- King Kong (film, 1933)
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King Kong
Poster original (1933)
Données clés Titre original King Kong Réalisation Merian C. Cooper
Ernest B. SchoedsackScénario James A. Creelman
Ruth Rose
d'après une idée de
Merian C. Cooper
Edgar WallaceActeurs principaux Fay Wray
Robert Armstrong
Bruce CabotSociétés de production RKO Radio Pictures Pays d’origine États-Unis Genre Fantastique Sortie 1933 Durée 100 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
King Kong est un film fantastique américain en noir et blanc produit et réalisé par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack sur le scénario de James Ashmore Creelman et Ruth Rose d'après une idée de Merian C. Cooper et Edgar Wallace, mettant en scène Fay Wray dans le rôle d'une actrice engagée par le réalisateur Robert Armstrong et protégée par le marin Bruce Cabot. Produit et distribué par RKO Radio Pictures, ce film est sorti le 7 avril 1933 aux États-Unis, après une avant-première au Radio City Music Hall de New York, le 7 mars, remportant un énorme succès et lança le mythe de King Kong dans la culture populaire.
En France, distribué par le Théâtre du temple, il est sorti le 29 septembre 1933.
Sommaire
Synopsis
Dans les années 1930, le réalisateur Carl Denham envisage de tourner un film sur la mystérieuse "Skull Island" (l'île du Crâne) après être entré en possession d'une carte mentionnant son existence au large de Sumatra. Après avoir embauché à New-York une comédienne au chômage, Ann Darrow, Denham embarque avec son équipe sur le navire SS Venture commandé par le capitaine Englehorn, qui fait route vers l'Océan Indien. Durant le voyage, Ann tombe amoureuse du second de l'équipage, Jack Driscoll.
Les explorateurs découvrent bientôt Skull Island, bout de terre peuplé d'animaux préhistoriques féroces. Après avoir interrompus une cérémonie indigène, l'équipe de Denham retourne à bord. Mais les autochtones enlèvent Ann sur le cargo pour la donner en sacrifice à leur Dieu Kong, un monstre gigantesque. Driscoll et les autres marins se lancent aussitôt sur ses traces.
Kong, qui s'avère être un gorille humanoïde géant, emporte Ann dans son repaire en haut de la plus haute montagne de l'île. Tandis que la moitié de ses compagnons trouvent la mort en traversant l'île infestée de dinosaures, Jack réussit à délivrer la jeune femme. Denham décide alors de capturer le gorille avec l'aide du capitaine Englehorn et de bouteilles de chloroforme. Ils capturent Kong et le ramènent vers la civilisation, à New-York.
Attaché dans un théâtre comme une bête de foire, vendu au public comme la "Huitième Merveille du monde", King Kong s'échappe et part à la recherche de Ann en pleine ville. Traqué par l'armée, il trouve la jeune femme et l'emporte au sommet du plus haut gratte-ciel de la ville, l'Empire State Building. Pris au piège, il affronte bravement l'aviation militaire avant d'être mortellement blessé et de tomber de la tour pour s'écraser en contrebas. La Belle a tué la Bête.
Apparence
Bien que simiesque en apparence, cette version de King Kong peut toutefois marcher debout de manière anthropomorphique et semble avoir une certaine intelligence. Ce fut un choix de l'animateur Willis O'Brien, magicien des effets spéciaux et de la stop-motion, qui voulait en faire un "homme-singe" plus qu'un véritable gorille. Dans le film, le personnage de Carl Denham décrit le monstre comme étant "ni Bête ni Homme" ("no Beast, no Man"). Sa taille varie durant le film : on peut l'estimer à 6 mètres dans l'île, un peu plus de 7 sur scène à New York et presque 20 en haut de l'Empire State Building. Ses origines restent un mystère.
Autour du film
- Les pilotes des avions sont joués par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack, les réalisateurs du film. On peut y voir une certaine métaphore : les créateurs mettant à mort leur propre créature.
- Le film ressortit plusieurs fois entre 1938 et 1956, avec parfois de nouvelles coupes. Ce n'est que depuis 1971 qu'on peut revoir un film presque complet (avec par exemple l'effeuillage de Fay Wray par la bête qui avait été coupé par la censure en 1938). Toutefois, au moins une scène reste invisible, celle où quatre marins sont dévorés vivants par une araignée géante. Cette scène avait été coupée à la demande du producteur après la première du film et on n'en a retrouvé que quelques bribes. Aussi, à l'occasion de l'édition en DVD du film en 2005, le réalisateur Peter Jackson et une équipe de spécialistes des effets spéciaux ont recréé la scène, incluse dans les bonus du DVD.
- Plus de 90% du film est faite à partir de trucages (animation image par image, composition de plan...).
- Le film a dépassé son budget de plus de 80%.
- La même année 1933, Ernest B. Schoedsack réalise une suite, Le Fils de King Kong (Son of Kong), où l'on découvre que King Kong avait laissé derrière lui un fils. Sortie trop vite, cette suite s'est soldée par un échec commercial.
- Le film a donné lieu à deux remakes :
- King Kong (1976) : un remake réalisé par John Guillermin avec Jessica Lange et Jeff Bridges en 1976. Ce film sera suivi d'une suite dix ans plus tard, King Kong 2 (King Kong Lives).
- King Kong (2005) : une nouvelle version par Peter Jackson sort en 2005.
- Le « grondement » de Kong est construit à partir du rugissement d'un tigre passé à l'envers au ralenti, reproduit quatre fois pour atteindre une durée de 30s et mixé avec un morceau d'aboiement de chien.
- Ce film fait partie des nombreuses références de la chanson d'introduction du Rocky Horror Picture Show : "Double feature".
- Le film de Cooper et Schoedsack invente un mythe exclusivement cinématographique. En effet, King Kong ne provient pas d'une création littéraire malgré une forte inspiration de ses créateurs pour le roman Le Monde perdu de Arthur Conan Doyle (c'est ce roman d'aventures, situé sur les hauts plateaux andins, qui inspira l'imaginaire du long-métrage d'animation de Pixar Là-Haut en 2009).
Citations
- « Ce n'était pas les avions, mais la Belle qui a tué la Bête. »
- « Je vous dis qu'il y a quelque chose derrière ce mur que l'homme blanc n'a jamais vu… »
Fiche technique
- Titre : King Kong
- Réalisations : Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack
- Assistantes réalisations : Doran Cox, Walter Daniels et Ivan Thomas
- Scénario : James A. Creelman et Ruth Rose, d'après une idée de Merian C. Cooper et Edgar Wallace
- Société de production : RKO Radio Pictures
- Productions : Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack
- Production exécutive : David O. Selznick
- Directions de la photographie : Eddie Linden, J.O. Taylor, Vernon Walker et Kenneth Peach
- Direction artistique : Carroll Clark et Alfred Herman
- Chef décorateur : Carroll Clark
- Chef costumier : Walter Plunkett
- Chef sonore : Earl A. Wolcott
- Chef monteur : Ted Cheesman
- Musique: Max Steiner
- Superviseurs des effets spéciaux : Harry Redmond Jr., Harry Redmond Sr. et Frank D. Williams
- Superviseurs des effets visuels : Willis H. O'Brien, C. Dodge Dunning et Carroll H. Dunning
- Format : Noir et blanc — 1.37:1 • 35mm — Mono (RCA Photophone System)
- Budget: 670 000 dollars
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue : anglais
- Genre : Fantastique
- Durée : 100 minutes
- Sociétés de distribution :
- États-Unis : RKO Radio Pictures
- France : Théâtre du temple
- Dates de sortie francophone :
Distribution
- Fay Wray : Ann Darrow
- Robert Armstrong : Carl Denham
- Bruce Cabot : Jack Driscoll
- Frank Reicher : capitaine Englehorn
- Sam Hardy : Charles Weston
- Noble Johnson : le chef indigène
- Steve Clemente : le sorcier guérisseur
- James Flavin : lieutenant Briggs
- Victor Wong : Lumpy
Annexes
Revue
- Jean Boullet, Jean Ferry, Alain Le Bris et Jean-Claude Romer, Midi Minuit Fantastique : Spécial King-Kong, Paris, Terrain Vague, octobre-novembre 1962, no 3e éd., 59 p. [Calindex.eu présentation en ligne]
Bibliographie
- René Chateau et Marielle De Lesseps, King Kong Story, René Chateau, 1975, 160 p.
- Régis Sajou, Ils sont velus, ils sont tous là : L'Épopée des singes au cinéma, Paris, Dreamland, 15 mars 2002, 144 p. (ISBN 2-9100-2759-7)
- Orville Goldner et George E. George E., Comment nous avons fait King Kong, dans les coulisses d'un classique du cinéma : l'Extraordinaire Histoire du film fantastique le plus populaire de tous les temps [« Making of King Kong: The Story Behind a Film Classic »], Paris, La Courtille, 1976, 286 p. (ISBN 2-7207-0037-8)
Articles connexes
Liens externes
- King Kong sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- (fr) King Kong (film, 1933) sur AlloCiné
- (fr) Site francophone sur King Kong World
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