- Ernest-Henri David
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Ernest-Henri David (né le 15 juillet 1884 à Saint-Genis-Pouilly, Ain et décédé le 28 octobre 1981 à Saint-Mandé, Val-de-Marne) est un résistant, entrepreneur de travaux publics français puis conseiller municipal à la mairie de Paris.
Sommaire
Biographie
Jeunesse et carrière
Issu d'un milieu protestant, Ernest-Henri David est né le 15 juillet 1884 à Saint-Genis-Pouilly, troisième d'une nichée de six enfants. En 1890, son père (Jean-Baptiste David) s'installe en Tunisie, en tant qu'entrepreneur de travaux publics. Il passe son enfance dans la régence de Tunis, où il arrive à l'âge de six ans. Il est scolarisé, au collège Alaoui, puis au lycée Carnot de Tunis, où il décroche son certificat d'études.
Licencié en sciences physiques et mathématiques, ingénieur de génie civil (breveté de langue arabe), Ernest-Henri David s'engage vers 1909. Il suit des cours comme élève-officier du génie, durant cette période, en métropole. En 1911, il est nommé lieutenant et à ce titre, il est décoré par Clemenceau lui-même, de la médaille du sauvetage lors des inondations du Midi. Il est affecté à Bizerte (protectorat de Tunisie), pour surveiller des travaux de fortification de l'arsenal militaire de Sidi-Abdallah (1911). Il sert de 1914 jusqu'en 1919 sur le front français de l'armée du génie. Il sert à la bataille de la pointe de Saint-Mihiel, en 1917. Il est blessé et décoré.
En mars 1919, il demande une affectation à l'état-major du Maréchal Lyautey, au Maroc (le connaissant personnellement et maîtrisant l'arabe). En 1921, il démissionne de l'armée pour s'établir comme ingénieur-entrepreneur de travaux publics à Meknès (Maroc occidental).
En 1922, il se présente et est élu président de la Chambre mixte d'agriculture, de commerce et d'industrie de la région de Meknès récemment créée (chargée de défendre les intérêts agricoles, commerciaux et industriels de la région). Il est réélu à ce poste pendant dix ans, de 1922 à 1932, siégeant par la même occasion au Conseil du gouvernement marocain et à la commission du budget et du protectorat, sous les proconsulats successifs de Lyautey, Steeg puis Lucien Saint.
Il est par ailleurs chargé de diverses missions et études sur l'éventualité de l'installation de postes-relais essence par étapes dans le Sahara, afin de susbstituer l'automobile à la construction du transaharien, sur le traitement des alluvions aurifères dans l'Amazone en Guyane.
Rentré en France métropolitaine en 1933, à Paris, il milite au parti radical. Mobilisé en 1939, au titre de la réserve, avec le grade de colonel, il est démobilisé en juin 1940 en Lozère, comme sapeur et il remonte à Paris.
Il y rencontre Poncey qui s'occupe à la préfecture de police des Anciens combattants et le général Coutisson (qui sera fusillé par les Allemands). Il organise un groupe de résistance dans la police, le Groupe Valmy, dont il est le chef d'état-major, alors que Coutisson en est le principal chef. Ce groupe commet l'exécution d'un Allemand rue des Écoles. Ernest-Henri David obtient la citation de résistance à la libération, pour ses activités au sein du réseau préfecture-police.
Il est nommé administrateur de la RATP et à l'office des HLM de la ville de Paris, dans l'immédiat après-guerre.
Carrière politique sous la IVe république, puis la Ve
En 1945, il se présente sur Paris, dans le premier secteur sur la liste du Parti républicain radical et radical-socialiste. Il n'est pas élu. En 1947, candidat sur la liste du Rassemblement du peuple français, il est élu conseiller municipal dans le deuxième secteur (XIIIe, XIVe arrondissement), mais il démissionne du RPF en 1949. Figurant symboliquement en dernière position sur la liste du Rassemblement des gauches républicaines aux sénatoriales de 1952, il est réélu conseiller municipal en 1953 dans le deuxième secteur sous l'étiquette RGR et il devient à l'hôtel de ville président du groupe "rassemblement des gauches démocratiques et des indépendants".
Il se présente sans succès aux sénatoriales de 1958 en troisième position sur la liste du RGR. Il est battu aux élections municipales de 1959 à la tête d'une liste des Républicains libéraux dans le septième secteur (VIIIe, IXe et Xe arrondissements).
Président du conseil général de la Seine en 1952, il appartient de 1947 à 1953 au sein du Conseil municipal à la troisième Commission, à la Commission mixte des transports, à la Commission mixte de la reconstruction et des sinistrés dont il est le vice-président, de 1953 à 1959 à la sixième commission, dont il est vice-président, à la Commission mixte des Transports et à la Commission des anciens combattants. Il se distingua en tant que président du conseil général, puis comme conseiller municipal, par sa discrétion, son intelligence, sa simplicité, son profond et permanent souci d'équité.
Il décède le 28 octobre 1981 à Saint-Mandé à l'hôpital Bégin (Val-de-Marne).
Il est le père de l'homme politique Jean-Paul David, maire de Mantes-la-Jolie et député de Seine-et-Oise.
Récompenses
- Croix de guerre 1914-1918
- médaillé colonial
- commandeur du Nicham Iftikar
- officier du Ouissam alaouite
- Officier du Dragon d'Annam
- commandeur de l'Étoile noire du Bénin.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- "Les conseillers municipaux de Paris, 1944 à 1977", Philippe Nivet, 1994
Catégories :- Titulaire de la Croix de guerre 1914-1918
- Président de conseil général
- Ancien conseiller général de la Seine
- Naissance en 1884
- Décès en 1981
- Résistant français
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