Camp de concentration de Montreuil-Bellay

Camp de concentration de Montreuil-Bellay
Vestiges d’un baraquement du camp.

Du 8 novembre 1941 au 16 janvier 1945, la France fit du site de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) un camp pour « individus sans domicile fixe, nomades et forains, ayant le type romani ». Ils étaient Manouches, Gitans, Roms et Tsiganes.

Sommaire

Localisation et choix du site

Poudrière française située dans le Maine-et-Loire à une quinzaine de kilomètres de Saumur, transformé en stalag par les Allemands le 21 juin 1940, ce terrain de 5 hectares fut ensuite transformé par le régime de Vichy en un « camp de concentration à vocation régionale » spécifique pour les roms[1].

Camp de concentration pour nomades

Tampon du « camp de concentration de nomades » de Montreuil-Bellay, 23 janvier 1943

Les premiers roms raflés arrivent au camp le 8 novembre 1941. Les derniers le quittent en janvier 1945 pour le camp de Jargeau d'où ils sont libérés qu'en mars 1946[2]. Des clochards de Nantes sont également internés en 1942. 3 000 personnes passèrent par ce camp qui compta jusqu'à 1096 internés en août 1942[2].

Le 16 janvier 1945, les derniers nomades sont transférés vers le camp des Alliers à Angoulême et vers le Camp de Jargeau[3].


Camp d'internement de civils allemands

Après le transfert des « nomades », en janvier 1945, le camp sert à l'internement de civils allemands[3].

Mémoire

En juillet 2010, les ruines de ce camp ont été inscrites monument historique afin d'empêcher leur disparition totale et d'en faire un lieu de mémoire pérenne[4].

Notes et références

  1. ↑ Camp d'Internement pour les Tsiganes, Montreuil-Bellay (49) sur cheminsdememoire.gouv.fr. Mis en ligne le 27 mars 2009, consulté le 22 septembre 2010
  2. ↑ a et b Élodie Berthaud, « Montreuil-Bellay: ce camp où Vichy a interné les Tsiganes », dans Mediapart, 25 septembre 2010 [texte intégral (page consultée le 26 septembre 2010)] 
  3. ↑ a et b Jacques Sigot, « Les Camps 14 août 2009, www.memoires-tsiganes1939-1946.fr, (version courte de l'article original paru dans la revue ETUDES TSIGANES n°2/1995, vol 6), p.27
  4. ↑ « Un ancien camp de tziganes inscrit comme monument historique », dans L'Express.fr, 2 août 2010 [texte intégral (page consultée le 26 septembre 2010)] 

Annexes

Bibliographie

  • Sylvain Brient Jargeau, « camp d’internement de Tsiganes et autres parias », Orléans.mag, no 35, février 2006. Consultable en ligne : [Lien 1] [Lien 2]
  • Denis Peschanski, La France des camps - L'internement (1938-1946), Gallimard, 2002
  • Jacques Sigot, Ces barbelés que découvre l'histoire : Montreuil-Bellay 1940-1946, 2010, Walladae éd. 

Articles connexes

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47°6′54.39″N 0°7′27.15″O / 47.1151083, -0.1242083 (Camp de concentration de Montreuil-Bellay)


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