Mezri haddad

Mezri haddad

Mezri Haddad

Mezri Haddad, né le 2 juillet 1961 au Kram, est un journaliste, écrivain et philosophe tunisien.

Docteur en philosophie morale et politique de la Sorbonne et premier candidat musulman à avoir été qualifié par le Conseil national des universités françaises comme maître de conférences en théologie catholique[réf. nécessaire], il est l'auteur de plusieurs essais portant principalement sur la politique et la religion (islam et christianisme).

Il intervient régulièrement, surtout depuis 1990, dans la presse française (Le Figaro, Libération et Le Monde), belge (Le Soir et La Libre Belgique) ou suisse (La Tribune de Genève). Il a fait plusieurs apparitions sur France 24, LCI, Public Sénat, France Ô et Al Jazeera.

Il est également co-directeur de Daedalos Institute of Geopolitics, un think tank basé à Nicosie et qui a été créé à l'initiative du ministère chypriote des affaires étrangères.

Sommaire

Jeunesse

Formation et premières expériences

Mezri Haddad a suivi ses études primaires au Kram puis ses études secondaires au lycée technique de La Goulette. En juin 1978, il est exclu de tous les établissements secondaires de la république semble-t-il en raison de son activisme politique lors des événements du Jeudi noir[réf. nécessaire]. Il part alors en Algérie où il réussit le concours d'entrée à l'Institut national du génie mécanique à Boumerdès. L'Algérie lui accorde une bourse mais la Tunisie lui refuse — convention tuniso-algérienne oblige — l'autorisation de poursuivre ses études dans ce pays[réf. nécessaire] ; il regagne alors la Tunisie en décidant de renoncer définitivement aux études scientifiques et à son ambition de devenir ingénieur pour se consacrer exclusivement à la contestation du régime d'Habib Bourguiba.

C'est en 1979 que naît sa vocation pour le journalisme : il signe son premier article, intitulé « Un jeune tunisien très en colère », dans le quotidien La Presse de Tunisie. Ce n'est que trois ans plus tard qu'il signe son second article, intitulé « L'effet Wassila », dans Jeune Afrique paru le 20 octobre 1982 ; il y critique violemment la première dame de Tunisie. Arrêté puis pardonné, il entame une carrière de journaliste dans la presse officielle avec un passage éclair dans la revue Dialogue puis le quotidien L'Action Tunisienne, d'où il est renvoyé pour incompatibilité avec l'esprit de ce journal[réf. nécessaire] fondé par Bourguiba en novembre 1932 et qui est l'organe officiel du Néo-Destour.

Il trouve un point de chute au sein du magazine culturel et artistique de la radio-télévision tunisienne mais démissionne de ce magazine en janvier 1984 en pleines « émeutes du pain et quitte la Tunisie pour la France où il s'inscrit à la Sorbonne en choisissant la section de philosophie. En 1987, année de l'arrivée au pouvoir du président Zine el-Abidine Ben Ali, Mezri Haddad, longtemps opposé au régime de Bourguiba, accueille positivement le nouveau pouvoir et rend publiquement hommage à celui-ci[réf. nécessaire].

Études supérieures

En 1987, il obtient son DEUG en philosophie de Paris IV et, en 1988, décroche une licence de la même université. Il s'inscrit alors en sociologie et suit les cours des professeurs Raymond Boudon, François Bourricaud et Bernard Valade. Parallèlement, il participe durant trois années au séminaire de Dominique Chevallier consacré à l'histoire du monde arabe. En 1989, il soutient sa maîtrise de philosophie morale et politique sur « L'idéologie communiste et l'islamisme : analyse et perspectives » dans laquelle il démontre les points de convergences entre les totalitarismes communiste et théocratique.

En 1990, il obtient son DEA sur le thème du « Matérialisme historique et luttes des classes chez Karl Marx ». La même année, il s'inscrit en thèse de doctorat, toujours à Paris IV (section philosophie morale et politique). Contre l'avis de ses professeurs, il choisit de travailler sur la thématique du religieux et du politique dans l'islam et le christianisme[réf. nécessaire]. « La problématique des rapports entre l'autorité spirituelle et le pouvoir temporel dans l'islam et dans le christianisme » est le sujet de la thèse de 1 200 pages qu'il soutient en 1997 pour obtenir son doctorat. Selon les membres du jury, par sa démarche comparatiste et pluridisciplinaire, Haddad montre que le théologico-politique est le problème majeur de toutes les religions et de toutes les civilisations[réf. nécessaire] ; la maladie théocratique ne serait donc pas une particularité islamique.

Carrière professionnelle

Journaliste

Après ses premiers pas dans la presse du Néo-Destour, et une fois installé en France, il est longtemps le correspondant permanent du magazine tunisien Réalités. Il en devient éditorialiste et chroniqueur jusqu'à sa démission en 1991 pour atteinte à sa liberté d'expression. Depuis son retour en Tunisie en 2000, il y est redevenu chroniqueur. Actuellement, il est l'un de ses quatre conseillers.

Universitaire

Entre 1989 et 1993, il sert comme assistant du professeur Jacqueline Brisset, à Paris II, en philosophie du droit et en histoire des idées politiques. De 1991 à 1992, Pierre Aubenque, grand spécialiste d'Aristote, le prend comme chercheur au Centre de recherche sur la pensée antique, laboratoire associé au CNRS.

De 1999 à 2001, il est chercheur au Centre d'histoire des sciences et des philosophies arabes et médiévales, laboratoire dirigé par Roschdi Rasched et associé au CNRS. À la même époque, il est enseignant d'histoire (ATER) à Paris VII, affecté à l'UFR « Géographie et sciences de la société ». De 2003 à 2005, il est chargé d'enseignement vacataire à HEC dans un séminaire baptisé « Religions et cultures ».

Activités politiques

Très tôt, Haddad prend ses distances avec le régime du président Zine el-Abidine Ben Ali. En 1989, il constate que l'euphorie, l'unanimisme et le culte de la personnalité menace déjà le nouveau pouvoir[réf. nécessaire]. Entre 1989 et 1991, il est l'un des rares intellectuels à contester ouvertement, dans la presse tunisienne (Réalités), la dérive autoritaire du régime[réf. nécessaire]. Il appelle au dialogue avec l'opposition, au respect des droits de l'homme et à l'ouverture démocratique. Interdit de parole en Tunisie, il poursuit son combat dans le quotidien Libération, le seul journal à lui ouvrir ses colonnes à l'époque[réf. nécessaire].

Après trois années d'attente, la France lui accorde le statut d'exilé politique. Respecté par toutes les mouvances de l'opposition et sans appartenir à aucune d'entre elles, Mezri Haddad devient une pièce maîtresse de l'échiquier politique tunisien[réf. nécessaire]. À chaque article dans Libération, il déclenche une crise diplomatique entre la France et la Tunisie[réf. nécessaire]. Un ancien ministre dit de lui qu'il était le véritable cerveau de l'opposition tunisienne en exil ainsi que le pont entre celle-ci et l'opposition de gauche à l'intérieur du pays[réf. nécessaire].

Pourtant, dans une interview donnée au quotidien belge Le Soir en 1997, il surprend en annonçant son désaccord avec une opposition qu'il soupçonne de compromission avec les islamistes mais ne s'explique pas sur les raisons profondes qui l'ont amené à la rupture avec l'opposition, encore moins sur les causes de son ralliement à Ben Ali, au point d'en devenir l'un des intellectuels le plus écouté. Deux hommes influents semblent avoir joué un rôle décisif dans le rapprochement entre le président Ben Ali et Mezri Haddad : Mohamed Masmoudi, ancien ministre des affaires étrangères à l'époque de Bourguiba, et Béchir Ben Yahmed, patron de Jeune Afrique[réf. nécessaire]. Dès 1998, ce dernier le persuade de rompre l'exil et de rentrer en Tunisie mais Haddad ne revient au pays qu'en avril 2000, quelques jours avant le décès de Bourguiba. Il rencontre alors le président Ben Ali et plaide pour une amnistie générale et le retour des exilés politiques en Tunisie[réf. nécessaire], notamment Ahmed Ben Salah et Mohamed Mzali.

Avec son nouvel ouvrage, Non Delenda Carthago. Carthage ne sera pas détruite publié aux éditions du Rocher en 2002, il s'en prend violemment à l'opposition mais n'épargne pas non plus certains hommes du pouvoir, notamment son aile dure qu'il accuse d'avoir radicalisé le régime et d'avoir considérablement limité la liberté d'expression[réf. nécessaire]. Il continue néanmoins de défendre le régime tunisien, justifiant cet appui par son choix du réformisme libéral et du gradualisme démocratique et son rejet des alternatives révolutionnaires qui ne profiteraient, selon lui, qu'aux éléments les plus réactionnaires, notamment aux intégristes.

Positions dans les médias

Événements du 11 septembre 2001 
Dans ses deux articles, « Par-delà le bien et le mal » (Libération du 19 septembre 2001) et « Le virus théocratique » (Le Figaro du 3 octobre 2001), il est l'un des premiers intellectuels arabes en France à condamner les attentats du 11 septembre 2001. Il désigne clairement la cible, Oussama Ben Laden, et justifie la traque des talibans en Afghanistan. Il s'oppose par contre radicalement à l'invasion de l'Irak par les troupes américaines.
Affaire du voile islamique 
Dans son article « Voile islamique : la loi au-dessus de la foi » (Le Figaro du 14 octobre 2003), il défend le principe de l'interdiction du port du voile dans les établissements scolaires et affirme que ce problème ne relève pas seulement des libertés individuelles mais touche à la stratégie intégriste faisant du voile un symbole de prosélytisme idéologique.
Le choc des civilisations 
Dans son article « Prélude au choc des civilisations » (Libération du 15 avril 2003), il dénonce jusqu'à la légitimité du concept et accuse les néo-conservateurs d'attiser le feu de la discorde entre l'Orient et l'Occident, entre islam et christianisme. Plus que Samuel Huntington, il désigne Bernard Lewis comme l'un des inspirateurs de cette logique d'affrontement.
Conseil français du culte musulman 
Dans ses articles « Un spectre hante l'hexagone : l'activisme islamiste » (Le Figaro du 28 juin 2003) et « L'intégrisme, une chance pour a laïcité ! » (Le Figaro du 20 février 2004), il voit dans le processus électoral du Conseil français du culte musulman une erreur dans la mesure où ce processus conduirait les Frères musulmans à la tête de cet organe censé représenter l'ensemble des musulmans de France.
Islamisme en Arabie saoudite 
Dans son article « Le wahhabisme, négation de l'islam » (Libération du 21 février 2008), il s'attaque violemment au régime saoudien qu'il accuse d'avoir encouragé et financé les mouvements intégristes dans le monde arabe, et critique le discours de Nicolas Sarkozy à Riyad. Pour lui, le wahhabisme est une hérésie de l'islam.
Turquie et l'Europe 
Dans son article « Le marchand de tapis et le stripteaseuse » (Libération du 31 décembre 2004), il se prononce contre l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Il dit préférer voir la Turquie à la tête d'un Commonwealth islamique plutôt que d'être le dernier wagon d'une Europe qui doit veiller à sa cohérence identitaire et à ses limites géographiques.
Relations entre États-Unis et monde arabe 
Dans l'article qu'il signe avec Antoine Sfeir, « Discours américain et méthode tunisienne » (Le Figaro du 28 mars 2005), il critique la manière forte des néoconservateurs et leur imposture de vouloir exporter par les armes la démocratie. Il plaide pour la sécularisation dans le monde arabe, sans laquelle la démocratie ne serait qu'une chimère.
Shoah 
Dans son article « La Shoah, second péché originel ou l'humanisme en question » (Réalités du 15 octobre 2006), il s'attaque violemment à Mahmoud Ahmadinejad et dénonce l'antisémitisme chez les musulmans. Pour lui, le génocide est une tragédie humaine et universelle, un fait historique incontestable. Les musulmans devraient d'autant plus aisément reconnaitre ce génocide qu'ils n'assument aucune responsabilité dans ce mal absolu qui a frappé les Juifs. Il affirme que le conflit israélo-palestinien ne doit en aucune façon justifier « l'abjection négationniste » et plaide pour la criminalisation de l'antisémitisme dans les pays arabes.
Affaire Redeker 
Dans son article « Plaidoyer pour une éthique de la responsabilité » (Le Figaro du 6 octobre 2006), il défend le droit inaliénable à la liberté d'expression, mais soupçonne en même temps Robert Redeker de jouer au provocateur par stratégie et communication et pour se faire un nom dans le milieu intellectuel français. Pour lui, attiser la haine des musulmans, ce n'est une attitude ni responsable, ni respectable.
Caricatures du prophète et discours du pape 
Dans son article « Vrais et faux ennemis de l'islam » (Libération du 26 septembre 2006), il apporte un soutien critique au pape Benoît XVI, considère que les musulmans n'ont rien compris à sa conférence de Ratisbonne et accuse les intégristes de profiter de la moindre occasion pour galvaniser la haine à l'égard des chrétiens, des juifs et de l'Occident en général. Sur les caricatures de Mahomet, il défend le principe de liberté mais regrette les provocations inutiles et islamophobes.
Islam et démocratie 
Dans son article « Islamisme et démocratie : lequel dissout l'autre ? » (Le Monde du 4 février 2006), il voit dans le succès électoral du Hamas une subversion de la démocratie et un sabotage du processus de paix israélo-palestinien. Avant d'instaurer la démocratie, il faut selon lui séculariser les pratiques, les normes et les mentalités arabes ; la démocratie sans la sécularité mène tout droit au totalitarisme théocratique.
Laïcité positive 
Dans l'article qu'il signe avec le philosophe Jean-François Mattéi, « Sarkozy, papiste ou gaulliste ? » (Le Monde du 24 janvier 2008), il soutient Nicolas Sarkozy en estimant que la laïcité doit aussi évoluer. Le temps où la laïcité bataillait contre l'Église est révolu selon lui. Si la laïcité est un principe qu'il faut toujours défendre, le laïcisme qui voit dans le christianisme un ennemi mortel, est une idéologie extrémiste qu'il faut dénoncer à ses yeux.
Union pour la Méditerranée 
Dans son article « L'Union pour la Méditerranée sera un projet de civilisation ou ne sera pas » (Le Figaro du 23 juin 2008), il accueille très favorablement ce projet en mettant en garde contre les visions exclusivement économistes et utilitaristes. Pour avoir un sens, l'Union pour la Méditerranée devrait être conçue comme un projet stratégique et civilisationnel.
Gaza et la question palestinienne 
Dans son article « Gaza : la trahison des clercs » (Le Monde du 13 janvier 2009), il critique le silence complice de certains intellectuels français et n'hésite pas à dénoncer l'aveuglement nationaliste de Bernard-Henri Lévy et d'André Glucksmann, selon lequel la réaction d'Israël vis-à-vis des actions terroristes du Hamas n'est pas disproportionnée.
Islam et islamisme 
Dans l'ensemble des articles qu'il a publié dans Le Monde des religions, il critique l'intégrisme islamiste en voyant dans ce phénomène idéologique et politique une altération grave des valeurs spirituelles de l'islam. Selon lui, la solution sécuritaire n'est pas suffisante mais il faudrait une révolution culturelle et une réforme radicale de l'islam pour réconcilier les musulmans avec la modernité.

Appartenance

  • membre-sociétaire de la Société des gens de lettres ;
  • membre du conseil d'administration du Daedalos Institute of Geopolitics (Nicosie) ;
  • fondateur et secrétaire général du Cercle des libres penseurs franco-tunisiens (Paris) ;
  • membre du Rassemblement des écrivains arabes ;
  • membre de la Fondation des philosophes arabes.

Vie privée

Mezri Haddad est le cinquième et dernier enfant de Mohamed Haddad et Zohra Saïdani. Son père, qui appartenait à l'une des plus grandes familles de Monastir, a commencé sa carrière de technicien à l'arsenal de Ferryville puis à la centrale thermique de La Goulette jusqu'à sa retraite. Communiste de conviction, il a très tôt rejoint le Néo-Destour dans sa lutte pour l'indépendance de la Tunisie[réf. nécessaire]. Une fois celle-ci acquise, il se détourne totalement de la politique pour se consacrer à son travail de technicien et à sa passion pour la poésie classique française. Sa mère est originaire d'une famille modeste de Mateur dont les origines sont marocaines.

Haddad est marié à Djamila, juriste de formation qui a milité au Parti socialiste français et l'a quitté pour discrimination[réf. nécessaire], née de père algérien (ancien militant indépendantiste proche de Messali Hadj) et de mère française. De ce couple mixte sont nées Sophia et Inès.

Bibliographie

Outre les nombreuses conférences données dans les plus grandes universités européennes, américaines et arabes, ainsi que les très nombreux articles de presse qu'il a publié en France et en Tunisie, Mezri Haddad est l'auteur et le coauteur de plusieurs essais politiques, philosophiques et islamologiques dont :

  • « Introduction à la pensée islamique », Histoire des idées politiques, éd. de l'Espace européen, 1990 (réédité en 1991 et 1992)
  • « Islam et athéisme », Rétrospective, éd. Eska, Montréal, 2000
  • « Le politique est coupable, pas le religieux », L'islam est-il rebelle à la libre critique ?, éd. Corlet-Marianne, Paris, 2001
  • « Symbiose et non osmose, diversité et non dilution », Arabofrancophonie, éd. L'Harmattan, Paris, 2001
  • « Du théologico-politique comme problématique commune à l'islam et au christianisme », Pour un islam de paix, éd. Albin Michel, Paris, 2001
  • « Réflexion sur l'islam et le christianisme dans leur rapport au personnalisme », La Personne et son avenir (hommage à Emmanuel Mounier), éd. Au signe de la Licorne, Paris, 2002
  • Non Delenda Carthago. Carthage ne sera pas détruite. Autopsie de la campagne antitunisienne, éd. du Rocher, Paris, 2002
  • « Rôle du dialogue des religions pour asseoir les fondements de la paix », Du dialogue euro-arabe. Exigences et perspectives, éd. Arab League Educational Cultural and Scientific Organization, Tunis, 2003
  • Tunisie : des acquis aux défis, éd. Médiane, Paris, 2004
  • (ar) « L'information et la continuité culturelle entre les Arabes et l'Occident », éd. Arab League Educational Cultural and Scientific Organization, Tunis, 2004
  • « Violence anomique ou violence atavique ? », in Raphaël Draï et de Jean-François Mattéi [sous la dir. de], La République brûle-t-elle ? Essai sur les violences urbaines françaises, éd. Michalon, Paris, 2006
  • « Genèse de la dissidence dans l'islam des origines », préface au livre de Moncef Gouja, La grande discorde de l'islam, éd. L'Harmattan, Paris, 2006
  • « Peut-on considérer le comparatisme comme pierre angulaire du dialogue entre les religions et les civilisations et comme fondement éthique et épistémologique de la tolérance ? », Dialogue des religions d'Abraham pour la tolérance et la paix, éd. Université de Tunis - El Manar, 2006
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