Histoire de la philosophie (perspective historique)

Histoire de la philosophie (perspective historique)

Histoire de la philosophie

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Histoire de la
Philosophie

Origines de la philosophie (article)

Philosophie occidentale :
Philosophie présocratique
Philosophie antique
Philosophie médiévale
Philosophie de la Renaissance
XVIIe: Rationalisme - Empirisme
XVIIIe: -Philosophie des Lumières
-Matérialisme
XIXe: -Idéalisme allemand
-Positivisme
-Libéralisme
-Philosophie sociale
XXe: -Philosophie analytique
-Phénoménologie
-Philosophie postmoderne

Philosophies orientales :
Philosophie chinoise
Philosophie indienne
Philosophie bouddhiste
Philosophie islamique
Philosophie japonaise
Philosophie juive

La première difficulté rencontrée est qu'au cours de l'histoire, l'appellation philosophie a désigné différentes démarches intellectuelles et, a connu des fortunes diverses et des formes multiples : née dans la Grèce antique, chez les philosophes pré-socratiques, comme physique, c’est-à-dire comme étude rationnelle de la nature, elle fut révolutionnée avec l'invention de la dialectique et de la maïeutique par Socrate, présupposant que la vérité est enfouie dans l'âme de chacun et que le dialogue permet de la révéler. Puis ses successeurs et ses disciples (notamment Platon et Aristote) l'ont rendue inséparable de la discussion politique[1]. La dialectique, en affirmant, avec la Théorie des Idées, l'existence d'une « réalité immatérielle cachée », d'un monde impérissable propre aux idées, transcendant la réalité sensible, va axer de nombreuses philosophies vers une réflexion ontologique, c’est-à-dire sur « l'être en soi ». La division tripartite par Platon de l'âme (un élément concupiscible, source des désirs, un cœur vaillant, courageux, intrépide, et un esprit raisonnant) contribua à la conception du désir comme obstacle à la liberté et à la réalisation de la nature humaine. Même les philosophies matérialistes et sensualistes post-socratiques (aussi diverses que le cynisme, l'épicurisme, le stoïcisme, et le scepticisme), rejetant l'existence d'un monde intelligible, exhortant l'homme à rechercher le bonheur sur Terre, et se présentant comme des « philosophies pratiques » ayant pour but de guider l'action par des préceptes éthiques, promurent la maîtrise des passions. A l'issue de l'Antiquité, les thèses aristotéliciennes domineront la pensée philosophique : la métaphysique est « philosophie première », la physique amenant à conclure à l'existence d'un principe éternel et moteur du monde : Dieu. Sous l'influence de Thomas d'Aquin, l'aristotélisme a, durant le Moyen Âge, permis la subordination de la philosophie à la théologie chrétienne. Les réflexions politiques sont ainsi abandonnées au profit de travaux sur la logique.

Descartes, tout en rendant son autonomie aux « lumières naturelles » de la philosophie vis-à-vis des Vérités révélés de la Bible, illustre bien cette nouvelle double orientation logique et théologique : brillant mathématicien, créateur de la géométrie analytique, par ces « preuves ontologiques de l'existence de Dieu » il introduit la démonstration en métaphysique. Les mathématiques sont ainsi présentées comme un modèle pour l'entreprise métaphysique dans le Discours de la méthode. Leibniz, inventeur du calcul infinitésimal poursuit dans cette voie en défendant l'existence d'idées innées, placées par Dieu dans sa création, contre l'empirisme de Locke. Kant, rejetant le premier cette prétention scientifique de la métaphysique, marque une nouvelle rupture : tout usage de la raison est limité par des conditions a priori. En outre il distingue morale et religieux, à ce même titre l’œuvre de Machiavel, concevant la politique, c’est-à-dire l'art de gouverner, comme l'art de prendre et de conserver le pouvoir, c’est-à-dire en termes de techniques amorales, est aussi remarquable. Elle fait renaître la philosophie politique. Parallèlement Spinoza avance, avec sa théorie du conatus, que le désir est le moteur de l'action humaine, c'est par lui que nous nous assignons des buts[2] et que la raison est le moyen au service de cette fin (le bonheur). Les travaux de Schopenhauer et Nietzsche parachèveront le rejet des thèses métaphysiques héritées du platonicisme.

À partir du XVIIIe siècle, la philosophie se réoriente de nouveau en se détachant très nettement des sciences positives, plusieurs de ses branches deviennent des disciplines autonomes (telle la science politique née de la philosophie politique ou la logique mathématique et la biologie[3] devenues des disciplines entièrement autonomes). Ce détachement des sciences expérimentales et formelles permit que la philosophie, née d'une critique de l'opinion, de la croyance, et notamment des mythes et des religions, ainsi que de la sophistique, auxquelles Socrate reprochait de ne pas suivre la Raison et de ne pas permettre d'appréhender justement le Vrai, subisse en retour une même critique, le positivisme condamnant la métaphysique, cœur historique de la philosophie, pour son manque de fondements, sa construction, certes belle et ingénieuse, mais surtout a priori, comparativement aux autres sciences. La formation des sciences humaines, semble définitivement condamner la philosophie à être une discipline sans objet, et rabaisse ainsi sérieusement sa prétention originelle à être la « science suprême » touchant à l'absolu, et par là à tous les champs de la connaissance.

Originellement, la philosophie englobait donc l'ensemble des discours rationnels, et notamment les sciences naturelles, les sciences humaines, et les sciences formelles, dans une perspective métaphysique et bien qu'elle continue d'être influencée par les théories et méthodes de ces disciplines s'étant émancipées, cela n'est plus dans cette perspective de conception et d'explication du monde dans sa globalité, qu'elle a pour partie abandonnée. L'unité de la philosophie sur les plans historique et épistémologique est donc problématique. La philosophie contemporaine, héritières de ces traditions multiples et contradictoires, se présente ainsi sous des formes variées. Schématiquement, on oppose souvent la philosophie analytique née dans les pays anglophones et postulant que c'est en ayant une meilleure compréhension et un usage logique du langage que l'on peut résoudre les problèmes philosophiques, à la philosophie continentale, regroupant des approches diverses, ayant dans l'ensemble poursuivit le rejet de la métaphysique, vers une « fin de l'Idéologie », comme la tradition herméneutique et postkantienne, la tradition phénoménologique, l'existentialisme, le marxisme, la déconstruction de Derrida et de Heidegger, le structuralisme, et la philosophie féministe. Chacun de ces courants interroge les présupposés de la tradition philosophique, la remettant plus ou moins en cause. La philosophie est donc plurielle, aucune méthode n'ayant réussi à s’imposer parmi les philosophes (comme la méthode expérimentale s'est imposée en physique et en chimie par exemple). Il ne faut cependant pas voir l'instabilité des méthodes philosophiques comme une faiblesse de la discipline, mais plutôt comme un de ses traits caractéristiques.

En effet, derrière leurs multiples oppositions les théories philosophiques naissent chacune d'un regard critique sur leurs prédécesseurs, notamment en matière de métaphysique, d'un « émerveillement » pour reprendre Schopenhauer[4] et Aristote. Cette continuité dans la remise en cause et l'exigence d'une justification toujours plus rationnelle, amène à définir la philosophie plus comme une disposition de l'esprit au questionnement rationnelle, un savoir-faire, qu'un corpus de connaissance. C'est là que la formule de Kant « on n'apprend pas la philosophie, on n'apprend qu'à philosopher »[5] prend tout son sens.

Seconde caractéristique de la philosophie : la délimitation de ses méthodes et de son domaine de compétence fait partie intégrante d'elle-même. Chaque philosophe se doit d'indiquer quels problèmes il souhaite éclairer, et quelle sera la méthode la plus adaptée pour résoudre ces problèmes. Il faut en effet bien voir qu'à défaut d'une unité d'approche, et donc de réponse, la philosophie présente une unité profonde de ses interrogations, certains problèmes philosophiques semblant intemporels. Ainsi, la philosophie est une sorte de retour critique, du savoir sur lui-même, ou plus précisément une critique rationnelle de tous les savoirs (opinions, croyances, art, réflexions scientifiques, etc.), y compris philosophiques - puisque réfléchir sur le rôle de la philosophie c'est entamer une réflexion philosophique.

Sommaire

Frise chronologique


Philosophie antique

Article détaillé : philosophie antique.
Article détaillé : Origine de la philosophie.
Célèbre représentation des différentes écoles de l'Antiquité : on reconnaîtra Platon montrant le ciel du doigt (allusion à la théorie des Idées)) et Aristote montrant la terre (afin d'opposer son souci d'une philosophie ancrée dans une connaissance des faits empiriques) (peinture de Raphaël)).

La philosophie grecque a connu trois grandes périodes :

  • les présocratiques, considérés comme les fondateurs de la tradition philosophique occidentale et actifs dans les îles Ioniennes ;
  • la philosophie grecque classique (Ve siècle), qui commence avec Socrate à Athènes et se poursuit avec Platon, Diogène et Aristote.
  • après les conquêtes d'Alexandre le Grand, la philosophie hellénistique: Épicure, les stoïciens ou les sceptiques qui sont les penseurs les plus importants de cette époque.

La philosophie grecque se caractérise par la domination de l'éthique, par la question « comment bien vivre ? » et plus particulièrement par celle de la vertu et du bonheur. L'importance de ce thème apparaît évidente à la lecture des dialogues de Platon, des textes d'Aristote, des stoïciens ou d'Épicure. La conséquence de cette tendance est la compréhension de la philosophie comme une façon de vivre et non pas uniquement comme un discours théorique (même si ce dernier ne saurait être ignoré naturellement), ce qui est particulièrement frappant chez un Socrate, un Diogène ou chez les stoïciens.

Les deux autres grands domaines de la recherche des penseurs antiques sont d'une part la cosmologie et la physique (ce qu'on a longtemps nommé philosophie naturelle). D'autre part, la théorie de la connaissance est parfois liée à la logique. Ainsi, la question fondamentale qui occupait les philosophes présocratiques était la question du principe de toute chose. Au travers d'un mélange d'observations empiriques et de spéculations, ils tentèrent de comprendre la nature et ses phénomènes. C'est ainsi que Thalès, le premier philosophe connu, tenait l'eau pour le principe de toute chose. Platon, dans le Timée (dont l'influence fut primordiale au cours de l'histoire de la philosophie), cherche —lui aussi— à expliquer la naissance du monde, et imagine un démiurge qui aurait créé notre univers. Enfin, la Physique d'Aristote, tout comme la lettre à Hérodote d'Épicure ou la physique stoïcienne montrent le vif intérêt des anciens pour la connaissance de la nature (φυσις).

La théorie de la connaissance et la logique étaient elles aussi essentielles pour les philosophes de l'Antiquité. Dans le Théétète, Platon tente de définir la nature du savoir. c'est ainsi que la théorie des Idées apparaît elle-même comme un des fondements de la théorie de la connaissance de Platon. Épicure, quant à lui, développe toute une théorie empiriste de la connaissance afin de déterminer les critères que doit remplir une connaissance pour être vraie. les stoïciens, aussi bien que Aristote, ont fondé une logique formelle, sous la forme, respectivement, de la syllogistique et d'une logique des propositions.

Philosophie médiévale

Article détaillé : philosophie médiévale.
La philosophie trône parmi les sept arts libéraux– Illustration extraite de l’Hortus deliciarum de Herrad von Landsberg (XIIe siècle)

Souvent caricaturée et décriée, la philosophie médiévale s'étend sur la vaste période qui sépare la philosophie antique tardive de la philosophie moderne. Bien loin de se résumer à l'image négative qu'a aujourd'hui la scolastique, elle présente toute une variété de penseurs d'inspirations sensiblement différentes.

D'une part, le Moyen Âge est une des périodes les plus fécondes en ce qui concerne la logique. Certaines lois logiques ont été connues dès le Moyen Âge (par exemple Pierre d'Espagne connaissait déjà ce qu'on appellera plus tard la loi de De Morgan) avant d'être ensuite oubliées. C'est surtout la philosophie de la logique qui connut un développement important. Les penseurs médiévaux se concentrèrent plus particulièrement sur la célèbre Querelles des universaux, dont le point de départ fut une remise en cause de la théorie des Idées platoniciennes. Elle fut animée entre autres par Abélard, Albert le Grand et Guillaume d'Ockham.

Et d'autre part, le Moyen Âge fut aussi un âge de redécouverte de la philosophie antique à partir du XIe siècle. La traduction en latin du corpus aristotélicien modifiera ensuite grandement la donne, et contribuera à réaffirmer Aristote comme l'un des philosophes les plus influents de l'histoire. Mais cette redécouverte ne sera possible que par l'intermédiaire des philosophes arabes et souvent par des traductions indirectes du grec vers l'arabe et de l'arabe vers le latin. La tradition de commentaire des textes est aussi très présente : le commentaire des Sentences de Pierre Lombard sera pour longtemps un exercice canonique de l'époque. Quant aux commentaires d'Aristote par saint Thomas d'Aquin, ils feront longtemps autorité et constitueront un modèle du genre.

Enfin, la philosophie médiévale est très liée à l'église, et les réflexions philosophiques ont souvent un fond religieux plus ou moins prégnant. Les philosophes du Moyen Âge, qui avaient tous reçu une formation en théologie, se basaient sur les textes bibliques et tentaient souvent de concilier les enseignements de la Bible avec les écrits des philosophes antiques.

Philosophie moderne

On entend par « philosophie moderne », celle qui s'étend sur ce que les historiens appellent l'histoire moderne (1492-1789).

Elle est, d'une part, l´héritière de la pensée antique en bien des points. Spinoza, Descartes, Leibniz ou Hume (pour ne citer qu'eux) sont loin d'avoir rompu tout lien avec la philosophie des Anciens. Ils les connaissaient parfaitement et leur ont notamment emprunté leur vocabulaire. Mais d'autre part, les Modernes ont souvent compris leur propre travail comme une amélioration de ce que les philosophes de l'Antiquité avaient déjà accompli, ce qui les conduisit parfois à s'opposer à ces derniers.

Cette tentative "d'améliorer" la philosophie antique apparaît clairement dans la philosophie politique, une des grandes caractéristiques de la philosophie moderne étant en effet d'avoir renouvelé celle-ci. Machiavel ou Hobbes ont tous deux voulu fonder la philosophie politique comme science, en la séparant nettement de l'éthique (alors que cette dernière et la politique étaient inséparables chez les trois grands penseurs de l´Antiquité qu'étaient Socrate, Platon et Aristote). En outre, aussi bien Spinoza et Hobbes que Machiavel ont cherché à fonder la philosophie politique sur l'étude de l'homme tel qu'il est — et non de ce qu'il devrait être comme le faisaient les Anciens.

Mais la philosophie moderne, au sens où nous l'avons délimitée, comprend aussi, dès la fin du XVIIe siècle, la philosophie des Lumières : Locke, Rousseau, Diderot, Voltaire entre autres. Le mot "Philosophe" y prend le sens nouveau de « membre du parti philosophique » au fur et à mesure que se dessine une philosophie politique qui privilégie la démocratie, la tolérance et la souveraineté du peuple, que ce soit dans le Traité théologico-politique de Spinoza, le Contrat social de Rousseau ou dans Les deux Traités du gouvernement civil de Locke.

L'autre grande caractéristique de la philosophie moderne est l'importance qu'y joue la science, même s'il faut remarquer que la philosophie du XVIIe siècle privilégie plutôt les mathématiques et la physique (mécaniste), alors que les philosophes du XVIIIe se tournent davantage vers la biologie. Les penseurs menaient en effet souvent une carrière de savant, ou nourrissaient en tout cas un vif intérêt pour la science. Leibniz et Descartes, notamment, étaient de grands savants, de même qu'un siècle plus tard Diderot développa des réflexions annonçant le transformisme. Du point de vue de la méthode, la philosophie s'inspire alors soit des mathématiques (tels Descartes et Spinoza), soit de la physique (Hobbes) ; ou bien elle tente de fonder une méthode applicable à tous les domaines du savoir : philosophie, physique, mathématiques, etc., par exemple pour Leibniz. La méthode de la philosophie s'inspire donc souvent de celle des sciences ou des mathématiques.

Enfin, en ce qui concerne la théorie de la connaissance, il est traditionnel de distinguer deux grands courants : le rationalisme (avec Descartes, Leibniz et Spinoza) et l'empirisme (Hume et Locke). De façon très schématique, les « rationalistes » affirment l'existence d´une connaissance indépendante de l'expérience, purement intellectuelle, universellement valable et indubitable. Les empiristes, eux, affirment que toute connaissance procède de l'induction et de l'expérience sensible. Ce sont souvent aussi des sceptiques (par exemple Hume) qui affirment qu'il n'existe aucune connaissance universellement valable, mais seulement des jugements nés de l'induction et que l'expérience pourra réfuter.

Philosophie contemporaine

Adolph von Menzel, Le Laminoir en fer (1872/75). La révolution industrielle provoqua une révolution dans les conditions de vie qui devait amener un bouleversement de la pensée philosophique, économique et politique.

La philosophie du XIXe siècle se divise en des directions si différentes qu'elles ne se laissent pas ramener à un seul et unique concept. La philosophie du XIXe siècle comprend la philosophie romantique, l'Idéalisme allemand, le positivisme, la pensée socialiste et matérialiste de Marx, Feuerbach ou Proudhon, le pragmatisme; ainsi que nombre de penseurs difficiles à classer tels Schopenhauer, Nietzsche et Kierkegaard.

Une partie de la philosophie, surtout de la philosophie allemande, se comprend comme un dialogue critique mais aussi constructif avec la pensée kantienne : ce fut le cas de l'idéalisme allemand, de Schopenhauer et de Nietzsche. Le but avoué étant de reprendre ce qui semblait le plus intéressant dans la philosophie de Kant et de la débarrasser de ce qui semblait être des restes d'une métaphysique dépassée.

Les courants philosophiques marqués par l'empirisme ont pris une autre direction comme le positivisme d'Auguste Comte qui voulait dépasser la pensée métaphysique uniquement au moyen des sciences empiriques; c'est-à-dire sans recourir aux explications métaphysiques. En Angleterre Bentham et Mill développèrent l'utilitarisme qui soumettait l'économie et l'éthique à un rigoureux principe de comparaison des avantages et des inconvénients et, qui avec l'idée d'un bien-être pour tous (le principe du « plus grand bonheur au plus grand nombre »), joua un rôle fondamental.

L'économie et la philosophie politique furent marquées par Karl Marx, Engels et Proudhon. Les deux premiers voulaient modifier profondément les conditions de vie des ouvriers par un bouleversement des structures économiques et politiques de leur époque que les philosophes avaient pour tâche de conceptualiser.

Il est, par contre, difficile de classer toute une série de philosophes tels Arthur Schopenhauer, Kierkegaard et Friedrich Nietzsche. Schopenhauer mettait en avant la puissance et la domination de la volonté sur la raison en se basant sur la philosophie indienne. Sa vision du monde pessimiste, qui a été marquée par l'expérience de la souffrance, se base sur des idées bouddhistes. Friedrich Nietzsche, qui tout comme Schopenhauer accordait une grande importance aux arts, se désignait lui-même comme un immoraliste. Selon lui, les valeurs de la morale chrétienne traditionnelle étaient l'expression de faiblesse et d'une pensée décadente. Il analysa les idées de nihilisme, du surhomme et de l'éternel retour de la répétition sans fin de l'histoire. Kierkegaard était bien des points un précurseur de l'existentialisme. Il défendait une philosophie imprégnée de religion et représentant un individualisme radical qui dit comment l'on doit se comporter en tant qu'individu singulier dans les différentes situations concrètes.

Bibliographie

  • François Châtelet, Histoire de la philosophie, 8 tomes, Paris, Hachette-Pluriel, 1999-2000.
  • Olivier Nay, Histoire des idées politiques, Paris, Armand Colin, 2007, (ISBN 2-20035-324-3).
  • Jean-François Revel, Histoire de la philosophie occidentale, Paris, Pocket, 1996.
  • Emile Bréhier, Histoire de la philosophie, PUF, Quadrige, 2004, (ISBN 2-13054-396-0).
  • Jean-Pierre Zarader (dir.,), Le vocabulaire des philosophes, 5 tomes, grand format, 4500 pages, Paris, Ellipses, 2002-2006.

Liens internes

Références

  1. . Les discussions éthiques soulevées dans les premiers dialogues socratiques concernaient des vertus « privées » (par exemple la piété dans le Charmideou le courage dans Lachès) ensuite Platon, à travers le personnage de Socrate, s'intéressa bien plus à la conduite de la cité, notamment avec sa conception d'une cité idéale dans La République. Quant aux relations entre philosophie et politique chez Aristote, voir la Politique.
  2. « On ne désire pas une chose parce qu'elle est bonne, c'est parce que nous la désirons que nous la trouvons bonne » in Éthique, livre III
  3. le mot apparaît simultanément en langue française et en langue allemande en 1802 respectivement dans Hydrogéologie de Lamarck et Biologie oder Philosophie der lebenden Natur de Gottfried Reinhold Treviranus
  4. « Avoir l'esprit philosophique, c'est être capable de s'étonner des évènements habituels et des choses de tous les jours (…). » (Schopenhauer, Le Monde comme Volonté et comme Représentation, ch. « Besoin métaphysique de l'humanité »)
  5. in Théorie transcendantale de la méthode,
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