- Ligne SNCF Alès-Bessèges
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Ligne Alès - Bessèges
Ligne
Alès - Bessèges
La gare terminus de BessègesPays France Villes desservies Alès, Saint-Ambroix, Bessèges Historique Mise en service 1857 Caractéristiques techniques Longueur 32 km Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification Non électrifiée Nombre de voies Voie unique Signalisation Mécanique et électrique (à Alès) Trafic Propriétaire Réseau ferré de France Exploitant(s) SNCF Trafic TER Schéma de ligne Schéma de la ligne Légende31,314 Alès 22,660 Salindres Ancienne bifurcation vers Le Martinet 16,890 Saint-Julien-les-Fumades 11,301 Saint-Ambroix 6,906 Molières-sur-Cèze Gammal 2,455 Robiac Ancienne bifurcation vers La Valette Ancienne bifurcation vers Le Teil 0,000 Bessèges modifier La ligne Alès-Bessèges est une ligne ferroviaire longue de 32 kilomètres qui relie Alès à Bessèges, entièrement dans le département du Gard. Elle est intimement liée à l'histoire de l'extraction du charbon dans les Cévennes.
Cette ligne en impasse est en correspondance à Alès avec la ligne des Cévennes (Clermont-Ferrand - Nîmes).
Sommaire
Historique
Le début
En 1852, la Compagnie des houillères de Bessèges prend l’initiative d’une demande de concession d’un chemin de fer de Bessèges à Alès, car les routes, malgré les importants travaux dont elles avaient été l’objet quelques années auparavant, étaient devenues insuffisantes pour le transport des charbons, fers et minerais. Sous l’impulsion de Ferdinand Chalmeton, alors directeur technique de la concession de Robiac et Meyrannes, la concession fut accordée. La ligne de chemin de fer Alais -Bessèges est inaugurée le 1er décembre 1857.
Le bassin houiller de la Cèze se trouvait ainsi relié au grand réseau des chemins de fer et pouvait expédier ses produits jusqu’à Marseille. Les charbons de Bessèges prirent immédiatement leur place privilégiée dans la consommation, remplaçant à Marseille et à Toulon les charbons anglais aussi bien auprès des Compagnies de navigation qu’à la marine d’État.
Les embranchements
Le 11 septembre 1871, un embranchement important est inauguré de Robiac (aujourd'hui Robiac-Rochessadoule) pour desservir les mines de Gagnières, il est prolongé en 1876 jusqu'au Teil en Ardèche via Vogüé. Le débouché sur Le Teil sert aussi au transport du produit de la mine. Ce sera l'occasion pour le PLM de racheter la section Alès-Bessèges, ouverte par les concessionaires des mines, mais s'assurant le concours de la Compagnie LM.
Le 15 mars 1886, un second embranchement, plus modeste, fut réalisé de Robiac jusqu'au hameau de La Valette (Rochessadoule), pour desservir notamment les mines et les tuileries.
Entre 1880 et 1883 est construite, par la compagnie PLM, la ligne Beaucaire-Le Martinet. Cette importante ligne desservait Remoulins, Uzès et suivait en commun la ligne Alès-Bessèges de Salindres à Saint-Julien-de-Cassagnas avant de la croiser et de la quitter pour aller vers Le Martinet via Les Mages, Saint-Jean-de-Valériscle et Saint-Florent-sur-Auzonnet. Au croisement des lignes, la gare fut rebaptisée « Saint-Julien-Les-Fumades » à cause de la proximité de la station thermale des Fumades.
En 1906, un prolongement de la ligne était envisagé depuis Bessèges jusqu'à Portes et au delà vers Chamborigaud en rejoignant la "ligne des Cévennes" et formant ainsi une boucle. Le projet ne fut jamais réalisé.
L'essor des industries de Bessèges et de Salindres, assurèrent une grande prospérité à la ligne jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale. Les lignes sont nationalisées avec la création de la SNCF en 1938 et la disparition du PLM.
Le déclin
Dès 1938, le faible trafic voyageurs entraîna la fermeture (aux voyageurs) de la section Robiac-La Valette. La baisse de l'activité des mines dans les années 1960, la fermeture des industries lourdes de Bessèges et de Molières-sur-Cèze mais surtout la concurrence de l'automobile entraînèrent irrémédiablement le déclin du chemin de fer. Les sections ferment les unes après les autres. L'année 1969 voit la fermeture pour les voyageurs de la section Robiac-Le Teil et la fermeture totale de la section Saint-Julien - Le Martinet.
La section Robiac-Le Teil est définitivement fermée à tout trafic en 1980.
Les autorails panoramiques X 4200 ont également circulé, entre autres, en fin de carrière, sur Alès et Bessèges à patir de 1979 et Alès - Génolhac. Les 5 derniers engins de ce type ont été retirés de la circulation en1985.
La ligne Alès-Bessèges est maintenue en service. La desserte de l'usine Rhône-Poulenc de Salindres en est probablement la raison. Mais le trafic machandises devient de plus en plus rare de Salindres à Bessèges. Compte tenu du niveau de fréquentation de la ligne, certaines gares sont transformées en « points d'arrêts non gérés » (PANG), c'est-à-dire qu'elles fonctionnent comme des haltes sans personnel sédentaire, et une partie de la desserte est assurée par des autocars TER à tarification SNCF.
Avenir de la ligne
Cette ligne fait partie de ces lignes non rentables et menacées de fermeture depuis des années par RFF.
Il se pourrait bien que la ligne Alès-Bessèges, dernière survivante de l'important réseau de lignes établies en bordure du piémont cévenol, soit rayée de la carte ferroviaire. Ses 32 kilomètres de voie unique, ses gares ou ce qu'il en reste, sont laissés à l'abandon : les affichettes délavées, que l'on pouvait voir en 2004 sur le quai de la gare hypertaguée de Saint-Ambroix en guise d'affichage des horaires, témoignent de l'estime portée par l'exploitant et les autorités (la région Languedoc-Roussillon, notamment, à qui incombe la gestion des TER, et les élus locaux du Gard) aux derniers clients captifs contraints de supporter la multiplication des ralentissements et des suppressions de trains. L'état de cette ligne est vraiment triste à voir, la ligne se meurt dans l'indifférence générale.
Ainsi un « Collectif pour la défense et la modernisation de la ligne Alès-Bessèges » vient de se créer et fait des propositions visant à revivifier la liaison, notamment la création de nouveaux arrêts dans Alès et sa périphérie.
Une autre solution serait éventuellement de transformer cette ligne en train touristique, car Saint-Ambroix est une ville touristique et les paysages entre Saint-Ambroix et Bessèges, par la vallée de la Cèze, sont superbes. Elle est néanmoins mentionnée dans certains guides touristiques de la vallée de la Cèze comme « l'omnibus des houillères ». Une association conserve du matériel ferroviaire dans la remise de la gare de Bessèges et remet en état, entre autres la locomotive à vapeur 040 T 17 rachetée à l'Association des Modélistes Ferroviaires de Grenoble (AMFG)et ayant circulé sur le Chemin de Fer Touristique du Bréda (CFTB) à Pontcharra-sur-Bréda en Isère (voir site de l'Association Européenne pour le Développement du Transport Ferroviaire, l'AEDTF.
Les gares de la ligne Alès-Bessèges aujourd'hui
Les trains
Aucun arrêt n'a été supprimé depuis la création de la ligne. L'arrêt de « Gammal » a été créé en 1922 pour desservir, notamment, un quartier de logements ouvriers. De nos jours seuls des autorails TER circulent sur la ligne. Quatre trains partent quotidiennement d'Alès vers Bessèges (le 1er à 12 h 12, le dernier à 19 h 20) et cinq de Bessèges vers Alès (le 1er à 6 h 45, le dernier à 18 h 30). Les principaux usagers sont des habitants de Bessèges, de Salindres ou de Saint-Ambroix qui travaillent à Alès ou des lycéens ou encore des collégiens.
Malgré le mauvais état de la ligne, le matériel roulant, lui, a été renouvelé au début des années 2000 avec l'achat d'autorails neufs de type X 73500.
Les gares
L'imposante bâtisse est en bon état et a été entièrement réaménagée à la fin des années 1990. La ligne Nîmes-Clermont-Ferrand est fréquentée notamment par le Cévenol et de nombreux TER vers Mende, Nîmes, Montpellier ou encore Langogne.
Seconde gare de fret de la Région Languedoc-Roussillon dans les années 1970, la gare de Salindres a perdu la quasi-totalité de son trafic marchandises depuis 1995, et la démolition de sa gare a suivi, la même année.
- Saint-Julien-Les Fumades
La gare a été vendue, c'est une propriété privée qui est en bon état d'entretien. L'arrêt est matérialisé par un simple abri au bord du quai.
L'imposante bâtisse de la gare est extérieurement en bon état mais les quais font honte à voir pour une ville comme Saint-Ambroix (3500 habitants)!
La gare a malheureusement été démolie en 1990, l'arrêt est matérialisé par un simple abri au bord du quai.
- Gammal (commune de Molières-sur-Cèze)
Il n'y a jamais eu de gare, l'arrêt est matérialisé par un simple abri au bord du quai.
La gare est une propriété privée assez bien conservée, la voie passe au delà des quais, l'arrêt est matérialisé par un simple abri au bord du quai.
La gare est en bon état, les bureaux de l'intérieur sont encore en service
Les ouvrages d'art
- Le viaduc de Saint-Julien de Cassagnas sur l'Auzonnet (9 arches de 12 mètres). Il fut endommagé par la résistance durant la seconde guerre mondiale et a été réparé par la suite. Il supportait à l'orgine les 2 voies des 2 lignes (Alès-Bessèges et Beaucaire-Le Martinet) avant la bifurcation de Saint-Julien-Les Fumades.
- Le tunnel de Saint-Ambroix long de 275 mètres, creusé pour le passage de 2 voies.
- Vestige du château d'eau à la gare de Saint-Julien-Les Fumades (bon état)
Photos
Sources
Notes et références
Bibliographie
Annexes
Article connexe
Liens externes
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