- Marie-Bernarde Soubiroux
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Bernadette Soubirous
Bernadette Soubirous Naissance le 7 janvier 1844
à Lourdes, Hautes-Pyrénées, FranceDécès le 16 avril 1879 (35 ans)
à Nevers, Nièvre, FranceNationalité France Vénéré à Nevers Béatification le 14 juin 1925 Canonisation le 8 décembre 1933 Vénéré par Église catholique Fête le 18 février Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint Bernadette Soubirous (Bernadeta Sobirós en gascon), de son vrai nom Marie-Bernarde Soubirous (Maria Bernada Sobirós), née le 7 janvier 1844 à Lourdes, et décédée le 16 avril 1879 à Nevers, est une sainte catholique, célèbre pour avoir été , selon ses dires reconnus vrais par l'Eglise catholique romaine, témoin d'apparitions de la Vierge, à plusieurs reprises, dans une petite grotte non loin de sa ville natale.
Entrée en religion chez les soeurs de la Charité de Nevers, elle a été béatifiée le 14 juin 1925, puis canonisée le 8 décembre 1933 par le pape Pie XI.
Sommaire
Enfance
Ses parents, François Soubirous (1807-1871) et Louise Castérot (1825-1866) qui avaient, dit-on, fait un mariage d'amour, ont eu au total neuf enfants dont Bernadette est l'aînée. Cinq des neuf enfants sont morts en bas-âge. François et Louise exploitent jusqu'en 1854 le moulin de Boly, où Bernadette est née. À cette date, l'entreprise familiale est ruinée (trop artisanale en cette époque d'industrialisation, et sans doute mal gérée).
Bernadette connaît la faim et la maladie, elle sait à peine lire et écrire. De santé fragile, elle paraît moins que son âge. Elle a notamment contracté le choléra lors de l'épidémie de 1856 et, si elle a survécu, elle est devenue asthmatique. Elle est par ailleurs belle fille selon les témoignages de l'époque et comme en attestent les photographies qui ont été prises d'elle. Déjà, son sentiment religieux est très fort même si elle ignore à peu près tout du catéchisme (« [...] si la Sainte Vierge m’a choisie, c’est parce que j’étais la plus ignorante ! » dira-t-elle plus tard).
Risquant de se retrouver à la rue, les Soubirous déménagent pour une cellule de l'ancienne prison de la rue Haute, surnommée Le cachot (que l'on peut visiter actuellement) et où ils logent à six dans 3,77 x 4,40 m.
A bout de resources, les parents de Bernadette l'envoient chez sa marraine et tante, Bernarde Castérot (1823-1907), qui l'emploie comme servante.
En 1857, François Soubirous est accusé (apparemment à tort) du vol de deux sacs de farine. Il est envoyé en prison. La famille Soubirous est dans une période de détresse noire.
Apparitions
Bernadette témoigne de dix-huit apparitions de la Vierge entre le 11 février et le 16 juillet 1858 dans la petite grotte de Massabielle, renfoncement dans une paroi rocheuse le long du Gave de Pau, à proximité immédiate du bourg de Lourdes.
Lors de la neuvième apparition notamment, Bernadette suit ce qu'elle dit être les indications de la Vierge et découvre une source d'eau.
Au départ, la jeune fille déclare qu'elle a vu une lumière. Ce n'est qu'a posteriori qu'elle accepte de livrer des descriptions de plus en plus détaillées de ce qu'elle a vu :
- Jeudi 11 février 1858. Avec sa sœur Marie (1846-1892), dite Toinette, et Jeanne Abadie, une amie, Bernadette se rend le long du Gave de Pau pour ramasser des os et du bois mort. Du fait de sa santé précaire, elle hésite à traverser le Gave, glacial, comme sa sœur et son amie. « Fais comme nous ! » lancent les deux filles à Bernadette. Elle est alors surprise par un bruit et un courant d'air, lève la tête vers la grotte de Massabielle : « J'aperçus une dame vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied ». La dame l'invite à prier. Bernadette récite son chapelet, la dame lui fait signe d'approcher. Elle n'ose pas. La dame disparaît. Elle raconte son aventure aux deux filles, qui insistent pour savoir ce qui s'est passé. Et Toinette, qui avait promis de ne rien dire, raconte tout à sa mère. Les ennuis ne font que commencer pour Bernadette.
- Dimanche 14 février 1858. Ses parents interdisent à Bernadette de retourner à la grotte. Elle insiste, ils cèdent. Sur place, elle récite des chapelets et voit apparaître la dame. Elle lui jette de l'eau bénite. La dame sourit, incline la tête et disparaît.
- Jeudi 18 février 1858. Bernadette, sous la pression d'une dame de la bourgeoisie lourdaise, demande à la dame de lui écrire son nom. Celle-ci lui répond : « Ce n'est pas nécessaire ». Puis elle ajoute « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l'autre. Voulez-vous avoir la grâce de venir ici pendant quinze jours ? »
Les termes choisis et respectueux - y compris le vouvoiement - qu'emploie l'apparition pour parler à une pauvesse étonne fortement la dame de la bourgeoisie.
- Vendredi 19 février 1858. Bernadette vient à la grotte avec un cierge béni et allumé (ce qui est devenu, depuis, une coutume). La dame apparaît brièvement.
- Samedi 20 février 1858. La dame apprend une prière personnelle à Bernadette qui, à la fin de sa vision, est saisie d'une grande tristesse.
- Dimanche 21 février 1858. Une centaine de personnes accompagnent Bernadette. La dame se présente (à Bernadette seule) et le commissaire de police Jacomet l'interroge sur ce qu'elle a vu. Bernadette se contente de répéter : « aquerò » (cela)
- Mardi 23 février 1858. Accompagnée de cent cinquante personnes, Bernadette se rend à la grotte où l'apparition lui révèle un secret « rien que pour elle ».
- Mercredi 24 février 1858. La dame transmet un message à Bernadette : « Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Priez Dieu pour les pécheurs ! Allez baiser la terre en pénitence pour les pécheurs ! »
- Jeudi 25 février 1858. Trois cents personnes sont présentes. Bernadette explique que la dame lui demande de boire à la source : « Allez boire à la fontaine et vous y laver. Vous mangerez de cette herbe qui est là. ». Bernadette racontera plus tard : « Je ne trouvais qu'un peu d'eau vaseuse. Au quatrième essai je pus boire. ». La foule l'accuse d'être folle et elle répond : « C'est pour les pécheurs ».
- Samedi 27 février 1858. Huit cents personnes accompagnent Bernadette. L'apparition reste silencieuse, Bernadette boit l'eau.
- Dimanche 28 février 1858. Deux mille personnes assistent à l'extase de Bernadette qui prie, baise la terre, rampe sur les genoux. Le juge Ribes la menace de prison.
- Lundi 1er mars 1858. Mille cinq cents personnes accompagnent Bernadette, dont, pour la première fois, un prêtre. La même nuit, Catherine Latapie, une amie de Bernadette, se rend à la grotte et trempe son bras paralysé dans l'eau de la source : son bras et sa main retrouvent leur mobilité.
- Mardi 2 mars 1858. La foule est très importante. La dame demande à Bernadette : « Allez dire aux prêtres qu'on vienne ici en procession et qu'on y bâtisse une chapelle ». L'abbé Dominique Peyramale, curé de Lourdes veut connaître le nom de la dame et exige en sus une preuve précise : il veut voir fleurir le rosier/églantier de la grotte en plein hiver.
- Mercredi 3 mars 1858. Trois mille personnes accompagnent Bernadette. La vision ne vient pas. Plus tard, Bernadette se sent appelée et retourne à la grotte où elle demande son nom à la Dame qui lui répond par un sourire. Le curé Peyramale insiste : « Si la Dame désire vraiment une chapelle, qu'elle dise son nom et qu'elle fasse fleurir le rosier de la grotte »
- Jeudi 4 mars 1858. Environ huit mille personnes attendent un miracle à la grotte. La vision est silencieuse. Pendant vingt jours, Bernadette ne ressent plus l'invitation à se rendre à la grotte.
- Jeudi 25 mars 1858. L'apparition se montre à Bernadette et dit en patois bigourdan — la langue que parlait Bernadette —, levant les yeux au ciel et joignant ses mains : « Que soy era Immaculada councepciou ». Bernadette retient ces mots, qu'elle dit ne pas comprendre, et court les répéter au curé, qui est troublé : quatre ans plus tôt, le pape Pie IX a fait de l'"Immaculée Conception de Marie" un dogme et Bernadette dit ignorer qu'elle désigne la Vierge. Le rosier n'a toujours pas fleuri.
- Mercredi 7 avril 1858. Le docteur Douzous constate que la flamme du cierge que tient Bernadette pendant l'apparition lèche sa main sans la brûler.
- Jeudi 16 juillet 1858. C'est la dernière apparition. Une palissade interdit l'accès à la grotte. Bernadette franchit le Gave et voit la Vierge exactement comme si l'adolescente se trouvait devant la grotte.
Bernadette Soubirous ne mentionne pas la dernière apparition dans le récit qu'elle écrivit plus tard à Nevers.
La reconnaissance des apparitions par l'Église
Le 28 juillet 1858, soit douze jours seulement après la dernière apparition, Mgr Laurence, évêque de Tarbes, réunit une commission d'enquête destinée à établir le crédit que l'Église doit apporter aux affirmations de Bernadette Soubirous. Cette commission est chargée de vérifier la validité des « miracles » annoncés, en recueillant des témoignages divers et les avis de scientifiques ou de gens d'Église. Elle est aussi chargée d'interroger Bernadette dont la sincérité semblera « incontestable » à l'évêque : « Qui n'admire, en l'approchant, la simplicité, la candeur, la modestie de cette enfant ? Elle ne parle que quand on l'interroge ; alors elle raconte tout sans affectation, avec une ingénuité touchante, et, aux nombreuses questions qu'on lui adresse, elle fait, sans hésiter, des réponses nettes, précises, pleines d'à propos, empreintes d'une forte conviction ». Le fait que la jeune fille répète des mots dits par la Vierge qu'elle ne pouvait pas connaître eu égard à son manque d'instruction, sera un argument décisif.
Entre-temps, la foule des pèlerins venant voir la grotte et y demander de l'aide à Marie ne cesse de croître, il vient des gens de toute l'Europe et de nouveaux témoignages de miracles s'accumulent. « Si l'on doit juger l'arbre par ses fruits, nous pouvons dire que l'apparition racontée par la jeune fille est surnaturelle et divine ; car elle a produit des effets surnaturels et divins »
Quatre ans plus tard, le 18 janvier 1862, l'évêque rend son avis — favorable : « Nous jugeons que l'Immaculée Marie, Mère de Dieu, a réellement apparu à Bernadette Soubirous, le 11 février 1858 et les jours suivants, au nombre de dix-huit fois, dans la grotte de Massabielle, près de la ville de Lourdes ; que cette apparition revêt tous les caractères de la vérité, et que les fidèles sont fondés à la croire certaine. Nous soumettons humblement notre jugement au Jugement du Souverain Pontife, qui est chargé de gouverner l'Église universelle ».
C'est ainsi que Lourdes, modeste chef-lieu des Pyrénées, soigneusement évité par le tourisme thermal alors en pleine explosion — son eau n'avait pas les propriétés curatives attribuées à celles de Luchon, Cauterets ou Bagnères-de-Bigorre — est vite devenue la ville "touristique" la plus fréquentée de la région.
Un fait souvent oublié : à Garaison (aujourd'hui, Monléon-Magnoac, à 70 km de Lourdes), une jeune fille nommée Anglèze de Sagasan avait affirmé avoir entendu la Vierge lui demander de construire une chapelle près de la source. Cela se passait vers 1520. La chapelle a bien été construite et la ville a été un lieu de dévotion et de tourisme religieux aux siècles suivants.
Le départ pour Nevers
Bernadette souhaitait faire sa communion et pour cela, elle devait apprendre à lire et à écrire en français.Ellle a alors près de 18 ans, elle est admise à "l'école des indigents", à l'hospice de Lourdes, tenu par les Sœurs de la Charité de Nevers. Là, elle s'instruit, apprend à lire et apprend le catéchisme et un métier. Les observateurs de l'époque notent que son recueillement en prière est impressionnant, mais qu'elle est aussi gaie, enjouée, espiègle et plutôt autoritaire avec ses compagnes — qui l'apprécient néanmoins beaucoup.
Après réflexion, elle choisit la congrégation des Sœurs de la charité de Nevers pour vivre son désir de vie religieuse La Maison-Mère de la congrégation est à Nevers. Avec ses supérieures, elle est d'une obéissance à toute épreuve, comme en témoigne une anecdote : on avait interdit à Soeur Marie-Bernard de retourner à la grotte et on lui demanda: " Si la Vierge t’ordonnait d’y aller, que ferais-tu ?». Bernadette répondit : Je reviendrais demander la permission à Monsieur le Curé.
À l'extérieur, on commence à rendre un inquiétant culte à la jeune bigourdane. Sa photo s'achète, les journaux parlent d'elle, on veut la voir. Le plus sage est de l'éloigner de Lourdes. Certaines personnes, comme l'essayiste britannique Ruth Harris (Lourdes. La grande histoire des apparitions, des pèlerinages et des guérisons, Jean-Claude Lattès, 2001) n'hésitent pas à affirmer que Bernadette devait, en quelque sorte « disparaître » de son vivant afin que l'Église pût maîtriser totalement la capitalisation des miracles lourdais.
Pour une jeune fille sans dot, la vie de sœur était difficilement envisageable, mais Bernadette est désormais célèbre et divers couvents sont prêts à l'accueillir. Elle quitte donc les Pyrénées qu'elle ne reverra jamais. Elle rejoint le 7 juillet 1866 la congrégation des Sœurs de la Charité à Nevers. Elle y reste treize années pendant lesquelles elle sera traitée sans égards spéciaux, comme une religieuse ordinaire.
Elle occupe les postes d'aide-infirmière, de responsable de l'infirmerie et de sacristine mais elle est souvent malade elle-même.
Atteinte d'une tuberculose pulmonaire, et souffrant de son asthme chronique contracté lors de la grande épidémie de choléra dans les Hautes-Pyrénées,elle meurt après avoir fait ôter toutes les images pieuses de sa chambre pour ne conserver qu'un crucifix le 16 avril 1879 au couvent Saint-Gildard de Nevers à 15h30 à l'âge de trente-cinq ans.
Pour les besoins du procès en canonisation, son corps doit être reconnu. Son cercueil sera ouvert trois fois et son corps retrouvé intact. Lors des exhumations, son corps fut lavé et le contact avec les "détergents" aurait noirci la peau : le corps de la vénérable Bernadette est intact, le squelette complet, les muscles atrophiés mais bien conservés ;la peau parcheminée paraît seule avoir subi l'humidité du cercueil. Elle a pris une teinte grisâtre et est recouverte de quelques moisissures et d'une certaine quantité de cristaux de sels calcaires (…) (Dr Talon et Dr Comte, chargés de l'examen du corps après 2003), cités par Dominique Lormier dans Bernadette Soubirous, éd. CMD, 1999. Dans le même livre on apprend que quelques années plus tard, la peau de Bernadette a noirci. Le visage de Bernadette et ses mains ont donc été recouverts d'un très fin masque de cire pour la présentation publique.
Son corps repose dans une châsse de verre et de bronze dans la chapelle de l'Espace Bernadette à Nevers.
Bernadette a été béatifiée le 14 juin 1925 et canonisée le 8 décembre 1933 non en raison des apparitions dont elle a été témoin, mais eu égard à sa Foi et à sa vie religieuse
La famille Soubirous
Ses parents
- son père est François Soubirous, né le 7 juillet 1807 et décédé le 4 mars 1871. Étymologiquement, son patronyme signifierait « souverain » (de sobeiran en Gascon).
- sa mère est Louise Castérot, née le 28 septembre 1825 et décédée le 8 décembre 1866. Elle épouse François Soubirous le 9 janvier 1843).
Les enfants Soubirous
- Marie-Bernarde, dite Bernadette (7 janvier 1844 - 16 avril 1879)
- Jean (13 février 1845 - 10 avril 1845)
- Marie, dite Toinette (19 septembre 1846 - 13 octobre 1892), qui aura six enfants, dont seul le dernier, Jean Alexis Sabathé, atteindra l'âge adulte (pour mourir comme conscrit pendant la guerre de 14-18)
- Jean-Marie (10 décembre 1848 - 4 janvier 1851)
- Jean-Marie (13 mai-1851 27 février 1919)
- Justin (28 février 1855 1er février 1865)
- Bernard Pierre (10 septembre 1859 - 2 février 1931). Filleul de Bernadette.
- Jean (4 février 1864 - 11 septembre 1864)
- Une petite fille, mort-née (janvier 1866)
Bibliographie
- Bernadette par Marcelle Auclair, éd. Bloud et Gay, 1957. Livre écrit à l'occasion du Centenaire des Apparitions de Lourdes (1858).
- Vie de Bernadette (Desclée de Brouwer, 1979) et d'autres ouvrages de René Laurentin
- Bernadette Soubirous. Anne Bernet, Perrin, 1994.
- Bernadette sur la terre comme au ciel, Robert Serrou, Paris-Match - Hachette ;
- Le chant de Bernadette (Das Lied von Bernadette, 1941) de Franz Werfel, romancier et poète autrichien de famille juive (1890 - 1945). Réfugié à Lourdes devant les troupes allemandes en 1940, Werfel fait le vœu d'écrire un roman sur Bernadette s'il était sauvé. Arrivé aux États-Unis, il publie en 1941 Le chant de Bernadette, œuvre d'une grande humanité.
- Le Chant de Bernadette (The Song of Bernadette, 1943), film américain de Henry King avec Jennifer Jones, d'après le roman de Franz Werfel. Recompensé par trois Golden Globes et quatre Oscars en 1944.
- La Passion de Bernadette, film de Jean Delannoy, 1989, racontant la vie de Bernadette à de Lourdes à Nevers, en utilisant les techniques du télé-film : simplicité des dialogues, pas d'effets artistiques ou religieux. Des scènes simples et rien d'autre.Fidèle aux événements, d'une grande intériorité.
- La jeune fille et la Vierge, de Alina Reyes, Bayard, 2008.
- Bernadette Soubirous et les écrivains : 24 mai - 15 juin 2008 / Guy Thuillier .- Nevers : Bibliothèque Municipale de Nevers et Société Académique du Nivernais, 2008
- "[Bernadette La Simple vie][1]" de Muriel Roland édition du Livre Ouvert 2009
Sources
Une grande partie de cette notice a été rédigée avec des informations issues du site officiel du sanctuaire de Lourdes et de celui du sanctuaire Sainte-Bernadette, à Nevers (cf.section liens). Ces deux sites ne s'autorisent aucune remise en question critique des « miracles » de Lourdes, mais n'en proposent pas moins une synthèse relativement complète des faits.[réf. nécessaire]
Divers
Émile Zola a mené une enquête sur le sujet en 1892, visitant Lourdes lors du pèlerinage national. Il exprime son scepticisme, et sa conviction que Bernadette Soubirous était une simple d'esprit, dans un écrit intitulé Mon Voyage à Lourdes ainsi qu'un roman, Lourdes, publié en août 1894.[1]. En se rendant à Lourdes, il avait rencontré une certaine Marie Lebranchu, tuberculeuse au dernier degré. C'est elle qu'il prit comme modèle pour son héroïne surnommée La Grivotte ; seulement, alors que le personnage réel guérit et ne mourut que vingt-huit ans plus tard à l'âge de soixante-trois ans, l'écrivain dans son roman n'hésite pas à la faire mourir après une rémission passagère. Lorsque le Docteur Boissarie, président du bureau des constatations médicales de Lourdes, lui reprocha cette distorsion avec la réalité : « Vous savez, comme tout le monde, qu'elle est guérie et qu'elle vit », Zola lui répondit : « Est-ce que par hasard je n'aurais pas le droit de faire agir et mourir mes personnages comme il me plaît ! Un romancier, Monsieur, est le maître de ses héros. »[2]
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- http://www.sainte-bernadette-nevers.com/ sainte-bernadette-nevers.com Site officiel.
- http://www.lourdes-france.org lourdes-france.org Site officiel du sanctuaire de Lourdes.
Notes et références
- ↑ Lourdes, c’est du Zola
- ↑ Voir: Le fait religieux, notamment le miracle chez Zola: foi et raison de Pierre Ouvrard, L'Harmattan, 2002 ainsi qu'un article de Jean Rouaud paru dans l'Humanité.
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