- Emmanuelle de Dampierre
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Emmanuelle de Dampierre Emmanuelle avec sa mère, la princesse Vittoria Ruspoli,
et son frères, Richard et Yolande Beatrix, en 1922.Nom de naissance Victoire Jeanne Joséphine Pierre Marie Emmanuelle de Dampierre Naissance 8 novembre 1913
Palais Ruspoli,
Rome, ItalieNationalité France Pays de résidence Italie
(Palais Capizzuchi)Autres activités Dame de la Croix-Rouge Distinctions « Duchesse douairière d'Anjou
et de Ségovie »
Dame de la Real Maestranza de Caballería de SévilleAscendants 1) Vicomte Roger de Dampierre
(1892 - 1975)
2) Princesse Vittoria Ruspoli
(1892 - 1982)Conjoint 1) Jacques Henri de Bourbon
(1935 - 1947)
2) Antonio Sozzani
(1949 - 1967)Enfant 1) Alphonse de Bourbon
(1936 - 1989)
2) Gonzalve de Bourbon
(1937 - 2000)Famille Maison de Dampierre Victoire Jeanne Joséphine Pierre Marie Emmanuelle de Dampierre, « duchesse douairière d’Anjou et de Ségovie », est née à Rome, en Italie, le 8 novembre 1913. Elle est la première épouse de Jacques Henri de Bourbon, « duc d'Anjou et de Ségovie » et prétendant légitimiste au trône de France et est donc considérée par ses partisans comme une « reine de France et de Navarre ».
Sommaire
Famille
Emmanuelle de Dampierre est la fille aînée de Roger de Dampierre (1892-1975), vicomte de Dampierre, duc pontifical de San Lorenzo Nuovo, et noble de Viterbe, et de son épouse italienne Donna Vittoria Ruspoli (1892-1982), des princes de Poggio Suasa et de Cerveteri[1].
Le 4 mars 1935, elle épouse, à l’église baroque Saint-Ignace-de-Loyola de Rome, Jacques Henri de Bourbon (1908-1975), « duc de Ségovie », fils du roi Alphonse XIII d'Espagne.
Le couple a deux enfants:
- Alphonse de Bourbon (1936-1989), duc de Cadix et « duc d’Anjou », qui épouse María del Carmen Martínez-Bordiú y Franco (1951). D’où deux fils, François d'Assise et Louis ;
- Gonzalve de Bourbon (1937-2000), « duc d’Aquitaine », qui épouse d’abord María del Carmen Harto Montealegre (1947), puis María de las Mercedes Licer García (1963) et enfin Emmanuella Pratolongo (1960).
Sur un plan purement civil, le mariage d’Emmanuelle de Dampierre et de Jacques-Henri de Bourbon est dissout par le tribunal civil d’Ischef, à Bucarest, en Roumanie, le 4 mai 1947. Le divorce est ensuite validé en Italie par la cour d’appel de Turin présidée par Domenico Riccardo Peretti Griva, qui en ordonne la transcription à l’état civil de Rome le 3 juin 1949, avec une décision historique qui a fait pour longtemps jurisprudence en Italie. Cependant, l’union n’est jamais annulée par l’Église et reste valide en Espagne.
Le 21 novembre 1949, Emmanuelle de Dampierre se remarie civilement à Vienne, en Autriche, avec le milanais Antonio Sozzani (1918-2007), agent de change et fils du banquier Cesare Sozzani et de Cristina Alemani. Ce mariage civil se termine également par une séparation vers 1967.
Biographie
L’adolescence d’Emmanuelle de Dampierre est durement marquée par le divorce de ses parents en 1930 et par les difficultés financières que connaît sa mère à la suite de cet événement. Désargentée, la famille d’Emmanuelle la pousse donc à trouver un bon parti, ce qui semble se produire lorsqu’elle épouse l’aîné des fils survivants du roi Alphonse XIII d’Espagne[2]. Par ce mariage, Emmanuelle devient en effet, pour les légitimistes français, « dauphine » (en 1938) puis bientôt « reine de France » (en 1941), tandis qu’en Espagne le général Franco et les milieux monarchistes lui reconnaissent le titre de « duchesse de Ségovie » (même si Franco n'ira pas jusqu'à en faire concession officielle à son mari). Pour certains royalistes espagnols, qui n’acceptent pas la renonciation de son époux, elle est même la future reine d’Espagne[3].
Cependant, le mariage de rêve fait long feu. Emmanuelle de Dampierre ne tarde pas à découvrir que son époux la trompe sans vergogne, qu’il est dépensier et qu’il a également des problèmes d’alcool[4]. Au fil des années, les relations du couple se dégradent donc et cela malgré la naissance de leurs deux fils, Alphonse et Gonzalve. Finalement, le couple se sépare en 1947 et ses deux enfants sont envoyés dans un internat suisse, où ils passent la plupart de leurs vacances scolaires.
Quelque temps après, Emmanuelle se remarie civilement en Italie mais elle ne tarde pas à connaître à nouveau les affres de la trahison maritale et cette seconde union est, comme la précédente, suivie d’un divorce. Depuis, elle se lie à l'avocat napolitain Federico Astarita (1921-1974), ex-gendre de Gino Sotis, l'avocat italien qui s'était occupé de son premier divorce à Bucarest et à Turin.
Les années 1980 sont une période très difficile pour Emmanuelle de Dampierre. Après trois ans de séparation, son fils aîné, Alphonse de Bourbon, et l’épouse de celui-ci divorcent avec fracas en 1982. Deux ans plus tard, en 1984, un grave accident de voiture coûte la vie au fils aîné du duc, François d'Assise de Bourbon (1972-1984), tandis qu’Alphonse et son deuxième fils sont grièvement blessés. Enfin, en 1989, Alphonse de Bourbon meurt décapité dans un accident de ski aux États-Unis.
Emmanuelle de Dampierre cherche dès lors à prendre sous son aile son dernier petit-fils, Louis de Bourbon, « duc d’Anjou », mais c'est finalement chez son autre grand-mère, María del Carmen Franco y Polo (1926), que celui-ci s’installe. Emmanuelle de Dampierre accompagne cependant le prétendant légitimiste ou le représente lors de diverses cérémonies officielles, comme par exemple la messe anniversaire de la mort de Louis XVI qui a lieu tous les 21 janvier. La « duchesse d'Anjou et de Ségovie » s’implique également dans les querelles qui opposent Orléans et Bourbon, comme le montrent ses déclarations lors de l’attribution du titre de « duc d’Anjou » à Charles-Philippe d'Orléans par son oncle le « comte de Paris »[5].
En 2003, la presse espagnole offre une large couverture médiatique à la publication des mémoires d’Emmanuelle de Dampierre: El Mundo et Hola en publient de longs extraits tandis qu’ABC[6] et El País en font des critiques peu flatteuses.
Dans la culture populaire
Le rôle d'Emmanuelle de Dampierre est interprété par l'actrice Fiorella Faltoyano dans le premier et le deuxième épisode de la mini-série espagnole Alfonso, el príncipe maldito (2010)[7].
Ascendance
16. Marquis Aymar de Dampierre, pair de France 8. Vicomte Henri de Dampierre 17. Julie Charlotte d'Abbadie de Saint-Germain 4. Richard de Dampierre, 1er duc de San Lorenzo Nuovo 18. Francis Proteus Corbin 9. Elizabeth Tayloe Corbin 19. Agnes Rebecca Hamilton 2. Roger de Dampierre, 2e duc de San Lorenzo Nuovo 20. Antoine Carraby 10. Pierre Étienne Carraby 21. Jeanne Marie Leroy 5. Jeanne Marie Carraby 22. Charles Ybry, maire de Neuilly-sur-Seine 11. Marie Marguerite Ybry 23. Clotilde Delbart 1. Emmanuelle de Dampierre 24. Don Francesco Ruspoli, 3e prince de Cerveteri 12. Prince Don Bartolomeo Ruspoli 25. Comtesse Maria Leopoldina von Khevenhüller-Metsch 6. Don Emanuele Ruspoli, 1er prince de Poggio Suasa 26. Valerio Ratti 13. Carolina Ratti 27. Luigia Masucci 3. Princesse Donna Vittoria Ruspoli de Poggio Suasa 28. Lewis Agur Curtis 14. Joseph David Beers-Curtis 29. Mary Elizabeth Beers 7. Josephine Mary Beers-Curtis 30. George Washington Giles 15. Elizabeth Shipton-Giles 31. Elizabeth Ogden Notes et références
- Quid, « Descendants des anciens souverains »
- El Mundo, « Don Alfonso, de visita en La Zarzuela: 'Aquí debería estar yo' », 22/10/2003 Pour certains auteurs, il s’agirait même d’un mariage forcé.
- El Mundo, « Así presionaron a Jaime para que renunciara al trono », 19/10/03
- El Mundo, « Memorias y olvidos de Emanuela de Dampierre », 23/10/2003.
- « Apanage en débat » sur Royal artillerie
- ABC, « Fantasmas de palacio », 18/10/2003
- Informations sur l'IMDB.
Bibliographie
Œuvres
- (fr) Emmanuelle de Dampierre, « Préface » dans Jean Silve de Ventavon, La légitimité des lys et le duc d'Anjou, Éditions Fernand Lanore, coll. « Reflets de l'histoire », Paris, 1989. (ISBN 2851570609)
- (es) Emanuela de Dampierre et Begoña Aranguren, Memorias. Emanuela de Dampierre - Esposa y madre de los Borbones que pudieron reinar en España, La Esfera de los Libros, coll. « Biografías y Memorias », Madrid, 2003, 412 p. (ISBN 8497341414). Synopsis
Autres sources
- (es) José Apezarena, Luis Alfonso de Borbón: Un príncipe a la espera, Plaza & Janés, 2007.
- (fr) Marc Dem, Le duc d'Anjou m'a dit - La vie de l'aîné des Bourbons, Perrin, Paris, 1989, 177 p. (ISBN 226200725X)
- (fr) Jean Silve de Ventavon, La légitimité des lys et le duc d'Anjou, Éditions Fernand Lanore, coll. « Reflets de l'histoire », Paris, 1989, 233 p. (ISBN 2851570609)
- (es) José María Zavala, Don Jaime, el trágico Borbón - La maldición del hijo sordomudo de Alfonso XIII, La Esfera de los Libros, coll. « Historia del Siglo XX », Madrid, 2006, 424 p. (ISBN 8497345657)
Presse en ligne
- (es) Rodolfo Vargas Rubio, « Emanuela de Dampierre, duquesa de Segovia » dans El Manifiesto.Com du 8 novembre 2008.
Lien interne
Précédé par Emmanuelle de Dampierre Suivi par Victoire Eugénie de Battenberg Épouse du prétendant légitimiste au trône 1941-1947 María del Carmen Martínez-Bordiú y Franco Catégories :- Naissance en 1913
- Troisième branche légitimiste
- Naissance à Rome
- Maison de Dampierre
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