- Hervé Mariton
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Hervé Mariton Parlementaire français Date de naissance 5 novembre 1958 Mandat Député Début du mandat 1993-1997
2002-2007
depuis 2007Circonscription 3e circonscription de la Drôme Groupe parlementaire UMP Ve République modifier Hervé Mariton, né le 5 novembre 1958 à Alger (alors département français de l'Algérie), est un homme politique français, député de la Drôme depuis 1993, maire de Crest depuis 1995, ministre de l'Outre-mer dans le gouvernement de Dominique de Villepin du 26 mars au 15 mai 2007.
Sommaire
État civil
Issu d'une famille modeste, il est le fils d'un père militaire drômois et catholique, et d'une mère pied-noir juive, dont il adopte le culte ; marié, et père de quatre enfants, ces derniers sont élevés dans la religion catholique, obédience de son épouse[1].
Élève au lycée Louis-le-Grand à Paris, Hervé Mariton est ingénieur de l'École polytechnique (X 77), titulaire d'un DEA de gestion de l'Université Paris-Dauphine et diplômé de l'IEP de Paris. Il est Ingénieur en chef du Corps des mines. Hervé Mariton parle couramment russe[2]. Il a notamment obtenu un prix au concours général dans cette matière en 1974.
Carrière politique
Il entre en politique à l'UDF où il est délégué général de l'UDF-AD. Secrétaire national du Parti républicain puis de Démocratie libérale, il est candidat face à François Bayrou pour la présidence de l'UDF en 1998, recueillant 10 % des suffrages.
Ses premiers mandat sont d'abord locaux : il devient conseiller régional en Rhône-Alpes à 27 ans, siège au conseil municipal de Valence 1989 à 1995, puis à celui de Crest depuis 1995. Sur le plan national, Hervé Mariton remporte le siège de député de la troisième circonscription de la Drôme lors des élections législatives de 1993, mais échoue à se faire réélire lors de l'élection suivant la dissolution législative en 1997.
Proche un temps de Charles Millon, il est élu vice-président du conseil régional de Rhône-Alpes en 1998, où l'exécutif est soutenu par les voix des élus du Front national, alors groupe charnière pour former une majorité régionale. Ce vote est annulé par le Conseil d'État le 9 décembre 1998[3], une nouvelle présidence est élue en 1999.
En 2002, il rejoint la toute nouvelle UMP et retrouve son fauteuil de député le 16 juin, pour la XIIe législature (2002-2007) dans la circonscription dont il était déjà élu auparavant.
Il devient en 2006 l'un des plus fervents partisans du Premier ministre Dominique de Villepin, malgré son soutien à une intervention militaire en Irak en 2003, contre Nicolas Sarkozy. Il entre au gouvernement en mars 2007, succédant à François Baroin, à la fonction de ministre de l'Outre-Mer. À cette même période, il annonce son ralliement à Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle qui suit.
Il se revendique « libéral pragmatique », et a créé avec François Goulard le club Réforme et Modernité[4], en 2006.
Candidat à sa réélection en tant que député UMP, pour la XIIIe législature (2007-2012), il est réélu avec 52,62 % des suffrages, au second tour. Moins d'un an plus tard, il est confirmé maire de Crest face à la liste d'union de la gauche « Mistral Crestois », pour un troisième mandat consécutif, au premier tour de l'élection municipale de 2008, avec 56 % des suffrages exprimés[5].
En 2010, Hervé Mariton refuse d'adhérer au nouveau parti créé par l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, affirmant ne plus être « sur la même ligne » que lui[6]. Il regrette l'influence « de gauche » qui s'exprime dans le projet de République solidaire présenté le 14 avril 2011[7].
Positions
- En 2003, il est l'un des rares députés UMP, à l'instar de Pierre Lellouche ou Alain Madelin, à être favorable à l'intervention militaire américaine en Irak.
- Il est un promoteur du service minimum dans les transports publics, tant par ses propositions, prises de positions ou rapports.
- En 2008, il se dit favorable au républicain John McCain pour l'élection présidentielle américaine, plutôt qu'au démocrate Barack Obama[8].
- En 2009, il se prononce en faveur du retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, contrairement à ses collègues villepinistes et à Dominique de Villepin lui-même.
- En 2009 toujours, suite à la décision du tribunal administratif enjoignant au conseil général du Jura de donner l'agrément à une femme homosexuelle, Hervé Mariton remet en cause le bien-fondé du droit à l'adoption par les célibataires[9].
- En 2010, il propose un amendement sur le projet de loi de finances 2011 défendant l'avantage fiscal aux jeunes mariés, mais pas aux jeunes pacsés ou aux couples divorcés[10].
- En avril 2010, il prône une écologie de droite, qui nécessiterait une fiscalité écologique, évoquant d'autres pistes que la taxe carbone, qui poserait problème à son sens à l'échelle européenne[11].
Détail des mandats et fonctions
Mandats électifs
- Conseiller municipal et maire
- 20 mars 1989 - 18 juin 1995 : membre du conseil municipal de Valence (Drôme)
- 19 juin 1995 - 19 mars 2001 : maire de Crest (Drôme)
- 19 mars 2001 - 14 mars 2008 : maire de Crest (Drôme)
- depuis le 14 mars 2008 : maire de Crest (Drôme)
- Conseiller régional
- 17 mars 1986 - 22 mars 1992 : membre du conseil régional de Rhône-Alpes
- 23 mars 1992 - 15 mars 1998 : membre du Conseil régional de Rhône-Alpes
- 25 novembre 1994 - 15 mars 1998 : vice-président du Conseil régional de Rhône-Alpes
- 16 mars 1998 - 15 juillet 2002 : membre du conseil régional de Rhône-Alpes
- 14 avril 1998 - 8 décembre 1998 : vice-président du conseil régional de Rhône-Alpes
- Député
- 2 avril 1993 - 21 avril 1997 : député de la Drôme (3e circonscription)
- 19 juin 2002 - 26 avril 2007 : député de la Drôme (3e circonscription)
- depuis le 20 juin 2007 : député de la Drôme (3e circonscription)
Fonctions gouvernementales
Bibliographie
- Transmettre pour construire, Paris, Pygmalion, 2010 (ISBN 978-2-7564-0392-2)
Notes et références
- Villepin béni », Libération, 3 juin 2006. Consulté le 6 février 2011 Marie-Dominique Lelièvre, «
- « Permanence avec Hervé Mariton », La Chaîne parlementaire, 29 mars 2009. Consulté le 7 mars 2010
- legifrance.gouv.fr
- club Réforme et Modernité
- Résultats des élections municipales du 9 mars, Le Figaro, 10 mars 2008
- « Hervé Mariton décide de ne pas rejoindre le futur parti de Villepin », dépêche AFP, 11 juin 2010.
- 2012 : Dominique de Villepin présente son projet... seul ? », France_Soir, 14 avril 2011. Consulté le 16 avril 2011 Pascale Tournier, «
- «Avec Obama, l'UMP fait un complexe de gauche» », Le Figaro, 28 octobre 2008 Samuel Potier, «
- "Rouvrir le dossier de l'adoption pour les célibataires", La Croix du 11 novembre 2009
- "Pour Hervé Mariton, mariage et pacs sont deux choses distinctes", 20minutes.fr, le 10 novembre 2010
- http://www.worldconf.eu/conferences/conferences-videos-politiques/121-euro-debat-edhec-2010/
Voir aussi
Articles connexes
- Conseil régional de Rhône-Alpes
- Crest
- Liste des conseillers régionaux de la Drôme
- Liste des députés de la Drôme
Liens externes
Catégories :- Ancien conseiller régional de Rhône-Alpes
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