- Last Action Hero
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Last Action Hero ou Le Dernier des héros au Québec est un film américain de John McTiernan, sorti le 18 juin 1993 aux États-Unis et le 11 août 1993 en France.
Sommaire
Synopsis
Un jeune garçon nommé Danny Madigan sèche l'école pour aller au cinéma. Il est un grand fan de la série des Jack Slater (incarné par Arnold Schwarzenegger), une sorte d'inspecteur Harry, héros de films d'action. Le projectionniste du cinéma est un ami à lui et il lui propose de venir voir Jack Slater IV en avant-première. À cette occasion il lui remet un billet magique qui lui a été donné jadis par le grand magicien Harry Houdini. Grâce à ce ticket, Danny entre dans le film !
Il se trouve donc mêlé à une sombre intrigue policière car bons et méchants s'aperçoivent assez vite qu'il en sait beaucoup sur eux (il a vu le début du film !). Danny comprend ce qui se passe bien plus vite que le policier Slater. L'affrontement est ponctué de très nombreuses scènes d'action (dont la réalisation est digne des meilleurs films du genre) où les vilains tombent comme des mouches (souvent caricaturalement). L'affaire se complique lorsque le tueur professionnel chargé de liquider Slater s'empare du billet magique et, effectuant le trajet inverse, passe dans le monde réel. Le poursuivant, Jack Slater se trouve confronté à une dure réalité : il n'est plus invulnérable, son pistolet a besoin d'être rechargé de temps en temps, etc. Enfin et surtout, il doit protéger l'acteur qui l'incarne, à savoir Arnold Schwarzenegger lui-même, dont la mort le supprimerait simultanément, sans oublier Danny que le tueur prend en otage pour rejouer dans le monde réel la scène fictive tragique qui ouvrait le film. Tout rentrera dans l'ordre, évidemment, après nombre de péripéties à la fois délirantes et implacablement logiques...
Fiche technique
- Titre français : Last Action Hero
- Titre québécois : Le Dernier des héros d'action
- Titre original : Last Action Hero
- Réalisation : John McTiernan
- Société de distribution : Columbia Pictures
- Durée : 130 minutes
- Genre : Comédie, Action
- Pays : États-Unis
- Dates de sortie :
Distribution
- Arnold Schwarzenegger (VF : Daniel Beretta) : Jack Slater / lui-même
- Austin O'Brien (VF : Adrien Antoine) : Danny Madigan
- Charles Dance (VF : Gérard Berner) : Benedict
- Robert Prosky (VF : Serge Lhorca) : Nick
- Frank McRae (VF : Sady Rebbot) : Lieutenant Dekker
- Tom Noonan (VF : Patrick Floersheim) : L'éventreur / Lui-même
- Anthony Quinn (VF : Michel Vocoret) : Tony Vivaldi
- F. Murray Abraham (VF : Jean-Pierre Moulin) : John Practice (John Persévère dans la VF)
- Bridgette Wilson (VF : Françoise Dasque) : Meredith Caprice / Whitney
- Mercedes Ruehl (VF : Frédérique Tirmont) : Irene Madigan
- Ian McKellen (VF : Benoit Allemane) : La Mort
- Professeur Toru Tanaka (VF : Mario Santini) : Asiatique costaud
- Joan Plowright : L'enseignante
- Jason Kelly : Lieutenant Gouverneur
- Noah Emmerich : Rookie
- Tina Turner : La mairesse
Caméos :
- Keith Barish
- James Belushi (VF : Michel Derain)
- Chevy Chase
- Karen Duffy
- Larry Ferguson
- Leeza Gibbons
- MC Hammer
- Little Richard
- Robert Patrick : T-1000
- Maria Shriver
- Sharon Stone : Catherine Tramell
- Jean-Claude Van Damme (VF : Lionel Henry)
- Melvin Van Peebles
- Damon Wayans
- Sylvester Stallone
Musique
La BO du film a été composée par Michael Kamen. De prestigieux groupes de hard rock et de heavy metal ont participé à la BO. Voici les titres :
- AC/DC : Big Gun
- Alice in Chains : What The Hell Have I
- Megadeth : Angry Again
- Queensrÿche : Real World
- Def Leppard : Two Steps Behind
- Anthrax : Poison My Eyes
- Aerosmith : Dream On (live)
- Alice in Chains : A Little Bitter
- Cypress Hill : Cock The Hammer
- Fishbone : Swim
- Tesla : Last Action Hero
- Michael Kamen and The Los Angeles Rock And Roll Ensemble Featuring Buckethead : Jack And The Ripper
- Jamal-Ski : Hangin' Tree
Anecdotes et commentaires
Le film étant une parodie ouverte des films d'action blockbuster américains, Arnold Schwarzenegger fait preuve d'auto-dérision dans une large mesure dans ce film. On y trouve même Sylvester Stallone en tant qu'acteur remplaçant Arnold Schwarzenegger pour le rôle de Terminator.
Le film a connu plutôt un échec aux États-Unis lors de sa sortie en 1993, récoltant environ 50 M$ pour un budget important de 85M$. On explique en partie ce relatif échec par la sortie une semaine plus tôt seulement de Jurassic Park, en passe de devenir à l'époque le plus gros phénomène cinématographique de tous les temps (encore une fois pour Steven Spielberg, qui avait déjà réussi cette performance avec Les dents de la mer en 1975 et ET en 1982). C'est le film le plus dense d'Arnold Schwarzenegger.
Mal considéré donc au moment de sa sortie, Last Action Hero a connu un succès d'estime grandissant, favorisé par un bouche à oreille très élogieux, grâce notamment aux diffusions VHS. C'est aussi de cette manière qu'ont pu se révéler des films cultes comme Austin Powers 1, dont le succès en salle n'avait rien de fracassant, mais qui a connu un tel engouement sur les VHS, qu'une suite a pu être envisagée, puis produite, avec le succès en salles que l'on connaît.
Mais Last Action Hero a fini par devenir un film culte dans de nombreux cercles de cinéphiles, non seulement en raison de son regard affectueux, ironique et moqueur des blockbusters américains, mais aussi en raison de la richesse de son contenu, laquelle est plutôt difficile à percevoir en une seule vision.
Passées les références amusantes (la Mort du 7e sceau qui, elle aussi, sort de son film), les clins d'œil (la lutte du héros accroché à un gratte-ciel contre un hélicoptère sort de Rambo I, ou le croisement de regards fugace entre Arnold Schwarzenegger et Robert Patrick revêtu alors de la combinaison de flic qu'il avait endossée pour le rôle du terrifiant T-1000 dans Terminator 2 (à 31 min et 8 secondes) et les caméos, le film aborde avec finesse, plus que le thème des univers parallèles, le mythe du héros de fiction, qui prend conscience avec amertume de son statut « artificiel », et des différentes visions du monde telles qu'on peut les comparer « au cinéma » et « dans la réalité ». En témoignent des lignes de dialogues claires de Danny que sa passion n'aveugle pas sur la différence entre fiction et réalité («C'est un monde pourri ici !»), jugement souligné par des effets plus scénographiques : la nuit et la pluie quasiment systématiques dans des rues tristes de New York (= la réalité), gangrénées par l'insécurité et la misère, contrastant avec le soleil, le hard rock et les femmes (toutes) exceptionnelles de Californie (= le rêve). Ce contraste violent est plutôt à prendre comme le témoignage d'un amour du cinéma, qui lui peut nous offrir un monde meilleur, où les « gentils » gagnent. Monde rassurant et éternel que le monde du cinéma donc ; c'est en outre une vision infantile bercée d'une mélancolie assez étonnante. On peut noter au passage une des dernières répliques du méchant Bénédict, finalement d'une grande violence : «Il n'y a que dans un monde comme ici, Jack, où les méchants peuvent enfin gagner !» ; il est évidemment assez ennuyeux pour nous qu'il s'agisse du monde réel.
Parsemé de liens fins du scénario, parfois invisibles (détonateurs et dynamites ACME, par exemple, utilisation de la figure mythique de la Méduse dans le vieux cinéma tenu par Nick, etc.). Last Action Hero se révèle d'une grande richesse de fond, d'un regard franc sur un monde réel qui ne peut rivaliser avec celui qu'on peut inventer, d'un optimisme triste et finalement d'un grand amour du cinéma, et défendant au passage l'innocence de l'enfance (cf la scène d'émotion peu avant la fin quand la mort du héros semble inévitable ; que le réalisateur et les acteurs parviennent à émouvoir un spectateur qui rit depuis 2 heures est une jolie performance).
De nombreuses références à la marque ACME apparaissent dans le film. Tout d'abord lors de la scène de poursuite sur une caisse d'explosifs, puis sur un camion de glaces "ACME Ice Cream", ainsi qu'une pile de cartons marqués "ACME Storage Center". Plus tard, un club vidéo porte l'inscription "ACME Video" sur sa porte d'entrée, puis on peut lire "ACME Construction" dans la grue de chantier dans la scène sur le toit de l'hôtel. Enfin, chose étrange, une enseigne ACME apparaît dans le monde réel, lors de la scène où Danny est rattrapé par Jack après que l'éventreur l'ait jeté du toit.
Références
Le film est une sorte d'hommage au cinéma en faisant plusieurs références (parfois subtiles) au septième art.
Il est fait mention, à un moment ou à un autre, de Terminator 2 : le Jugement dernier, d'Amadeus, d' Hamlet, de Die Hard (du même réalisateur), de Dracula, de King Kong, de Freddy Krueger, d'Hannibal, de Rosemary's Baby, de la mort dans Le Septième Sceau, de Camille, de Bus Stop et d'Autant en emporte le vent. Ainsi qu'à L'Arme Fatale.
Le film parle d'acteurs et d'actrices comme Humphrey Bogart, de Greta Garbo, de Jean Harlow, de Marilyn Monroe et d'Harrison Ford.
À un moment ou l'autre du film, on peut voir une affiche de certains films, tels que : Bugsy, Hot Blood, Camp on Blood Island, Screaming Mimi, Jason et les Argonautes et Night of the Living Dead.
De nombreuses scènes sont en elles-mêmes des références plus ou moins évidentes à d'autres films. Citons la sortie du commissariat de Sharon Stone (comme si elle venait de subir le célèbre interrogatoire de Basic Instinct) ou la référence visuelle à E.T. l'extra-terrestre, lorsque Danny passe devant la lune avec son vélo.
Voir aussi
Liens externes
- Last Action Hero sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- (fr) Critique de Last Action Hero sur Devildead
Catégories :- Film américain
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