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Baptiste Alexis Victor Legrand
Pour les articles homonymes, voir Legrand.Baptiste Alexis Victor Legrand est un homme politique français né à Paris le 20 janvier 1791 et mort à Uriage-les-Bains (Isère) le 29 août 1848. Directeur général des Ponts et Chaussées, il traça les plans du premier réseau de chemin de fer français (Étoile de Legrand).
Sommaire
Biographie
Alexis Legrand fit de brillantes études au lycée impérial et obtint, en 1806, cinq premiers prix au concours général. Entré à l'École polytechnique le 28 septembre 1809, puis à l'École des ponts et chaussées (1811), il fut chargé de deux missions dans les Pyrénées-Orientales et l'Ombrone en 1812.
Aspirant le 1er octobre 1816, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées le 1er mai 1818, il fut, de 1815 à 1820, attaché au secrétariat du Conseil général des ponts et chaussées, sous la direction de Charles Bérigny. Nommé au service de la Seine en 1821, puis secrétaire de la grande commission des canaux présidée par le vicomte de Martignac, il fut nommé maître des requêtes au Conseil d'État (1820) et promu ingénieur en chef (5 juillet 1826). Deux ans plus tard, il remplaça Michel Brisson comme secrétaire du Conseil général des ponts (1828).
Ingénieur en chef de première classe (1830), il fut chargé de la direction générale des ponts et chaussées et des mines et nommé conseiller d'État (1831), puis inspecteur général (8 juin 1832). En 1834, il fut nommé directeur général des ponts et chaussées et des mines. Lorsque, en 1837, la direction générale fut supprimée et remplacée par le ministère des Travaux publics, on offrit à Legrand le portefeuille ministériel correspondant, qu'il déclina, désireux de rester, autant que possible, étranger à la politique et de se consacrer pleinement à sa profession d'ingénieur. On créa alors pour lui le poste de sous-secrétaire d'État aux Travaux publics, qu'il occupa jusqu'au 20 décembre 1847, date à laquelle il fut nommé président de la section des Travaux publics au Conseil d'État et continua de prendre, dans ces fonctions, une part importante au développement des voies de communications de toute nature.
Il avait participé, comme commissaire du gouvernement, aux travaux de la Chambre des députés et de la Chambre des pairs. Le 27 décembre 1832, il fut élu député par le 7e collège de la Manche (Mortain)[1], en remplacement de M. Leverdays, démissionnaire. Son mandat lui fut constamment renouvelé par les électeurs de l'arrondissement de Mortain, qu'il ne voulut pas quitter bien que la députation lui eût été offerte à plusieurs reprises dans l'Aveyron et dans les Bouches-du-Rhône : le 21 juin 1834[2], le 4 novembre 1837[3], le 2 mars 1839[4], le 9 juillet 1842[5], le 1er août 1846[6] et le 15 janvier 1848[7]. À la Chambre des députés, Alexis Legrand participa à toutes les grandes discussions concernant les routes, les canaux, les postes et les chemins de fer. La plupart des exposés des motifs des projets de loi soumis à la Chambre dans ces matières portent sa marque. Les lois de 1833 et 1841 sur l'expropriation pour cause d'utilité publique, celle de 1845 sur la police des chemins de fer, sont son œuvre. C'est sous son administration que fut tracé, après de longues et difficiles discussions devant les Chambres, le réseau des grandes lignes de chemin de fer. C'est également lui qui fit étudier et mettre au point les grands ouvrages de travaux publics réalisés dans Paris sous la monarchie de Juillet.
Il fut élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur en 1842, et Villemain rapporte qu'à cette occasion, un des membres du Conseil des ministres déclara : « Legrand est un homme qu'il faut absolument récompenser et qu'on ne peut récompenser qu'avec de l'honneur. »[8].
La Révolution de 1848 le maintint dans ses fonctions de président de section au Conseil d'État. Mais sa santé s'altéra et, sur les conseils des médecins, il partit, en août 1848, aux eaux d'Uriage où, saisi d'une fièvre cérébrale, il fut enlevé en quelques jours à l'âge de 57 ans.
Références
Sources
- « Baptiste Alexis Victor Legrand », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail de l’édition] (Wikisource)
Liens externes
Notes
- ↑ 94 voix sur 161 votants et 270 inscrits contre 66 à M. Chardel
- ↑ 166 voix sur 292 votants et 322 inscrits contre 71 à François-René de Chateaubriand et 55 à M. Chardel
- ↑ 196 voix sur 235 votants et 322 inscrits contre 29 à M. Chardel
- ↑ 183 voix sur 277 votants et 326 inscrits contre 60 à Charles Achard de Bonvouloir et 31 à Odilon Barrot
- ↑ 144 voix sur 265 votants et 338 inscrits contre 121 à M. Demézange
- ↑ 238 voix sur 357 votants et 399 inscrits contre 83 à M. Demézange et 35 à Charles Achard de Bonvouloir
- ↑ 215 voix sur 225 votants et 399 inscrits
- ↑ cité par le Dictionnaire des parlementaires français
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