- Moisdon-la-Rivière
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Moisdon-la-Rivière
DétailAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Loire-Atlantique Arrondissement Châteaubriant Canton Moisdon-la-Rivière Code commune 44099 Code postal 44520 Maire
Mandat en coursAndré Lemaitre
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Castelbriantais Site web http://www.cc-castelbriantais.fr/ Démographie Population 1 883 hab. (2008) Densité 37 hab./km² Gentilé Moisdonnais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 28 m m — maxi. 79 m m Superficie 50,43 km2 Moisdon-la-Rivière est une commune française, située dans le département de la Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire.
Sommaire
Géographie
Moisdon-la-Rivière est située à 12 km au sud de Châteaubriant.
Les communes limitrophes sont Louisfert, Issé, La Meilleraye-de-Bretagne, Grand-Auverné, Petit-Auverné, Erbray.
Selon le classement établi par l’INSEE en 1999, Moisdon-la-Rivière était une commune rurale non polarisée (cf. Communes de Loire-Atlantique).
Histoire
Moisdon-la-Rivière est l’ancien fief des seigneurs de Moisdon ou Maisdon, en latin « meldono », issus des seigneurs de Rougé au Moyen Âge.
XXe siècle
- Le camp de réfugiés espagnols
En 1939, le préfet de Loire-Inférieure fait installer à Moisdon-la-Rivière et Juigné-des-Moutiers[1] des camps d'accueil pour les réfugiés espagnols de la zone républicaine.
Afin de libérer les colonies de vacances (Pornichet, Le Pouliguen) où se trouvent les réfugiés au printemps, le camp de Moisdon (Camp de la Forge) ouvre le 31 mai, celui de Juigné début juin. L'effectif des deux camps est de 1160 personnes en août et de 996 en octobre. On connaît le détail pour le camp de Moisdon à la date du 24 octobre :
- TOTAL : 688 réfugiés
- Femmes : 306
- Enfants : 356
- Hommes : 26.
La diminution des effectifs est en partie liée aux rapatriements vers l'Espagne franquiste : le 30 juillet, départ de 35 personnes. 186 autres s'inscrivent pour le rapatriement du 18 août, mais les militants communistes présents rappellent les dangers du retour. Beaucoup de volontaires se désistent : finalement 46 seulement partent.
Cet épisode permet aux autorités de repérer les "agitateurs" et "agitatrices" qui seront punis lorsqu'après la signature du pacte germano-soviétique, ils se lancent dans une propagande hostile à la guerre ; plusieurs d'entre eux sont transférés vers le camp de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales).
Le camp se vide aussi parce que les épouses et les enfants rejoignent l'homme de la famille quand il trouve un emploi, ce qui est facilité par l'entrée en guerre de la France. Les derniers réfugiés espagnols quittent le camp le 11 novembre 1940.
- Le camp tsigane
Ils sont rapidement remplacés par des Tsiganes. Le camp tsigane fonctionne jusqu'en mai 1942 : il reste alors 267 internés (dont 150 enfants) qui sont transférés au camp de Mulsanne[2] puis au camp de concentration de Montreuil-Bellay où certains resteront jusqu'en avril 1946[3]. Une cérémonie commémorative du camp de la Forge a été organisée le 13 avril 2008.
- Les fusillés de Châteaubriant
Le 23 octobre 1941, trois des 27 otages fusillés la veille à Châteaubriant sont enterrés dans le cimetière de Moisdon-la-Rivière, les autorités allemandes souhaitant éviter la constitution d'un lieu de mémoire. Un d'entre eux, Raymond Laforge, est encore inhumé ici.
Emblèmes
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de Loire-Atlantique.Blasonnement De gueules à la tour d'or ouverte et maçonnée de sable, posée sur un mont d'argent ; au chef d'hermine.Commentaires : La tour évoque la position fortifiée sur la colline où se trouve le bourg entre Don et Gravote. Le chef d'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Blason conçu par Eugène Charron (délibération municipale du 24 octobre 1958), enregistré le 19 juillet 1972.Devise
La devise de Moisdon-la-Rivière : Vigilat Qui Custodit.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Émile Marion mars 2008 André Lemaitre[4] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
En 2008, Moisdon-la-Rivière comptait 1 883 habitants (soit une augmentation de 9 % par rapport à 1999). La commune occupait le 5 307e rang au niveau national, alors qu'elle était au 5 264e en 1999, et le 146e au niveau départemental sur 221 communes.
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Moisdon-la-Rivière depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Moisdon-la-Rivière, cela correspond à 2004, 2009, etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2008, etc.) sont des estimations[5],[6],[N 1].
Le maximum de la population a été atteint en 1881 avec 2 683 habitants.
Histogramme Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25,5 %) est en effet supérieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (20,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,7 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 49,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 23,4 %, 15 à 29 ans = 15,5 %, 30 à 44 ans = 19,5 %, 45 à 59 ans = 20,4 %, plus de 60 ans = 21,2 %) ;
- 50,7 % de femmes (0 à 14 ans = 19,4 %, 15 à 29 ans = 14,4 %, 30 à 44 ans = 18,1 %, 45 à 59 ans = 18,4 %, plus de 60 ans = 29,6 %).
Lieux et monuments
Deux lieux situés sur la commune sont classés monuments historiques :
- Église Saint-Jouin : fondée et bâtie au XIe et XIe siècles, agrandie au XIXe siècle, l'unique église romane fortifiée du département.
- Site de la Forge-Neuve : les anciennes forges dont le début de construction remonte au XVIIe siècle : halles dites neuve et du fourneau ainsi que les deux ponts des Bourbiers.
- Sur le même site, les Maisons de maître de forges, deux maisons de périodes différentes, la seconde comprend une chapelle. Plusieurs maisons d'ouvriers forment une petite rue.
C'est sur ce même site de la Forge que furent installés des réfugiés espagnols de la zone républicaine en 1939 puis des Tziganes en 1941-1942.
Personnalités liées à la commune
- Jean Pacory, dit "Coeur de roi", un des chefs locaux de la Chouannerie.
- Gilbert Mercier, né à Moisdon, journaliste à l'Est républicain et homme de lettres. Il a notamment écrit Le pré à Bourdel, roman relatant la vie moisdonnaise pendant la 2ème guerre mondiale.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
Notes
* pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
* la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
* les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
* la dernière population légale publiée par l’Insee.
Afin de permettre une comparaison entre communes, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999, de présenter :
Références
- Bartolomé Bennassar, La Guerre d'Espagne et ses lendemains, Perrin, Paris, 2004, page 408 (collection Tempus).
- Collectif, Telles furent nos jeunes années : Le Pays castelbriantais sous l'occupation, Chateaubriant, La Mée socialiste, coll. « Les dossiers de la Mée », septembre 2009, 2e éd. (1re éd. 2003), 304 p. [lire en ligne (page consultée le 25 août 2010)] [présentation en ligne], p. 24
- Ouest-France, 11 ou 12 avril 2009
- « Ils ont été élus maires », dans Dimanche Ouest-France (éd. Loire-Atlantique), no 535, 23 mars 2008, p. 10 (ISSN 1285-7688)
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V des « opérations de recensement »
- Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 19 juillet 2011
- Moisdon-la-Rivière 1836 sur Archinoë portail d'indexation collaborative. Consulté le 19 juillet 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 19 juillet 2011
- Évolution et structure de la population sur Résultats du recensement de la population - 2008. Consulté le 19 juillet 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 19 juillet 2011
- Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique en 2008 sur insee.fr. Consulté le 19 juillet 2011
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