- Ordre du Canada
-
Ordre du Canada Sceau de l'ordre du Canada Décerné par la Reine du Canada Décerné pour Couronne l’œuvre d’une vie, le dévouement exceptionnel d’une personne envers la communauté ou une contribution extraordinaire à la nation Statut Actuellement décernée Chiffres Total d'intronisés 220 par année Suivant (supérieur) Croix de la vaillance Suivant (inférieur) Ordre du Mérite militaire L'ordre du Canada L’ordre du Canada (en anglais : Order of Canada) est la plus haute distinction civile remise au Canada. Elle est réservée à ceux et à celles qui sont considérés comme un exemple de la devise latine Desiderantes meliorem patriam, qui signifie « Désireux d'une patrie meilleure ». Créé en 1967, l’ordre du Canada reconnaît les Canadiens qui ont contribué tout au long de leur vie à améliorer de façon majeure le Canada. Il reconnaît aussi les efforts effectués par les non-Canadiens qui, par leurs actions, ont contribué à faire un monde meilleur. Des musiciens, des politiciens, des artistes, des vedettes de la télévision et de films, des bienfaiteurs, et plusieurs autres personnalités ont été accueillis dans l’ordre du Canada.
La reine Élisabeth II est la souveraine de l’ordre du Canada et le gouverneur général du Canada en poste est le chancelier et le compagnon principal de celle-ci. Entre 1967 et 2005, 5 268 personnes ont été désignées membres de l’ordre du Canada[1].
Sommaire
Création
L’ordre du Canada a été institué le 17 avril 1967 par la reine Élisabeth II, sur les conseils du premier ministre Lester B. Pearson. Il a été créé pour reconnaître les actions exemplaires et les services rendus au Canada, par des Canadiens et Canadiennes. La récompense a été officiellement dévoilée le 1er juillet 1967 pour célébrer le 100e anniversaire de la formation du Dominion du Canada. Le gouverneur général Son Excellence Roland Michener a été le premier à y être reçu, puis, 90 personnes se sont jointes à lui six jours plus tard, soit le 7 juillet 1967. La création de l’Ordre du Canada a été le début de l’établissement d’un système canadien d’honneurs, un système de récompenses et de décorations accordées à des Canadiens ainsi qu'à des étrangers. La création de ce système a brisé la dépendance du Canada envers le système d’honneurs utilisé par le Royaume-Uni et certains de ses anciennes colonies et anciens dominions. Avant que l’ordre du Canada soit créé, le principal ordre présenté aux Canadiens pour les critères indiqués plus haut était l’ordre de l’Empire britannique[2]. Vincent Massey, Louis Saint-Laurent, Hugh MacLennan, Père David Bauer, Gabrielle Roy, Donald Creighton, Thérèse Casgrain, Wilder Penfield, Arthur Lismer et Maurice Richard[3] faisaient partie des premières personnes à être recrutées à l’Ordre du Canada. La Reine s’est fait remettre l’insigne de souveraine par le gouverneur général, Roland Michener, durant une visite de celui-ci à Londres en 1967 et elle l’a porté pour la première fois durant un banquet à Yellowknife en juillet 1970[4].
Depuis que l’Ordre du Canada a été créé, l’Australie a créé un système de récompenses similaire : l’Ordre d'Australie. Cependant, celui-ci a été accordé plus libéralement, surtout pour les étrangers, que l’Ordre du Canada l’a été. En 1996, la Nouvelle-Zélande a créé l’Ordre du Mérite, un ordre de cinq niveaux de chevalerie basé sur l’ordre de l’Empire britannique.
Grades
Il y a trois grades (niveaux) à l’ordre du Canada : compagnon (le plus élevé), officier et membre, chacun possède des lettres distinctes que les personnes récipiendaires de l’ordre du Canada sont en droit d’apposer à la suite de leur nom. Des promotions au niveau des grades sont possibles ; habituellement, ce n’est pas fait dans les cinq premières années suivant la réception ou la promotion de la personne. Par exemple, le réalisateur de films Denys Arcand a été promu d’officier à compagnon de l’ordre du Canada[5]. Initialement, l’ordre du Canada avait seulement deux rangs, compagnon de l'ordre du Canada et la Médaille de Courage[6]. Le 1er juillet 1972, les niveaux d'officier et de membre ont été introduits et tous les membres existants sont devenus officiers.
Compagnon
Les compagnons de l’ordre du Canada (C.C.) ont démontré le plus haut niveau de mérite au Canada et, aussi, dans le monde, sur la scène nationale et internationale. Jusqu’à 15 compagnons sont recrutés chaque année, avec une limite de 165 vivants en tout temps, à l’exception des compagnons honorifiques[7]. Au 29 septembre 2005, il y avait 166 compagnons vivants, incluant quatre compagnons honorifiques[1]. Cependant, avec la nomination de Michaëlle Jean à la position de Gouverneure générale du Canada, elle est devenue la 164e Compagne vivante. La constitution de l’ordre du Canada permet aussi à l’époux ou à l’épouse du gouverneur général ou de la gouverneure générale d’être recruté au sein de l'ordre du Canada, alors Jean-Daniel Lafond est devenu le 165e compagnon vivant. Le 3 février 2006, Rideau Hall a annoncé que Bernard Ostry et David Suzuki allaient devenir compagnons. À cause de la règle des compagnons honorifiques, seulement un compagnon de plus peut être recruté au sein de l’ordre du Canada avant que le nombre maximum ne soit atteint. Il est aussi possible, considérant l’âge vénérable de certains compagnons, que certains décèdent avant que le nombre maximum soit atteint.
Officier
Les officiers de l’ordre du Canada (O.C.) ont démontré un niveau exceptionnel de talent et de services aux Canadiens. Jusqu’à 64 officiers sont recrutés chaque année. Au 29 septembre 2005, il y avait 1006 officiers toujours en vie, mais il n’y a aucune limite quant au nombre d’officiers vivants au même moment[1].
Membres
Les membres de l’ordre du Canada (C.M.) ont fait une contribution exceptionnelle au Canada ou aux Canadiens en ce qui concerne la scène locale ou régionale, à un groupe de personnes, dans un champ de compétences en particulier ou à une activité. Jusqu’à 136 membres sont recrutés chaque année et il n’y a aucune limite quant au nombre de membres vivants au même moment. Au 29 septembre 2005, il y avait 1 964 membres toujours en vie[1].
Compagnon Officier Membre Galons Insignes
La médaille de l’ordre du Canada est en forme stylisée de flocon de neige, de couleur dorée pour les compagnons et les officiers et de couleur argent pour les membres. Le disque central comporte une feuille d’érable, en rouge émaillé pour les compagnons, en or pour les officiers et en argent pour les membres sur un fond blanc émaillé entouré d’un anneau rouge émaillé portant la devise de l’ordre et une couronne de Saint-Edward sur le dessus de celle-ci. L’endos est vide excepté pour le mot « Canada » qui y est inscrit[8]. Le ruban consiste en des bandes rouges et blanches alternées rappelant le drapeau canadien. Les médailles de l’ordre du Canada peuvent être laissées comme héritage aux descendants, mais ne peuvent en aucun temps être vendues à quiconque. Lorsqu’un membre de l’ordre reçoit une promotion, l’individu doit retourner la médaille originale à la chancellerie avant de recevoir sa nouvelle médaille[7].
Les médailles, comme la majorité des récompenses offertes dans le système canadien d’honneurs, ont été conçues par Bruce W. Beatty, qui en date de 2004 avait assisté à toutes les cérémonies d’investitures depuis 1967[9]. Il est lui-même devenu membre de l’ordre du Canada en 1990[10].
Lorsqu’un individu porte des médailles et des décorations, l’ordre du Canada est porté avant tout autre ordre national et avant presque toutes les décorations canadiennes. Seulement la croix de Victoria et la croix de Bravoure sont portées avant l’ordre du Canada. Les grades de compagnon et d’officier portent leur médaille avec un ruban en sautoir, tandis que le grade de membre accroche la médaille sur le côté gauche de la poitrine. Jusqu’à tout récemment[Quand ?], les femmes recrutées devaient porter l’ordre avec un ruban en forme de boucle qui était positionné à la gauche. En dehors des occasions spéciales déterminées par le gouverneur général, les femmes portent désormais leur médaille de l’ordre de la même façon que les hommes. Cependant, Michaëlle Jean, une ancienne Gouverneure générale du Canada, a choisi de porter la médaille de l’ordre avec le ruban en forme de boucle.
Ruban pour C.C. et O.C. Ruban pour C.M. Ruban en forme de boucle pour les femmes Admissibilité
Tous les Canadiens en vie sont admissibles pour n’importe laquelle des trois récompenses, sauf les politiciens fédéraux et provinciaux et les juges lorsqu’ils sont en poste. Les récipiendaires sont annoncés deux fois par année, aux alentours du 1er janvier et du 1er juillet. Les recrues qui meurent avant la cérémonie d’investiture sont toujours considérées comme membres de l’ordre. Des groupes de personnes qui ont commis l'acte honorable ensemble sont aussi admissibles pour être recruté. Par exemple, le groupe canadien Rush (Geddy Lee, Alex Lifeson et Neil Peart) a été recruté officier de l’ordre du Canada, il s’agissait de la première fois qu’un groupe était choisi plutôt qu’un individu.
Les citoyens d’autres pays sont admissibles pour recevoir une récompense honorifique à n'importe lequel des trois niveaux. Pas plus de cinq recrues honorifiques peuvent être choisies à chaque année.
Les cérémonies sont généralement conduites par le Gouverneur général à Rideau Hall à Ottawa ou à de rares occasions lorsqu’elle vient au pays, par la Reine elle-même. Quand l'ordre n'est pas remis à Rideau Hall, c'est généralement que le récipiendaire est incapable de se rendre à Ottawa comme, par exemple, en 1980, l’athlète Terry Fox qui souffrait d’un cancer en phase terminale. Dans ce cas-là, le Gouverneur général s'est rendu dans la chambre d’hôpital.
Un autre exemple, la reine Elizabeth, la mère de la reine Elizabeth II, en 2000, à l’âge de 100 ans, qui est devenue Compagne honorifique de l’ordre du Canada à Clarence House à Londres. Plutôt que d’apposer la médaille sur la dame âgée, qui venait tout juste de recevoir une opération à la hanche, Adrienne Clarkson, la gouverneure générale en poste à ce moment-là, lui a plutôt remis directement dans les mains. Sa Majesté s’est fait un plaisir de la porter au cou dans un souper qui a suivi la cérémonie privée[11].
Avant qu'Adrienne Clarkson devienne gouverneure générale du Canada, l’ordre du Canada était rarement remis en dehors de Rideau Hall ou de la résidence secondaire du gouverneur général, la Citadelle de Québec. Sous son mandat, Adrienne Clarkson a tenu des cérémonies d’investiture dans des villes comme St. John’s ou Vancouver. Elle a aussi délégué d’autres personnes pour remettre les récompenses lorsqu’il était trop difficile pour elle ou pour le récipiendaire de voyager.
Bien que les cérémonies d’investitures soient généralement effectuées par le Gouverneur général, la tâche peut être déléguée à un autre individu, par exemple, le lieutenant-gouverneur d’une province canadienne. Ce fut le cas pour Mervyn Wilkinson qui a été recruté à l’ordre par Iona Campagnolo, le lieutenant-gouverneur de la Colombie-Britannique en 2002[12].
Bien que les politiciens fédéraux et provinciaux qui siègent ne puissent pas être recrutés au sein de l’ordre, il est accepté que des chefs influents comme d’anciens premiers ministres soient recrutés après la fin de leurs fonctions en politique. En fait, de tous les premiers ministres en vie après la création de l’Ordre à l’exception de Paul Martin et de l'actuel Premier ministre Stephen Harper), seul John Diefenbaker n’a pas été recruté à l’Ordre. Après avoir perdu les élections de 1963, Diefenbaker est resté député jusqu'à sa mort en 1979, alors qu’il siégeait toujours, ne devenant donc jamais admissible. Certains politiciens d’avant-plan comme Ed Broadbent, ancien chef du NPD, et l’ancien premier ministre Joe Clark ont été recrutés, puis sont redevenus députés.
Les sénateurs ne peuvent pas être recrutés lorsqu’ils sont en poste. Cependant, il y a plusieurs sénateurs qui ont été recrutés avant de rentrer en poste. Actuellement, il y en a 12 qui font partie de l’Ordre : Tommy Banks, Michel Biron, Ione Christensen, Roméo Dallaire, Trevor Eyton, Serge Joyal, Wilbert Keon, Sandra Lovelace Nicholas, Frank Mahovlich, Donald Oliver, Nancy Ruth et Hugh Segal.
L'Ordre du Canada ne peut être octroyé à titre posthume. Cependant, une nouvelle recrue, alors que son adhésion à l’Ordre est approuvée par le Conseil consultatif au cours de son vivant, mais qui meurt avant qu’on l’annonce publiquement ou que son investiture ait lieu, peut quand même être investie après sa mort. Par exemple, en 2005, le recrutement du journaliste Peter Jennings a été annoncé sous ces circonstances. Sa famille a accepté la récompense en son nom[13]. En 2010, Guylène Proulx a également été admise dans de telles circonstances. De plus, l'appartenance à l'Ordre prend fin automatiquement au moment du décès.
La plus vieille personne à être investie à l’ordre du Canada fut le Dr Cornelius Wiebe qui avait 106 ans au moment de son investiture en 1999 tandis que la plus jeune fut la nageuse olympique Anne Ottenbrite qui fut admise à l'âge de 18 ans en 1984.
Démission
En 2008, un débat public surgit sur l'admissibilité du médecin Henry Morgentaler, célèbre pour avoir fait dépénaliser l'avortement[14]. Suite à la nomination de ce dernier, René Racine, Jacqueline Richard, son Éminence le cardinal Jean-Claude Turcotte, Renato Giuseppe Bosisio, Frank Chauvin et le père Lucien Larré, tous membres de l'ordre, avaient alors indiqué qu'ils refuseraient de partager cet honneur avec le Dr Morgentaler et ont démissionné de l'Ordre. En janvier 2010, la Gouverneure générale, la Très Honorable Michaëlle Jean, a officiellement fait savoir qu'elle acceptait leur démission.
Destitution
Un adhérent de l’Ordre peut se voir destitué de celui-ci si le Conseil consultatif trouve que ses actions l’ont discrédité. En date de 2006, quatre personnes se sont fait destituer de l’ordre du Canada : Alan Eagleson, David Ahenakew, T. Sher Singh et Steve Fonyo. Eagleson s’est fait expulser de l’ordre après avoir été emprisonné pour fraude en 1998[15]. Ahenakew a été expulsé en raison de ses propos antisémites tenus en 2002[16]. Quant à Singh, c’est pour la révocation de son permis d'avocat pour inconduite professionnelle. En ce qui concerne Steve Fonyo, c'est pour ses nombreux démélés avec la justice.
Pour que l’Ordre soit retiré à une personne, le Conseil consultatif doit approuver la destitution et envoyer une lettre à l'intéressé lui annonçant sa décision. Dans cette même lettre, le Conseil doit donner à la personne un temps pour répondre. La personne peut en appeler de la décision ou l'accepter. Si la personne accepte de démissionner, elle doit alors remettre sa médaille qui demeure la propriété de l'Ordre. Si la personne refuse de rendre la médaille, la Gendarmerie Royale du Canada peut être envoyée pour aller la récupérer de force. Le Gouverneur général doit ensuite signer une ordonnance de destitution et l'information est alors publiée dans un communiqué de presse ainsi que dans la Gazette du Canada.
Conseil consultatif
La tâche du Conseil consultatif est d’évaluer si les personnes nominées sont dignes d’être acceptées dans l’Ordre du Canada. Le gouverneur général du Canada se base sur les recommandations du conseil pour recruter de nouveaux membres. Le Secrétaire général du Conseil consultatif a comme fonction d’annoncer à la presse canadienne et au public les nouvelles recrues de l'Ordre et les destitutions de celui-ci.
Le Conseil consultatif, qui est présidé par le Juge en chef du Canada, inclut le Greffier du Conseil privé, le sous-ministre du Patrimoine canadien, le Président du Conseil des Arts du Canada, le Président de la Société royale du Canada, le Président de l’Association des universités et collèges du Canada. De plus, cinq membres de l’ordre du Canada siègent au sein du conseil pour une limite de trois ans chacun. Si la nomination concerne un non-Canadien, le sous-ministre des Affaires étrangères et Commerce international Canada est invité à aider le conseil pour évaluer la nomination.
Formulaire de nomination
Les formulaires de nomination peuvent être obtenus en écrivant à La Chancellerie, Rideau Hall, 1 promenade Sussex, Ottawa, Ontario, Canada, K1 A 0A1. L’envoi est gratuit à partir du Canada. Le candidat peut aussi obtenir le formulaire en format PDF sur le site Internet officiel du gouverneur général. Les photocopies des nominations sont aussi acceptées par la Chancellerie des distinctions honorifiques.
Notes et références
- http://www.gg.ca
- http://www.etoile.co.uk
- http://www.gg.ca
- http://www.royal.gov.uk
- http://www.gg.ca
- http://www.thecanadianencyclopedia.com
- http://www.gg.ca
- http://www.medals.org.uk
- ISBN 0-676-97675-1 page 58 Canada's House: Rideau Hall and the invention of a Canadian home by Margaret MacMillan, Marjorie Harris and Anne L. Desjardins in conversation with Adrienne Clarkson and John Ralston Saul. Toronto : A.A. Knopf Canada with Otherwise Editions, 2004.
- Order of Canada
- http://www.cbc.ca
- http://www.ltgov.bc.ca
- http://gg.ca
- Affaire Morgentaler
- http://archives.cbc.ca
- http://montreal.cbc.ca
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Order of Canada » (voir la liste des auteurs)
Voir aussi
Articles connexes
- Membres de l'ordre du Canada
- Ordre national du Québec
- Ordre de l'Ontario
- Liste des membres albertains de l'ordre du Canada
- Liste des membres britanno-colombiens de l'ordre du Canada
- Liste des membres manitobains de l'ordre du Canada
- Liste des membres néo-brunswickois de l'ordre du Canada
- Liste des membres néo-écossais de l'ordre du Canada
- Liste des membres nunavummiuqs de l'ordre du Canada
- Liste des membres ontariens de l'ordre du Canada
- Liste des membres prince-édouardiens de l'ordre du Canada
- Liste des membres québécois de l'ordre du Canada
- Liste des membres saskatchewanais de l'ordre du Canada
- Liste des membres terreneuviens de l'ordre du Canada
- Liste des membres yukonnais de l'ordre du Canada
- Liste des membres non canadiens de l'ordre du Canada
Liens externes
- Portail des récompenses et distinctions
- Portail du Canada
Catégories :- Ordre honorifique du Canada
- Fondation en 1967
- Ordre du Canada
Wikimedia Foundation. 2010.