- Jean-Baptiste Charnotet
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Jean-Baptiste Charnotet, né le 17 septembre 1761 à Autrey-lès-Gray (Haute-Saône) et décédé le 3 novembre 1843 à Autrey-lès-Gray (Haute-Saône), était un général français.
Sommaire
Biographie
Fils d'Étienne Charnotet, notaire à Autrey, et de Marguerite Fanet, il s'engagea très jeune pour huit ans dans le régiment de Bourbon-Dragon du 5 février 1779 au 5 février 1787, date à laquelle il obtint son congé de réforme. Désigné en juillet 1789 pour remplir les fonctions de major de la garde nationale d'Autrey, il entra comme capitaine au 4e bataillon de volontaires de la Haute-Saône le 30 septembre 1791.
Il fit la guerre de 1792 à l'an II, et le 2 pluviose an III, il fut nommé chef de bataillon. Il servit ensuite aux armées d'Allemagne de l'an III à l'an VII, devint chef de brigade de la 89e de ligne et assista à la Bataille de Hohenlinden (3 décembre 1800). Il fut nommé colonel du 27e régiment d'infanterie légère à l'embrigadement de l'an XII (1803).
Il se, signala dans toutes les affaires auxquelles son régiment prit part, de l'an VIII à l'an XI, et fut nommé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, puis officier de cet Ordre le 25 prairial suivant.
Soucieux de ses carabiniers, il demanda pour eux à titre de gratification des bonnets à poil et par décision du Sénat conservateur à Paris le 24 décembre 1804 l'Empereur répondit : « Accordé avec plaisir aux carabiniers de la 27e. Qu'ils soient toujours dignes de ceux que j'ai connus. »
Le colonel Charnotet fut honorablement cité dans le rapport de Bernadotte après la prise du fort de Lueg-Pass dans le défilé de Golling (31 octobre 1805) lors de la campagne d'Autriche. Il se distingua de nouveau d'une manière éclatante l'année suivante lors de la campagne de Prusse à la prise de Lubeck (6 novembre 1806) surtout à l'attaque de la porte de Trawemund ; le lendemain, le général Blucher capitula à Ratkau, se constitua prisonnier avec tout ce qui lui restait de troupes et de matériel, et fut conduit aux avant-postes, au colonel Charnotet. Nommé général de brigade après la bataille de Friedland (4 juin 1807) un décret l'admit à la solde de la retraite en attendant un commandement d'armes. Le général Charnotet eut alors un congé qui lui permit de revenir à Autrey après six ans de campagnes non interrompues.
Peu de temps après son retour dans sa famille, il recevait sa nomination au titre de baron de l'Empire, avec une dotation de 4 000 francs de rente en Westphalie. Il fut nommé commandant d'armes à Flessingue en 1810, resta dans cette place jusqu'en 1814, et ne rendit la ville qu'à la paix.
Louis XVIII lui donna, la même année, la croix de Saint-Louis. Au retour de Napoléon Ier de l'île d'Elbe, le général Charnotet fut appelé au commandement supérieur de la place d'Arras, et le 16 septembre 1815, à celui du département du Nord, où il resta jusqu'à la fin de 1816. Replacé en non-activité peu de temps après, il fut admis a la retraite le 1er décembre 1819 et, rentré, dans sa commune natale, le général Charnotet reprit la charrue et laboura ses terres jusqu'en 1837.
Sur son tombeau est gravée l'épitaphe : « Ici repose le volontaire de la République Jean Charnotet, baron de l'Empire, officier de la Légion d'honneur, né et mort à Autrey cultivateur. » Au-dessus de ses armes, dans un médaillon, est une charrue sur une plaque de marbre noir.
États de services
- 13 juin 1800 : Chef de brigade de la 89e demi-brigade d'infanterie de ligne
- 24 septembre 1803 : Chef de brigade de la 84e demi-brigade d'infanterie de ligne
- 5 octobre 1803 : Colonel du 27e régiment d'infanterie légère
- 8 mars 1807 : Général de brigade
Titres et distinctions
- 11 décembre 1803 : Chevalier de la Légion d'honneur
- 14 juin 1804 : Officier de la Légion d'honneur
- 20 août 1809 : Baron de l'Empire
- 1814 : Chevalier de Saint-Louis
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du baron Charnotet et de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 20 août 1809 (Quartier général Impérial de Schönbrunn)) D'azur au chevron d'argent accompagné en chef de deux étoiles d'argent et en pointe d'une tête de lion arrachée d'or : franc quartier des barons tirés de l'armée.[1]
Notes et références
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
Source
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, 1847, 2e éd. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)] ;
- Mémoires de la Commission d'archéologie. Département de la Haute-Saône, Suchaux, 1862, p. 165-167
- Les Comtois de Napoléon : Cent destins au service de l'Empire, Cabédita, 2006, p. 97-98
- www.histoire-empire.org/correspondance de Napoléon
Catégories :- Général du Premier Empire
- Baron de l'Empire
- Officier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Naissance en 1761
- Décès en 1843
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