Henri de Carrion-Nizas

Henri de Carrion-Nizas
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Henri de Carrion-Nizas
Naissance 17 mars 1767
Pézenas
Décès 5 juillet 1841 (à 74 ans)
Montpellier
Origine Drapeau de France France
Allégeance Drapeau français Royaume des Français
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Empire français (Cent-Jours)
Arme Gendarmerie de la Garde
Cavalerie
Grade Maréchal de camp
Années de service 1789 - 1832
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Distinctions Baron de l'Empire
Légion d'honneur
(Légionnaire)
Autres fonctions Membre du Tribunat
Famille Père de Antoine de Carrion-Nizas

Marie Henry François Élisabeth de Carrion de Nisas, né à Pézenas le 17 mars 1767 et mort à Montpellier le 5 juillet 1841, est un militaire, auteur dramatique et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles. Il est de la même famille que Henri de Carrion.

Sommaire

Biographie

Le marquis de Carrion de Nisas était l'un des vingt-trois barons des États du Languedoc, mais ses biens étant passés par substitution aux Spinola, de Gênes, il se jeta dans la carrière des armes, et n'était qu'un pauvre officier de cavalerie quand la Révolution française éclata.

Partisan des idées nouvelles, il fut élu maire de Lézignan-la-Cèbe (1790-1792), commune dont il avait été le seigneur, fut arrêté, en 1793, comme suspect de fédéralisme, et dut la liberté au coup d'État du 9 Thermidor.

Oublié dans une retraite où il s'occupait de littérature et de ses fonctions de conseiller général de l'Hérault (1799), il vint à Paris après le coup d'État du 18 brumaire, pour faire représenter une tragédie, Montmorency, dont il était l'auteur, se trouva en rapports avec le général Bonaparte, qu'il avait connu à l'École militaire de Brienne, s'attacha à sa fortune, épousa Mlle de Vassal, proche parente de Cambacérès, et devint membre du Tribunat, le 18 pluviôse an XI. Pour ses débuts, il fit d'importants discours sur le divorce, sur le Concordat, et passa successivement et rapidement secrétaire (messidor an XI), puis président (11 floréal an XII) de cette assemblée. Pariant sur l'instruction publique, il réfuta les idées de Jean-Jacques Rousseau, et, le 1er mai 1804, appuya énergiquement la motion de Curée demandant l'établissement du gouvernement impérial, et répondit aux objections de Carnot : « Le citoyen Carnot devrait plus que personne être intimement ramené par la réflexion et par l'expérience, et, si j'ose le dire, par ses malheurs e tpar ses fautes, aux sentiments qui dominent dans cette assemblée et dans la nation. Dans un premier système de démocratie, le citoyen Carnot a eu le malheur d'être exposé à siéger parmi des prescripteurs... etc. »

Carrion de Nisas fut récompensé de son zèle par la décoration de la Légion d'honneur (4 frimaire an XII) et le titre de chancelier de la 9e cohorte. Mais ayant désapprouvé le décret qui excluait de l'hérédité les frères do remporeur, il tomba en disgrâce, se tourna vers le théâtre, vit tomber, au Théâtre-Français, sa tragédie de Pierre-le-Grand (1804), reprit le métier des armes comme Lieutenant dans les gendarmes d'ordonnance, se distingua à Zurmia, fut promu capitaine, et fut chargé do porter à l'impératrice Joséphine le traité de Tilsitt.

Ayant, à son audience de congé, essayé de donner à Napoléon Ier des conseils de paix et de modération, il faillit essuyer une nouvelle disgrâce, qui fut atténuée par l'empressement qu'il mit, en arrivant à Paris, à approuver la suppression du Tribunat (1807).

Chef d'escadron dans l'état-major de Junot, en Portugal, il sauva ce dernier à Vimeiro, passa adjudant-commandant au siège de Saragosse, puis à l'armée de Castille sous le roi Joseph, qui l'envoya porter à l'Empereur les détails de la victoire de Talaveyra. Cette mission lui valut le titre de baron de l'Empire (2 novembre 1810). Il retourna en Espagne, où il ravitailla Barcelone : mais s'étant laissé surprendre par l'ennemi, il fut destitué.

Il s'engagea de nouveau comme simple soldat, assista, comme volontaire dans le 20e dragons aux batailles de Bautzen et de Leipzig (1813), et se distingua pendant la campagne de France (1814), par plusieurs actions d'éclat, notamment à Pavillon (Aube).

Après l'abdication de l'Empereur, il fut des premiers à mettre son épée au service du roi, fut nommé (mars 1815), secrétaire général au ministère de la Guerre, proposa divers plans pour arrêter la marche de Napoléon au retour de l'île d'Elbe, mais se rallia à lui dès qu'il fut arrivé à Paris. L'empereur le chargea de la défense des ponts de Saint-Cloud et de Sèvres ; ce fut lui qui lue l'adresse au Champ de mai (1815) au nom du peuple français et de la députation centrale des électeurs. Au pont de Saint-Cloud, il résista, avec 3 000 hommes, à l'attaque de 15 000 Autrichiens,co qui lui valut, du gouvernement provisoire, le grade de maréchal de camp (5 juillet 1815).

La seconde Restauration ne reconnut pas ce grade, et plaça, pour deux ans, Carrion de Nisas sous la surveillance de la haute police. Il ne s'occupa plus, jusqu'à sa mort, que de la culture des lettres, et fut admis à la retraite comme maréchal de camp, le 17 août 1832.

Titres

Décorations

Autres fonctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Ornements extérieurs Barons de l'Empire français.svg
Blason à dessiner.svg
Armes du baron Carrion de Nisas et de l'Empire

Parti d'un trait coupé de deux ; au 1er d'azur à la croix d'or; au 2e des barons de l'armée ; au 3e d'azur à trois tours 2 et 1 d'argent, ouvertes, ajourées et maçonnées de sable ; au 4e d'azur à la bande d'or senestrée d'un lion du même ; au 5e d'azur à la comète d'or ; au 6e d'azur à la tour d'argent ouverte, ajourée et maçonnée de sable; au comble de gueule chargé de trois casques au profil d'argent; sur le tout d'azur à la tour d'argent, donjonnée de trois tourelles du même, ouvertes, ajourées et maçonnées de sable.[1]

Œuvres

Outre de nombreux discours, on a de lui :

  • Discours sur le Concordat (1802),
  • Organisation de la force armée (1817),
  • Lettre à un électeur (1820),
  • Essai l'histoire générale de l'art militaire, de son origine, de ses progrès et de ses révolutions, depuis la première formation des sociétés européennes jusqu'à nos jours, paru en deux volumes (1823),
  • Campagne d'Allemagne en 1800 (publiée en 1829), etc...

Théâtre

Il avait aussi composé des tragédies qui eurent peu de succès, dont :

Annexes

Bibliographie

  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia. ;
  • « Henri de Carrion-Nizas » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition]  ;

Notes et références

  1. Louis de La Roque, Armorial de la noblesse de Languedoc, Généralité de Montpellier, vol. 1-2, F. Seguin, 1860 [lire en ligne (page consultée le 23 janv. 2010)] 

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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