Littérature persane

Littérature persane

La littérature persane est la littérature écrite en persan. Certains considèrent que la littérature persane inclut les travaux écrits par des Perses en d'autres langues, comme le grec et l'arabe. Le persan est une langue indo-européenne et s'écrit généralement au moyen de l'alphabet perso-arabe, variante de l'alphabet arabe[1].

Les travaux subsistants écrits en langues persanes (comme le vieux-persan ou le moyen-persan) remontent aussi loin qu'en 650 av. J.-C., la date des inscriptions Achéménides les plus anciennes retrouvées. L'essentiel de la littérature persane, cependant, remonte à la période de la conquête de l'Iran par l'Islam aux environs de 650 de notre ère. Après que les Abbassides furent arrivés au pouvoir (750 ap. J.-C.), les Persans sont devenus les scribes et les bureaucrates de l'empire Islamique et aussi, de plus en plus, ses écrivains et poètes. Les persans écrivaient à la fois en arabe et en persan; le persan a ensuite prédominé dans les cercles littéraires successifs. Les poètes perses tels que Saadi, Hâfez et Rûmi sont lus dans le monde entier et ont une eu grande influence sur la littérature dans de nombreux pays. La littérature persane contemporaine est peut-être moins connue.

La littérature persane est notamment renommée pour sa poésie, qui peut être épique, historique, philosophique, amoureuse, mystique…

Les principaux écrivains persans, dont le style tient à la fois de la poésie et de la philosophie, sont Ferdowsi, auteur du Shâh Nâmâ, la grande épopée iranienne, Nizami, auteur du Khamsa, ou Cinq Poèmes, Sa'adi, auteur d'un Bustan et d'un Golestan, Hafez, auteur du Divan, Omar Khayyam avec ses Quatrains, Attar avec Le mémorial des Saints, La conférence des oiseaux et Le livre des secrets, Rûmi avec le Mesnâvi, Rûzbehân avec Le jasmin des fidèles d'amour, Ghazali et sa Revification des sciences de la religion...

Parmi les écrivains contemporains, on peut citer aussi Hedayat, Shariati, Fereydoon Moshiri, Furough Farrokhzad

Sommaire

Littérature persane classique

Littérature persane pré-islamique

Kelileh va Demneh, Manuscrit persan datant de 1429, provenant de Herat, l'illustration représente un chacal essayant de faire fuir un lion.

Il reste peu de vestiges littéraires des Perses anciens. La plupart consistent en des inscriptions des rois achéménides, notamment Darius Ier (522-486 av. J.-C.) et de son fils Xerxès.

Bien que la plupart des écrits zoroastriens aient été détruits lors de la conquête de l'Iran par l'Islam, les Parsis qui ont fui en Inde ont emporté avec eux quelques livres zoroastriens, dont l'Avesta et les commentaires anciens (Zend) de celui-ci.

Quelques travaux de géographie Sassanide et de carnets de voyages subsistent dans des traductions en Arabe.

Les universitaires contemporains Ahmad Tafazzoli et Jaleh Amouzegar ont conduit des travaux extensifs sur les écrits achéménides et sassanides qui ont survécu.

Littérature persane des périodes médiévales et pré-modernes

Alors qu'il a initialement été maintenu dans l'ombre par l'arabe pendant le califat Omeyyade et au début du califat Abbasside, le persan moderne est de nouveau devenu une langue littéraire dans tous les territoires de l'Asie centrale.

La renaissance de la langue dans sa nouvelle forme est souvent attribuée à Ferdowsi, Unsuri, Daqiqi, Rudaki et leur génération, puisqu'ils utilisaient le nationalisme pré-islamique comme un moyen de faire revivre la langue et les coutumes de la Perse antique.

En particulier, Ferdowsi dit lui-même dans son Shâh Nâmâ:

بسی رنج بردم در این سال سی
عجم زنده کردم بدین پارسی

«  Pendant trente ans, j'endurai beaucoup de douleur et de conflits,
avec le persan, j'ai donné à l'Ajam ('adjam) la verve et la vie.

»

Le persan était la langue des cours et de sa littérature en dehors des frontières de l'Iran contemporain dans lequel le persan renaissant. Par exemple, Rûmi, ou Molana, un des poètes les plus aimés de l'Islam (et de la Perse) écrivait en persan, mais vivait à Konya, maintenant en Turquie, qui était alors la capitale de Seldjoukides. Les Ghaznavides ont conquis de larges territoires en Asie Centrale et du Sud, et adoptèrent le persan comme langue officielle de la cour. Il existe donc une littérature Persane dans des territoires qui font maintenant partie de l'Afghanistan, du Pakistan, et de l'Inde, et dans l'Asie centrale.

Poésie

Illustration du Jardin de la Rose du Pieux de Jami, daté de 1553. L'image mélange la poésie et la miniature persane en une seule image, comme c'est l'habitude dans de nombreuses œuvres de la littérature persane.

Les écrits du début de l'époque de la poésie persane se caractérisent par un fort patronage des cours, une extravagance de panégyriques et par ce qui est connu comme (سبک فاخر) "de style exalté". Le Qasideh était peut-être la forme la plus célèbre de panégyriques utilisée, bien que les quatrains tels que ceux des Rubaiyat d'Omar Khayyam sont aussi très largement populaires. La tradition du mécénat royal remonte à l'époque Sassanide, continuant à l'époque des cours Abbassides et Samanides et dans chaque dynastie Persane.

Généralement connu sous le nom de "style Khorasani", car la plupart de ses artistes étaient associés avec le Khorasan, on peut caractériser ce style par sa diction dédaigneuse, son ton digne et un langage relativement littéraire. Les représentants principaux de ce lyrisme sont Asjadi, Farrukhi Sistani, Unsuri, et Manuchehri. Les maîtres du panégyrique, comme Rudaki étaient bien connus pour montrer un amour de la nature et de la flore avec leurs vers descriptifs.

A travers ces courts et ce système de mécénat a émergé le style épique de la poésie, avec le Shâh Nâmâ de Ferdowsi à son apogée. En glorifiant le passé historique de l'Iran dans des vers héroïques et élevés, lui et d'autres notables comme Daqiqi et Asadi Tusi ont présenté "l'Ajam" comme une source de fierté et d'inspiration qui a aidé à préserver un sens de l'identité pour les peuples iraniens à travers les siècles. Ferdowsi a mis en place un modèle qui sera suivi par d'autres poètes par la suite.

Le XIIIe siècle marque l'ascendance de la poésie lyrique avec le développement du ghazal comme une forme de versification majeure, ainsi que dans l'apparition de la poésie mystique et soufie. Ce style est souvent appelé "style Eraqi" et il est connu pour ses qualités lyriques émotionnelles, ses mètres riches et la simplicité relative du langage utilisé. La poésie émotionnelle et romantique n'était cependant pas nouvelle, comme le montrent des travaux tels que Vis o Ramin de Asad Gorgani, et Yusof o Zoleikha d'Am'aq. Les poètes tels que Sana'i et Attar (dont Rumi dit qu'ils furent une source d'inspiration pour lui), Khaqani, Anvari, et Nizami, étaient très respectés par les écrivains de ghazals. Mais l'élite de cette école n'était autre que Rûmi, Saadi, et Hafez.

Dans le genre didactique, on peut mentionner le Hadiqatul Haqiqah de Sanai aussi bien que Makhzan-ul-Asrar de Nizami. Quelques travaux d'Attar appartiennent aussi à ce genre, ainsi que les écrits les plus importants de Rûmi, bien que certains aient tendance à les classer dans le style lyrique à cause de leurs qualités mystiques et émotionnelles. Certains tendent aussi à regrouper les travaux de Nasir e Khosraw dans ce style, cependant, le vrai joyau est le Bustan de Saadi, un classique de la littérature persane.

Après le XVe siècle, le « style indien » de la poésie persane (parfois appelé style Esfahani ou Safavide) a pris le dessus. Il plonge ses racines dans l'époque Timouride, et a produit des travaux comme ceux de Amir Khosrow Dehlavi.

Essais

Les écrits les plus significants de ce type dans la littérature persane sont Chahar Maqaleh de Nizami Arudhi Samarqandi, ainsi que le recueil d'anecdotes intitulé Jawami ul-Hikayat de Zahiriddin Nasr Muhammad Aufi.

Le fameux texte du ziyaride `Unsur al-Ma`âlî Kay Kâ'ûs écrit en 1082/83, le célèbre Qâbûs Nâmeh (Livre de Qâbûs un “miroir des princes”), est une œuvre très prisée des Belles-lettres de la littérature Persane. L'autre œuvre très prisée dans ce genre est le Zahiriddin Nasr Muhammad Aufi du grand vizir persan, Nizam al-Mulk.

Biographies, hagiographies, et travaux historiques

Des œuvres historiques et biographiques majeures en Persan classique, on peut mentionner le Lubab ul-Albab de Zahiriddin Nasr Muhammad Aufi, qui est considéré comme une source fiable par de nombreux experts, ainsi que le célèbre Tarikh-i Jahangushay-i Juvaini de Ata al-Mulk Juvayni, qui relate les évènements des époques mongoles et Ilkhanides de l'Iran. Tadkhirat al-Awliya ("Biographies des Saints") d'Attar est aussi un récit détaillé sur les mystiques Soufis, qui est pris en référence par de nombreux auteurs et est considéré comme une œuvre significative de l'hagiographie mystique.

Une autre œuvre de valeur historique ayant significativement influencé le genre est la fameuse Tarikh-i Beyhaqi d'Abolfazl Beyhaghi, écrit au XIe siècle.

Satire

  • Obeid Zakani
  • Dehkhoda
  • Kiumars Saberi Foumani
  • Hadi Khorsandi

Folklore

Littérature persane contemporaine

Littérature des XIXe, XXe et XXIe siècles.

La Littérature persane en Iran

Au XIXe siècle, la littérature persane connaît un profond bouleversement et entre dans une ère de changement. Le début de cette transformation est illustré par un incident au cours de la moitié du XIXe siècle, à la cour de Nasser al-Dîn Shâh, où le Premier ministre réformateur, Amir Kabir, châtie le poète Habibollah Qa'ani pour avoir "menti" dans un panégyrique sous forme dqasida en son honneur. Amir Kabir, bien sûr, voyait la poésie en général et le genre de poésie qui s'était développé durant la période Qadjar comme des entraves au "progrès" et à la "modernisation" dans la société iranienne, qui avait de grands besoins de se transformer. Des inquiétudes "extra-littéraires" similaires furent exprimées de façon grandissante par d'autres, tel Fath-'Ali Akhundzadeh, Mirza Aqa Khan Kermani, etMirza Malkom Khan, qui cherchaient à satisfaire également aux besoins de changement en termes littéraires dans la poésie persane mais en les reliant toujours aux problèmes sociaux.

On ne peut comprendre le courant de la nouvelle littérature persane sans prendre en compte les mouvements intellectuels et sociaux dans les cercles philosophiques iraniens. Etant donné le climat social et politique de la Perse (Iran) à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, qui amena la Révolution constitutionnelle persane de 1906-1911, l'idée de la nécessité d'un changement dans la poésie persane, de façon à refléter les réalités d'un pays en transition se répandit graduellement, propagée par des figures éminentes de la littérature, telles Ali Akbar Dehkhoda et Abolqasem Aref, qui défièrent le système traditionnel de la poésie persane en y introduisant de nouveaux contenus, dans une expérimentation des aspects rhétoriques, lexicosémantique et structurels de la poésie. Alors que Dehkhoda, par exemple, utilise une forme traditonnelle moins connue, les mosammat, dans une élégie pour l'exécution d'un journaliste révolutionnaire, 'Aref se sert du ghazal, pour écrire son "Payam-e Azadi" (Message de liberté).

Un débat important dans le développement de la littérature persane moderne (et bien sûr dans d'autres aspects de la société iranienne) s'est centré sur la question de la modernisation et de l'occidentalisation, et si oui ou non, en pratique, ces termes sont adéquats pour décrire l'évolution de la société iranienne, et pour la littérature persane des deux siècles derniers. On peut avancer que presque tous les défenseurs du modernisme dans la littérature persane, d'Akhundzadeh, Kermani, et Malkom Khan jusqu'à Dehkhoda, Aref, Bahar, et Rafat entre autres, furent inspirés à des degrés divers par les développements et les changements survenus dans la littérature d'Occident et particulièrement celle d'Europe. Cela ne voulait pas dire qu'il fallait copier aveuglément les modèles occidentaux, mais que dans la pratique, les aspects de la littérature occidentale devaient être adaptés et ajustés aux besoins de la culture iranienne.

Pour Sadeq Hedayat, qui était considéré comme le plus moderne de tous les écrivains modernes, la modernité n'était pas seulement une question de rationalité scientifique ou une pure imitation des valeurs européennes. Un trait marquant dans le modernisme de Hedayat est sa critique éculaire au regard de la société iranienne. Hedayat établit ainsi une approche critique qui fut presque unique dans la période d'entre les deux guerres en Iran. Sa quête moderne de la vérité évite toute glorification romantique d'une idéologie et une vision plus réaliste des couches sous-développées et défavorisées de la société iranienne. Hedayat utilisait le plus souvent pour cela un ton et un style universel. C'est peut-être pour cela que Hedayat peut être considéré comme un écrivain universel et pas seulement iranien.

Succédant aux œuvres pionnières d'Ahmad Kasravi, Sadeq Hedayat et d'autres, la vague iranienne de littérature comparée et de la critique littéraire atteignit un sommet symbolique avec l'émergence de figures littéraires comme Abdolhossein Zarrinkoub, Shahrokh Meskoob, Houshang Golshiri et Ebrahim Golestan.

La Littérature persane afghane

La littérature persane en Afghanistan a aussi connu une évolution spectaculaire durant ces dernières décennies. Au début du XIXe siècle, l'Afghanistan fut confronté à des changements économiques et sociaux qui donnèrent aussi naissance à une nouvelle approche de la littérature. En 1911, Mahmud Tarzi, qui revenait en Afghanistan après des années d'exil en Turquie et y avait subi l'influence des cercles gouvernementaux, lança une publication par quinzaine, Saraj’ul Akhbar. Saraj n'était pas la première publication de ce genre dans le pays, mais dans le domaine du journalisme et de la littérature, il annonça une période nouvelle de changement et de modernisation. Saraj ne joua pas un rôle important seulement dans le journalisme ; il donna aussi une impulsion nouvelle à la littérature et ouvrit la voie à une poésie et un lyrisme qui cherchaient de nouveaux moyens d'expression de sorte que les pensées personnelles prenaient un tour plus social. En 1930 (1309 H), après des mois de stagnation culturelle, un groupe d'écrivain fonda le Cercle littéraire de Herat. L'année suivante un autre groupe qui se baptisa lui-même le Cercle littéraire de Kaboul fut fondé dans la capitale. les deux groupes publièrent chacun leur revue dédiée à la culture et à la littérature persanes. Mais tous deux, et particulièrement la revue de Kaboul, n'eurent que peu de succès dans l'avènement d'une poésie et d'une écriture persane nouvelles. Finalement la revue Kaboul devint un bastion des écrivains et poètes traditionnels, et le modernisme dans la littérature dari fut repoussée en marge de la vie sociale et culturelle. Trois des poètes classiques les plus éminents de l'Afghanistan de cette époque étaient Ghary Abdullah, Abdul Hagh Beytat et Khalil Ullah Khalili. Les deux premiers reçurent le titre honorifique de Malek ul Shoara (Roi des poètes), l'un après l'autre. Khalili, le troisième et le plus jeune, se sentit attiré par le style poétique du Khorassan à la place du style habituel Hendi. Il s'intéressa aussi à la poésie moderne, et écrivit quelques poèmes dans un style plus moderne, avec quelques innovations dans la pensée et le sens. En 1318, après que deux poèmes de Nima Youshidj, intitulés "Gharab" et "Ghaghnus" furent publiés, Khalili écrivit un poème intitulé "Sorude Kuhestan" ou "Le Chant de la montagne" dans le même schéma rythmique que Nima, et l'envoya au Cercle littéraire de Kaboul. Mais les tradionnalistes de Kaboul refusèrent la poésie pour leur magazine car elle n'était pas écrite sur le vieux rythme traditionnel, et ils critiquèrent Khalili d'avoir modernisé son style poétique. Pourtant, très progressivement et en dépit de tous les efforts des traditionalistes, les nouveaux styles finirent par se frayer une voie en littérature et dans les cercles littéraires. Le premier recueil de poésie nouvelle parut en 1957 (1336H), et en 1962 1341H), une anthologie de poésie persane moderne fut publiée à Kaboul.
Le premier groupe qui écrivit des poésies dans le nouveau style comprenait entre autres Mahmud Farani, Baregh Shafi’i, Solyman Layegh, Sohail et Ayeneh. Plus tard, ils furent rejoints notamment par Vasef Bakhtari, Asadullah Habib et Latif Nazemi. Tous apportèrent une part personnelle à la modernisation de la poésie persane en Afghanistan. Les autres figures notables sont Ustad Behtab, Leila Sarahat Roshani, Sayed Elan Bahar etParwin Pazwak. Des poètes comme Vladimir Maïakovski, Yase Nien et Lahouti (un poète iranien en exil en Russie) exercèrent une influence particulière sur les poètes persans d'Afghanistan. L'influence des Iraniens (comme Farrokhi Yazdi et Ahmad Shamlou) sur la prose moderne afghane et sa poésie, surtout à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, doit aussi être prise en compte. Des écrivains afghans majeurs tels Asef Soltanzadeh, Reza Ebrahimi, Ameneh Mohammadi, et Abbas Jafari grandirent en Iran et furent sous l'influence des enseignants et écrivains iraniens.

La Littérature tadjike

La poésie nouvelle au Tadjikistan fut surtout influencé par le mode de vie de ses habitants et par la révolution, et cet impact sur la modernisation fut puissant, jusqu'à l'arrivée de la poésie contemporaine de France, d'Asie et d'Amérique latine. Dans les années 60, la poésie moderne iranienne et celle de Mohammad Iqbal Lahouri firent grande impression sur la poésie tadjik et cette période est sans doute la plus riche, la plus féconde et la plus active pour le développement de thèmes et de formes nouveaux dans la poésie persane du Tadjikistan. Quelques poètes tadjiks ne furent que des imitateurs et l'on sent l'influence et les traits de poètes étrangers dans leurs œuvres. Seulement deux ou trois poètes furent capables d'assimiler la poésie étrangère et de créer une nouvelle poésie. Au Tajikistan, la forme et les images des nouvelles et des romans ont été empruntés aux littératures russe et européenne. Les noms les plus célèbres de la littérature persane au Tadjikistan sont ceux de Golrokhsar Safi Eva, Mo'men Ghena'at, Farzaneh Khojandi et Layeq Shir-Ali.

Poésie

Les poètes principaux sont :

Nouvelles

Les novellistes bien connus incluent:

Essais

Satire

  • Ebrahim Nabavi

Critique littéraire

Les critiques du XIXe siècle sont, entre autres :

  • Mirza Fath `Ali Akhundzade
  • Mirza Malkom Khan
  • Mirza `Abd al-Rahim Talebof
  • Zeyn al-`Abedin Maraghe`i

Les grands critiques du XXe siècle incluent entre autres :

Parmi les critiques contemporains:

  • Abdolhossein Zarrinkoub
  • Shahrokh Meskoob

Dictionnaires

Ali Akbar Dehkhoda nomme 200 œuvres lexicographiques dans son monumental Dictionnaire Dehkhoda, les plus anciens datant de la fin de l'époque Sassanide, à savoir Farhang-i Avim (فرهنگ اویم) et Farhang-i Menakhtay (فرهنگ مناختای).

Les lexiques les plus largement utilisés pendant le Moyen Âge étaient ceux de Abu Hafs Soghdi (فرهنگ ابو حفص سغدی) et d'Asadi Tusi (فرهنگ لغت فرس) qui ont été écrits en 1092.

En 1645, Ravius et Lugduni ont réalisé un dictionnaire Persan-Latin. Ce travail a été suivi par les dictionnaires persan-anglais de J. Richardson en 2 volumes édité à Oxford (1777) et de Gladwin-Malda's (1770), le dictionnaire français-persan d'Alexandre Handjeri (1840), le dictionnaire persan-russe de Scharif et S. Peters (1869) et un ensemble de 30 autres traductions lexicographiques du persan jusqu'aux années 1950.

Les autres œuvres très considérées dans les corpus lexical littéraire Persan sont celles de Mohammad Moin et Soleiman Haim.

L'influence de la Littérature persane sur les autres littératures du monde

Poésie Sufie

Les poètes médiévaux comptant parmi les plus appréciés en Perse était soufis, et leur poésie était, et est toujours, largement lue par les Soufis du Maroc jusqu'à l'Indonésie. En particulier, Rûmi (Molana) est reconnu à la fois comme poète et comme fondateur de cet ordre Soufi si répandu. Les thèmes et les styles de cette poésie de dévotion ont été beaucoup imité par de nombreux poètes soufis.

Régions ayant été sous influence Ghaznavide ou Mongole

Afghanistan et Asie centrale

L'Afghanistan et la Transoxiane prétendent être le lieu où naquit le Persan Moderne. La plupart des grands mécènes le la littérature persane comme le Sultan Sanjar et les cours Samanides et Ghaznavides étaient situées dans cette région, de même que les génies comme Rudaki, Unsuri, et Ferdowsi. Ce riche héritage littéraire survit toujours dans les pays actuels du Tadjikistan, de l'Ouzbékistan et du Turkménistan.

Les noms les plus importants de la littérature persane au Tadjikistan sont:

  • Golrokhsar Safi Eva [1]
  • Mo'men Ghena'at [2]
  • Farzaneh Khojandi [3]

Quelques-uns des noms les plus importants de la littérature persane en Afghanistan sont :

  • Ustad Behtab
  • Ustad Khalilullah Khalili [4]
  • Wasef e Bakhteri
  • Leila Sarahat Roshani
  • Sayed Elan Bahar
  • Parwin Pazwak

Inde, Pakistan, et Cachemire

Avec l'émergence des Ghaznavides et de leurs successeurs tels que les Ghourides, les Timourides et l'Empire Mongol, la culture perse et sa littérature se sont graduellement diffusée dans le vaste Sous-continent indien. Le Persan était la langue de la noblesse, des cercles littéraires et des cours royales mongoles pendant des centaines d'années. (A l'époque moderne, le Persan a généralement été supplanté par l'Ourdou, un dialecte de l'Hindoustani fortement influencé par le persan.)

La poésie persane a fleuri dans ces régions au moment où la littérature iranienne de l'époque post-Safavide stagnait. En fait, Dehkhoda et d'autres universitaires du XXe siècle ont largement assis leurs travaux sur la lexicographie détaillée produite en Inde, en utilisant des compilations tels que Adat al-Fudhala (اداه الفضلا) de Ghazi khan Badr Muhammad Dehlavi, Farhang-i Ibrahimi (فرهنگ ابراهیمی) de Ibrahim Ghavamuddin Farughi et particulièrement sur Farhang-i Anandraj (فرهنگ آناندراج) de Muhammad Padshah. De célèbres poètes d'Asie du sud et des écrivains comme Amir Khosrow Dehlavi et Muhammad Iqbal originaires de Lahore ont eux-mêmes trouvé de nombreux admirateurs en Iran même.

Littérature occidentale

Article détaillé : Littérature Persane en Occident.

La littérature perse était peu connue en Occident avant le XIXe siècle. Elle est devenue bien plus connue après la publication de plusieurs traductions de travaux de poètes perses de la fin de l'époque médiévale et inspira des œuvres de poètes et écrivains occidentaux.

Littérature allemande

  • En 1819, Goethe publia son West-östlicher Divan, un recueil de poèmes lyriques inspiré par une traduction en allemand de Hafez (1326-1390).
  • L'essayiste et philosophe allemand Nietzsche fut l'auteur du livre Ainsi parlait Zarathoustra (1883-1885), faisant référence au prophète Perse antique Zoroastre (aux alentours de 1700 av. J.-C.).[5]

Littérature anglaise

  • Une sélection de texte tirés du Shâh Nâmâ de Ferdowsi (935-1020) a été publiée en 1832 par James Atkinson, un médecin employé par la Compagnie anglaise des Indes orientales.
  • Une partie de cette traduction partielle a plus tard été versifiée par le poète britannique Matthew Arnold en 1853, sous le titre de Rostam et Sohrab.
  • Le poète américain Ralph Waldo Emerson a été un autre admirateur de la poésie Persane. Il publia plusieurs essaie en 1876 traitant de la poésie persane : Letters and Social Aims, "From the Persian of Hafiz", et "Ghaselle".

Le poète persan le plus populaire du XIXe siècle et du début du XXe était peut-être Omar Khayyam (1048-1123), dont le Rubaiyat a été traduit librement par Edward FitzGerald en 1859. Khayyam est plus estimé en tant que scientifique que poète sur sa terre natale de Perse, mais dans l'œuvre de FitzGerald, il est devenu un des poètes les plus cités en anglais. Le vers de Khayyam, « un morceau de pain, un pot de vin suffisent » est connu de beaucoup qui ne pourraient dire ni quand ni où le vers a été écrit.

Le poète persan et mystique Rûmi (1207-1273) (connu sous le nom de Mowlana en Iran) a attiré de nombreux lecteurs à la fin du 20ème et au début du XXIe siècle. Les traductions de Coleman Barks ont permis à Rûmi d'être popularisé en le présentant comme un sage. Il y a aussi de nombreuses traductions beaucoup plus littéraires de d'écrivains comme A. J. Arberry.

Les poètes classiques (Hâfez, Saadi, Khayyam, Rûmi, Ferdowsi) sont maintenant largement connus en anglais comme en français et peuvent être lus dans plusieurs traductions. Les autres œuvres de la littérature persane ne sont pas traduites et sont peu connues.

Auteurs et poètes

Mausolée de Nizami en Azerbaïdjan.

Voir Liste de poètes persans

Notes et références

  1. L'arabe étant la langue des sciences alors que le persan celle de la poèsie cf. Biruni dans son Traité des Drogues(1051) "C'est en Arabe que, par tradition, les sciences (nous) ont été transmises... Quand je compare l'arabe au persan -et je suis à l'aise dans les deux langues- j'avoue préférer l'invective en arabe à l'éloge en persan" cité par Vincent Monteil dans son introduction aux "Quatrains d'Omar Khayyâm"

Voir aussi

Lectures conseillées

  • Aryanpur, Manoochehr -- A History of Persian Literature, Kayhan Press, Téhéran, 1973
  • E.G. Browne. Literary History of Persia 1998. ISBN 0-7007-0406-X
  • Jan Rypka, History of Iranian Literature. Reidel Publishing Company. ASIN B-000-6BXVT-K
  • Zarrinkoub, Two centuries of silence, ISBN 964-5983-33-9
  • Persian poetry in Kashmir, G.L. Tikku, 1971, ISBN 0-520-09312-7
  • Z. Safâ (éd.), Anthologie de la poésie persane, XIe-XXe siècles, Paris, Gallimard "Connaissance de l'Orient", 2003.
  • Henri Massé (éd.), Anthologie persane, Paris, Payot "Petite Bibliothèque Payot", 2004.

Liens externes

En persan

  • Rira.ir - Une collection de nombreux poètes persans, avec leurs poèmes dans la langue originale.

En français

  • Balkhi.fr - Quelques traductions originales de poèmes persans classiques et contemporains.


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