- Marne (rivière)
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Marne
Bord de la Marne au niveau de Noisy-le-Grand.
Localisation du cours de la Marne.Caractéristiques Longueur 525 km Bassin 12 920 km2 Débit moyen 110 m3⋅s-1 (Gournay-sur-Marne) Régime pluvial océanique Cours Source Côte aux Clos, plateau de Langres · Localisation Balesmes-sur-Marne, France · Altitude 423 m · Coordonnées Confluence Seine · Localisation Alfortville/Charenton-le-Pont, France · Altitude 53 m · Coordonnées Géographie Principaux affluents · Rive gauche Blaise, Petit Morin, Somme-Soude, Grand Morin · Rive droite Rognon, Moivre,Saulx, Ourcq Pays traversés France La Marne, située à l'Est du bassin parisien, est la plus longue rivière française (525 km). Principal affluent de la Seine, la Marne prend sa source sur le Plateau de Langres, à Balesmes-sur-Marne (Haute-Marne) et se jette dans la Seine à Charenton-le-Pont/Alfortville/Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
Son nom provient du gaulois, attesté dans De la Guerre des Gaules de Jules César et La Moselle de Ausone sous la forme latine Matrona, il est apparenté à Modron[1].
Sommaire
Départements et principales villes traversés
- Haute-Marne : Langres, Chaumont, Saint-Dizier
- Marne : Vitry le François, Châlons-en-Champagne, Épernay
- Aisne : Château-Thierry
- Seine-et-Marne : Meaux, Lagny-sur-Marne, Saint-Thibault-des-Vignes, Torcy, Noisiel, Chelles
- Seine-Saint-Denis : Gournay-sur-Marne, Noisy-le-Grand, Neuilly-sur-Marne, Neuilly-Plaisance
- Val-de-Marne : Nogent-sur-Marne, Créteil, Charenton-le-Pont, Champigny-sur-Marne, Saint-Maur-des-Fossés, Joinville-le-Pont, Saint-Maurice, Bry-sur-Marne, Le Perreux-sur-Marne
Principaux affluents
- la Traire
- la Suize
- le Rognon
- la Blaise
- la Moivre
- la Saulx
- le Fion
- la Coole
- la Somme-Soude
- l'Ourcq
- la Thérouanne
- le Surmelin
- le Petit Morin
- le Grand Morin
- la Beuvronne
- la Gondoire
- la Chantereine
- La Guenelle
Hydrologie
Après le lac du Der-Chantecoq
À Frignicourt, localité située entre Saint-Dizier et le confluent avec la Saulx, le débit moyen annuel de la Marne, calculé sur 48 ans (de 1959 à 2006), est de 39,9 m³ par seconde pour une surface de bassin de 3 290 km². La rivière présente des fluctuations de débit saisonnières, mais dans l'ensemble on peut dire que son débit est assez régulier. Elle est puissamment régularisée depuis la création du grand lac du Der-Chantecoq. Au total, à Frignicourt, la Marne est déjà une rivière puissante bien alimentée par les précipitations relativement abondantes de la Champagne humide.
Les hautes eaux sont hivernales et atteignent des moyennes mensuelles de 50 à 61 m³ par seconde, de décembre à avril inclus. Les basses eaux d'été, qui vont de juin à août atteignent leur minimum moyen en juin avec 21,8 m³ par seconde [2]. Avant la création du lac, le minimum s'établissait en juillet et était de 14,7 m³ par seconde.
La lame d'eau écoulée dans le bassin est de 383 millimètres annuellement, soit nettement plus que la moyenne du bassin de la Marne ou de la Seine. Le débit spécifique (ou Qsp) se monte à 12,1 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Durant cette période de 48 ans, le débit instantané maximal enregistré a été de 448 m³ par seconde, le 12 avril 1983.
A Châlons-en-Champagne
Après avoir reçu les eaux de son plus important affluent, la Saulx (25,3 m³ par seconde), la Marne est devenue une puissante rivière de plaine. À Châlons-en-Champagne, le débit moyen annuel de la Marne, calculé sur 50 ans (de 1957 à 2006), est de 72,5 m³ par seconde pour une surface de bassin de 6 280 km². Le débit de la rivière présente les mêmes variations saisonnières, tout en restant assez régulier.
Les hautes eaux hivernales atteignent des moyennes mensuelles de 103 à 130 m³ par seconde, de décembre à mars inclus, avec un maximum en janvier-février. Les basses eaux d'été, qui vont de juin à septembre atteignent leur minimum moyen en août avec 34,3 m³ par seconde [3].
La lame d'eau écoulée dans cette portion de bassin est de 365 millimètres annuellement, toujours nettement plus que la moyenne de la totalité du bassin de la Marne ou de la Seine. Le débit spécifique ou Qsp se monte à 11,5 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Durant cette période de 50 ans, le débit journalier maximal enregistré a été de 640 m³ par seconde, le 27 février 1958.
À l'entrée de Paris - Gournay-sur-Marne
Le débit moyen annuel de la Marne, calculé sur 35 ans (de 1974 à 2008 à Gournay-sur-Marne localité toute proche de son confluent avec la Seine), est de 110 m³ par seconde pour une surface de bassin de 12 660 km². La rivière présente des fluctuations de débit saisonnières. Les hautes eaux sont hivernales et atteignent en moyenne de 143 à 183 m³ par seconde, de décembre à avril inclus. Les maigres d'été, qui vont de juin à septembre voient le débit moyen chuter à 56 m³ par seconde au mois d'août[4].
Le VCN3 (la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs) peut chuter jusque 20 m³, en cas de période quinquennale sèche.
D'autre part les crues peuvent être assez importantes. En effet, le débit instantané maximal enregistré a été de 550 m³ par seconde le 1er avril 1983, tandis que la valeur journalière maximale était de 544 m³ par seconde le 31 mars 2001. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 510 m³ par seconde, le QIX 20 de 570 m³ et le QIX 50 de 650 m³. Les QIX 2 et QIX 5 valent quant à eux respectivement 360 et 450 m³ (voir note[5]). D'où il ressort que les crues d'avril 1983 et de mars 2001, dont il a été question plus haut, n'étaient même pas vicennales, et donc pas du tout exceptionnelles.
Débit moyen mensuel de la Marne (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de Gournay-sur-Marne
Données calculées sur 35 ansÀ titre de comparaison, rappelons que le QIX 10 de l'Yonne à Montereau-Fault-Yonne vaut 710 m³ par seconde, tandis que son QIX 50 est de 960 m³.
La lame d'eau écoulée dans le bassin est de 274 millimètres annuellement (exactement comme l'Yonne). Le débit spécifique ou Qsp se monte dès lors à 8,7 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin, ce qui est assez supérieur à la moyenne du bassin versant de la Seine.
Sur les 328 mètres cubes roulés chaque seconde par la Seine à Paris, un tiers est donc dû à la Marne.
Article détaillé : Débit de la Seine à Paris.Débits des cours d'eau du bassin de la Marne
Nom Localité Débits en m³ par seconde Côte
max(m)Max.
instant.Max.
journ.Lame
d'eau
(mm)Surface
(km²)Module VCN3
(étiage)QIX 2 QIX 5 QIX 10 QIX 20 QIX 50 Marne Marnay-sur-Marne 3,70 0,520 40 47 52 56 62 3,27 49,7 44,2 325 360 Traire Louvières 1,57 0,018 24 33 39 45 - 2,90 32,3 27,1 492 101 Suize Chaumont 0,79 0 8,3 11 13 15 - 1,68 16,6 15,7 173 Rognon Doulaincourt 9,23 0,490 83 120 140 160 180 2,69 144 134 476 614 Marne Saint-Dizier 26,60 1,200 180 260 310 350 420 3,98 394 496 353 2 380 Der-Chantecoq (lac de régularisation) Marne Frignicourt 39,90 3,400 170 220 260 290 340 3,57 448 376 383 3 290 Saulx Vitry-en-Perthois 25,70 1,100 140 200 230 260 300 4,17 278 273 387 2 100 Marne Châlons-en-Champagne 72,50 6,000 340 470 550 640 740 3,81 - 640 365 6 280 Surmelin Saint-Eugène 2,70 0,570 30 44 54 63 75 2,60 47,7 46 188 454 Petit Morin Jouarre 3,39 0,570 17 24 29 34 39 2,91 52,2 45,5 177 605 Ourcq Chouy 2,12 0,530 12 17 20 23 - 2,21 20,9 19,6 194 345 Thérouanne Congis 0,60 0,260 2,2 3,2 3,9 4,5 5,4 1,24 11,2 7,7 114 167 Grand Morin Montry 7,61 2,000 57 90 110 130 - 3,96 144 135 202 1 190 Beuvronne Compans 0,41 0,130 2 3 3,7 4,4 - 1,48 4,5 3,4 134 98 Marne Gournay-sur-Marne 110,00 20,000 360 450 510 570 640 5,66 550 544 273 12 660 La Marne est classée navigable et canalisée sur 183 km depuis Épernay jusqu'à son confluent. Ses écluses présentent un gabarit de 45 m sur 7,80 m.
Elle est connectée à l'Aisne par le Canal de l'Aisne à la Marne qui arrose Reims, et indirectement, par l'intermédiaire du Canal latéral à la Marne, au Rhin par le Canal de la Marne au Rhin et à la Saône par le Canal de la Marne à la Saône, tous au gabarit Freycinet.
La Marne présente la particularité de permettre à un bateau de parcourir intégralement sa vallée, jusqu'à passer presque sous sa source par la voûte de Balesmes. Cette source est toute proche de la grotte dans laquelle le rebelle gaulois Sabinus est réputé s'être réfugié en compagnie de sa femme pendant neuf ans, avant d'être capturé par les Romains. En fait la légende qui dit que Sabinus s'est caché dans la grotte qui surplombe la source de la Marne à Balesmes sur Marne, en compagnie de sa femme Eponine n'est étayée par aucun écrit ni trace réelle tangible. D'ailleurs à l'entrée de la grotte on peut y lire cette information en point d'interrogation. Mais il plaît aux Haut-Marnais du sud de perpétuer cette légende à la gloire du rebelle gaulois.
Art
Au XIXe et au XXe siècle, les rives de la Marne ont inspiré de nombreux peintres:
- Camille Corot
- Paul Cézanne
- Camille Pissarro
- Henri Rousseau, dit " Le Douanier Rousseau"
- Albert Marquet
- Raoul Dufy
- André Dunoyer de Segonzac
- Louis Vuillermoz
- Maurice Boitel (Site consacré à l'oeuvre de Maurice Boitel)
- Maxime Secqueville
Galerie
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Grotte de Sabinus
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Grotte de Sabinus vue d'intérieur
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Dans la réserve naturelle régionale des îles de Chelles
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La Marne à Château-Thierry
Suicides célèbres
Références
- Julius Pokorny, Indogermanisches Etymologisches Wörterbuch (Dictionnaire étymologique indoeuropéen, 1959
- Banque Hydro - station H5091010 - La Marne à Frignicourt (ne pas cocher la case "Station en service")
- Banque Hydro - station H5201010 - La Marne à Châlons-sur-Marne (ne pas cocher la case "Station en service")
- Banque Hydro - station H5841020 - La Marne à Gournay-sur-Marne (ne pas cocher la case "Station en service")
- Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans. On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantenale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans. Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
Voir aussi
Bibliographie
- Bruno Pernot, Les Grandes Inondations de 1910 en Haute-Marne, Langres, Editions Dominique Guéniot, 2010. ISBN 978-2-87825-477-8.
- Gérard Rondeau, La Grande Rivière Marne - dérives et inventaires, Éditions La Nuée bleue, 9 décembre 2010, 280 p.
Articles connexes
Liens externes
- Sandre, « Fiche rivière La Marne ». Consulté le 24 mai 2008
- Bassins et sous-bassins de la marne - superficie
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- Système hydrologique de la Seine
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