathie
- Photographie : Donald McAlpine
- Montage : Jill Bilcock
- Musique : Craig Armstrong ; voir ci-dessous
- Production : Baz Luhrmann, Martin Brown, Fred Baron
- Sociétés de production : Bazmark (Australie) ; 20th Century Fox (USA)
- Société de distribution : 20th Century Fox
- Pays d’origine :
Australie et
États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : Couleurs — 2,35:1 — Son DTS et Dolby Digital — 35 mm
- Genre : Film musical, Romance
- Durée : 127 minutes
- Budget : 50 000 000 $[2]
- Dates de sortie :
Distribution
- Nicole Kidman (VF : Juliette Degenne ; VQ : Aline Pinsonneault) : Satine
- Ewan McGregor (VF : Bruno Choël ; VQ : François Godin) : Christian
- Jim Broadbent (VF : Jacques Frantz ; VQ : André Montmorency) : Harold Zidler
- John Leguizamo (VF : Didier Cherbuy ; VQ : Antoine Durand) : Toulouse-Lautrec
- Richard Roxburgh (VF : Jean-Pierre Michaël ; VQ : François Sasseville) : Le Duc de Monroth
- Garry McDonald (VF : Bernard Dhéran ; VQ : Jean-Marie Moncelet) : Le docteur de la troupe
- Jacek Koman (VF : Miguel Angel Jenner ; VQ : Gilbert Lachance) : L’Argentin narcoleptique
- Matthew Whittet (VF : Patrick Mancini : Satie
- Kerry Walker (VF : Hélène Otternaud ; VQ : Élizabeth Lesieur) : Marie
- Kylie Minogue (VQ : Johanne Garneau) : La Fée Verte
- Caroline O’Connor (VF : Isabelle Leprince ; VQ : Julie Burroughs) : Nini Pattes-en-l’air
- David Wenham (VF : Jean-Luc Galmiche ; VQ : Daniel Lesourd) : Audrey
- Norman Kaye (VF : Bruno Devoldère ; VQ : Yvon Thiboutot) : Le médecin de Satine
- Arthur Dignam (VF : Henri Poirier) : Le père de Christian
- Natalie Mendoza : China Doll
Distinctions
Sauf mention contraire, cette liste provient d’informations de l’Internet Movie Database[3].
Récompenses
- Australian Film Institute Awards 2001 : Meilleure photographie, Meilleurs costumes, Meilleur montage, Meilleurs décors, Meilleur son
- Prix du cinéma européen 2001 : Meilleur film non-européen de l’année
- Oscar 2002 :
- Golden Globe 2002 :
- BAFTA Awards 2002 : Meilleure musique, Meilleur second rôle masculin (Jim Broadbent), Meilleur son
- Satellite Awards 2002 : Meilleur film (comédie ou film musical), Meilleur réalisateur, Meilleur acteur dans une comédie ou un film musical (Ewan McGregor), Meilleure actrice dans une comédie ou un film musical (Nicole Kidman]), Meilleur second rôle masculin dans une comédie ou un film musical (Jim Broadbent), Meilleure musique, Meilleurs décors, Meilleurs costumes, Meilleurs effets spéciaux
- Empire Awards 2002 : Meilleur réalisateur, Meilleure actrice (Nicole Kidman), Meilleur acteur britannique (Ewan McGregor)
- MTV Movie Awards 2002 : Meilleure actrice (Nicole Kidman), Meilleure séquence musicale
- Eddie Award 2002 du meilleur montage dans une comédie ou un film musical
- Art Directors Guild Award 2002 dans la catégorie film d’époque
- Critics Choice Awards 2002 : Meilleur réalisateur
Nominations
- Australian Film Institute Awards 2001 : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur (Ewan McGregor), Meilleure actrice (Nicole Kidman), Meilleur second rôle masculin (Richard Roxburgh)
- Oscar 2002 :
- Golden Globe 2002 :
- Meilleur acteur dans un film musical ou une comédie (Ewan McGregor)
- Meilleur réalisateur
- Meilleure chanson originale (Come What May)
- BAFTA Awards 2002 : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur scénario original, Meilleure photographie, Meilleurs décors, Meilleurs costumes, Meilleur montage, Meilleurs effets spéciaux, Meilleur maquillage
- César du meilleur film étranger 2002
- Satellite Awards 2002 : Meilleur scénario original, Meilleure photographie, Meilleur montage, Meilleure chanson originale (Come What May), Meilleur son
- Empire Awards 2002 : Meilleur film
- Saturn Awards 2002 : Meilleurs costumes
- Critics Choice Awards 2002 : Meilleur film, Meilleure actrice (Nicole Kidman)
- Ruban d’argent 2002 du meilleur film étranger
Bande originale
L’Elephant Love Medley est composé d’extraits des chansons suivantes : Love is Like Oxygen (The Sweet), Love is a Many Splendored Thing (The Four Aces), Up Where We Belong (Buffy Sainte-Marie), All You Need Is Love (The Beatles), Lovers Game (Chris Isaak), I Was Made for Lovin’ You (Kiss), One More Night (Phil Collins), Pride (In the Name of Love) (U2), Don’t Leave Me This Way (Harold Melvin & the Blue Notes), Silly Love Song (Paul McCartney), Heroes (David Bowie), I Will Always Love You (Whitney Houston) et Your Song (Elton John).
On peut également entendre des extraits ou reprises de The Sound of Music (extrait de La Mélodie du bonheur), Smells Like Teen Spirit (Nirvana), Diamonds are the Girl Best Friends (Marilyn Monroe, Material Girl (Madonna), Gorecki (Lamb), Like a Virgin (Madonna), The Show Must Go On (Queen), Orphée aux Enfers (Offenbach) et La Gaîté parisienne (Rosenthal d’après Offenbach).
Réception
Le film a été un succès commercial, rapportant 179 231 434 $ au box-office mondial (dont 57 386 607 $ aux États-Unis)[2]. Il a réalisé 1 336 984 entrées en France, 378 351 au Québec, 218 201 en Suisse, et 76 684 en Belgique[4].
Il a reçu de bonnes critiques, recueillant 78 % de critiques positives, avec une note moyenne de 7/10 et sur la base de 173 critiques collectées, sur le site internet Rotten Tomatoes[5]. Il obtient un score de 66/100, sur la base de 35 critiques, sur Metacritic[6]. En 2006, l’American Film Institute a classé Moulin rouge à la 25e place des meilleures comédies musicales de tous les temps[7]. En 2008, le magazine Empire l’a classé à la 211e place dans sa liste des 500 meilleurs films de tous les temps[8].
En France, il obtient une note moyenne de 3,7/5 sur la revue de presse d’AlloCiné[9]. Parmi les critiques positives, Le Point estime que Luhrmann réussit à « redonner une vigueur inédite à un univers que l’on croyait enseveli sous des tonnes de poussière et d’académisme » et que le film est « l’une des fictions les plus étonnantes de l’année », L’Express loue l’inventivité, l’irrévérence et la débauche visuelle du film, Positif évoque une « prodigieuse énergie visuelle » et un film « foisonnant, tape-à-l’œil, souvent grandiloquent », et Première trouve que « les ratés et maladresses sont compensés par l’originalité et l’énergie qui se dégagent de l’ensemble ». Le Monde et Le Parisien sont plus partagés, trouvant que l’esthétique du film ne compense pas tout à fait les faiblesses du scénario. Enfin, Le Nouvel Observateur délivre l’une des rares critiques négatives, estimant que Luhrmann a oublié ses interprètes au profit des effets de caméra[9].
Autour du film
Exploitant une histoire inspirée de La Bohème et surtout de La Traviata, le film prend une position originale dans son genre : généralement, les films musicaux sont soit des reprises de spectacles existants (Chicago), soit une création originale complète (les films de Jacques Demy). Mais ici, Baz Luhrmann fait le choix d’ignorer quasiment toute création propre (Come What May et le générique de fin) et de recycler un très large éventail de morceaux existants des années 1940 à 2000 réinterprétés et réorchestrés (cf. ci-dessus). Le film cultive donc un décalage total, brasse les inspirations, les époques, les rythmes ou les styles pour produire un traitement exubérant de ses thèmes romantiques et surtout un hommage appuyé au spectacle.
Liens externes
- (fr) Moulin rouge sur Encyclo-ciné
- Moulin rouge sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- Moulin rouge sur CommeAuCinéma
Références
- Selon la graphie originale de certaines affiches.
- (en) Moulin rouge, Box Office Mojo.
- (en) Awards for Moulin rouge, Internet Movie Database.
- Moulin rouge, Lumière. Consulté le 17 février 2011.
- (en) Moulin rouge, Rotten Tomatoes.
- (en) Moulin rouge, Metacritic.
- (en) AFI’s 100 Years of Musical, American Film Institute. Consulté le 17 février 2011
- (en) The 500 Greatest Movies of All Time, Empire. Consulté le 26 mars 2011.
- Moulin rouge - Critiques Presse, AlloCiné. Consulté le 17 février 2011.
Catégories :- Film américain
- Film australien
- Film sorti en 2001
- Film musical des années 2000
- Film dramatique
- Film romantique
- Montmartre
- Film tourné à Sydney
- Film de la 20th Century Fox
- Golden Globe du meilleur film
- Film avec un Oscar de la meilleure direction artistique
- Film avec un Oscar de la meilleure création de costumes
- Film se déroulant à Paris
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