- Le Mesnil-Théribus
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Le Mesnil-Théribus Administration Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Beauvais Canton Auneuil Code commune 60401 Code postal 60240 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Chaineaud
2008-Intercommunalité Communauté de communes du Thelle Bray Démographie Population 783 hab. (2007) Densité 118 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 119 m — maxi. 198 m Superficie 6,61 km2 Le Mesnil-Théribus est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
Histoire
Activités passées : travail de la nacre (fabrication de boutons)
Mesnelieum vers 1180, Le Mesnile Tarebus en 1459, Le Mesnil sur Taranbus en 1575, Meniteribus vers 1650 sur un plan du diocèse de Beauvais.
Armoiries
"D'argent, à la bande ondée d'azur, accompagnée à dextre et en pointe d'une palette de peintre de gueules contenant en son centre 3 pinceaux d'artistes peintres du même, emmanchés de sable ; et à senestre et en chef d'un bouton sable, cerclé d'azur et ajouré de 4 trous du champ ainsi que d'une épée d'académicien de sinople, posée en pal, pointe en bas, celle-ci entrelacée de deux serpents se regardant".
L'Ecu est surmonté d'une couronne murale à 3 tours d'or, crénelées, ouvertes et maçonnées de sable et il est entouré à dextre d'une branche de chêne et à senestre d'une branche de charme, le tout au naturel. Il est soutenu d'un listel portant l'inscription "Le Mesnil-Théribus" en lettres de gueules.
Symbolisme des Armoiries :
- La bande d'azur (bleu) correspond au ru du Mesnil qui prend sa source dans le Bas-Mesnil.
- Le bouton rappelle l'usine de boutons installée avant la guerre de 1939-1945 qui employait une centaine de personnes.
- La palette de peinture symbolise la femme peintre Mary Casatt qui vécut au château de Beaufresne de 1883 jusqu'au 14 juin 1926, date de son décès.
- L'épée d'académicien rappelle le professeur B. Halpern, allergologue mondialement connu, nommé Académicien des Sciences en 1964. Il résidait souvent au Mesnil-Théribus.
- La couronne murale à 3 merlons représente le château de Thérbus, situé dans la bas Mesnil sur une route qui mène aux Lande.
- Les branches de chêne et de charme figurent les arbres de la forêt qui entourent la commune.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 Jean-Pierre CHAINEAUD mars 2001 mars 2008 Serge GUEULLE Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Le Mesnil-Théribus compte 783 habitants (soit une augmentation de 16 % par rapport à 1999). La commune occupe le 11 529e rang au niveau national, alors qu'elle était au 12 046e en 1999, et le 201e au niveau départemental sur 693 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Le Mesnil-Théribus depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 2007 avec 783 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (12,1 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,6 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 51,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 25,8 %, 15 à 29 ans = 15,7 %, 30 à 44 ans = 24 %, 45 à 59 ans = 22,7 %, plus de 60 ans = 11,9 %) ;
- 48,4 % de femmes (0 à 14 ans = 23,9 %, 15 à 29 ans = 15,4 %, 30 à 44 ans = 28 %, 45 à 59 ans = 20,3 %, plus de 60 ans = 12,3 %).
Lieux et monuments
Église Saint Léger
Il est difficile d'établir son histoire. Construite semble t-il, en lien avec l'abbaye de Marcheroux de l'ordre des prémontrés et dont dépendait aussi l'église de Beaumont-les-Nonains. On sait qu'elle a été construite en pierre et en brique en 1777. Gravé sur la robe de la cloche, nous apprenons qu'en "l'an 1759 elle a été bénite par Mre Louis Charles Le Febvre, prêtre, curé de cette paroisse et nommée Nicolle Élisabeth par Mre NicolasDivery, écuier, seigneur de cette paroisse du Mesnil Théribus et de Coincore, Grimesnil, Marivaux, Besthiencour, Guisencourt autres lieux, et par dame Charlotte Élisabeth Testard Dulys, sa femme, mes Parain et Maraine". En 1807, le maire M Famin, réclame au préfet de l'Oise des réparations de première nécessité, point de plafond, ses murs sont nus, point de chair ni de fonts baptismaux. En 1876, réparations des lambris du chœur et du palier de l'autel. En 1883, reconstruction du proche avec les matériaux provenant de sa démolition ; travaux réalisés par M Collard. En 1890, la toiture de l'église détérioré par l'ouragan du 1er juillet dernier est refaite. Puis réparation du clocher. En 1916, on répare le côté est et le faitage de la toiture. En 1923, c'est le tour de l'horloge avant son électrification. Aujourd'hui, c'est une petite église très simple dédiée à Saint Léger. Elle comporte une nef non voûté, un chœur à chevet plat et un clocher latéral sud dont le beffroi et la flèche sont en charpente et ardoise. Il est à remarquer les vitraux de la nef datant de 1875 réalisés par Roussel peinture verrier qui illustre les sept sacrements. Dans le chœur, un vitrail avec six médaillons, un don du Conseil de fabrique du Mesnil Théribus; C Lévêque en est le peintre verrier. Puis un vitrail de Saint Léger, don lui aussi de la fabrique du Mesnil Théribus. De nouveaux travaux de rénovation ont été engagés dans les années 1990.
Château de Beaufresne
De la fin du XVIIIe siècle. Propriété de 20 ha, traversée par un petit cours d'eau avec des pelouses, des prés et des bois de 51 ha. Ayant appartenu à la famille de l'Amiral de Grasse puis fut la demeure de l'artiste peintre américaine Mary Cassatt de 1896 à 1926. Il accueille aujourd'hui des adolescent(e)s en formation d'horticulture au sein de l'association "Le Moulin Vert".
Château Théribus
Construit au tout début du règne de Louis XIII, dans les premières années du 17e siècle, pour un cadet de la famille de Mornay, laquelle possédait aussi les châteaux de Fresneaux-Montchevreuil, Villarceaux et Ambleville, il a été argandi de ses pavillons latéraux et des communs au milieu du 18e siècle. La façade a été décorée de têtes de lion et de guirlandes de plâtre vers 1825. Sa chapelle, consacrée à saint Joseph, date de Louis XV et conserve sa cloche d'origine. Les bâtiments de ferme, situés en avant de la cour d'honneur, ont été transformés en pavillon de gardien et salle de réunion vers 1880 lorsqu'a été modifié l'accès au domaine et mise en place la grande grille au chiffre M, initiale de la propriétaire de l'époque. Le pigeonnier a toujours ses boulins (nids en argile sur les parois) et une échelle tournante pour ramasser les œufs. Le parc, derrière le château, était jusqu'en 1826 dessiné "à la française", avec charmilles et buis. Il a été alors, comme beaucoup d'autres à la même époque, remodelé "à l'anglaise", avec sa vaste pelouse et ses arbres d'agrément dont un splendide cèdre. Quant au bois qui lui fait suite, il présente la quasi totalité des allées perpendiculaires et circulaires dessinées il y a quatre cent ans.
L'ensemble des bâtiments anciens, y compris la plus grande de l'intérieur du château, le parc et le bois attenant ont été récemment inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Ce domaine, qui a vu se succéder les membres de la bonne aristocratie locale (Mornay alliés aux du Croq et aux Montmorency, seigneurs de Fosseuse) puis, après la ruine de cette dernière à la fin du 17e siècle, ceux de la grande bourgeoisie beauvaisienne (Foy de Morcourt, de Lamotte, Michel, Serpe et leurs descendants, les Ticquet et Jourdain d'Héricourt) souvent négociants textiles, élus de la ville ou magistrats au tribunal, est en effet caractéristique du cadre de vie des classes aisées de notre région de 1610 à 1870. Il est ensuite devenu la propriété de familles établies à Paris (Mercadé, Gaffinel, Latour, Courtière et enfin Choppin de Janvry).
Quelques faits saillants :
- Charles de Mornay, qui avait perdu une jambe à Rocroi, n'ent eut pas moins six filles qui faute de dot, furent toutes nonnes et six fils, tous militaires sauf l'un deux qui devint évêque de Québec, au Canada par protection de son oncle le Marquis de Mornay-Montchevreuil qui était proche du Roi par sa femme liée à Madame de Maintenon, la deuxième épouse de Louis XIV. Comme Monseigneur de Mornay avait le mal de mer, il se contenta de rester en France et administra de loin son diocèse avant de mourir écrasé par un carrosse.
- La famille Serpe hébergea, pendant la Révolution, quelques membres en fuite du clergé dans les caves du château.
- La propriété a été occupée par les troupes américaines à la fin de la deuxième guerre mondiale et les troupes campaient dans les bois. Elle fut rendue en très mauvais état à M Latour et son successeur dans les lieux, M Courtière dut procéder à d'importants travaux.
Personnalités liées à la commune
Mary Cassatt
Peintre impressionniste américaine, habita le château de Beaufresne, situé dans le bas du village. Elle s'intéressait à l'ésotérisme, l'architecture, la politique. Elle s'installe à Paris en 1873. Elle va établir une étroite collaboration artistique avec Edgar Degas. Elle s'inspire de ses conceptions artistiques. Mary Cassatt affectionne particulièrement les portraits de femmes et d'enfants et choisit ses modèles parmi le cercle de ses intimes. Sa peinture subira également l'influence de Renoir. Mathilde Vallet, entrée au service de Mary Cassatt en tant que domestique puis demoiselle de compagnie, fut une amie jusqu'à la fin. Elle s'occupait de l'intendance, elle était devenue indispensable à Mary Cassatt à la fin de sa vie. En 1891 elle réalisé sa première exposition personnelle à Paris puis à New York en 1895. En 1894 Mary Cassatt acquiert le Château de Beaufresne qui appartenait au comte de Grasse pour y travailler en extérieur puisque la propriété est immense. À partir de 1914, année de sa dernière exposition elle devient progressivement aveugle et doit abandonner la peinture. Elle finira ses jours dans notre commune jusqu'au 14 juin 1926 où elle s'est éteinte doucement. Elle repose dans le cimetière Saint-Louis.
Bernard Halpern
Immunologiste et allergologue (né à Tarnoruda (Ukraine) en 1904 et mort en 1978). Une rue porte son nom au sein du village, et sa famille est toujours propriétaire de la demeure qu'il a acquise.
Léon Droussent
Né le 24 janvier 1883 au Mesnil Théribus, mort le 4 avril à Coucy-le-Château-Auffrique (Aisne). Il fut instituteur, militant syndicaliste; militant socialiste SFIO; maire de Coucy-le-Château (1944-1970) ; conseiller général de Coucy-le-Château-Auffrique (1945-1970), et conseiller de la République de l'Aisne (1955-1959).
Notes et références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 14 novembre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 14 novembre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 14 novembre 2010
- Évolution et structure de la population à Le Mesnil-Théribus en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 14 novembre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 14 novembre 2010
Voir aussi
Liens externes
Catégorie :- Commune de l'Oise
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