- El Hajeb
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El Hajeb El Hajeb depuis les falaises, avec le Saïs en arrière-planAdministration Pays Maroc Région Meknès-Tafilalet province El Hajeb Code postal 51000 Maire Wahid Hakim (RNI) (2009) Gouverneur Mohamed Allouch Géographie Coordonnées Altitude 1 000 m Démographie Population 22 000 hab. (2008) Localisation El Hajeb (الحاجب) est une ville du Maroc située dans la province du même nom et dans la région Meknès-Tafilalet depuis le découpage de 1991.
Sommaire
Géographie
Située à la charnière de la riche plaine du Saïs et des premiers contreforts du Moyen Atlas, la ville se trouve à 30 km au sud de Meknès, à 60 km au sud-ouest de Fès, à 30 km au nord d'Azrou, à 70 km au sud-est de Khémisset, et (à vol d'oiseau) à 200 km à l'est de Casablanca.
Données climatiques
Le climat est de type tempéré. Les hivers sont assez froids, et l'on observe des jours de gel en hiver. La pluviométrie moyenne est assez importante 630 mm par an, cependant elle reste faible par rapport aux villes avoisinantes plus hautes et plus exposés on note 800 mm à Azrou situé à 30 km au sud ouest et 1 200 mm pour Ifrane situé à 30 km au Sud-Est. Vu la position du Maroc dans un climat de transition, la pluviométrie reste dépendante des aléas climatiques. À noter que la ville est située sur la plaine et s'allonge sur les premiers contreforts de la chaîne montagneuse du moyen Atlas, ce qui place souvent le quartier de la Cantina comme la limite pluie/neige. Certes, il fait un peu chaud en été, mais beaucoup moins que dans les villes impériales voisines (Meknès et Fès), respectivement situées à 30 et 60 km de distance d'El Hajeb : par rapport à ces deux villes à climat continental, il fait 8° de moins à El Hajeb.
El Hajeb Haut — les quartiers situés sur les falaises (Cantina, Chiba...) — connaissaient jadis d'importantes chutes de neige en hiver, mais depuis les années quatre-vingts, la neige se fait rare à cette période de l'année (effet de serre). Avec une variation moyenne de 5 %, les sources et les ruisseaux qui jaillissent dans presque toute la ville procurent à El Hajeb de la fraîcheur quand le vent chaud du désert souffle, la nuit reste très fraiche même l'été.
Histoire
Urbanisme
Caractéristiques générales de l'habitat
En dehors des cas particuliers constitués par le quartier Cantina ou la kasbah, la plupart des maisons d'El Hajeb ont à peu de chose près la même structure que dans le reste de la région du Saïs : une forme cubique, un rez-de-chaussée occupé par un garage, un atelier ou une boutique, un ou deux étages d'habitation, et tout en haut, une terrasse, souvent agrémentée d'une pièce d'appoint. Le plus souvent, ce type de maison est dépourvu de cour ou de jardin. Tous les quartiers neufs suivent ce modèle architectural.
D'une manière générale, il existe peu d'immeubles dépassant trois étages — ainsi qu'on en rencontre fréquemment dans les banlieues des grandes villes (Fès ou Meknès, pour ne citer que les plus proches). Ceci confère à El Hajeb un aspect « gros village » qui n'est pas le moindre de ses charmes.
Évolution et projets
Depuis le début des années 2000, de réels efforts (d'origine publique ou privée) ont été accomplis dans l'amélioration de l'environnement urbain.
- Progressivement, les vieilles maisons sont reconstruites ou restaurées — notamment dans les quartiers situés au sud de l'avenue Hassan II, juste au-dessous de la falaise ;
- Les rues commencent à être correctement goudronnées ;
- Des arbres sont plantés le long de certains axes principaux qui jusque là en étaient dépourvus ;
- Les jardins publics sont mis en valeur (celui de la source Ain Khadem ou celui de du quartier Cantina, derrière le monument berbère) ; de nouveaux sont parfois créés (celui à côté du marché ou celui en face de la mairie), etc.
Économie
L'économie d'El Hajeb est principalement centrée sur l'agriculture (pomme de terre, oignons, tomate...), laquelle fait vivre une bonne partie de ses habitants. Le célèbre fabricant de vin Les Celliers de Meknès cultive son raisin dans la partie du Saïs immédiatement située sous les falaises d'El Hajeb, entre Boufekrane et Meknès.
Un commerce modeste s'est développé dans le centre de la ville : marché aux légumes et aux viandes, boutiques de vêtements, mais très peu d'artisanat local.
Les militaires et les forces auxiliaires contribuent à l'activité économique de la ville.
L'industrie du bois, du tabac et du doum ont fait vivre bon nombre de Hajbaoui depuis des décennies — il existe d'ailleurs une scierie toujours en activité sur la route de Fès.
Administration
La mairie est située sur l'avenue Hassan II. La première pierre en fut posée par le roi Mohamed V, à la fin des années cinquante, mais le bâtiment ne fut érigé et ouvert que pendant les années quatre-vingts.
Démographie
La population urbaine d'El Hajeb est d'environ 22 000 habitants.
Émigration
Dans les années 1960 et 70, de nombreux habitants ont émigré vers l'Europe — en France surtout, mais également en Italie ou en Espagne, et, dans une moindre mesure, en Suisse, en Allemagne, en Hollande...
En ce qui concerne la France, on peut noter qu'une forte proportion d'émigrants d'El Hajeb ou de sa province s'est installée à Nîmes ou dans ses environs, ce qui a permis de nouer des liens très forts (quoique non officiels) entre les deux villes.
Amazighes
Une très grande partie de la population d'El Hajeb est composée de Amazighes. Il n'est pas facile de chiffrer exactement la proportion de Berbères sur l'ensemble de la population, d'autant plus que tous les Berbères ne sont pas nécessairement berbérophones — certains d'entre eux, en effet, sont exclusivement arabophones — mais on peut avancer, pour donner un ordre d'idée, que plus d'un habitant sur deux est d'origine et de culture berbères.
Du point de vue des traditions culinaires berbères, citons la hercha, le msemen, les breouate, ou encore la dinde farcie à l'huile d'olive.
Les moulures[réf. nécessaire] du XVe siècle, fabriquées par de vrais artisans marocains, constituent un authentique témoignage de l'art baroque.
le handball est le premier sport à El Hajeb. L'équipe d'El Hajeb nommé AREH a été créée en 1978. Juste après la création l'équipe est parvenue à affronter les grandes équipes au Maroc comme le WAC et MAS la ZUK CODM... elle aurait même probablement obtenu le trophée du championnat du Maroc si le championnat n'avait pas été suspendu à cause de problèmes au niveau de la fédération. L'équipe a réussi à donner de grands joueurs au niveau national et international comme les frères Idriss et Nourdine Taj, Mimoun Elgour, Hammou Chit et le grand gardien Zakaria... Cette équipe s'est maintenue jusqu'à aujourd'hui grâce à la volonté des jeunes joueurs et un jeune entraineur nommé Youssef Bouderba, diplômé de 3e degré à l'université de Leipzig (Allemagne) en 2007 après un stage qui a duré 6 mois; actuellement l'équipe joue en 2e division malgré le manque de moyens et le manque d'une salle couverte qui est en cours de construction.
Culture et loisirs
La mort du cinéma à El-Hajeb par la fermeture de ses deux salles.
Marchés
Il existe trois marchés à El Hajeb.
Le marché couvert
Le marché couvert est ouvert tous les jours dans les halles situées sur l'avenue Hassan II, à côté de la mairie. Il réunit surtout divers professionnels de l'alimentation : fruits et légumes, viande, poisson, épices, pain... Il propose également quelques bazars (vêtements, chaussures, etc.).
Le marché découvert
Situé près du quartier El Moradi, le marché découvert est ouvert tous les jours également. Il est lui aussi essentiellement centré sur l'alimentation, mais on y trouve aussi des ferronniers, des menuisiers et des ébénistes.
Le marché hebdomadaire
Tous les lundis, un marché se tient sur un immense terrain vague situé sur le plateau, sur la droite à la sortie de la ville, en direction d'Azrou. Ce marché propose, en plus de l'alimentation, des articles de bazar, des vêtements, du tissu, de l'outillage, etc. Il s'agit d'un marché très important, attirant des commerçants et des clients des villes voisines.
Lieux et monuments
Les falaises
La ville d'El Hajeb est traversée du nord-est au sud-ouest par une ligne de falaises séparant les quartiers « d'en bas » (en direction de Fès ou Meknès) de ceux « d'en haut », situés sur le plateau, au sud-est (Cantina, Chiba, etc.) Depuis ces falaises — qui constituent précisément la limite du Moyen Atlas — on peut découvrir un panorama imprenable sur la plaine du Saïs.
Ces mêmes falaises sont par ailleurs trouées d'un certain nombre de grottes. L'entrée de l'une d'elles, nettement visible depuis la route en direction de Fès, ressemble à la gueule ouverte d'un lion. Une autre curiosité : quelques habitations troglodytiques ont été construites au pied même de ces falaises, dans les vieux quartiers situés derrière le marché couvert.
Pour toutes ces raisons, les falaises d'El Hajeb constituent un lieu de randonnée exceptionnel, à quelques pas du centre-ville.
Les sources
La ville d'El Hajeb est réputée pour les nombreuses sources d'eau potable qui coulent sur son territoire. Certaines d'entre elles jaillissent même au cœur de la ville — par exemple, la source Ain Khadem, située au milieu d'un très agréable jardin public adossé à la falaise, ou encore, les sources Ain Boteghzaz, Ain El-Madani...
Dans les environs immédiats de la ville, on peut citer également la source Boubouda — laquelle jaillit au milieu de rochers entourés de figuiers, sur le plateau, à quelques kilomètres au sud-est, après le hameau de Boukhou — ou encore, les sources Ain Dhiba, Ain Aghbal, Ain Lhad, etc. Chacune d'elles peut faire l'objet d'une excursion très attrayante. mais aussi Ain Salama (www.ainsalama.com), avec son site exceptionnel et son parc de loisir, parfaitement intégré dans son environnement naturel.
L'avenue Hassan II
La ville d'El Hajeb semble s'organiser autour d'un axe essentiel : l’avenue Hassan II, qui dessert la plupart des quartiers de la ville.
Cette longue artère de quatre voies, orientée nord-est (en direction de Fès) et sud-ouest (en direction de Meknès), est à peu près parallèle à la ligne des falaises qui surplombent la ville. On y trouve, entre autres choses, de nombreux commerces (cafés, épiceries, bazars et boutiques diverses), un bureau de poste, deux banques, la grande mosquée, la mairie, le marché couvert, etc.
L'avenue Hassan II est empruntée quotidiennement par de nombreux véhicules faisant le va-et-vient entre le Saïs (Fès, Meknès...) et le Moyen Atlas (Azrou, Ifrane...), ce qui génère parfois quelques encombrements. Malgré cela, cette avenue constitue un lieu privilégié de rencontre et d'échange entre les citadins et les paysans des environs, ce qui en fait un endroit toujours très animé, et très agréable à parcourir.
La kasbah
La kasbah d'El Hajeb est située entre les quartiers Cantina et Chiba. Elle est entourée de remparts relativement bien conservés.
Du temps du Protectorat, les vieilles maisons sans étage de sa médina étaient affectées aux soldats. Elles sont encore occupées pour la plupart, mais sont pauvrement entretenues. Certaines d'entre elles sont pourvues de modestes jardins, ce qui, ajouté à la tranquillité des lieux — les remparts isolent la médina du reste de la ville —, confère un certain charme à ce quartier, malgré l'insuffisance évidente des équipements.
Le quartier Cantina
Cantina se trouve sur le plateau sur la route menant à Azrou et Ifrane.
Pour l'essentiel, il s'agit d'un quartier édifié au cours de la première moitié du XXe siècle, sous le Protectorat, ce qui explique le style de bon nombre d'habitations du type villas « à la française » : une maison coiffée d'un toit de tuiles, le plus souvent entourée d'un jardin.
Cet aspect résidentiel « à l'occidentale » tranche un peu avec le reste de la ville mais ne nuit pas à l'agrément de ce quartier, apprécié par les habitants autant que par les gens de passage.
Sur les toits environnants, ou sur les grands arbres, on peut observer de nombreux nids de cigognes ou de hérons gardes-bœufs, oiseaux très communs dans la région.
À l'initiative du Gouverneur, les platanes arrachés pour agrandir l'axe routier entre Meknès et El Hajeb, ont été récupérés puis replantés dans le jardin public « Lalla Amina ».
Le lac sous la source Ain Dhiba
À partir du quartier Cantina, lorsqu'on se dirige vers les casernes, on peut découvrir, aux limites de l'agglomération, un très beau lac artificiel récemment aménagé (2007) entre deux mamelons.
Cette retenue d'eau est alimentée par la source Ain Dhiba, située à quelques dizaines de mètres en amont. Le lac est agrémenté d'un jet d'eau, de nombreux parterres de fleurs, d'arbres variés, de bancs et d'une bande de canards.
À voir, le nombre de passants qui viennent s'y promener, on peut affirmer que ce site constitue un lieu de détente particulièrement apprécié des habitants d'El Hajeb.
Tourisme
Le tourisme est, pour l'instant, très peu développé à El Hajeb. Il est permis de s'en étonner si l'on considère les nombreuses potentialités que renferment cette cité et ses environs immédiat.
La ville en elle-même offre déjà un certain nombre de curiosités, certes modestes, mais qui ne demandent qu'à être mises en valeur pour constituer un projet de visite ou d'excursion. Citons l'avenue Hassan II et les vieux quartiers (en cours de rénovation), la kasbah, le quartier Cantina, le grand marché du lundi, etc.
Mais les véritables richesses sont un peu à l'extérieur : tout d'abord la célèbre falaise ; ensuite, les non moins fameuses sources ; l'immense plateau au sud-est, premier escarpement du Moyen Atlas ; sans oublier bien sûr la proximité immédiate de la riche campagne du Saïs.
Ajoutons à tout cela les traditions berbères, encore très vivaces dans toute la région : fantasia, ahidous, musique berbère, poésie amazighe, etc.
À El-Hajeb il y avait deux hôtels :
- "Les Rochers" a fermé sa piscine le 1er avril 1968 suite à la noyade d'un jeune tailleur surnommé Pipo. Peu de temps après, les propriétaires, des Allemands, sont partis et depuis il est resté portes closes.
- "Les Peupliers" lui c'est une autre histoire. Loué à un escroc-voleur en 1960, il l'a pillé et laissé en ruines. Après plus de vingt cinq ans de recours en justice, les clefs furent rendues aux propriétaires sans indemnisation aucune. De nos jours il y a encore un squatteur qui bloque une entrée et empêche tout investissement.
Il y aura bientôt deux hôtels tout neufs dans la ville.
Autrefois, la ville était réputée pour sa prostitution.
Voir aussi
Liens internes
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