- Jbeil
-
Byblos
Byblos
(ar) جبيل
Le port de ByblosAdministration Pays Liban Gouvernorat Mont-Liban District Jbeil Géographie Latitude Longitude Localisation Byblos ou Biblos (appelée aussi Goubla dans les textes cunéiformes, Βύϐλος en grec ancien, Gebal dans l'Ancien Testament, Giblet pendant les croisades, Jbeil en arabe[1]). Les Grecs la nommèrent Byblos, car c'est de Gebal que le papyrus (ou βύϐλος, déjà ainsi nommé par Hérodote) était importé en Grèce.
Elle se situe aujourd'hui sur le site de la ville moderne de Jbeil (Gubayl ou Joubayl, un nom descendant directement des Cananéens), dans le gouvernorat du Mont-Liban (actuel Liban), sur la côte méditerranéenne, à environ 40 kilomètres au nord de Beyrouth. Elle aurait été fondée vers 5000 av. J.-C. Dès le IVe millénaire av. J.-C. Byblos est un centre commercial actif, trafiquant surtout avec l’Égypte antique avec laquelle elle exporte du bois du Liban. Ce rapprochement de l’Égypte a un effet durable sur l’art et la culture de Byblos, elle devient un centre religieux important où l‘on pratique le culte d’Osiris.
Elle fait aussi commerce de textile et de vêtement avec la Mésopotamie, notamment avec la ville de Mari et également avec les Minoens de Crête. Les souverains Amorrites de Byblos se font enterrer dans des tombeaux avec des objets égyptiens (Tombeau d’Ahiram, roi au XIe siècle av. J.-C.). Elle est mentionnée dans la Bible, se référant à la nationalité des bâtisseurs du Temple de Salomon (-970/-931). Elle se caractérise aujourd'hui par son antique port de pêche, son site romain et son château croisé, Byblos est une des plus vieilles villes du monde continuellement habitée. Ce fut également un lieu de rencontre éminemment à la mode pour la jet set du monde entier avant la guerre civile.
Sommaire
Histoire
Byblos est habitée de manière continue depuis plus de 7000 ans. Les traces les plus anciennes d'une occupation humaine sur le site sont celles d'un village de pêcheurs du néolithique, établi probablement vers 5000 av. J.-C..
Dès le milieu du IIIe millénaire av. J.-C., la cité-État de Byblos est colonisée par les Phéniciens et devient un centre religieux important. Le temple de Baalat Gebal était ainsi célèbre dans le monde antique. Les liens entretenus par la ville avec l'Égypte antique sont très étroits et sont à l'origine du rapide développement culturel et religieux de la cité. Byblos est aussi un port actif qui exporte les bois du Liban vers l'Égypte et importe du papyrus égyptien pour le revendre à travers toute la Méditerranée[2].
En 2150 av. J.-C., les Amorrites envahissent la ville et mettent un terme provisoire à la prospérité de celle-ci. L'occupation des Amorrites s'achève avec l'invasion d'un autre peuple, les Hyksos, vers 1725 av. J.-C.
Byblos aujourd’hui
L'ancienne cité est entourée de murailles d'époque médiévale comportant des fûts de colonnes antiques inclus dans les murs. Cette méthode de construction est également visible au « château de la mer » de saint Louis à Sidon (Saïda).
L'intérieur de la cité abrite une église construite par les Génois, une petite mosquée, un souk d'artisanat local, le château croisé, le site antique et le port.
Les plus importantes parties de l'ancienne cité, notamment son port, sont les propriétées de l'économiste Guy Gay-Para. Une valeur estimée à plusieurs millions de dollars.
Le site antique
Le site antique se trouve sur une pointe de terre qui contrôle deux baies, une au nord qui abrite l'actuel port, l'autre au sud. Depuis ce port furent probablement exportés une grande quantité de bois de cèdre du Liban vers l'Égypte et la Grèce.
Le site antique comprend les fortifications antiques, des tombes de rois de Byblos dont celle d'Ahiram, dans laquelle a été découverte le sarcophage sur lequel est inscrite la plus vieille transcription phénicienne et enfin le fameux puits naturel, lieu originel de l'une des plus vieilles villes du monde. Le sarcophage d'Ahiram est aujourd'hui exposé au musée de Beyrouth.
Sur le site antique de Byblos se trouvent des ruines de toutes les populations qui ont habité la région depuis sa fondation. On y trouve en particulier une colonnade romaine ainsi qu'un nymphée au nord-est du site, les murailles de la ville phénicienne, les fortifications perses, un point d'eau utilisé par de multiples civilisations, la citadelle croisée, et même une maison du début du XXe siècle.
Notes
- ↑ Le mot Jbeil جبيل, veut dire « montagne », mais le nom de la ville pourrait aussi signifier « puits de Dieu » (Jib El).
- ↑ On pense que l'ancien nom de la ville, Byblos, dérive du mot grec pour papyrus, βύϐλος (býblos). La ville était en effet pendant l'Antiquité une escale importante pour les navires chargés de papyrus en provenance d'Égypte et se rendant en Grèce. Plus tard le mot dérivé désignera le livre en grec (βιϐλίον / biblíon) et finalement le mot Bible.
Voir aussi
Bibliographie
- Nina Jidéjian, Byblos à travers les âges, préface de Maurice Dunand (traduction de Byblos through the ages, Dar El Machreq Éditeurs, Beyrouth, 1968)
- Jean-Pierre Thiollet, Je m'appelle Byblos (préface de Guy Gay-Para), Éditions H & D, Paris, 2005.
Liens externes
- (fr) Byblos en photos
- (ar) (fr) (en) Fiche de la Municipalité de Jbayl (Byblos) - Localiban
Articles connexes
- Portail de l’archéologie
- Portail du Proche-Orient ancien
- Portail du Liban
- Portail des Phéniciens et du monde punique
Catégories : Ville du Liban | Ville du Proche-Orient ancien | Patrimoine mondial au Liban | Site archéologique du Liban | Cités phéniciennes et puniques
Wikimedia Foundation. 2010.