François René Cailloux

François René Cailloux
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François René Cailloux
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Surnom
Pouget
Naissance 28 juillet 1767
Craon (Meurthe-et-Moselle)
Origine Drapeau de France France
Arme Infanterie
Grade 1809 : Général de brigade
Années de service 1791 - 1832
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes

François René Cailloux, dit Pouget, fils du chirurgien ordinaire du roi de Pologne; il est né à Craon (Lorraine) le 28 juillet 1767.

Le père de François René Cailloux signa des noms de Cailloux, « dit Pouget », l'acte de naissance de son fils. Par la suite, ce dernier utilisa lui-même le nom Pouget.

Sommaire

Biographie

Guerres révolutionnaires

Nommé capitaine au 4e bataillon de volontaires de la Meurthe le 21 août 1791, puis adjoint aux adjudants-généraux le nivôse an II, adjudant-général chef de bataillon le 22 messidor suivant, nommé par les représentant en mission sur le champ de bataille de Tribstadt, il servit de 1791 à l'an III aux aux armées de Flandre, de la Moselle et de Rhin-et-Moselle. Il se trouva au combat de Grisouelle et au siège de Thionville (1792). L'ennemi s'était emparé de Freicheviller, il le débusqua de ce village à la tête de sa compagnie, et eut un cheval tué sous lui.

Chef d'état-major de la division Taponier après sa nomination au grade d'adjudant-général, il assista aux prises de Worms, Trèves, Frankenthal (Palatinat) et de Coblentz, au siège de Luxembourg (1794-1795) et à l'affaire de Tribstadt, où il enleva à l'ennemi 4 pièces de canon et un obusier, et où il eut un second cheval tué sous lui.

Réformé avec traitement par suite du travail du représentant Aubry, le 15 messidor an III, il rentra en l'activité le nivôse an VII comme chef de bataillon adjoint à l'état-major général de l'armée de l'Intérieur.

Chargé, en l'an VIII, d'une reconnaissance militaire de la côte du Calvados, il passa plus tard à l'armée d'Angleterre. Nommé major à la création de ce grade le 11 brumaire an XII, et attaché au 62e régiment de ligne, il reçut, le 4 germinal de la même année, la décoration de la Légion d'honneur, et devint colonel du 26e régiment d'infanterie légère le 12 pluviôse an XIII.

Guerres napoléoniennes

Il fit les campagnes d'Autriche (1805), de Prusse (1806) et de Pologne (1807) à la Grande Armée.

De la possession de Telnitz dépendait le sort de la bataille d'Austerlitz, parce que l'ennemi comptait tourner par ce village l'extrême droite de l'armée française : le colonel Pouget y combattit pendant six heures et y arrêta l'ennemi, aussi l'Empereur, pour lui accorder une récompense digne du service qu'il venait de rendre, lui donna-t-il, le 3 nivôse an XIV, la croix de commandant de la Légion d'honneur, quoiqu'il n'eût encore que celle de simple légionnaire.

Le 6 novembre 1806, il concourut à la prise de Lubeck. Voici comment le 29e bulletin s'exprime à cet égard : « Les chasseurs corses, les tirailleurs du et le 26e régiment d'infanterie légère, composant la division d'avant-garde du général Legrand, qui n'avaient point encore combattu dans cette campagne, et qui étaient impatients de se mesurer avec l'ennemi, marchèrent avec la rapidité de l'éclair : redoutes, bastions, fossés, tout est franchi, et le corps du maréchal Soult entre par la porte de Mullen. Ce fut en vain que l'ennemi voulut se défendre dans les rues, dans les places ; il fut poursuivi partout. Toutes les rues, toutes les places furent jonchées de cadavres : 400 prisonniers, 60 pièces de canon, plusieurs généraux, un grand nombre d'officiers tués ou pris, tel est le résultat de cette belle journée. »

Le 6 février 1807, il soutint presque seul le combat si sanglant de Hoff, dans lequel il eut 38 officiers et 730 sous-officiers et chasseurs tués ou blessés ; son chapeau et sa capote avaient été percés de plusieurs balles. L'Empereur, qui assistait de loin à cette affaire, se plut à répéter : « Le 26e a fait des prodiges de valeur sous mes yeux ». Le 7 et le 8, à Eylau, il se conduisit avec la même bravoure, le 7 surtout, dans un combat de nuit pour débarrasser la ville au moment où l'Empereur y entrait. Le 10, il enleva les retranchemens de Heilsberg, et, quoique blessé à la cuisse gauche d'un coup de biscaïen qui avait tué son cheval, il ne voulut pas quitter son régiment. La bataille de Friedland mit fin à cette campagne. Le colonel Pouget, créé baron de l'Empire le 19 mars 1808, resta en Allemagne.

Lors de la campagne d'Allemagne et d'Autriche (1809), il entra dans la composition du corps d'armée du maréchal Masséna, division Legrand, brigade Ledru des Essarts.

Le 3 mai eut lieu la prise d'Ebersberg. Après la célèbre journée d'Eckmühl, le général Hiller se retira vers la petite ville d'Ebersberg, qui s'élève en amphithéâtre sur la Traunn, et que défend un château fort. Le général Claparède le suivit de près, atteignit son arrière-garde, passa le pont, long de 400 mètres, et se logea dans les maisons du bas de la ville; le maréchal Masséna et les généraux Legrand et Ledru des Essarts le rejoignirent aussitôt. Mais Hiller s'était établi sur les hauteurs, et avait jeté 4 ou 500 hommes dans le château. Masséna ne pouvait espérer de le forcer dans sa position avec la seule division Claparède : il envoya donc plusieurs officiers presser la marche de la brigade Ledru des Essarts, dont le 26e léger faisait tête de colonne. Ce régiment arriva au pont, qu'une batterie autrichienne prenait en écharpe, s'y engagea résolument, et gagna l'autre rive au pas de course. Le général Ledru des Essarts conduisit le colonel Pouget à l'entrée d'une ruelle étroite, et lui dit : « Ce chemin conduit au château, portez-vous-y, et attaquez ». Le colonel se mit à la tête des carabiniers de son premier bataillon, et, précédé des sapeurs, gravit le sentier indiqué. Il déboucha bientôt sur une petite place, et vit le château devant lui, à 25 mètres environ. la porte se trouvail à l'extrémité d'un chemin couvert, de peu d'étendue. Il attaqua. La résistance lui des plus vives. Des carabiniers s'introduisirent dans la place par les soupiraux de la cave, par différentes ouvertures, par la porte, que les sapeurs parvinrent enfin à briser. Les assiégés rendirent le château et restèrent au pouvoir des troupes françaises, après une action qui ne dura pas moins d'une heure et demie. Ainsi ce coup hardi, accompli avec tant de bravoure et d'habileté, appartient au 26e léger et à son colonel.

Le 22 mai, à Essling, ce brave officier supérieur eut la moitié du pied gauche emporté par un boulet, et dut quitter son régiment. Cette blessure était si grave que l'Empereur, l'assimilant à une amputation, donna à ce colonel une dotation en Hanovre du revenu de 4 000 francs, et par un autre décret, daté de Schönbrunn, du 30 du même mois, le nomma général de brigade pour être employé dans l'intérieur de la France.

Mis en disponibilité le 18 juillet suivant, il reçut, le 18 octobre, le commandement du département de la Marne, et, le 10 septembre 1811, celui des Vosges.

En 1812, l'Empereur lui confia, le 9 janvier, une brigade de la division Verdier, du 2e corps d'observation de l'Elbe, avec laquelle il fit la campagne de Russie (1812). Il prit part aux engagemens qui eurent lieu le 31 juillet, les 1er, 9, 10 et 11 août. Pendant le dernier, il reçut un coup de baïonnette dans la jambe gauche. A l'affaire du 16, il monta à cheval avec une seule jambe bottée. Le 18, il enleva aux Russes une batterie de 12 canons, reçut une blessure au genou gauche, et eut son cheval tué sous lui. Obligé de se retirer à Polotsk, puis à Wilna pour se faire soigner, il ne pouvait encore montera cheval quand l'ordre lui parvint de se rendre à Vitepsk, afin de prendre le commandement de la province de ce nom. Il obéit, mais bientôt, attaqué sur les deux rives de la Dwina, il dut opérer sa retraite. A peine avait-il fait quatre lieues, que, chargé par une colonne de 4 500 Russes, et ne pouvant se défendre, il demeura au pouvoir de l'ennemi (7 novembre).

Rentré en France le 25 juin 1814, les princes de la Restauration n'accueillirent point ses services ; le roi se contenta de lui donner, comme à tous les officiers généraux, la croix de Saint-Louis le 20 août.

Au retour de l'île d'Elbe, l'Empereur l'appela, le 15 avril, au commandement du département des Bouches-du-Rhône. Après les événements de Mont-Saint-Jean, il reçut l'ordre de conduire les 2 régiments qui formaient la garnison de Marseille à Toulon, et courut des dangers en quittant la ville. Le maréchal Brune le nomma sous-gouverneur, puis commandant de toutes les troupes qui se trouvaient à Toulon.

En non-activité le 1er août 1815, et admis à la retraite le 8 octobre 1816, il reprit du service en 1830, commanda le département de l'Aube, fut fait grand officier de la Légion d'honneur le 20 avril 1831, rentra dans sa position de retraite en 1832, et se retira à Vezelise (Meurthe).

Son nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Sud[réf. nécessaire].

Armoiries

Figure Blasonnement
Ornements extérieurs Barons de l'Empire français.svg
Blason à dessiner.svg
Armes du baron Cailloux Pouget et de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 2 août 1808 (Bordeaux)).

D'azur; au chevron d'or, accompagné de trois grenades aussi d'or enflammées de gueules, quartier des barons militaires brochant sur le tout .[1]

Livrées : les couleurs de l'écu.[1]

Annexes

Bibliographie

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 4, Bureau de l'administration, 1844 [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)]  ;
  • « François René Cailloux », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]

Notes et références

  1. a et b PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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