- Louis Marie de Narbonne-Lara
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Louis-Marie de Narbonne-Lara Louis-Marie-Jacques-Amalric, comte de Narbonne-Lara (1755-1813) par Herminie Déhérain née Lerminier (1798-1839)Naissance 20 mars 1755
ColornoDécès 17 novembre 1813 (à 58 ans)
TorgauOrigine France Allégeance Royaume de France
Royaume des Français
Empire françaisGrade général de division Années de service ? - 1813 Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (11e colonne) Autres fonctions Ministre de la Guerre modifier Louis-Marie-Jacques-Almaric de Narbonne-Lara (Colorno, 17 avril 1755 - Torgau, 17 novembre 1813) est un comte et général français.
Sommaire
Début de carrière
Il est né à Colorno dans le duché de Parme, dans une famille distinguée. Il serait, soit le fils naturel du duc Philippe Ier, soit celui d'un noble espagnol, soit celui du beau-père du duc, le roi Louis XV de France. En effet, sa mère, Françoise de Châlus (1734-1821), duchesse de Narbonne-Lara, dame d'honneur de Madame Adélaïde, fille du roi de France, fut notamment une des maîtresses de Louis XV.
Il fit ses études chez les Oratoriens au collège de Juilly. Il entra ensuite dans l'armée, d'abord dans l'artillerie puis chez les dragons. Il y brûla les étapes, devenant capitaine à 18 ans puis colonel à 28. Le ministre des Affaires étrangères Vergennes le repéra alors et en fit un de ses secrétaires. À la mort du ministre, il reprit du service et devint en 1789 colonel du régiment de Piémont.
Sous la Révolution
Au début de la Révolution, il embrassa les idées nouvelles et se lia à des nobles libéraux tels que le duc d'Aiguillon. En 1790, alors qu'il se trouvait en garnison à Besançon, il parvint à maintenir l'ordre malgré des troubles et fut nommé commandant en chef de la garde nationale du Doubs. Il revint toutefois à Paris, où il devient célèbre en étant l'amant de Madame de Staël. En 1791, Narbonne accompagna à Rome les tantes de Louis XVI : Mesdames Adélaïde et Victoire, ses supposées demi sœurs.
Maréchal de camp nommé par le roi, il devint ministre de la guerre le 6 décembre 1791. Ni Louis XVI ni Marie-Antoinette ne l'appréciaient, mais sa nomination devait barrer la route à La Fayette que la famille royale détestait. En vue de la guerre prochaine, Narbonne visita les frontières du royaume pendant son ministère, et fit, à la suite de ce voyage, un brillant rapport à l’Assemblée législative sur les ressources militaires de la France ; il organisa trois armées sous les ordres des généraux Rochambeau, Luckner et La Fayette.
Cependant, il ne cessa d'être attaqué par les brissotins et les députés cordeliers comme Chabot. Au sein du ministère, il fut la cible des royalistes comme Bertrand de Molleville. Celui-ci obtint son renvoi le 9 mars 1792.
Le comte rejoignit alors l'Armée de l'est puis l'état-major de Luckner à Strasbourg. Au cours de l'été 1792, il intrigua auprès du roi pour retrouver son ministère. Il revint pour cela à Paris et assista au 10 août aux côtés de Louis XVI.
Décrété d’accusation le 14 août 1792, il émigra à Londres avec l'aide de Madame de Staël. De là il écrivit à la Convention pour lui demander un sauf-conduit afin de venir assumer sa part de responsabilité dans les actes du gouvernement de Louis XVI. Cette dangereuse faveur lui fut refusée. L'Angleterre étant entrée en guerre contre la France, il passa en Suisse puis en Allemagne, à Hambourg.
En 1797, il tenta de faire rayer son nom de la liste des émigrés avec l'aide de ses amis royalistes comme Mathieu Dumas, mais le coup d'État de Fructidor lui ôta tout espoir. Le sénat de Hambourg ordonna même son expulsion.
Sous le Premier Empire
Enfin rayé de la liste des émigrés après le 18 brumaire, il rentra en France en 1801. Napoléon Ier le réintégra dans l'armée en 1809 avec le grade de général de division. Narbonne obtint les postes de gouverneur de Trieste puis d'ambassadeur à Munich. Il fit la campagne de Russie (1812) en qualité d’aide-de-camp de l'empereur. En 1813 il fut envoyé comme ambassadeur à Vienne. Il s'arrêta à Prague en compagnie de Fouché afin de mener des négociations avec Metternich.
L'échec de la conférence entraîna son rappel par Napoléon qui lui confia le commandement de la place de Torgau, en Saxe.
C'est là qu'il mourut le 17 novembre 1813 des suites d'une chute de cheval.
Postérité
Il épouse à Paris le 16 avril 1782, Marie-Adélaïde de Montholon[1], dont il a deux enfants:
- Louise-Amable-Rion-Françoise de Narbonne-Lara, (née le 25 mai 1786), épouse José Braamcamp de Almeida Castelo-Branco, premier comte de Sobral.
- Marie-Adélaïde-Charlotte de Narbonne-Lara, (née le 11 mai 1790 - morte en 1856), épouse en 1809 Claude-Philibert Barthelot, comte de Rambuteau.
Il a également deux enfants naturels:
- Louis-Jean-Almaric de Narbonne-Lara, avec Jeanne Pitrot-Verteil.
- Louise-Almaric-Bathilde-Isidore Contat, avec Louise-Françoise Contat. Elle épouse le 21 septembre 1788 Jean Frédérik Abbéma.
Il est également vraisemblable qu'il soit le père des deux fils de la baronne Germaine de Staël
- Louis-Auguste de Stael (1790-1826) sans postérité
- Albert de Stael (1792-1813) sans postérité
Anecdote
Une ressemblance physique frappante avec Louis XV de France et les faveurs dont ce dernier comblait le jeune Louis Marie de Narbonne-Lara avaient tendance à faire dire qu'il était le fils naturel du vieux roi.
Références et notes
- Charles de Fournier de la Chapelle. Petite-fille de
Source
- Albert Soboul, Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, Quadrige, 2005, ISBN 2-13-053605-0
- Dictionnaire historique par François-Xavier Feller
Précédé par Louis Marie de Narbonne-Lara Suivi par Louis Le Bègue Duportail Ministre français de la Guerre
1791-1792Pierre Marie de Grave Catégories :- Naissance en 1755
- Comte français du XVIIIe siècle
- Général français
- Militaire français du XVIIIe siècle
- Personnalité politique de la Révolution française
- Ministre français de la Guerre
- Général du Premier Empire
- Décès en 1813
- Mort accidentelle
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
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