- Louis-Marie-Jacques-Almaric de Narbonne-Lara
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Louis Marie de Narbonne-Lara
Louis-Marie de Narbonne-Lara Naissance 20 mars 1755
ColornoDécès 17 novembre 1813 (à 58 ans)
TorgauOrigine France Allégeance Royaume de France
Royaume de France
Empire françaisGrade général de division Service ? - 1813 Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Autres fonctions Ministre de la Guerre Louis-Marie-Jacques-Almaric de Narbonne-Lara (Colorno, 17 avril 1755 - Torgau, 17 novembre 1813) est un comte et général français .
Sommaire
Début de carrière
Né à Colorno dans le duché de Parme, d’une famille distinguée. Il serait soit le fils naturel de Louis XV, soit celui d'un noble espagnol. Sa mère, Françoise de Châlus (1734-1821), duchesse de Narbonne-Lara, fut dame d'honneur de Madame Adélaïde, fille du roi Louis XV, et devint une des maîtresses de ce dernier.
Il fit ses études chez les Oratoriens au collège de Juilly. Il entra ensuite dans l'armée, d'abord dans l'artillerie puis chez les dragons. Il y brûla les étapes, devenant capitaine à 18 ans puis colonel à 28. Le ministre des Affaires étrangères Vergennes le repéra alors et en fit un de ses secrétaires. À la mort du ministre, il reprit du service et devint en 1789 colonel du régiment de Piémont.Sous la Révolution
Au début de la Révolution, il embrassa les idées nouvelles et se lia à des nobles libéraux tels que le duc d'Aiguillon. En 1790, alors qu'il se trouvait en garnison à Besançon, il parvint à maintenir l'ordre malgré des troubles et fut nommé commandant en chef de la garde nationale du Doubs. Il revint toutefois à Paris, où il devient célèbre en étant l'amant de Madame de Staël. En 1791, Narbonne accompagna à Rome les tantes de Louis XVI : Mesdames Adélaïde et Victoire.
Maréchal de camp nommé par le roi, il devint ministre de la guerre le 6 décembre 1791. Ni Louis XVI ni Marie-Antoinette ne l'appréciait, mais sa nomination devait barrer la route à La Fayette que la famille royale détestait. En vue de la guerre prochaine, Narbonne visita les frontières du royaume pendant son ministère, et fit, à la suite de ce voyage, un brillant rapport à l’Assemblée législative sur les ressources militaires de la France ; il organisa trois armées sous les ordres des généraux Rochambeau, Luckner et La Fayette. Cependant, il ne cessa d'être attaqué par les brissotins et les députés cordeliers comme Chabot. Au sein du ministère, il fut la cible des royalistes comme Bertrand de Molleville. Celui-ci obtint son renvoi le 9 mars 1792.
Le comte rejoignit alors l'Armée de l'est puis l'état-major de Luckner à Strasbourg. Au cours de l'été 1792, il intrigua auprès du roi pour retrouver son ministère. Il revint pour cela à Paris et assista au 10 août aux côtés de Louis XVI.
Décrété d’accusation le 14 août 1792, il émigra à Londres avec l'aide Madame de Staël. De là il écrivit à la Convention pour lui demander un sauf-conduit afin de venir assumer sa part de responsabilité dans les actes du gouvernement de Louis XVI. Cette dangereuse faveur lui fut refusée. L'Angleterre étant entrée en guerre contre la France, il passa en Suisse puis en Allemagne, à Hambourg.
En 1797, il tenta de faire rayer son nom de la liste des émigrés avec l'aide de ses amis royalistes comme Mathieu Dumas, mais le coup d'état de Fructidor lui ôta tout espoir. Le sénat de Hambourg ordonna même son expulsion.
Sous le Premier Empire
Enfin rayé de la liste des émigrés après le 18 brumaire, il rentra en France en 1801. Napoléon Ier le réintégra dans l'armée en 1809 avec le grade de général de division. Narbonne obtint les postes de gouverneur de Trieste puis d'ambassadeur à Munich. Il fit la campagne de Russie en qualité d’aide-de-camp de l'empereur. En 1813 il fut envoyé comme ambassadeur à Vienne. Il s'arrêta à Prague en compagnie de Fouché afin de mener des négociations avec Metternich. L'échec de la conférence entraîna son rappel par Napoléon qui lui confia le commandement de la place de Torgau, en Saxe. C'est là qu'il mourut le 17 novembre 1813 des suites d'une chute de cheval.
Postérité
Il épouse à Paris le 16 avril 1782, Marie-Adélaïde de Montholon, dont il a deux enfants:
- Louise-Amable-Rion-Françoise de Narbonne-Lara, (née le 25 mai 1786), épouse José Braamcamp de Almeida Castelo-Branco, premier comte de Sobral.
- Marie-Adélaïde-Charlotte de Narbonne-Lara, (née le 11 mai 1790 - morte en 1856), épouse en 1809 Claude-Philibert Barthelot, comte de Rambuteau.
Il a également deux enfants naturels:
- Louis-Jean-Almaric de Narbonne-Lara, avec Jeanne Pitrrot-Verteil.
- Louise-Almaric-Bathilde-Isidore Contat, avec Louise-Françoise Contat. Elle épouse le 21 septembre 1788 Jean Frédérik Abbéma.
Anecdote
Une ressemblance physique frappante avec Louis XV de France et les faveurs dont ce dernier comblait le jeune Louis Marie de Narbonne-Lara avaient tendance à faire dire qu'il était le fils naturel du vieux roi.
Source
- Albert Soboul, Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, Quadrige, 2005, ISBN 2130536050
- Dictionnaire historique par François-Xavier Feller
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