Monica Seles

Monica Seles
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Monica Seles
Monica Seles
Monica Seles lors d'une exhibition (Nouvelle-Orléans - 2007)
Carrière professionnelle
1988 – 2003[N 1]
Pays Flag of SFR Yugoslavia.svg RFS de Yougoslavie
Drapeau : République fédérale de Yougoslavie RF Yougoslavie
Drapeau des États-Unis États-Unis
Naissance 2 décembre 1973 (1973-12-02) (37 ans)
Drapeau : République fédérative socialiste de Yougoslavie Novi Sad
Taille / poids 1,78 m (5 10) / 61 kg (134 lb)
Prise de raquette Gauchère, revers et coup droit
à deux mains
Entraîneurs Károly Seles (1980-1998)
Nick Bollettieri (1986-1990)
Gains en tournois 14 891 762 $
Int. Tennis Hall of F. Membre depuis 2009
Palmarès
En simple
Titres 53
Finales perdues 32
Meilleur classement 1re (11/03/1991)
En double
Titres 6
Finales perdues 3
Meilleur classement 16e (22/04/1991)
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R.-G. Wim. US
Simple V(4) V(3) F(1) V(2)
Double 1/2 1/8 1/4 1/4
Médailles olympiques
Simple 1
Titres par équipe nationale
Fed Cup 2 (1996, 2000)
Hopman Cup 1 (1991)
Consultez la documentation du modèle

Monica Seles[N 2] (née le 2 décembre 1973 à Novi Sad) est une joueuse de tennis de l'ex-Yougoslavie[N 3], naturalisée américaine en 1994[N 4].

Première cogneuse de l'histoire de son sport, elle devient en 1991 la plus jeune numéro un mondiale au classement WTA et, pendant deux ans, interrompt le long règne de sa rivale Steffi Graf. Avant son vingtième anniversaire, elle remporte huit titres du Grand Chelem, à l'exception de Wimbledon. Sa chasse aux records se brise pourtant en avril 1993, lorsqu'en plein match à Hambourg elle se fait poignarder dans le dos par un spectateur déséquilibré.

De retour à la compétition en août 1995, Seles ajoute l'Open d'Australie à son palmarès en 1996, puis parvient aisément à se maintenir parmi l'élite. Jamais, toutefois, elle ne retrouve la plénitude de ses moyens, notamment concurrencée par une nouvelle génération de joueuses plus athlétiques. En février 2008, après cinq saisons d'inactivité pour cause de blessure, elle officialise sa retraite sportive à l'âge de 34 ans.

Monica Seles est également restée célèbre auprès du public pour les cris qu'elle avait coutume de pousser sur le court au moment de frapper la balle.

Sommaire

Carrière

L'enfance

Monica Seles est la fille cadette d'une famille d'origine hongroise, vivant à Novi Sad en Yougoslavie[N 5]. À l'âge de cinq ans, en vacances au bord de la mer Adriatique, elle s'initie au tennis en voulant imiter son frère aîné Zoltan, lui-même joueur junior émérite. Parce qu'elle trouve sa raquette trop lourde à porter, elle prend naturellement l'habitude de la tenir à deux mains, en revers comme en coup droit : cette technique atypique[N 6], dont elle ne se départira plus, demeurera l'une des principales singularités de son jeu.

De retour à la maison, son père Károly (dessinateur de presse) bricole un court de tennis sur le parking de l'immeuble familial et s'improvise professeur. Pour aiguiser sa férocité, il griffonne de petits Tom et Jerry sur les balles et lui recommande de taper dedans aussi vite et aussi fort que possible, en visant les lignes.

À neuf ans, elle écume les compétitions locales bien qu'elle ne sache pas compter les points. À dix ans, elle devient championne d'Europe des moins de douze ans[1] et la une d'un quotidien national fait d'elle la « sportive yougoslave de l'année ». En 1985 aux États-Unis, elle est repérée durant l'Orange Bowl par Nick Bollettieri. Elle rejoint bientôt l'académie de ce dernier en Floride, suivie de son frère puis de ses parents, et se livre là, pendant deux années, à un entraînement très intensif.

1988-1990 : une ascension fulgurante

Monica Seles fait son galop d'essai sur le circuit WTA à quatorze ans, le 7 mars 1988 à Boca Raton. D'entrée, elle élimine Helen Kelesi (31e mondiale)[2] et stupéfait aussitôt les esprits par la puissance de ses frappes, sans précédent chez aucune femme, et par les rugissements dont elle les accompagne. Campée sur sa ligne de fond, ses accélérations des deux côtés, retours de service et passing-shots foudroyants font en particulier sensation.

1989 marque ses débuts à plein temps dans le grand bain des joueuses professionnelles. Le 30 avril, elle gagne son premier titre à Houston face à la vétérane Chris Evert[3]. Le monde entier la découvre un mois plus tard à Roland-Garros, quand elle offre des fleurs au public en pénétrant sur le court[N 7] ; surtout, alors qu'elle n'est pas tête de série, elle accule l'invincible Steffi Graf au troisième set d'une demi-finale[4] qui scelle le préambule d'une des plus grandes rivalités de l'histoire du tennis féminin[N 8]. Elle accède au top 10 du classement WTA le 11 septembre 1989, à quinze ans et neuf mois[N 9].

Le printemps 1990 la voit rafler cinq tournois d'affilée[N 10]. Martina Navrátilová, expédiée en cinquante minutes en finale des Internationaux d'Italie, résume son effarement en conférence de presse : « J'ai l'impression d'avoir été renversée par un camion. »[5].

Le 10 juin, Seles triomphe à Roland-Garros contre Graf[N 11] à tout juste seize ans et demi : un exploit inégalé sur la terre battue parisienne. Si les mois suivants sont plus hésitants (défaite au troisième tour de l'US Open), elle domine Gabriela Sabatini aux Masters de novembre, à l'occasion du premier match de l'ère Open jamais tenu par des femmes en cinq manches[6]. Elle pointe au deuxième rang mondial à l'issue de la saison, ce qui lui vaut, cette année-là, d'être désignée « joueuse ayant le plus progressé » par les instances de la WTA[7].

1991-1992 : une hégémonie sans partage

Monica Seles (San Antonio - 1991)
Monica Seles (San Antonio - 1991)

1991 est l'année de la consécration. En janvier, opposée dans le dernier carré à Mary Joe Fernández à l'Open d'Australie, elle sauve une balle de match[8] puis s'adjuge l'épreuve en trois sets face à Jana Novotná[9]. Le 11 mars, elle devient à 17 ans, trois mois et neuf jours, la plus jeune numéro un mondiale au classement WTA[10] depuis Tracy AustinMartina Hingis améliorera le record en 1997[11]. Après avoir conservé son titre Porte d'Auteuil[12], son forfait inexpliqué à Wimbledon alimente les rumeurs (notamment qu'elle est enceinte)[13] et lui vaut une amende de 6 000 dollars[14]. Remise de cette mésaventure, elle assoit son emprise en disposant de Navrátilová à l'US Open[N 12] puis aux Masters[15].

La saison 1992 s'avère en tous points comparable. Animée par une indéfectible détermination, elle obtient d'abord un succès facile à Melbourne[16]. Elle arrache ensuite son troisième French Open consécutif, au terme d'une finale d'anthologie contre Steffi Graf (10-8 dans le set décisif)[N 13]. En juillet à Wimbledon, les plaintes de ses adversaires et les moqueries des tabloïds anglais[N 14] la contraignent à disputer sa finale sans émettre le moindre cri : entre deux averses, Graf ne manque pas l'opportunité de prendre une cinglante revanche[17] et, par là-même, prive la Yougoslave de ses rêves de Grand Chelem.

Seles, quoique pétrie de regrets[18], se rattrape en septembre à Flushing Meadows qu'elle empoche, malade, en égarant seulement 27 jeux sur sa route[19].

Parallèlement à ces résultats d'exception, Monica Seles se plaît à la ville à entretenir l'image d'une victime de la mode très américanisée et à cultiver les paradoxes, revendiquant tout à la fois la parité salariale sur le circuit professionnel[20]… et son désir de faire un jour du cinéma[21].

1993 : l'agression de Hambourg

Article connexe : Günter Parche.

1993 s'ouvre sur des bases similaires quand elle s'empare de son troisième Open d'Australie de suite (une nouvelle fois de haute lutte face à Graf)[22], son huitième trophée du Grand Chelem à 19 ans. Nulle autre adolescente, avant elle et à ce jour, ne s'est jamais constitué pareil palmarès aussi précocément[N 15]. Dans la foulée, elle gagne à Chicago et accède à la finale de l'Open Gaz de France.

Sa suprématie[N 16] est pourtant brutalement interrompue le 30 avril lors du tournoi de Hambourg, épreuve où elle s'inscrit à la hâte après deux mois de grippe et de repos forcé[23]. Tandis qu'elle mène son quart de finale contre Magdalena Maleeva sur le court central, un admirateur de Graf, Günter Parche, profite d'un changement de côtés pour franchir les barrières de sécurité et lui planter un couteau dans le dos[24].

Steffi Graf, en l'absence de Seles, s'impose le 5 juin à Roland-Garros[25]. Le surlendemain, au bénéfice de cette victoire, elle lui ravit son fauteuil de numéro un mondiale pour ne quasiment[N 17] plus le quitter jusqu'en 1997.

Rapidement soignée dans une clinique du Colorado[26], Seles recourt dès son rétablissement aux services d'un entraîneur d'athlétisme réputé, Bob Kersee, dans l'idée de hâter sa convalescence[27]. Mais, si la cicatrice est superficielle, le traumatisme psychologique se révèle plus profond[28]. Seles est désabusée par le refus de ses pairs de voter le maintien de son classement[29] puis par la condamnation trop indulgente à ses yeux de Parche (prison avec sursis)[30],[N 18]. Son père et mentor est par ailleurs opéré d'un cancer à l'estomac en décembre 1993. Un temps pressentie à l'Open d'Australie en 1994[27], elle renonce avant l'échéance et, en proie à la boulimie[31], vit retranchée dans sa résidence floridienne de Sarasota. Au pire de sa dépression, son poids culmine à 80 kg[32].

Le 16 mars 1994 à Miami, elle devient citoyenne américaine[33]. Plus jamais elle ne rejouera en Allemagne[34].

1995-2003 : retour et désillusions

Tenue et raquette de Seles lors de son retour (US Open - 1995)
Tenue et raquette de Seles lors de son retour (US Open - 1995)

C'est en août 1995 que Monica Seles revient au jeu, après une exhibition médiatique contre Navrátilová à Atlantic City[35]. À cette occasion, la WTA lui octroie exceptionnellement la place de « co-numéro un mondiale »[N 19] ; Seles honore cette faveur en gagnant d'entrée l'Open du Canada, sans perdre un set[36]. Puis elle se qualifie en finale de l'US Open, en guise de retrouvailles à suspense avec Steffi Graf[N 20].

En janvier 1996, elle enlève les Internationaux d'Australie aux dépens d'Anke Huber[37], son ultime sacre dans un des quatre Majeurs. Elle publie la même année une autobiographie : From fear to victory (littéralement : de la peur à la victoire).

Redevenue l'une des toutes meilleures, Seles échoue cependant par la suite à reconquérir son autorité. Victime de blessures à répétition et sujette à l'embonpoint[38], ses progrès au service et à la volée ne lui évitent pas de relatives contre-performances. Régulièrement surclassée par Graf[N 21] (US Open 1996[39]) et face à de jeunes rivales talentueuses (Hingis[N 22]) ou plus athlétiques (Davenport, les sœurs Williams), elle doit s'accommoder des accessits : six de ses dix derniers titres ont ainsi été moissonnés dans des tournois de catégorie inférieure, dits tier III ou tier IV.

Elle signe son dernier coup d'éclat en mai 1998, trois semaines après le décès de son père[40], en se hissant en finale à Roland-Garros. De noir vêtue et sans préparation, elle étrille la favorite Hingis en demi[41] ; fatiguée, elle rend les armes contre Arantxa Sánchez à la conclusion[42].

En 17 tentatives supplémentaires, Seles n'atteint plus qu'à trois reprises les demi-finales en Grand-Chelem, à Roland-Garros en 1999 et à l'Open d'Australie en 1999 et 2002. Dix autres fois, elle tombe au stade des quarts de finale. Le 27 mai 2003, handicapée au pied gauche par une fracture de stress, elle est sortie au premier tour des Internationaux de France[N 23] : cette élimination prématurée demeure sa dernière prestation officielle en compétition.

2004-2008 : une retraite sportive longtemps différée

Seles interviewée (US Open - 2005)
Seles interviewée (US Open - 2005)

De 2004 à 2007, Seles s'illustre dans une série de matchs de gala[N 24] et, à intervalles sporadiques, envisage un retour sur le circuit WTA[43],[44] ou en Fed Cup[45]. Le 3 décembre 2007, elle émet ainsi auprès du Los Angeles Times son souhait de s'aligner dans « plusieurs tournois » en 2008[46].

Elle ne concrétise toutefois pas ses projets et, dans un communiqué de presse du 14 février 2008, finit par confirmer sa retraite sportive définitive[47].

L'après-tennis

Monica Seles est à la tête d'une fortune évaluée à quarante millions de dollars en 2001[48], dont l'essentiel amassé en contrats publicitaires (entre autres avec Fila, Nike, Yonex).

En mars 2008, elle participe à la sixième saison de Dancing with the Stars, un jeu de téléréalité retransmis sur ABC[N 25]. Elle se consacre aussi à la promotion de son sport[49] et à des œuvres caritatives[50],[51].

Dans Getting a grip, sa seconde autobiographie publiée le 21 avril 2009, elle témoigne de son long combat pour se réapproprier son corps, son estime de soi et sa féminité, après des années de dépression et de suralimentation – combat qu'elle concède n'avoir gagné qu'après sa vie de sportive de haut niveau[38].

En janvier 2011, elle signe avec l'éditeur britannique Bloomsbury pour écrire une collection de romans, « The Academy », relatant les péripéties sportives et sentimentales d'un groupe de jeunes athlètes qui partagent le même centre d'entraînement. La livraison du premier tome est prévue courant 2012[52].

Bilan et legs sportifs

Seles au service (Toronto - 2001)
Seles au service (Toronto - 2001)

Monica Seles a remporté 53 titres en simple au cours de sa carrière, y compris neuf Grands Chelems et trois Masters d'affilée (1990-1992). Elle est restée numéro un mondiale pendant 178 semaines, dont 91 consécutives entre 1991 et 1993. Médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Sydney[53], elle a activement contribué aux victoires des États-Unis en Fed Cup en 1996[54] et 2000[55]. En double dames où elle s'est peu impliquée, elle a décroché six succès mineurs et atteint la seizième place de la spécialité le 22 avril 1991.

En dépit d'un palmarès rendu incomplet par son agression[56], cette attaquante de fond de court n'en a pas moins édicté, plus encore que Jennifer Capriati[N 26] ou Jim Courier à la même époque, les modalités d'un tennis basé sur la puissance et la recherche du KO.

La première, elle s'est attachée à s'installer le plus souvent possible à l'intérieur du terrain, dès le retour de service, afin de prendre le contrôle des échanges et de déborder son adversaire en cadence. Sans attendre le sommet du rebond de la balle, elle alternait avec précision les tirs « long de ligne », les angles courts-croisés et les offensives dans le contre-pied. Sa rivale, constamment pilonnée, se voyait ainsi contrainte à commettre la faute ou à lui procurer une balle courte, immédiatement sanctionnée par une accélération imparable – gifle de revers ou demi-volée haute liftée. Douée d'un extrême sang-froid dans les moments clés, elle a fréquemment su renverser le sort de parties des plus mal engagées.

Rare au filet, sinon pour terminer un point déjà presque acquis, son excellent jeu de jambes et son sens de l'anticipation lui permettaient de faire preuve, dans ses jeunes années, d'une réelle pugnacité défensive pendant les rallyes, n'hésitant pas à distribuer épisodiquement quelques moonballs avant de mieux réitérer ses assauts. Sur le tard, alourdie dans ses déplacements, elle usera plus volontiers, en bout de course, d'un coup droit à une main destiné à compenser le manque d'allonge induit par sa prise de raquette à deux mains.

De ses cris stridents lâchés à chaque frappe, Monica Seles dira enfin qu'ils lui sortent de la bouche depuis ses douze ans[57], mais qu'elle n'en retirait pour autant pas un quelconque surcroît d'efficacité[N 27]. Si d'aucuns les jugeront exaspérants[58],[59], d'autres y percevront à l'inverse la marque d'une rage de vaincre inébranlable[60].

Avec un investissement physique accru, les joueuses de la génération suivante, telles les sœurs Williams ou Maria Sharapova, adopteront dans leur majorité ce style de jeu coercitif, parfois décrié pour son caractère machinal et stéréotypé[61],[N 28].

Le 11 juillet 2009, Monica Seles intègre le Temple de la renommée du tennis international[56].

Palmarès

Monica Seles a remporté 53 tournois WTA en simple pendant sa carrière, deux longueurs derrière Lindsay Davenport : il s'agit du 9e meilleur total depuis les débuts de l'ère Open[62]. Sauf en 1994 où elle n'a disputé aucune épreuve, elle s'est toujours imposée au moins une fois chaque saison. 1991 et 1992 demeurent ses meilleurs crus, avec dix succès à chaque fois. De novembre 1990 à février 1993, elle triomphe même dans 24 des 35 finales qu'elle atteint, en 36 tournois[N 29].

Ses neuf trophées en Grand Chelem la placent au pied du podium depuis 1968, nettement distancée par Serena Williams (13 victoires), Chris Evert et Martina Navrátilová (18 chacune) et Steffi Graf (22). Fait le plus remarquable, elle a gagné huit de ses neuf titres alors qu'elle entamait à peine sa 19e année. À son vingtième anniversaire, Graf en avait alors décroché « seulement » six, contre cinq pour Hingis (qui en restera là), deux pour Evert, un pour Serena Williams et zéro pour Venus Williams et Henin ; Navrátilová allait quant à elle sur ses vingt-deux ans lorsqu'elle gagna son premier Majeur, à Wimbledon en 1978.

En simple dames

En double dames

Parcours en Grand Chelem

Parcours aux Masters

Parcours aux Jeux olympiques

Parcours en Fed Cup

Parcours en Coupe Hopman

Classements WTA

La rivalité Graf-Seles

Victoires et défaites en carrière

Notes et références

Notes

  1. 7 mars 1988 : 1er match officiel. 13 février 1989 : Seles devient professionnelle. 27 mai 2003 : dernier match officiel. 14 février 2008 : retraite définitive
  2. en serbe cyrillique : Моника Селеш – en serbe latin : Monika Seleš – en hongrois : Szeles Mónika.
  3. Seles est née en République fédérative socialiste de Yougoslavie, devenue République fédérale de Yougoslavie le 27 avril 1992. – voir : Guerres de Yougoslavie
  4. Le magazine HVG fait état de la nationalité hongroise de Seles, « secrètement » acquise en 2007 par l'intéressée. – (hu) Titokban lett magyar állampolgár Szeles Mónika sur hvg.hu, 7 juin 2007
  5. Les informations de cette partie (« L'enfance ») sont issues de : Getting a grip, ch. 2 (« Girls don't play tennis »).
  6. Citons les Français Marion Bartoli ou Fabrice Santoro. L'Américano-Équatorien Pancho Segura, dans les années 1950, jouait aussi un redoutable coup droit à deux mains.
  7. Zina Garrison, au troisième tour, n'appréciera guère le geste, peu fair-play selon elle. – Visionner la vidéo sur ina.fr [vidéo]
  8. Seles mènera 3-0 dans le troisième set. Score final pour Graf : 6-3, 3-6, 6-3
  9. a et b Jennifer Capriati détient le record de précocité en la matière (à quatorze ans et sept mois, le 29 octobre 1990), devant Andrea Jaeger, Tracy Austin, Gabriela Sabatini (ces trois dernières à moins de quinze ans et demi)… et Monica Seles. – (2011 WTA media guide, p. 147)
  10. De mars à mai : Key Biscayne et San Antonio (sur dur), Tampa, Rome et Berlin (sur terre battue)
  11. Menée 6 à 2 au jeu décisif du premier set, Seles aligne six points consécutifs (oubliant de changer de côté à 6 partout) pour gagner la manche. Victoire de Seles : 7-6, 6-4 – Visionner la vidéo sur ina.fr [vidéo]
  12. Cette finale est la seule à ce jour en Grand Chelem qui a opposé deux gauchères ; l'écart d'âge entre les deux protagonistes représente également un record (17 ans pour Seles, le double pour Navrátilová). – (en) Harvey Araton, « Seles bolts past Navratilova to win US Open », dans The New York Times, 8 septembre 1991 [texte intégral] 
  13. Outre Seles (1990-1992), triplé réussi par Helen Wills (1928-1930), Hilde Sperling (1935-37) et Justine Henin (2005-2007) – (en) Robin Finn, « Graf is game, but Seles is set and match at the French », dans The New York Times, 7 juin 1992 [texte intégral] 
  14. Tauziat (en quart) et Navrátilová (en demi) estimaient ne pas entendre l'impact de la balle dans le cordage de la raquette de Seles. Un « gruntomètre », posé au bord du court par un journaliste, aurait mesuré ses cris à 93 décibels, « autant qu'un train à moteur diesel ». – (en) « Stop that grunt! », dans Time, 13 juillet 1992 [texte intégral] 
  15. Maureen Connolly, dans les années 1950, comptait sept tournois du Grand Chelem au même âge en simple dames.
  16. En 1991 et 1992, elle est élue « championne du monde » par la Fédération internationale de tennis, « joueuse de l'année » par la WTA et « sportive de l'année » par l'agence Associated Press.
  17. Domination seulement troublée par Arantxa Sánchez Vicario pendant douze semaines en 1995
  18. La décision de la justice allemande est confirmée en appel en avril 1995. – (en) Stephen Kinzer, « Seles's assailant gets suspended sentence », dans The New York Times, 4 avril 1995 [texte intégral] 
  19. a, b, c, d et e Co-numéro un avec Graf sur décision de la WTA qui a garanti ce classement à Seles pour ses six premiers tournois ; des dispositions transitoires favorables lui ont ensuite été consenties pour quatorze tournois supplémentaires – dans la limite de dix-huit mois maximum à compter de son tournoi de reprise (soit au plus tard en février 1997). – (2011 WTA media guide, p. 149)
  20. Seles croit s'approprier le premier set sur un ace au jeu décisif, avant de céder 8 points à 6. – (en) Andrea Dorfman et Steve Wulf, « A very happy return », dans Time, 18 septembre 1995 [texte intégral] 
  21. Graf mène 4-1 dans leurs faces-à-faces de 1995 à 1999. Seles enregistre son unique succès sur cette période en quart de finale de l'édition 1999 des Internationaux d'Australie (7-5, 6-1).
  22. Seles notamment battue par la Suissesse sur un double 6-0 à l'Open de Miami en 2000
  23. Par la Russe Nadia Petrova (4-6, 0-6) : sa seule défaite au premier tour en simple en Grand Chelem
  24. En juillet 2004, membre de l'équipe des Sportimes de New York, elle perd ses neuf matchs (simple, double dames et mixte) sur la ligue WTT. Deux exhibitions se sont aussi tenues les 1er et 3 février 2005 en Nouvelle-Zélande, à Auckland et Christchurch contre la doyenne Navrátilová (deux défaites). En 2007, à nouveau contre Navrátilová : le 5 avril à Houston, le 14 septembre à la Nouvelle-Orléans, le 16 septembre à Bucarest (trois succès de Seles). En décembre 2007 à Los Angeles, elle apparaît dans quelques mini-matchs aux côtés de vedettes du tennis et de l'industrie du spectacle (Jennifer Capriati, Jeff Tarango, David Duchovny ou Gavin Rossdale). – (en) Steve Galluzzo, « Tennis stars at Riviera » sur palisadespost.com, 12 décembre 2007
  25. Le couple de danse qu'elle forme avec Jonathan Roberts est le premier écarté du jeu par le jury et les téléspectateurs. – (en) Christopher Rocchio, « Dancing with the Stars eliminates Penn Jillette and Monica Seles » sur realitytvworld.com, 26 mars 2008
  26. En demi-finale de l'US Open en 1991, Capriati et Seles ont livré une bataille dont la violence inédite des échanges demeure une référence. Victoire de Seles : 6-3, 3-6, 7-6 – (en) Thomas Skuzinski, « US Open Tennis: the 10 greatest matches of all time » sur bleacherreport.com, 2 septembre 2011 [vidéo]
  27. Une étude scientifique nord-américaine de 2010 tend, à l'inverse, à démontrer que de tels cris altèrent les performances de l'adversaire. – (en) Scott Sinnett et Alan Kingstone, « A preliminary investigation regarding the effect of tennis grunting: does white noise during a tennis shot have a negative impact on shot perception? », dans PLoS One, Warren H. Meck, université Duke (États-Unis), 1er octobre 2010 [lien DOI] 
  28. Un journaliste déplore ainsi en 2010 « la monotonie stylistique imposée par les cogneuses robotisées ». – Ariel Ditchi, « Justine Henin, le retour », dans Libération, 22 septembre 2009 [texte intégral] 
  29. Seule Jennifer Capriati réussit, sur cette période, à la priver de finale en l'éliminant en quart de finale à Key Biscayne en mars 1992 (6-2, 7-6).
  30. Deux éditions se sont tenues en 1986 (mars et novembre) dans le cadre d'une réforme du calendrier WTA.
  31. a, b et c L'abandon causé par l'agression de Hambourg est compté comme une défaite par la WTA.
  32. a et b Défaite de Seles concédée sur abandon

Références

  1. (Blue et Naden 2001, p. 21)
  2. (en) Associated Press, « Results plus », dans The New York Times, 8 mars 1988 [texte intégral] 
  3. (en) United Press, « Teenager upsets Evert in final », dans Ellensburg Daily Record, 1er mai 1989 [texte intégral] 
  4. (en) Nick Stout, « Graf and Sanchez advance to Paris final », dans The New York Times, 9 juin 1989 [texte intégral] 
  5. (en) Ken Shulman, « Navratilova upset in a 50-minute final », dans The New York Times, 14 mai 1990 [texte intégral] 
  6. (en) Robin Finn, « Seles outlasts Sabatini », dans The New York Times, 19 novembre 1990 [texte intégral] 
  7. (2011 WTA media guide, p. 161)
  8. (en) Sandra Harwitt, « Novotna and Seles gain Australian Open final », dans The New York Times, 24 janvier 1991 [texte intégral] 
  9. (en) Sandra Harwitt, « Seles rallies past Novotna to win Australian Open », dans The New York Times, 27 janvier 1991 [texte intégral] 
  10. (en) Associated Press, « Results plus », dans The New York Times, 9 mars 1991 [texte intégral] 
  11. a et b (2011 WTA media guide, p. 146)
  12. (en) Robin Finn, « Seles wins again in Paris », dans The New York Times, 9 juin 1991 [texte intégral] 
  13. (en) Ira Berkow, « Sports of the times: the return of Seles, and dog », dans The New York Times, 19 juillet 1991 [texte intégral] 
  14. (en) Robin Finn, « Seles fined $6,000 for pulling out of Wimbledon », dans The New York Times, 25 juin 1991 [texte intégral] 
  15. (en) Robin Finn, « Fittingly, Seles has final say in 1991 », dans The New York Times, 25 novembre 1991 [texte intégral] 
  16. (en) Sandra Harwitt, « Seles pounds Fernandez in final », dans The New York Times, 26 janvier 1992 [texte intégral] 
  17. (en) Robin Finn, « Seles bows out quietly as Graf retains title », dans The New York Times, 5 juillet 1992 [texte intégral] 
  18. (en) Tim Adams, « Interview: Monica Seles », dans The Observer, 5 juillet 2009 [texte intégral] 
  19. (en) Harvey Araton, « Seles is too much, too late for Sanchez Vicario », dans The New York Times, 13 septembre 1992 [texte intégral] 
  20. (en) Robin Finn, « Who's that girl? Seles's new look », dans The New York Times, 27 mai 1991 [texte intégral] 
  21. (en) Peter Bodo, « Monica: mystery woman or material girl? », dans Tennis, vol. 27, no 7, novembre 1991, p. 30-34 
  22. (en) Christopher Clarey, « Another Australian Open, another Seles title », dans The New York Times, 30 janvier 1993 [texte intégral] 
  23. (en) Robin Finn, « Finally, Seles feels fit again », dans The New York Times, 12 avril 1993 [texte intégral] 
  24. Paolo Leonardi, « L'agression de Monica Seles (à Hambourg) suscite bien des interrogations », dans Le Soir, 3 mai 1993, p. 25 [texte intégral] 
  25. (en) Robin Finn, « Graf battles back to win French final », dans The New York Times, 6 juin 1993 [texte intégral] 
  26. (en) Associated Press, « Seles ready to discuss her treatment », dans The New York Times, 5 mai 1993 [texte intégral] 
  27. a et b (en) Scott L. Price, « The return », dans Sports Illustrated, 17 juillet 1995 [texte intégral] 
  28. (From fear to victory, p. 27)
  29. (en) Robin Finn, « Seles struggles with injury and WTA decision », dans The New York Times, 30 mai 1993 [texte intégral] 
  30. (en) « Seles's attacker gets suspended two-year sentence », dans The New York Times, 14 octobre 1993 [texte intégral] 
  31. (en) Robin Finn, « Seles out of crucible and onto the court », dans The New York Times, 23 mai 1999 [texte intégral] 
  32. (en) Rebecca Johnson, « Net worth », dans Vogue US, avril 2009 [texte intégral] 
  33. (2011 WTA media guide, p. 230)
  34. (en) WTA under fire from Seles sur news.bbc.co.uk, 16 novembre 2000
  35. (en) Robin Finn, « Friends, Romans, Police greet Seles for return », dans The New York Times, 29 juillet 1995 [texte intégral] 
  36. (en) Robin Finn, « No contest: Seles roars down comeback trail », dans The New York Times, 21 août 1995 [texte intégral] 
  37. (en) Christopher Clarey, « Return complete, Seles takes title », dans The New York Times, 27 janvier 1996 [texte intégral] 
  38. a et b (en) Monica Seles, « I ballooned from size 8 to 18 after I was stabbed by a fan, says tennis ace Monica Seles » sur dailymail.co.uk, 6 mai 2009 – voir aussi : Getting a grip
  39. Christian Losson, « Les éclairs de Steffi Graf foudroient Monica Seles », dans Libération, 9 septembre 1996 [texte intégral] 
  40. (en) Robin Finn, « Karolj Seles, 64, tennis coach who led daughter to No. 1 », dans The New York Times, 16 mai 1998 [texte intégral] 
  41. Visionner la vidéo sur ina.fr [vidéo]
  42. (en) Robin Finn, « Seles wins Sanchez Vicario's sympathy, but not the title », dans The New York Times, 7 juin 1998 [texte intégral] 
  43. (en) Visionner la vidéo sur YouTube [vidéo]
  44. (en) Melissa Murphy (Associated Press), « Seles aims for comeback in 2006 or may retire » sur usatoday.com, 13 décembre 2005
  45. (en) Colin Banks, « Seles doesn't rule out return to Fed Cup play » sur fedcup.com, 20 octobre 2005
  46. (en) Bill Dwyre, « At 34, Seles aims for a tennis comeback », dans Los Angeles Times, 3 décembre 2007 [texte intégral] 
  47. (en) Seles announces retirement from professional tennis sur wtatour.com, 14 février 2008
  48. (en) Geraldine Fabrikant, « Talking money with Monica Seles », dans The New York Times, 25 février 2001 [texte intégral] 
  49. (en) Rizwan Rehmat, « Seles urges dialogue to improve sports security » sur thepeninsulaqatar.com, 10 mars 2011
  50. (en) Seles spends day at New York charity sur wtatour.com, 13 mars 2009
  51. (en) Monica Seles tennis super icon re-joins IIMSAM as a goodwill ambassador (official press release) sur iimsam.org, 2 juillet 2010 [PDF]
  52. (en) Novelist Monica sur nypost.com, 7 janvier 2011
  53. (en) Selena Roberts, « Venus Williams streaking with gold », dans The New York Times, 27 septembre 2000 [texte intégral] 
  54. (en) Robin Finn, « Seles makes the difference in Fed Cup », dans The New York Times, 30 septembre 1996 [texte intégral] 
  55. (en) Michael Arkush, « US gets revenge and wins Fed Cup », dans The New York Times, 26 novembre 2000 [texte intégral] 
  56. a et b (en) Bud Collins, « Seles at head of class », dans The Boston Globe, 11 juillet 2009 [texte intégral] 
  57. (en) Entretien du 31 août 1992 sur asapsports.com
  58. (en) Robin Finn, « Seles reflects on critical shots », dans The New York Times, 19 juillet 1992 [texte intégral] 
  59. (en) Jim White, « Wimbledon 2009: ladies' game may damage your health », dans The Daily Telegraph, 23 juin 2009 [texte intégral] 
  60. (en) Wesley Morris, « Wha-unhhh! A defense of the tennis grunt », dans The Boston Globe, 21 juin 2009 [texte intégral] 
  61. Christian Despont, « Les défauts de la pugnacité féminine garantie d'usine », dans Le Temps, 5 septembre 2008 [texte intégral] 
  62. (2011 WTA media guide, p. 155)
  63. (en) Results : Hopman Cup III (27th Dec. 1990 - 4th Jan. 1991) sur hopmancup.com
  64. (en) Results : Hopman Cup XIII (30th Dec. 2000 - 6th Jan. 2001) sur hopmancup.com
  65. (en) Results : Hopman Cup XIV (29th Dec. 2001 - 5th Jan. 2002) sur hopmancup.com
  66. (2011 WTA media guide, p. 139)

Voir aussi

Bibliographie

  • Ouvrages utilisés pour la rédaction de l'article :
    • (en) Monica Seles et Nancy Ann Richardson, Monica : from fear to victory, New York, HarperCollins, juin 1996, 1re éd., 256 p. (ISBN 9780060186456) 
    • (en) Monica Seles, Getting a grip : on my body, my mind, my self, New York, Avery Publication Group, 21 avril 2009, 1re éd., 304 p. (ISBN 9781583333303) 
    • (en) Rose Blue et Corinne J. Naden (préf. James Brady), Monica Seles, New York, Chelsea House Publishers, coll. « Overcoming adversity », 15 décembre 2001, 1re éd., 104 p. (ISBN 9780791058992) [lire en ligne] 
    • (en) Kevin Fischer (réd. en chef) et al., 2011 WTA media guide, St. Petersburg, WTA Tour, 2011, 244 p. [lire en ligne]  [PDF]
  • Autres ouvrages :
    • (en) Joe Layden, Return of a champion : the Monica Seles story, New York, St. Martin's Press, juillet 1996, 275 p. (ISBN 9780312960025) 
    • (de) Sven Felix Kellerhoff, Attentäter : mit einer Kugel die Welt verändern, Cologne, Böhlau Verlag, 2003, 1re éd., 330 p. (ISBN 9783412030032) [lire en ligne], chap. 2  [PDF]
    • (en) Warren Co, The cruelest irony: Monica Seles and her struggle with German justice, Berkeley Law, mars 2008, 30 p. [lire en ligne]  [PDF]
    • Yannick Cochennec, « Entretien avec Monica Seles », dans L'Équipe mag, no 1 401, 23 mai 2009, p. 8 et suiv. [résumé] 

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