- Le Nom de la rose (film, 1986)
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Le Nom de la rose
Données clés Titre original Der Name der Rose Réalisation Jean-Jacques Annaud Scénario Andrew Birkin
Gérard Brach
Howard Franklin
Alain Godard
d'après l'œuvre de
Umberto EcoActeurs principaux Sean Connery
Christian Slater
Michael Lonsdale
Helmut Qualtinger
Valentina VargasSociétés de production Neue Constantin Film
ZDF
Co-production
Cristaldifilm
Radiotelevisione Italiana
Les Films Ariane
France 3 CinémaPays d’origine Italie
France
Allemagne de l'OuestGenre Thriller Sortie 1986 Durée 131 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le Nom de la rose (Der Name der Rose) est un thriller franco-italo-ouest-allemand réalisé par Jean-Jacques Annaud sur le scénario de Andrew Birkin, Gérard Brach, Howard Franklin, Alain Godard d'après l'œuvre Il nome della rosa de Umberto Eco, mettant en scène Sean Connery dans le rôle Guillaume de Baskerville, Christian Slater en Adso de Melk, Michael Lonsdale, Valentina Vargas et William Hickey. Distribué par AAA, ce film est sorti aux États-Unis le 24 septembre 1986 puis sur les écrans français le 17 décembre 1986.
Ce film a remporté de nombreuses récompenses, dont César du meilleur film étranger aux XIIe cérémonie des César en 1987.
Sommaire
Synopsis
En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine, des moines sont retrouvés morts dans des circonstances suspectes. Cette abbaye réunit des franciscains et des représentants du pape — à cette époque, les papes d'Avignon — pour une confrontation en terrain neutre. Un des franciscains les plus importants est Guillaume de Baskerville, accompagné du jeune novice Adso de Melk, confié par son père au clergé. Ce sont principalement ces deux personnages qui mèneront l'enquête sur les morts mystérieuses. L'enquête est difficile et non sans surprises comme l'arrivée de l'Inquisition.
Commentaires
Dans le générique d'ouverture, le film se présente explicitement comme un palimpseste du roman, c'est-à-dire qu'il ne prétend pas à une exacte fidélité mais qu'il est une œuvre dont il partage le même support. Si le fil rouge de l'histoire reste le même, de nombreux éléments importants du roman ont été écartés et font la place à des scènes plus spectaculaires qui ne figurent pas dans le roman. Un clin d'œil est fait à Umberto Eco, lorsque Guillaume de Baskerville dans la bibliothèque s'extasie sur un ouvrage d'« Umberto de Bologne », ville où Umberto Eco est professeur.
Le film est bâti comme l'illusion de l'escalier sans fin de Roger Penrose (ou de Maurits Cornelis Escher) [réf. nécessaire], escalier où aura lieu d'ailleurs le combat dans l'incendie entre le « bon » moine franciscain Guillaume de Baskerville, par ailleurs ancien inquisiteur, et l'un des « méchants », ex-bibliothécaire de l'abbaye, Jorge de Burgos (autre clin d'œil, d'U. Eco cette fois, à Jorge Luis Borges et à sa nouvelle La Bibliothèque de Babel).
Comme dans Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, le monde médiéval est illustré avec le difforme (bossu), la jeune fille érotique, la religiosité, les paysans primaires et ici les copistes pour un livre païen.
Jean-Jacques Annaud sollicita pour le film le producteur allemand Bernd Eichinger qui finança ce coûteux projet. Sean Connery insista lourdement afin d'obtenir le rôle principal de cette adaptation[1] qui ne se fit pas sans difficultés : plusieurs scénaristes planchèrent sur un laborieux travail de transposition (le premier étant le scénariste attitré de Annaud : Alain Godard). Le prestigieux chef opérateur italien Tonino Delli Colli (qui avait travaillé avec Pier Paolo Pasolini) signa les lumières, et le décorateur italien Dante Ferretti reconstruisit l'abbaye austère dans les Abruzzes, non loin de Rome. La musique de James Horner (le futur compositeur de la bande originale de Titanic) confère au film une ambiance à la fois belle, envoûtante et terrifiante sans être dénuée de mélancolie.
Fiche technique
- Titre : Le Nom de la rose
- Titre original : Der Name der Rose
- Titre international : The Name of the Rose
- Réalisation : Jean-Jacques Annaud
- Scénario : Andrew Birkin, Gérard Brach, Howard Franklin et Alain Godard, d'après le roman éponyme d'Umberto Eco
- Photographie : Tonino Delli Colli
- Musique : James Horner
- Décors : Dante Ferretti
- Costumes : Gabriella Pescucci
- Distribution des rôles : Gianni Arduini, Dominique Besnehard, Celestia Fox, David Rubin, Sabine Schroth et Lynn Stalmaster
- Montage : James Seitz
- Production : Bernd Eichinger pour Neue Constantin Film (Allemagne), Franco Cristaldi pour Cristaldifilm (Italie) et Alexandre Mnouchkine pour les Films Ariane (France)
- Société de distribution : Acteurs Auteurs Associés
- Budget : 17 000 000 $
- Pays d'origine : Italie, France et Allemagne de l'Ouest
- Langue : anglais, latin
- Format : Couleurs — 1,85:1 — Son Dolby — 35 mm
- Genre : Drame, thriller
- Durée : 131 minutes
- Dates de sortie :
Distribution
- Sean Connery (VF : Claude Giraud) : Guillaume de Baskerville
- Christian Slater (VF : Vincent Ropion) : Adso de Melk
- Dwight Weist (VF : Claude Rich) : Vieil Adso (Le narrateur)
- Helmut Qualtinger (VF : Henry Djanik) : Remigio de Voragine
- Elya Baskin (VF : Patrick Préjean) : Severin de Sant'Emmerano
- Michael Lonsdale (VF : lui-même) : l'abbé
- F. Murray Abraham (VF : François Chaumette) : Bernardo Gui
- Volker Prechtel (VF : Georges Aminel) : Malachie de Hildesheim
- Feodor Chaliapin Jr. (VF : Jean Davy) : Jorge de Burgos
- William Hickey (VF : Henri Virlogeux) : Ubertin de Casal
- Michael Habeck : Bérenger d'Arundel
- Urs Althaus : Venantius de Salvemec
- Valentina Vargas : la fille
- Ron Perlman : Salvatore
- Leopoldo Trieste (VF : Claude d'Yd) : Michel de Cesene
- Franco Valobra : Jerôme de Kaffa
- Vernon Dobtcheff : Hughes de Newcastle
- Donald O'Brien : Pietro d'Assisi
- Andrew Birkin : Cuthbert de Winchester
- Lucien Bodard (VF : Georges Atlas) : cardinal Bertrand du Pogetto
- Peter Berling : Jean d'Annaux
Autour du film
- Le décor extérieur de l'abbaye a été créé de toute pièce ; ce site n'existe donc pas. Il est toutefois nettement inspiré du château italien du XIIIe siècle Castel del Monte (commune d'Andria, à 70 km à l'ouest de Bari, dans les Pouilles) qui est l'œuvre de Frédéric II du Saint-Empire. L'édifice est classé au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis 1996.
- Les intérieurs ont été tournés au Kloster Eberbach, ancien monastère cistercien en Allemagne, près d'Eltville (Hesse) (signalé dans le générique).
- Anecdote racontée par Michel Pastoureau au cours d'une interview à France-Inter, dans l'émission Le grand entretien du jeudi 27 janvier 2011 de 17 h 10 à 17 h 45 : au Moyen-Âge les porcs n'étaient pas roses mais noirs et comme on avait beaucoup de mal à en trouver de cette couleur pour le tournage on utilisa des porcs « roses » que l'on avait peints. Ils se frottaient les uns contre les autres et la peinture tenait difficilement.
- Jean-Jacques Annaud ne souhaitait pas voir jouer des acteurs de renom dans son film. C'est Sean Connery lui-même, très motivé pour jouer le rôle de frère Guillaume, qui réussit à le convaincre de le choisir. Le réalisateur fut immédiatement séduit par la qualité d'interprétation de l'acteur.
- Les ouvrages utilisés pour les besoins du film étaient si remarquablement imités, par la qualité des enluminures et des reliures, que certains d'entre eux furent volés durant le tournage, obligeant l'équipe à mettre les livres au coffre à la fin de chaque journée de travail.
- La statue de la Vierge à l'enfant, devant laquelle le jeune Adso de Melk vient prier, est un anachronisme puisque son style est proche du milieu de la Renaissance. Le réalisateur s'en aperçut lors du tournage, mais, la reproduction de la statue ayant été coûteuse, la production le persuada de tourner avec. C'est un détail qui fut longtemps reproché à Jean-Jacques Annaud. Comme il aime à le raconter lui-même, c'est l'une des premières remarques qu'on lui fit lors de la première projection du film à Marseille.
- Dans la scène opposant Guillaume à Jorge de Burgos, durant le débat sur le rire, Guillaume tient cette phrase pour argument : « Le rire est le propre de l'Homme ». Cette formulation précise est en réalité due à Rabelais, qui vécut au XVIe siècle, même si l'idée que l'Homme est le seul animal qui puisse rire est déjà exprimée par Aristote (De partibus animalium III, 10). Ce léger anachronisme — la scène se place en 1327 — se trouve déjà dans le roman.
Distinctions
Récompenses
- César du meilleur film étranger en 1987.
- Prix David di Donatello de la meilleure direction artistique, des meilleurs costumes et de la meilleure photographie en 1987.
- Prix du Film allemand du meilleur acteur (Sean Connery) et de la meilleure direction artistique en 1987.
- Ruban d'argent de la meilleure photographie, des meilleurs costumes et de la meilleure direction artistique en 1987.
- BAFTA Awards du meilleur acteur (Sean Connery) et du meilleur maquillage en 1988.
Nominations
- Prix du Film allemand du meilleur film en 1987.
- Prix Edgar Allan Poe du meilleur film en 1987.
Notes et références
- [1], Sur le site officiel de Jean-Jacques Annaud, sur la page du "Nom de la rose", la rubrique "Rencontre avec Sean Connery".
Annexes
Article connexe
- Le Nom de la rose, le roman
Lien externe
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