- Madiran
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Cet article concerne la commune. Pour le vin, voir Madiran (AOC). Pour le journaliste et écrivain, voir Jean Madiran.
Madiran Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Hautes-Pyrénées Arrondissement Arrondissement de Tarbes Canton Canton de Castelnau-Rivière-Basse Code commune 65296 Code postal 65700 Maire
Mandat en coursFrancis Dutour
2008-2014Intercommunalité aucune Site web http://www.commune-madiran.com Démographie Population 474 hab. (2007) Densité 32 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 133 m — maxi. 262 m Superficie 15,02 km2 Madiran (occitan : Madiran) est une commune française, située dans le département des Hautes-Pyrénées et la région Midi-Pyrénées.
Sommaire
Nom
On a imaginé que Madiran fut un ancien « *Maridan » déformation du latin « Maria Dona », nom de la patronne de son église et du grand monastère qui existait.
C'est plus vraisemblablement un ancien *Materianus, qui signifie « domaine de Materius ».
Géographie
Cette ville du Val d'Adour en Gascogne donne son nom au vignoble de Madiran. La rivière voisine s'appelle le Bergons et c'est l'endroit qui servait de bains publics.
Le vignoble de Madiran est un vignoble de coteaux et de pentes. Il occupe les collines les plus orientales de la grande boucle de l'Adour.
Le vignoble marque peu le paysage. Il n'occupe qu'une place réduite : 5 % des surfaces agricoles des 37 communes ayant droit à l'appellation d'origine contrôlée soit 1300 ha (en 1990).
Dans le paysage, on ne voit nulle part une « mer » de vigne comme dans le Bordelais ou le Languedoc.La viticulture est souvent associée à d'autres cultures : céréacultures traditionnelles : maïs, blé, ou plus récentes : soja, noisetiers, kiwi... Le paysage associe donc toutes ces activités avec, en outre, de belles forêts de chênes et de châtaigniers.
La culture de la vigne est une activité quasi-millénaire. Ce sont les moines bénédictins qui l'ont introduite et diffusée. L'AOC ne fut obtenue qu'en 1948. Le vignoble du Madiran a souffert, en effet, de la concurrence du vin du Jurançon et surtout du vin de Bordeaux.
Les cépages utilisés sont le cabernet et le sauvignon mais aussi des cépages propres au Madiran à savoir : le tannat, le pacherenc et le palissé.
Le village moyenâgeux de Madiran fut marqué par cette activité qui lui donne tout son caractère. Il faut le découvrir à pied.
Histoire
Sa fondation remonte à l'époque romaine. Il apparaît dans l'histoire en 1030/1088 avec une référence à la fondation du prieuré de Madiran trouvée dans les archives des Pères Jésuites de Toulouse.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2014 Francis Dutour PRG Conseiller général mars 1901 1914 Ludger Nabonne Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 530 556 554 598 553 536 474 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
La commune fait partie des zones d'appellation d'origine contrôlée (AOC) du Madiran du Pacherenc du Vic Bilh et du Béarn.
Le village est animé tous les 15 août par la foire des vins de Madiran.
Lieux et monuments
- Du monastère, fondé par les moines bénédictins au XIe siècle, ne subsistent que quelques vestiges près de l'église. Le monastère fut occupé par les Jésuites entre 1625 et 1776, puis de nouveau par les Bénédictins de 1936 à 1952.
- Une belle halle en bois.
- Église romane.
Au cours de la première moitié du XIe siècle, Sancius, parent des comtes de Bigorre et qui devint plus tard moine, agrandit les possessions du prieuré et remplaça la chapelle primitive de Notre Dame de Madiran par une église plus belle.
Vers 1080, le 3ème prieur, Guillaume Par agrandit et embellit l'église élevée par Sancius et l'adapta aux exigences de la vie monastique en la dotant d'un chœur ainsi que de la chapelle Saint Benoit accolée au côté nord de l'édifice.
Le 1er septembre 1569, les troupes protestantes de Mongommery, sur l'ordre de Jeanne d'Albret, mère du futur roi de France, Henri IV, brûlèrent le prieuré et l'église. À l'extérieur de la façade nord, on peut encore voir les pierres rougies par le feu.
En 1899, l'église est classée monument historique.
La nef de l'église a été très remaniée au XVIIIe siècle. Elle est construite en petit appareil. Elle mesure 11 mètres de largeur. Ses murs étaient plus hauts, mais suite aux vicissitudes de l'histoire, ils ont été arasés perdant ainsi leurs fenêtres primitives. Des pilastres de moyen appareil les renforcent intérieurement pour assurer la solidité de l'ensemble du bâtiment.
Le chœur de l'église possède des arcatures et des chapiteaux dont l'un représente un paysan en train de chausser un cep de vigne solidement fixé à un piquet.
L'église abrite une statuette de Notre Dame. La population de Madiran la vénérait pour sa protection contre les épidémies de peste et notamment celle de 1654.Elle aurait été, dit la légende, retrouvée intacte après l'incendie du prieuré en 1569.
L'église est bâti sur une crypte en berceau. Sa structure basse, ses piliers trapus, un chapiteau romain peuvent laisser supposer qu'un temple païen pré-existait à cet endroit pendant la période romaine.
Dépourvue de contreforts extérieurs, l'église ne fut jamais voûtée,mais simplement recouverte d'une charpente apparente.
Personnalités liées à la commune
- Émile Peynaud (1912-2004), œnologue
- La famille Nabonne donna des juristes, des diplomates, des historiens et des hommes de lettres. Leur maison natale donne sur la rue principale.
- Ludger Nabonne maire de Madiran de 1901 à 1914 et président du syndicat des viticulteurs du Madiranais fondé en 1906. Il a fait la demande d'une aire spécifique au madiranais et fait une demande d'appellation. C'est son fils Bernard Nabonne, écrivain (auteur d'une vingtaine de livres références) à son tour président des viticulteurs, qui a fait obtenir l'appellation contrôlée en 1948.
Lien interne
Jumelage
La ville de Madiran est jumelée avec
Notes et références
Liens externes
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