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Ficaja
Vue de FicajaAdministration Pays France Région Corse Département Haute-Corse Arrondissement Bastia Canton Fiumalto-d'Ampugnani Code commune 2B113 Code postal 20237 Maire
Mandat en coursAlexandre Gambotti
2008-2014Intercommunalité sans Démographie Population 49 hab. (2008) Densité 9,7 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 220 m — maxi. 725 m Superficie 5,05 km2 Ficaja (Ficaghja en langue corse, prononcé comme « figadya ») est une commune française située dans le département de la Haute-Corse et la collectivité territoriale de Corse. Ficaghja est située dans l'ancienne pieve d'Ampugnani.
Sommaire
Géographie
Relief
Ficaja est une petite commune du canton du Fiumalto-d'Ampugnani, au Centre-Est de la Corse et en plein cœur de la Castagniccia, une microrégion couverte comme son nom l'indique, par une forêt de châtaigniers, de moyenne montagne et dominée par le Monte San Petrone (1 767 m).
Habitat
Comme pour la plupart de ses voisins, le village se présente par un alignement de maisons collées les unes aux autres, étalées le long d'une crête avec à l'extrémité l'église.
A une altitude de 566 mètres, il est aussi perché que les autres villages de la région. La Porta lui fait face ainsi qu'à son hameau Ezao, par dessus le ruisseau de Pozzo Bianco.
Ficaja est un vieux village aux constructions d'architecture traditionnelle. La plupart des maisons sont à deux étages avec couvertures d'ardoise et aux façades austères, bâties en schiste, moellon et enduits, entre lesquelles on circule en empruntant des passages voutés.
En contrebas des habitations, sont situées des parcelles de cultures en terrasses.
Accès
Pour arriver à Ficaja il faut quitter la route D515 qui se termine en cul-de-sac à l'église paroissiale baroque. Ficaja se situe à égale distance (4 km) de Croce et de La Porta.
Communes limitrophes
Histoire
Antiquité
Moyen Âge
Temps modernes
Au XVIe siècle, Ficagia (telle était son orthographe à l'époque), était une communauté de la pieve d'Ampugnani. Vers 1520, celle-ci comportait les lieux habités suivants : la Casabianca, la Porta, la Croce, Polveroso, Monte d’Olmo, lo Pruno, lo Selvarechio, la Casalta, lo Piano, Scata, Ficagia[1], lo Pomeragio, Stopianova, lo Catogio[1].
En 1563, sous le pontificat de Pie IV, les diocèses d'Accia et de Mariana sont unis car les deux seules pievi d'Ampugnani et de Rustinu de l'évêque d'Accia ne lui rapportaient qu'un trop faible revenu. Ceci a amené l’évêque à porter depuis le titre de Mariana et Accia.
Au XVIIIe siècle, Ficaja faisait toujours partie de la pieve d'Ampugnani, l'une des 19 pievi civiles relevant de la juridiction de Bastia. La communauté comptait alors 337 habitants. « Pieve di Ampugnai : Porta, e Poggiale 493. Quercitello, e Stoppianoua 271. Giucatoggio, e Ponte 264. Castel d’acqua 260. Pruno 160. Polveroso 189. Monte d’Olmi, Alzi, e Bonifatio 235. Casabianca, e Querceto 202. Casalta, e Piano 196. Poggio con 3 ville 172. Silvareccio 317. Croce 352. Ascata 173. Ficaia 337 »[2].
Dans son manuscrit le contemporain abbé génois Accinelli écrivait ceci[2] : « Sotto detta Pieue al Leuante trouasi quella di Ampugnani delle migliori di tutta l’Isola, che auendo à Tramontana quella di Casaconi, contiene 3580 abitanti. Euui in questa una montagna con sopra l’antichissima chiesa nominata S.Pietro d’Accia, doue il Uescouo di Bastia prende il posesso del Uescouato di tal nome. Li suoi paesi sono 20 all’incirca, frà quali Porta, Poggiale, Quercitello, Stopianoua, Giucatogio, Penta, Casteldacqua, Pruno, Ficaggia, Polueroso, Monte d’Olmi, Alzi, Bonifacio, Querceto, Casalta, Piano, Ficolaccie, Poggio, Marinaccie, Lutina, Melelli, Nepita, Penta al Tiaue, Cassindo, Ficaggia, Ezauo, Casabianca, Siluareccio, Croce, e Scata : Principale però frà tutti, è Casabianca ».
En 1790, la pieve d'Ampugnani devient le canton de La Porta.
Époque contemporaine
En 1954, Ficaja comptait 141 habitants. La commune fait partie du canton de La Porta, avec les communes de Casabianca, Casalta, Croce, Giocatojo, Piano, Poggio-Marinaccio, Polveroso, La Porta, Pruno, Quercitello, San-Damiano, San-Gavino-d'Ampugnani, Scata et Silvareccio.
1971 - 1973, de nouveaux cantons sont créés dont le canton de Fiumalto-d'Ampugnani, canton créé avec la fusion imposée des anciens cantons de la Porta et Peru-Casevecchie.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2008 Alexandre GAMBOTTI mars 2008 Alexandre GAMBOTTI Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 52 84 54 48 48 34 44 49 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Patrimoine naturel
Parc Naturel Régional
Article détaillé : Parc naturel régional de Corse.Ficaja fait partie du Parc naturel régional de Corse, un espace de 362 978 ha créé en 1972, et repris à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche Corse (FR8000012)[3].
Châtaigneraie de la petite Castagniccia
Ficaja est située dans la Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération appelée « Châtaigneraie de la petite Castagniccia », objet de la fiche ZNIEFF940004146.
« La petite Castagniccia » telle qu'elle est localement appelée, représente un territoire comportant 43 communes et s’étendant de Nord en Sud, du col de Pirello jusqu’au du rocher de Muteri. La zone comprend une grande partie des bassins hydrographiques du Fiumaltu et de l’Alesani. La végétation, typique des conditions climatiques tempérées et humides régnant sur la zone, est dominée par les châtaigneraies, le plus souvent présentes sous forme de vergers ou de taillis. Elles recouvrent environ 60% de la surface du territoire. Les chênaies sont également très présentes[4].
Patrimoine architectural
La commune recèle un nombre important d'œuvres et édifices repris aux inventaires généraux 1999 et 2000 du Patrimoine de France mais aucun n'est encore classé MH[5].
Architecture sacrée
- L'église paroissiale de l'Immaculée Conception. Edifice baroque de fin du XVIIe siècle, restauré au milieu du XIXe siècle, propriété publique, édifice non protégé MH repris à l'inventaire général du Patrimoine de France de 1999.
- Le Presbytère. École avant d'être la mairie, il avait été construit 1re moitié du XIXe siècle, en schiste, moellon sans chaîne et pierre de taille avec une couverture en ardoise - repris à l'inventaire général de 1999.
- La chapelle Saint-Roch (San Roccu) au cœur du village. Elle renferme des œuvres reprises à l'inventaire général de 2000, savoir :
- Un ensemble de 9 tableaux Passion (limite XVIIIe siècle XIXe siècle) attribués à Francesco Carli, un peintre originaire de Lucca, actif en Corse de 1771 à 1821, et résidant à San Lorenzo en Castagniccia. Leur représentation : "Arrestation du Christ", "Soldats romains", "Christ devant Pilate", "Flagellation", "Montée au Calvaire", "Déploration du Christ" et "Croix ornée d'un linceul".
- Un tableau d'autel : "Remise du Scapulaire à sainte Lucie et à saint Roch par Notre Dame du Mont-Carmel et par l'Enfant Jésus", daté des XVIIIe siècle XIXe siècle et attribué à Francesco Carli, peintre précité.
- Un ensemble du maître-autel de la première moitié du XVIIIe siècle attribué à Ignazio Saverio Raffali le vieux, né vers 1720, l'un des plus illustres représentants d'une famille de stucateurs et de peintres établie à Piedicroce puis en Alesani.
- L'église Santa-Maria-Assunta de fondation ancienne, située au lieu-dit Benefizo, sur un éperon rocheux à 722 mètres et accessible par une piste. Elle renferme également plusieurs œuvres reprises à l'inventaire général de 2000 :
- Un autel, trois gradins d'autel, le tabernacle du maître-autel, tous de la seconde moitié du XVIIIe siècle ;
- Une chaire à prêcher réalisée en 1742 par Ignazio Saverio Raffalli le vieux, en schiste enduit, stuc moulé et décor en relief, peint, polychrome ;
- Un tableau d'autel "Vierge à l'Enfant entourée d'anges" réalisé par le peintre Joseph Giordani en 1866, toile signée. Natif de Bastia en 1815, le peintre est le fils du peintre romain Luigi Giordani établi en Corse dès 1808. Il est resté actif jusqu'en 1892. Il est par ailleurs connu pour ses peintures monumentales à Talasani (1840) et Moïta (1849), et pour ses restaurations de décors à Pietricaggio ;
- Un tableau d'autel "Assomption" du XVIIIe siècle ;
- Un tableau "Repos de la Sainte Famille pendant la fuite en Egypte" XVIIIe siècle, inspiré de l'œuvre du peintre italien Carlo Maratta (1625-1713).
- Les peintures monumentales "Couronnement de la Vierge", "Colombe du Saint-Esprit", mi-XVIIe siècle, sont attribuées à Giacomo Grandi, peintre d'origine milanaise établi à Monticello en Balagne, puis à Quercitello en Castagniccia ;
- La statue de procession "Assomption (Assunta) en bois taillé, peint, polychrome et doré, datée du XVIIIe siècle.
- La chapelle de l'Annonciation (Annunziata) au hameau d'Ezao, située au-dessus du ruisseau de Pozzo Bianco.
C'est elle qui renferme le plus grand nombre d'œuvres reprises à l'inventaire général de 2000.
Œuvres attribuées à Ignazio Saverio Raffali le vieux, précité : - Les fonts baptismaux et retable des fonts baptismaux de 1750 ; - L'ensemble de l'autel secondaire de la confrérie du Rosaire, l'ensemble de l'autel secondaire de saint André, l'ensemble de l'autel secondaire de saint Vincent Ferrier, l'ensemble de l'autel secondaire de la Trinité et l'ensemble de l'autel secondaire des Ames du Purgatoire, tous de la première moitié du XVIIIe siècle ; - La chaire à prêcher de la mi-XVIIIe siècle ; - Un groupe sculpté "Calvaire" daté de 1749.
Autres œuvres : - L'ensemble du maître-autel de l'Annonciation daté de 1783 ; - L'ensemble de trois sièges de confrérie à accotoirs et à parcloses (le siège du prieur est couronné d'un dais) datés de 1664 ; - Calice et patène en argent, fondu, doré poinçonné d'un maître inconnu de la 2e moitié XVIIIe siècle ; - Cinq tableaux d'autel : peintures à l'huile sur toile " Immaculée Conception", "Intercession de la Vierge en faveur des Ames du Purgatoire", "Donation du Rosaire", "Apparition de la Vierge à l'Enfant à saint André et à saint Paul" et "Saint Vincent Ferrier" XVIIe et XVIIIe siècles ; - Un tableau d'autel "Annonciation" attribué à Marc' Antonio De Santis, peintre d'origine napolitaine établi à Bastia. - Deux tableaux du XVIIIe siècle : "L'Immaculée Conception" et "Sainte Thérèse d'Avila", ce dernier avait été offert à la paroisse par Mme Chevalier-Campana, un ancien maire de Ficaja.
Architecture civile
Quatre maisons sont reprises après étude à l'inventaire général de 1999. 40 maisons avaient repérées sur un bâti collectif en comprenant 94, d'une époque de construction allant du XVIe siècle au XVIXe siècle. Toutes les maisons repérées sont en schiste, moellon et enduit et leurs toits à longs pans sont traditionnellement couverts d'ardoise.
- 2 maisons du village, logis distribué sur trois niveaux avec escalier intérieur, corniche en cavet niche mangeoire en façade et passage couvert ;
- 2 maisons à Ezao avec remise, jardin, séchoir à châtaignes, four à pain, terrasse sur voûte, escalier intérieur. Présence de pierres d'attente en vue d'éventuelles extensions, niche de dévotion, niche mangeoire et pierre d'écoulement d'évier en façade.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
1 - Le radical fica (ou figa) qui signifie figuier en langue corse se retrouve dans de nombreux toponymes de l'île. Il existait aussi un autre Ficagia dans la pieve de Patrimonio.
2 - Les "u" qui se trouvent à la place des "v" sont conservés tels que dans le document « Storia veridica della Corsica[2] » publié par l'ADECEC Cervioni et L’Association FRANCISCORSA Bastia 1974.
- Corse : Éléments pour un dictionnaire des noms propres
- Francesco Maria Accinelli L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
- Parc Naturel Régional Corse (FR8000012)
- (fr) ZNIEFF 940004146 - Châtaigneraie de la petite Castagniccia sur le site de l’INPN.
- Patrimoine de France
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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