- Simin Daneshvar
-
Simin Dāneshvar[1] (en persan: سیمین دانشور), née le 28 avril 1921 à Shiraz, est une universitaire, romancière renommée, auteur, nouvelliste, traductrice des œuvres littéraires de l’anglais, l’allemand, l’italien et le russe en persan.
Sommaire
Carrière
Daneshvar est la première femme qui a travaillé dans un nombre de domaines variés. En 1948, sa collection de ses nouvelles était la première jamais publiée par une femme iranienne. Le premier roman écrit par une iranienne était Savushun ("lamentation pour Siyāvash", 1969), qui est devenu le meilleur vendeur des romans iraniens. La Maison de théâtre de Daneshvar, une collection de cinq histoires et deux pièces autobiographiques est le premier volume des traductions par une auteure iranienne[2].
Education
Simin Daneshvar agrandit à Shiraz où elle a reçu sa première éducation. En 1942, elle s’installe à Téhéran où elle étudie la littérature persane à l’Université de Téhéran. Sa thèse de doctorat, "La Beauté dans la Littérature persane," était approuvée en 1949 sous la supervision du Professeur Badiozzaman Forouzanfar. En 1950, Daneshvar se marie avec nouvelliste renommé iranien Jalal Al-e Ahmad. En 1952, elle voyage aux États-Unis avec une bourse Fulbright. Son domaine de recherche était l’écriture créative à l’Université Stanford. Lorsqu’elle retourne en Iran, elle joint la faculté de sciences humaines à l’Université de Téhéran. En 1979, Daneshvar est retraité de son poste à l’Université.
Œuvres
En tant qu’auteur et traductrice, Daneshvar écrit avec sensibilité au sujet de la femme iranienne et sa vie. L’œuvre la plus réussie de Daneshvar, Savushun[3],[4] un roman au sujet de la vie stable et tribale à sa ville natale, Shiraz, et dans les environs est publié en 1969. Comme le meilleur vendeur des romans persans, il a été publié six fois. Elle a aussi contribué aux périodiques de Sokhan et Alefba, et a traduit quelques œuvres de George Bernard Shaw, Anton Chekhov, Alberto Moravia, Nathaniel Hawthorne, William Saroyan, et Arthur Schnitzler en Persan. Une ville comme Paradis (Shahri chon Behesht) est l’histoire pricipale d’une collection d’histoires qu’elle a publiée en 1962. En 1981, elle complète une monographie sur la vie de Jalal Al-e Ahmad, Ghoroub-e Jalal (Le coucher de soleil des jours de Jalal).
Les histoires de Daneshvar reflètent plus la réalité que la fantaisie. Elles contiennent des thèmes comme le vol d’enfant, adultère, mariage, naissance d’enfant, maladie, mort, trahison, profiteurs, illettrés, ignorance, pauvreté et solitude. Des problèmes traités dans ses livres sont ceux des années 1960 et 1970, qui sont immédiats et crédibles pour les lecteurs. Elle est inspirée par des gens autour d’elle. Dans ses propres mots: "Les gens ordinaires ont plus à offrir. Ils sont capables de donner librement et volontairement. Nous, aussi, en revanche, devons leur donner la meilleure de nos habiletés. Nous devons, avec tout notre cœur, essayer de les aider à obtenir ce qu’ils méritent."
Notes
- Simin (سیمین) est un nom persan signifiant argentin, Lustré ou pur, et Dāneshvar (دانشور), une combinaison de Dānesh (دانش), savoir, science, et var (ور), un suffixe indicative de la profession ou la vocation d’une personne, pour initié, scientiste.
- La Maison de théâtre de Daneshvar: Une collection d’histoires – Des nouvelles iraniennes traduites du Persan
"Savushun, le titre du roman, est une tradition folklorique, survécue dans le sud de l’Iran de la période préislamique, qui conjure l’espoir malgré tout."
[1]Savushun: Un roman au sujet de l’Iran moderne (Mage Publishers, Washington, D.C., 1991). ISBN 0934211310
Dans l’introduction à la traduction anglaise de Savushun (سووشون) on lit [1]:
- Siyāvosh, ou Siyāvash, est un personnage masculin du Shahnameh de Ferdowsi qui symbolise le dévouement de sa vie et l’innocence. Ainsi Sug-e Siyāvoshān est la lamentation pour remémorer le meurtre injuste de Siyāvosh. L’auteur de ses lignes a trouvé une référence en Persan dans une citation de Cyropédie de Xénophon indiquant que Sug-e Siyāvoshān prend son origine du chant de la lamentation que Cyrus le Grand a chanté pour ses Hyrcaniens soldats martyres. Pourtant cet auteur n’était pas capable de retracer cette citation dans la traduction anglaise de Cyropédie de Xénophon. La dernière citation mentionnée en persan est la suivante:
"کورش از کشته شدن سربازان طبري و طالشي مغموم شد و براي مرگ سربازان مازندراني و طالشي سرودي خواند و اين همان سرودي است که در ادوار بعد در مراسم موسوم به 'مرگ سياوش' خوانده مي شد."
A la première partie de la phrase ci-dessus, la référence est faite aux soldats martyres Tabaris (i.e. Hyrcaniens) et Talyshis, et a la seconde partie, aux soldats martyres Mazandaranis et Taleshis. Plus tard, ce texte se réfère explicitement à la "Mort de Siyāvosh" (مرگ سياوش). Pour compléter l’information, il faut savoir que Tabarestān était autrefois le nom de Tabarestan ou la Province de Mazandaran actuelle, alors que de nos jours certaines régions orientales de l’ancienne Tabarestān font partie de la Province de Khorasan.
Le mot Savushun (سووشون) se dit prendre racine dans le mot Sug-e Siyāvoshān (سوگ سياوشان), ou Sug (سوگ) signifie Lamentation et Siyāvoshān, se réfère à Siyāvosh.
Traductions
- En Inde, Savushun est traduit en Malayalam par S.A.Qudsi.
- Traduction en Allemand: Drama der Trauer - Savushun. Glaré Verlag, Frankfurt/Main 1997.
- En Norvège: "En familie fra Shiraz" traduit en Norvégien par N. Zandjani. Gyldendal Norsk forlag. Oslo 2007.
Liens externes
Voir aussi
Catégories :- Écrivain iranien
- Naissance à Chiraz
- Naissance en 1921
Wikimedia Foundation. 2010.