Jérémie Bossone

Jérémie Bossone
Jérémie Bossone
Jérémie Bossone

Nom Jérémie Bossone
Naissance Loudun, Vienne
Pays d’origine Drapeau de France France
Activité principale auteur-compositeur-interprète
chanteur
musicien
poète
auteur
comédien
Genre musical rock, chanson, folk
Instruments guitare, harmonica
Années d'activité depuis 2004
Labels Palmares Productions
Site officiel jeremiebossone.com

Jérémie Bossone est un auteur-compositeur-interprète français de chanson rock, né à Loudun, dans la Vienne (France).

Sommaire

Biographie

Enfance et adolescence

Jérémie Bossone naît au couvent des Ursulines de Loudun (celui qu’évoque Aldous Huxley dans son roman Les Diables de Loudun). Son père, fils d’immigré italien, est tour à tour peintre automobile, agent commercial et entrepreneur de pompes funèbres. Sa mère travaille comme agent d’entretien dans une maison de retraite. Jérémie passe son enfance dans la maison familiale de Loudun où il grandit au milieu des disques de Georges Brassens, Graëme Allwright, Georges Chelon… Il apprend la guitare à l’âge de neuf ans en regardant jouer son père.

À 11 ans, Jérémie écrit ses premières chansons.

Au collège c'est un bon élève, timide et silencieux. Il reçoit à l’adolescence sa première guitare électrique. Il forme alors avec son frère Benjamin et des amis de Loudun le groupe de métal progressif Bloodychrist[1]. Celui-ci évoluera pendant près de dix ans et enregistrera deux albums. Par la suite Jérémie reniera ce genre musical. À l’âge de quinze ans, désireux de quitter la demeure familiale et se destinant à une carrière de handballeur, Jérémie intègre le CREFER (centre de sport études regroupant les élites régionales). Il entre alors comme interne au lycée du Bois d’Amour de Poitiers. Une blessure aux genoux met un terme définitif à ce premier rêve. Mais entre temps Jérémie a découvert Baudelaire (« le dépressif aux Fleurs mauvaises »[2]). Son influence et celle d’Yves Royé, professeur d’Histoire atypique, modifient profondément sa vision du monde. Jérémie abandonne le handball. Il devient conteur et s’essaie au théâtre. Face à ses difficultés croissantes dans des matières comme les mathématiques et les sciences physiques, Jérémie se déclare bientôt « inapte aux sciences exactes ». Délaissant ces matières il passe les heures de cours devant l’étang du lycée à lire Milton, Joyce et les poètes symbolistes.

« Il y avait un foisonnement incroyable dans tout cela. Quelque chose qui me parlait personnellement, qui m’appelait, un univers, mais il me manquait encore les moyens concrets pour faire le plongeon. Je cherchais »[3].

Au cours de ces années de lycée, Jérémie écrit des nouvelles, des poésies, des romans. « C’était comme si mon esprit brisait enfin sa coquille pour embrasser l’air du monde »[3].

Il est renvoyé trois jours du lycée pour avoir pris en photo un professeur qu’il jugeait stupide.

En 1996, il obtient son bac L avec mention Bien.

Les années de bohème

Muni de son Bac, Jérémie entre à l’IUT Carrières Sociales de Talence, dans le département Animation Socio-culturelle. Très vite il s’ennuie. Il fait alors la connaissance de Jef Bonifacino[4], futur photographe de voyages, avec qui il décide de monter La Jeunesse des mousquetaires d’Alexandre Dumas. Bossone sera d’Artagnan et Bonifacino Aramis. Les deux amis montent la troupe, trouvent une salle, volent les costumes dans les entrepôts du Grand Théâtre de Bordeaux. C’est au cours de cette aventure que Jérémie rencontre Laeticia D., sa future compagne, qui sera à l’origine de nombreuses chansons ultérieures. La pièce a finalement lieu en mai 1999, pour une représentation unique qui affiche complet.

A l’IUT, Bossone et Bonifacino sont mis à pied une semaine pour avoir enfermé la directrice dans les locaux de l’établissement. Jérémie décroche son diplôme avec des notes moyennes. Il obtient néanmoins les félicitations du jury pour un mémoire intitulé Richard Wagner et l’animation.

Au cours des mois suivants, imitant les hobos américains et les héros de Kerouac, il erre sur les routes de France avec Valsoun, camarade de la première heure et guitariste au sein de Bloodychrist. Sur un coup de tête tous deux décident une nuit de partir au Danemark. Ils traversent la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne.

De retour du Danemark, Jérémie s’inscrit en fac d’Histoire de l’art à Bordeaux. Au bout de six mois il délaisse celle-ci et part pour l’Italie en stop afin de découvrir les chefs d’œuvre de la Renaissance. Laeticia l’accompagne. Ils voyagent à pieds, en voiture et clandestinement dans les trains de la Toscane. Ils traversent les campagnes italiennes et plusieurs grandes villes : Rome, Florence, Venise et Milan (qu’ils sont contraints de quitter après une altercation avec la police milanaise).

En octobre 2001, Jérémie et Laeticia montent s’installer à Paris. Jérémie intègre alors le Cours Florent. Là, il rencontre le photographe et réalisateur belge Jean-François Spricigo[5]. Les deux amis s’entraideront souvent par la suite (Bossone jouera dans les films de Spricigo et Spricigo travaillera sur le visuel de ses albums). Au cours de ces années de bohème parisienne, Jérémie multiplie les travaux alimentaires : il décharge des camions dans des entrepôts de banlieue, est tour à tour prospecteur, préparateur de commandes, déménageur. En parallèle il écume les castings de la capitale pour la TV, le théâtre, le cinéma (il apparaît dans Toutes les filles ont une mère de Virginie Wagon, aux côtés de Catherine Jacob, dans Les Amants du Flore d’Ilan Duran Cohen avec Lorànt Deutsch et Anna Mouglalis, ainsi que dans Le Grand CharlesBernard Stora le filme en jeune soldat joueur d’harmonica)[réf. nécessaire].

En 2004 il obtient à Florent le prix du meilleur acteur pour son interprétation de Gilbert Horn dans la pièce Des Couteaux dans les poules. Il n’est pas présent à la cérémonie, étant « sorti boire une bière avec des amis dans un pub irlandais du 11ème arrondissement »[6].

Il joue ensuite trois mois au Théâtre National de Nice dans Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, dans une mise en scène du polonais Krzysztof Warlikowski, aux côtés de Yann Collette et Sophie Duez.

Quelques mois après, jugeant son rapport au théâtre trop conflictuel, Jérémie abandonne brusquement sa carrière de comédien pour se consacrer entièrement à la chanson.

Le « Songwriter » : parcours musical

Depuis son plus jeune âge, Jérémie Bossone évolue dans diverses formations[7], mais sa vision de la musique est bouleversée à son retour de Nice lorsqu'il découvre l’œuvre de Bob Dylan. Cette découverte agit comme une révélation qui canalise enfin ses « énergies éparses »[8].

« Dylan m’a montré ce qu’était une chanson. Il m’a appris à les écrire. J’ai compris avec lui ce que signifiait vraiment le terme de "songwriter". Dès lors je n’avais plus qu’une envie : devenir songwriter »[8].

Bossone croisera Dylan une fois, à la sortie d’un concert, sur un parking du Forest National de Bruxelles. Il évoque cette rencontre au micro de Jacques Roussel :

« Il m’a souri, ce qui est déjà beaucoup quand on connaît le personnage… J’aurais voulu lui parler de Woody Guthrie et de lui, de lui et de moi, mais je n’ai rien dit. Nous nous sommes regardés quelques secondes, et il est reparti. Juste ça. Et cet instant reste l’un des plus intenses de ma vie. Vous savez, l’impression d’avoir croisé la gueule du destin… »[8].

Bossone met alors un terme à l’aventure du groupe Bloodychrist. Durant plusieurs mois il s’immerge dans l’univers du folk américain. Il se remet à écrire des chansons et arpente les cafés parisiens, où il les interprète seul avec sa guitare.

En 2005, il enregistre l’album Lili Perle. Musicalement, celui-ci se situe entre rock et chanson à texte, « juste milieu » dont Jérémie fera par la suite l’axe principal de son travail. L’album est marqué par sa rupture avec Laeticia . On y relève déjà certains morceaux phares de sa discographie à venir (Je m’appelle Stéphane Mallarmé, L’Empire, Le Cargo noir). La presse française mentionne les influences de Bob Dylan, Jeff Buckley, Noir Désir. Certains commencent à évoquer le nom de Jacques Brel. Jacques Vassal, journaliste à Rock & Folk et auteur d’une anthologie culte sur le folk américain[9] déclare : « J’aime beaucoup des chansons comme Jack ou Le Cargo noir. On sent derrière quelqu’un de passionné qui y met tout son cœur. Il me fait penser à mon regretté ami Jack Treese ».

La même année, Bossone se fait remarquer au Festival VisaFrancophone en remportant le Prix du Jury. L’Alliance Française l’invite alors à venir représenter la France au Festival international de Plovdiv en Bulgarie, où il joue en première partie de Georges Moustaki et de Francesca Solleville. Lors de la cérémonie officielle, il remplace la chanson Je m’appelle Stéphane Mallarmé, qu'il devait interpréter par une autre chanson[10]. Ce geste lui vaudra les réprimandes de l’Alliance Française, mais le public bulgare l’ovationne.

Sur place il fait également la connaissance de Natacha Ezdra, chanteuse française (fille de Jacques Boyer et Odile Ezdra) qui l’invitera par la suite à faire ses premières parties et l’introduira dans les milieux de la chanson parisienne.

La même année, Bossone fait une apparition sur la chaîne TF1 dans l’émission de Jean-Luc Reichmann Attention à la marche. Il y interprète Je m’appelle Stéphane Mallarmé. Une tournée française (ultérieurement baptisée Lose Tour) organisée avec les moyens du bord accompagne la sortie de l’album Lili Perle. Jérémie Bossone et ses musiciens arpentent le pays dans le Clochard, un camion qu’ils viennent d’acheter d’occasion. Mais les conditions sont difficiles, les concerts longs et souvent mal payés. La tension monte entre les membres du groupe à mesure que le périple avance. Après une violente dispute, le groupe se sépare en août 2006 au milieu de la tournée. Bossone assure seul les dernières dates avant de revenir à Paris.

Epuisé et dégoûté, Bossone part s'installer à la campagne. Là, un mois durant, il enregistre des « petites chansons simples » avec des amis locaux. Il en résultera les Sessions du grenier, double album acoustique non paru à ce jour. Mais la dépression le mine depuis plusieurs mois. Incapable de surmonter sa rupture avec Laeticia et contraint à explorer jour après jour ce qu’il nommera à plusieurs reprises « l’échec du vivre », il se met à boire. Il interrompt fréquemment ses concerts. L’alcool l’empêche de se souvenir des textes et réveille chez lui une amertume qu’il manifeste parfois violemment à l’égard des spectateurs. Il se renferme alors dans son appartement en banlieue et se remet à écrire.

« Je ne me souviens pas avoir un jour exploré plus à fond la solitude et le néant des choses »[3].

De ce climat oppressant naîtra le second album Nuit. Influencé par le mouvement Cold Wave, cet album, plus sombre que son prédécesseur, est aussi plus rock et plus poétique. Néanmoins on le juge « commercialement suicidaire »[11] et en dehors de quelques privilégiés qui l’entendront, l’album restera dans l’ombre. Par la suite, Bossone se contredira à plusieurs reprises en disant de Nuit qu’il n’est « qu’une parenthèse dans son travail ».Nuit permet néanmoins à son auteur de conjurer ses fantômes.

Bossone rebondit l’année suivante en enregistrant le plus enjoué Notre Jeunesse, avec la formation Jeunesse Parking. C’est l’album de l’éclectisme. La musique y évolue du rock au folk, de la pop au lied allemand (la reprise de Schubert Der Leiermann). Certains morceaux deviendront des moments phares des concerts ultérieurs (Scarlett, La Vieille, Jeunesse Parking). L’album est enregistré au Studio Héraklès[12] par le frère de Jérémie, Benjamin Bossone[13], compositeur de musiques de film, ancien membre de Bloodychrist et batteur de Jeunesse Parking. En dépit des ventes raisonnables de l’album, les deux frères se montreront mitigés, déclarant « ne pas s’être trouvés sur cet album »[14].

A partir de mars 2008 Jérémie Bossone & Jeunesse Parking se lancent dans une série de concerts pour défendre l’album. Contrairement à l’époque du Lose Tour, le groupe fonctionne désormais, sur scène et en dehors[15]. Les prestations scéniques prennent de l’ampleur. La chanteuse Enzo Enzo déclare : « Il a une présence scénique folle et il écrit comme les auteurs classiques des années cinquante. Les chansons Scarlett, Balzac, et L’Empire sont tout simplement magnifiques, et le groupe les défend à merveille sur scène »[16].

Jérémie Bossone et son groupe participent à divers tremplins où ils remportent plusieurs prix : Grand Prix du Tremplin de Dieulefit, Troisième Prix du concours Yves Montand, Médaille d’argent du tremplin suisse de Saignelégier, Deuxième Prix au Tremplin de la Biche d’or… Quand un journaliste de la Nouvelle République demande à Bossone pourquoi les jurys ne leur accordent presque jamais les premiers prix, celui-ci répond : « c’est parce que la vérité leur fait peur »[17].

Au cours de cette période Jérémie est remarqué par Francis Cabrel dont l’association Voix du Sud l’accueille dans le cadre des Rencontres d’Astaffort. Quelques mois plus tard, Jérémie assurera la première partie de Cabrel[18].

Jérémie Bossone rentrera en studio en septembre 2009 pour enregistrer le successeur de Notre Jeunesse. La sortie de l'album est annoncée pour le printemps 2010.

Orientation musicale

Jérémie Bossone est amateur de nombreux courants musicaux : punk (Television, The Clash, The Ramones…), Cold Wave (Joy Division, The Cure…), rock anglais (The Auteurs, Stone Roses…), folk américain (Bob Dylan, Leonard Cohen, Tim Hardin…), chanson française (Brassens, Ferré, Brel…), Blues (Robert Johnson…), lied allemand (Hugo Wolf, Franz Schubert…)

On situe généralement sa production personnelle entre Jacques Brel et Jeff Buckley. Bossone s’est donné pour but le mariage du rock et de la chanson à texte. Il l’a répété à maintes reprises :

« Il y a tout à faire en France. Ici, à quelques exceptions près, le rock est pourri depuis toujours, et la chanson malade depuis trente ans »[19].

Il déclarait récemment au micro de Pierre Esperbé : « En chanson, l’anglais chante naturellement, pas le français. C’est pas grave, c’est comme ça. Le français est moins coulant, plus escarpé, il a besoin d’être travaillé, sculpté, pour pouvoir chanter. La métrique importe. C’est une constante de cette langue depuis Ronsard et la Pléiade, et à juste titre ! Il faudrait que les gens qui renouvellent soi-disant la chanson française comprennent enfin cela »[3].

Orientation politique

Lors d’un débat politique sur les ondes[6], alors qu’on l’attendait à gauche en raison de ses positions contestataires dans plusieurs de ses chansons (Chant pour Anna, Mr Loukatchenko, Président, …), Bossone se déclare « Romain Garyste ». Il manifeste un refus systématique de se laisser « enfermer dans une arène de cirque » et un goût évident pour le brouillage de pistes.

Discographie

Albums officiels

Albums non parus à ce jour

  • 2006 : Les Sessions du grenier
  • 2007 : Nuit

Les Astapotes

C’est à Astaffort lors des Rencontres de 2007 que Jérémie fait la connaissance d’auteurs, de compositeurs et d’interprètes avec lesquels il se lance quelques mois plus tard dans l’aventure des Astapotes. Il s’agit d’un collectif ayant pour fonction de promouvoir, à travers ses concerts, la création de la chanson française face à une industrie musicale jugée trop mercantiliste.

Avec le groupe Bloodychrist

  • 1999 : Enter the triangle
  • 2001 : I : Cosmos lunacy (non paru)

Théâtre

  • 1997 : L’Eveil du Printemps de Frank Wedekind (rôle de Moritz)
  • 1998 : Œdipe-roi de Sophocle (rôle d’Œdipe)
  • 1999 : La Jeunesse des mousquetaires d’Alexandre Dumas (rôle de d’Artagnan)
  • 2001 : Le Misanthrope de Molière (rôle d’Alceste)
  • 2003 : Translations de Brian Friel (rôle du Lieutenant Yolland)
  • 2004 : Des Couteaux dans les poules de David Harrower (rôle de Gilbert Horn. Prix du meilleur acteur Florent 2004)
  • 2005 : La Surprise de l’amour (rôle de Lélio)

Notes et références

  1. Bloodychrist.
  2. Jérémie Bossone, Le Cargo Noir.
  3. a, b, c et d Interview de Pierre , Paroles et chansons, Radio Aligre, le 9 février 2007.
  4. site officiel de Jef Bonifacino.
  5. Jean-François Spricigo.
  6. a et b Interview Alors chante ! , CFM Radio, le 9 juillet 2008.
  7. le groupe de métal progressif Bloodychrist, le duo d’improvisations surréalistes Pseudo, le groupe de rock Mü Sin Sphère.
  8. a, b et c Interview de Jacques Roussel, Allègrement vôtre en… chanson plurielle, Fréquence Paris Plurielle, février 2008.
  9. Folksong aux Editions Albin Michel.
  10. L’Empire.
  11. op. cit.
  12. Studio où ont été enregistrés tous les albums de Bossone sauf Les Sessions du Grenier.
  13. site officiel de Benjamin Bossone.
  14. Centre Presse, le 11 décembre 2008.
  15. le père de Jérémie devient le chauffeur attitré du Clochard.
  16. Enzo Enzo, au festival Festival Eclats 2008.
  17. La Nouvelle République, le 9 décembre 2008.
  18. Concert à Vicques le 13 juin 2008, en compagnie de quelques Astapotes.
  19. Le Dauphiné Libéré, le 10 septembre 2008.

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jérémie Bossone de Wikipédia en français (auteurs)

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