- Kitesurfing
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Kitesurf
Le kitesurf est un sport nautique de traction, parfois appelé fly-surf ou seulement kite. Il consiste à glisser sur une planche de surf de taille réduite ou une planche twintip (avant et arrière identique) en étant tracté par un cerf-volant (kite en anglais) appelé aile.
Le pratiquant pilote, à l'aide d'une barre, une aile de traction distante de vingt à trente mètres. Deux à cinq lignes relient la barre à l'aile. Les ailes les plus courantes sont gonflables et comportent 4 lignes, et quelques ailes sont aujourd'hui équipées d'une 5e ligne qui apporte un supplément de confort et de sécurité.
Il existe d'autres sports de traction à cerf-volant, terrestres comme le mountainboard (gros skateboard avec quatre roues), le kite buggy (petit char où l'on est assis), ou encore le roller équipés de pneumatiques, ou sur neige avec le snowkite.
Sommaire
Historique
Le kitesurf, également appelé kiteboard, kiteboarding ou flysurf selon le pays, a dès les années 1960, été imaginé par plusieurs inventeurs dont principalement Dorian le rideur[réf. nécessaire]. Mais ce n'est qu'en 1984 qu'il est devenu réalité par Dominique et Bruno Legaignoux[1] ont démarré leurs travaux et ont déposé le brevet de l'aile courbe à structure gonflable.
La pratique du kitesurf exige des sites très adaptés, notamment en termes de place, permettant au pratiquant de dérouler ses lignes au sol sans risque pour lui et pour les autres. Mais de nombreux accidents, parfois mortels, et la difficulté de cohabitation avec les autres sports historiquement dominants (comme le surf, la planche à voile, etc.) ont conduit à son interdiction pure et simple sur certaines plages.
Mais cela s'améliore beaucoup avec la technicité et la sécurité proposé par les deniers modèles, notamment les ailes plates et leur fonction de tuer la puissance de l'aile en lâchant la barre
L'amélioration du niveau moyen de pratique et l'apparition d'un matériel plus sûr dans un avenir proche permettront au kitesurf de poursuivre son développement dans les meilleures conditions.
De plus en plus, les planches se font dans des matériaux composites de meilleures qualités. Le « kite » est de plus en train de conquérir de nouveaux territoires avec par exemple le snowkite, ou l'apparition d'embarcations tirées plus importantes par des cerf-volants, comme des canoës kayak et même des catamarans.
Le 18 Septembre 2008, lors du « Luderitz Speed Challenge »[2] en Namibie, le kitesurf devient l'engin à voile le plus rapide sur l'eau. Le World Sailing Speed Record Council[3] (WSSRC) valide la tentative de l'américain Robert Douglas à 49,84 nœuds (92,30 km/h). Quelques jours plus tard, le 3 Octobre 2008 le français Sébastien Cattelan est le premier à franchir le cap des 50 nœuds tant recherché des chasseurs de vitesse sur l'eau à la voile. Sa tentative est validée par le WSSRC à 50,26 nœuds (93,08 km/h). Ce record à la voile est battu le lendemain, le 4 octobre 2008 par le français Alex Caizergues avec une tentative validée par le WSSRC à 50,57 nœuds (93,66 km/h). Ce record a été battu le vendredi 4 septembre 2009 en rade d'Hyères par L'Hydroptère ; 51,36 noeuds sur 500 mètres et 48,72 noeuds sur un mille nautique sont les deux nouveaux records à battre ratifiés par le WSSRC.
Équipements
L'aile
La voile est dirigée par une barre, elle-même rattachée grâce à un harnais au kitesurfeur. Ce dernier oriente la barre à laquelle sont en général fixées quatre ou cinq lignes d'environ 24 mètres de long, de façon à assurer la traction et la direction de l'ensemble.
Grâce à la voile, les pratiquants de ce sport peuvent faire des sauts allant parfois jusqu'à 20 mètres au-dessus de l'eau. La surface de voile se situe généralement entre 5 m² et 18 m², même si des voiles de 50 m² ont aussi été expérimentées. Deux grands types d'ailes sont utilisées :
- aile à caissons : ces profils souples sont inspirés du parapente. Les caissons de l'aile se gonflent naturellement, sous l'action du vent. Les ailes à caissons sont davantage utilisées pour la traction terrestre. Les dernières évolutions, équipées de clapets, autorisent le redécollage sur l'eau. Elles sont alors appelées ailes à caissons marines. À traction équivalente, elles peuvent être plus petites. Ce type d'aile est généralement plus rapide à gréer parce qu'il ne nécessite pas de gonflage. Il existe aussi les ailes twin skin, qui se gonflent grâce à une fermeture qui laisse entrer l'air. Ces ailes autorisent le redécollage sur l'eau de manière très simple.
- aile à boudin : brevet international déposé par les frères Legaignoux en 1984. Le principe consiste en une structure gonflable à l'aide d'une pompe, qui modèle le profil de l'aile et lui permet de redécoller de l'eau. Il en existe aujourd'hui trois types :
- en forme d'arche (ou C-shape), généralement en 5 lignes. (ex : North Vegas, Slingshot Fuel). C'est le type encore le plus courant aujourd'hui (avec néanmoins de récentes innovations chez Naish avec la Sigma-shape, et chez F-one avec le Delta-shape).
- les ailes plates ou hybrides : nommées ainsi en raison de leur allure. Elles permettent notamment une plus grande sécurité, grâce à une possibilité très importante de réduction de la puissance. Pour ce faire, les ailes plates disposent généralement d'un grand border-choquer. Il suffit de pousser la barre pour réduire instantanément la traction. (ex : Best waroo - Genetrix Hydra - Cabrinha Crossbow - Airush Halo])
- les hybrides : qui sont un intermédiaire entre aile plate et aile en arche. (ex : North Rebel). Une aile hybride a une forme classique en C, mais utilise un bridage se rapprochant d'une aile plate, pour un depower important.
La barre
C'est la partie par laquelle on contrôle les mouvements de l'aile. Elle est plus ou moins grande en fonction de la taille de l'aile. On y attache 2 ou 4 lignes pour contrôler l'aile et gérer la puissance. Pour les nouvelles ailes, on trouve souvent une 5e ligne utilisée pour améliorer la sécurité et le contrôle de l'aile.
L'incidence de l'aile
Deux de ces lignes, les avants, permettent de réguler la puissance en jouant sur l'angle d'incidence de l'aile. Ces avants sont accrochés au harnais. Un système de sécurité permet, en cas d'urgence, de se désolidariser de l'aile.
Le réglage de la longueur des avants est fixe, alors que celui des arrières a justement vocation à être sans cesse modulé en cours de navigation en tirant ou poussant la barre. Ce principe consistant à pouvoir augmenter ou diminuer la puissance de traction de l'aile s'appelle le border/choquer.
Il faut bien comprendre que l'incidence de l'aile est fonction de la longueur des lignes avants par rapport aux arrières. Il serait en effet évidemment inutile de raccourcir les avants si on fait de même avec les arrières dans le même temps.
Lorsqu'on raccourcit les avants ou allonge les arrières, on dit alors que l'aile devient piqueuse. Dans le cas contraire, on dit que l'aile devient cabreuse.
La planche
Celle-ci peut être directionnelle ou bidirectionnelle. Généralement, les planches directionnelles sont utilisées pour les vagues ou la vitesse, alors que les twin-tips sont destinées au freestyle.
À l'origine du sport, les premiers utilisateurs étaient souvent issus du monde du windsurf. Naturellement, les premières planches utilisées pour le kitesurf furent donc des planches de windsurf. Mais rapidement la taille des planches s'est raccourcie jusqu'à atteindre une longueur de 1m40 en moyenne. Leur forme a ensuite évolué pour se rapprocher davantage de celle des planches de wakeboard, dites bidirectionnelles.
Les planches directionnelles, historiquement liées au surf, sont assez épaisses et nécessitent une rotation de la planche à chaque virage. Les bidirectionnelles, aussi appelées twin-tips ou tt, sont quant à elles plutôt issues du monde du wakeboard, elles sont souvent parfaitement symétriques et beaucoup plus fines. Il existe enfin une troisième catégorie de planche plus rare appelée mutant. C'est une solution intermédiaire entre ces deux styles de planche.
Les pieds du kitesurfeur sont reliés à la planche par ce que l'on appelle des foot-straps et reposent sur une couche de mousse appelée pad. Les twin-tips ont généralement 4 ailerons (1 aileron à chaque coin de la planche) d'une taille allant de 3 à 7 cm. Les planches directionnelles, comme les planches de surf, ont soit un seul soit trois ailerons, situés à l'arrière de la planche, d'une longueur pouvant atteindre 20 cm.
Les twin-tips sont aussi souvent munies d'une poignée au centre de la planche. Celle-ci était à l'origine destinée au transport de la planche, puis la poignée est vite devenue un accessoire utile au freestyle, notamment pour les sauts pendant lesquels le kitesurfeur retire la planche de ses pieds. C'est la raison pour laquelle la poignée a été interdite dans plusieurs compétitions, car elle simplifie certaines figures de freestyle que d'autres effectuent sans son aide.
Le leash de planche relie la planche au rider pour ne pas la perdre mais il peut être dangereux lors d'une chute car s'il se tend il peut alors ramener la planche a grande vitesse vers le kitesurfeur.
Le harnais
Contrairement à la planche à voile, le harnais est un élément indispensable en kitesurf. En effet, si le kitesurfer lâche la barre sans être rattaché à l'aile par un moyen quelconque, l'aile va s'envoler parfois très loin et, sans parler de la perte du matériel, risquer ainsi de blesser des personnes qui la recevraient.
Il existe deux types de harnais en kitesurf :
- Ceinture, ou Dorsal : comme son nom l'indique, ce harnais ne passe qu'autour du bassin et non sous les fesses, contrairement au harnais culotte.
- Culotte : à la manière d'un baudrier d'escalade, celui-ci passe sous les fesses et évite ainsi souvent les maux de dos au rider. On le recommande généralement aux débutants pour cette raison.
Sécurité
Il est fortement recommandé à toute personne qui désire débuter le kitesurf de le faire par l'intermédiaire d'une école. Des règles de sécurité essentielles, comme l'anticipation, sont à respecter pour éviter des accidents graves, voire mortels. En effet, une utilisation inadéquate du matériel de kitesurf peut rendre ce sport extrêmement dangereux, autant pour l'utilisateur que pour son environnement. Au cours de son stage d'initiation qui dure en moyenne une semaine, le débutant apprendra les règles de sécurité de base, comment décoller son aile, comment faire ses premiers bords, comment faire redécoller son aile si celle-ci vient à tomber dans l'eau, et tout ce qui sera nécessaire à une pratique du kitesurf en toute sécurité.
À la suite de plusieurs accidents mortels, la France a décidé sur l'initiative de la DGCCRF (répression des fraudes) en 2003 de créer une norme pour le matériel. Une commission a été constituée par l'Afnor en juillet 2003, regroupant les fédérations sportives concernées (la Fédération française de vol libre, la Fédération française de parachutisme, l'École nationale de ski et d'alpinisme), des responsables de la DGCCRF et du ministère de la Jeunesse et des sports, la Fédération des industries nautiques et des fabricants de matériels et d’accessoires de sécurité.
Parmi les solutions retenues, citons :
- la planche doit être reliée au surfer par un lien (leash), ce qui lui permet de ne pas la perdre même s'il ne la tient plus avec ses mains ;[réf. nécessaire]
- la possibilité d'annuler d'urgence la traction (en cas de rafale de vent ou d'approche d'une zone dangereuse), tout en restant relié à l'aile (pour éviter que l'aile ne cause un dommage en s'envolant) ;
- la possibilité de détacher l'aile en dernière extrémité.
- modifications du cadre de pratique des planches aérotractées (kitesurf)[4]
Les types de sécurité
- 5e ligne : en plus des quatre lignes de contrôle de l'aile, une cinquième ligne (corde) est reliée au bord d'attaque de l'aile. Ainsi, si le kitesurfer se sent en danger, il lui suffit de larguer son système de sécurité. L'aile n'est alors plus tenue que par le bord d'attaque via la cinquième ligne : elle se met alors en "drapeau" et exerce ainsi beaucoup moins de traction (voire plus du tout) et tombe rapidement vers l'eau ou le sol.
Les différentes disciplines
Le freeride
Le freeride qualifie la pratique courante du kitesurf. Pas de but précis si ce n'est la recherche de sensations, d'émotions et de plaisir. Cette pratique est comparable à celle d'un skieur lambda dans une station de ski. Une forme plus radicale de cette pratique est la randonnée en kitesurf.[5]
La longue distance
La longue distance est une régate. Plusieurs dizaines de participants s'élancent dans un parcours dépendant des conditions météo: la plupart du temps un triangle olympique, mais parfois un parcours dos au vent en W ou encore un simple aller-retour.
La vitesse
La vitesse consiste à parcourir, avec élan, une distance de 500m le plus rapidement possible.
Le freestyle
Le freestyle consiste, en sautant, à effectuer des figures. De nombreux formats de compétition existent. On peut distinguer le freestyle old-school des débuts du kite et le freestyle new-school ou wake-style qui s'inspire des figures du wakeboard.
Les vagues
Cette discipline, parfois appelée surfkite s'apparente au surf. Il s'agit, après être remonté au peak en kitesurf, de tracer les plus belles courbes dans les vagues. Plusieurs formats de compétition existent.
Les hauts lieux du Kitesurf
Article détaillé : Spot de kitesurf.Brésil
- Jericoacoara
- Itarema
- Paracuru
- Combuco
Icarai de Amontada
Canada
- Les îles de Lamèque et de Miscou.
- Iles de la Madeleine Seul passage de la coupe du monde PKRA (professional kiteboard riders association) en Amérique du nord.
Egypte
- Zafarana , Superbe site au bord de la mer rouge, idéal pour débutants et pros, beaucoup de vent, espace illimité, aucun obstacles...
Espagne
Caraïbes
- Cabarete, là où les Frères Legaignoux ont installé leur société Diamond White, et où ils s'investissent dans la recherche développement du Kite.
- Saint Martin
- El Yaque Spot réputé pour la constance du vent 4-7 Beaufort de 10h à 18h. 300 jours par année
France
- Antibes
- Dunkerque, Organisation de la Coupe du Monde de Kitesurf KPWT
- Kerhillio (Bretagne), Morbihan 56 Direction Quiberon
- Figari (Corse)
- Palavas-les-Flots
- La plage de l'Espiguette
- Le Touquet, grand espace mais limité par la zone baigneurs. Bonnes vagues, bon spot.
- Leucate, où a notamment lieu le mondial du vent étape du championnat du monde PKRA
- Le crotoy
- Port Saint Louis du Rhône, plage Carteau
- Noumea (Nouvelle-Calédonie) Sur la plage de l'Anse Vata : Étape du championnat du monde : Alcatel Kite Surf Pro
- Berck, Organisation de la Coupe de France de Montainboard par l'asso Opaleglisse
- Hossegor, plage spéciale kitesurf aménagée
- Anglet, c'est une possibilité pour riders experimentés, il y en a assez souvent sur l'eau.
- Saint-Brévin-les-Pins
- La Baule, c'est un spot très tolérant à pratiquer côté Pronichet par Ouest et devant le Casino par sud-ouest
- Pont-Mahé, très bon spot, souvent 1 force de plus qu'à La Baule et toujours pied à marée haute par ent d'ouest
- Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Organisation de la Coupe du Monde de Kitesurf KPWT
- La Ciotat
- Wimereux
- Saint-Malo Le sillon, d' Intra Muros à Rochebonne, très beau spot
- Langrune sur mer Très beau spot où séjourne un kite-surfer de renom, burne.
- Baie de Lancieux Grande baie praticable par toute orientation de vent, facilite l' apprentissage par la faible profondeur d' eau
- Jonville, Manche Eaux peu profondes et navigables par toutes orientations
- La Grande Motte
le semnoz (annecy)pour une pratique sur la neige(snowkite)
Maroc
- Azemmour
- Dakhla
- Essaouira, Organisation de la Coupe du Monde de Kitesurf KPWT
- Moulay Bouzarktoun, au nord d'Essaouira km 25, Organisation de la Coupe du Monde de Kitesurf (Epreuve Vagues).
Suisse
Tunisie
Sportifs notoires
- Emmanuel Bertin France
- Aaron Hadlow Grande-Bretagne
- Jérémie Eloy France[1]
- Mallory de la Villemarqué France
- Soufiane Hamaini Maroc
- Fabio Ingrosso Suisse
- Bastien Bollard France
Voir aussi
Les Marques de Kitesurf
- Airush
- Best
- Cabrinha
- F.One
- Flexifoil
- Flysurfer
- Genetrix
- Gin Kiteboarding
- Griffin Kites
- Jn Kites
- Liquid Force
- Naish
- North
- Ozone
- Radical
- RRD
- Slingshot
- Takoon
- Wainman Hawaï
- Wipika
- Zeeko
Références
- ↑ Informations sur les brevets d'invention
- ↑ Site officiel de l'événement Luderitz Speed Challenge 2008
- ↑ Site officiel de l'organisme international de validation des records à la voile
- ↑ modifications du cadre de pratique des planches aérotractées (kitesurf)
- ↑ http://www.dmckite.net/2009/index.php?option=com_content&view=article&id=67:camargue-crossing&catid=13:joomla Récit d'une session de randonnée en kitesurf
Liens externes
- (fr) Section Kite de la FFVL
- (fr) KiteSpots.net Carte de référence des spots de Kite.
- (en) International Kiteboarding Organization
- (en) The world kite community
- Portail du surf
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Catégorie : Kitesurf
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