- George Brinton McClellan
-
George McClellan
George Brinton McClellan (né le 3 décembre 1826 à Philadelphie et décédé le 29 octobre 1885 à Orange dans le New Jersey) est un général de division de la guerre de Sécession, candidat démocrate à l'élection présidentielle des États-Unis d'Amérique 1864, puis gouverneur du New Jersey.
Sommaire
Début de carrière
Né à Philadelphie, McClellan commença ses études à l’Université de Pennsylvanie avant de rejoindre West Point en 1842 dont il sort second de la promotion de 1846 (cette promotion offrira en tout 20 généraux aux armées de l'Union et de la Confédération). Il est nommé 2e lieutenant dans le corps des ingénieurs et participe à la guerre contre le Mexique où il gagne ses galons de capitaine, puis il passe 3 ans comme instructeur à West Point avant d'être transféré dans la cavalerie.
En compagnie d'autres officiers, il est envoyé en Europe pendant la guerre de Crimée comme observateur. De cette expérience, il fera développer un nouveau modèle de selle connu sous le nom de McClellan saddle (selon un modèle utilisé, selon lui, en Prusse et en Hongrie) qui deviendra la version standard de l’équipement de l'armée jusqu'au retrait de la cavalerie en 1942. Pendant le siège de Sébastopol, il voit pour la première fois un corps de zouave en action. Impressionné, il ramène avec lui un costume de ce corps qui sera utilisé par la suite comme modèle pour équiper les différents corps crées pendant la guerre.
Le 16 janvier 1857, il quitte l'armée pour devenir chef ingénieur d’une compagnie de chemin de fer de l'Illinois où il a l'occasion de travailler avec un avocat nommé Abraham Lincoln. Au début de la guerre de Sécession, il vit avec sa femme, Ellen Marcy (qu’il a épousé le 22 mai 1861 à New York) dans l’Ohio, où il est président de la division locale de la compagnie Ohio and Mississippi Railroad.
La guerre de Sécession
La Virginie et le commandement suprême
Au déclenchement de la guerre en 1861, George McClellan retourne sous les drapeaux avec le titre de commandant de la milice de l’Ohio. Ses ordres lui indiquent d’occuper la partie ouest de la Virginie désireuse de rester dans l'Union et qui deviendra par la suite l’État de la Virginie-Occidentale. Lors de cette occupation, il combat victorieusement contre deux petites armées confédérées et devient un héros local.
Après la défaite des forces de l'Union à la première bataille de Bull Run, le président Lincoln nomme, le 26 juillet, McClellan commandant de l'armée du Potomac, la principale armée de l'Union stationnée autour de Washington. Excellent organisateur et doté d’un fort magnétisme personnel, il apporte à cette armée un haut degré d'organisation et, en récompense, devient le 1er novembre 1861 général en chef de toutes les armées de l'Union après le retrait du général Winfield Scott.
À ce poste, il suscite de vives réactions d’impatience devant son refus systématique de passer à l’offensive, prétendant que les troupes ne sont pas encore prêtes au combat. Au début de 1862, le président lui-même le pousse à l'attaque et, avec certaines hésitations, accepte son plan visant à avancer sur Richmond depuis le sud-est après avoir débarqué à Fort Monroe en Virginie. Cette campagne est connue sous le nom de Peninsula Campaign.
Finalement, bien qu’il ait joué un rôle important dans la mise en place d'une armée entraînée et organisée pour l'Union, McClellan est destitué de son poste de général en chef devant la remise en cause de ses compétences de commandement en combat et les accusations d’incompétence et d'excès de prudence. Il lui manque l'élan de Lee, Grant ou Sherman, tous prêts à mener une bataille majeure même si tous les préparatifs ne sont pas terminés. Il semble aussi qu'il n'ait jamais réalisé le besoin de conserver la confiance du président Lincoln qui lui laisse toutefois le commandement de l'armée du Potomac.
Le Maryland et la défense contre Lee
Après que les armées de l'Union sont parvenues à quelques kilomètres de Richmond, Robert Lee engage une série de contre-attaques connues sous le nom de Bataille de Sept Jours dont le but était de détruire totalement l'armée du Potomac. Bien que ce but ne soit que partiellement atteint, McClellan est forcé de se retirer. Dans un télégramme rapportant ces évènements, McClellan accuse Lincoln de sacrifier volontairement son armée. Ce commentaire ne sera jamais lu par le président car censuré par le département de la guerre.
Lee obtient une victoire spectaculaire sur l'armée de Virginie lors de la seconde bataille de Bull Run puis poursuit son effort dans le Maryland. La découverte accidentelle d'une copie des ordres de Lee divisant ses forces aurait pu lui porter un coup fatal, mais, lors de la bataille d'Antietam, McClellan ne peut exploiter totalement sa victoire en gardant une force trop importante en réserve.
Après la bataille, alors que Lee fait retraite en Virginie, McClellan ne le poursuit pas assez agressivement. Il est alors relevé de son commandement, remplacé par son ami Ambrose Burnside et renvoyé dans son foyer pour attendre une nouvelle affectation qui ne viendra jamais.
Commandement
McClellan est généralement crédité de très bonnes relations avec ses soldats qui le surnomment affectueusement Little Mac ou Young Napoleon. Certains historiens avancent que ses réticences à engager ses troupes venaient partiellement de son désir de préserver les hommes au point parfois de le faire passer à côté de victoires décisives qui auraient pu terminer la guerre bien plus rapidement et ainsi épargner des hommes morts lors de batailles futures.
Une autre critique qui lui est adressée est son habitude à se tenir très éloigné du champ de bataille lors d'engagements. Par exemple, pendant les sept jours, il reste en retrait au nord de la rivière Chickahominy. De même, lors de la bataille de Malvern Hill, il installe son quartier général sur un navire, l'U.S.S. Galena, stationné plusieurs kilomètres en retrait.
Retour à la vie civile
En 1864, McClellan est élu comme candidat démocrate à l'élection présidentielle. Fervent défenseur de la guerre, il doit affronter une frange importante de son propre parti qui s'y oppose. Cette division, ajoutée à l'unité des républicains et aux succès militaires de 1864 assurent une réélection facile de Lincoln. Cependant, de 1878 à 1881, McClellan est élu gouverneur du New Jersey.
Bibliographie
- John Eicher & David Eicher, Civil War High Commands, (Stanford University Press, 2001) ISBN 0-8047-3641-3.
- Thomas Rowland, George B. McClellan and Civil War History: In the Shadow of Grant and Sherman (1998)
Annexes
Liens externes
- (en) Biographie
- (fr) Karl Marx : La destitution de McClellan
- (en) McClellan Society
Précédé de :
Winfield Scott
Commanding General of the United States Army
1861–1862Suivi de :
Henry Wager Halleck- Portail de l’histoire
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la politique
- Portail du XIXe siècle
- Portail des États-Unis
- Portail de la Guerre de Sécession
Catégories : Naissance à Philadelphie | Personnalité américaine du XIXe siècle | Général américain | Personnalité de la Guerre de Sécession | Personnalité politique américaine | Candidat à la présidence des États-Unis désigné par le Parti démocrate | Gouverneur du New Jersey | Naissance en 1826 | Décès en 1885
Wikimedia Foundation. 2010.