- Jurisprudence islamique
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La Grande Mosquée de Kairouan (également appelée mosquée Oqba Ibn Nafi), berceau de l'islam sunnite en Afrique du Nord, a constitué entre le IXe et le XIe siècle l'un des plus grands centres d'enseignement de la jurisprudence islamique, en particulier celle malékite[1],[2]. La Grande Mosquée de Kairouan est située à Kairouan en Tunisie.
Le fiqh (arabe : fiqh, فقه : dérive du verbe signifiant comprendre) est traduit par la jurisprudence islamique relative aux avis juridiques pris par les juristes de l'islam sur les limites à ne pas dépasser par les musulmans. Il s'agit donc d'une compréhension du message de l'islam sur le plan juridique. Le savant en matière de fiqh, le juriste, se nomme faqîh (arabe : faqīh, فقيه).
Il existe plusieurs écoles ou madhhab (voie) de fiqh, tant dans la branche du sunnisme que dans celle du chiisme. Ces écoles prennent généralement le nom du juriste qui les a fondées. Celui-ci n'a généralement pas pour but que ses décisions seront imitées sans mise à jour contextuelle.
Le concept de taqlid, c’est-à-dire « suivre sans en connaître les principes directeurs » ou « imitation aveugle » selon d'autres, étant bien souvent apparue après leur existence.
Les quatre principales écoles du sunnisme authentique aujourd'hui, sont :
- le hanafisme fondée par l'imam Abû Hanifa (699-767),
- le malékisme fondée par l'imam Malik (~715-~795),
- le chaféisme fondée par l'imam Chafii (767-820),
- le hanbalisme fondée par l'imam Hanbal (780-855).
Ces quatre écoles partagent la plupart de leurs lois, mais diffèrent sur les hadiths qu'elles acceptent comme authentiques et sur le poids relatif attribué aux analogies (qiyas) utilisées pour décider des cas difficiles. Ces écoles diffèrent également quant aux sources de leur droit.
L'école jafarite fondée par l'imam Ja`far as-Sâdiq (702-765) est la principale école de fiqh du chiisme.
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Notes et références
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