- Cornelis Thymanszoon Padbrué
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Cornelis Thymansz. Padbrué Passage Wiens blaen vol geurs geduurigh bloeien / Door den gevlochten doornekrans du cantus du Kruisbergh en Klaght over de tweedraght der Christe Princen, paroles de Joost van den Vondel, musique de Cornelis Padbrué, madrigal néerlandais publié en (1640)Naissance 1592 (?)
Haarlem
Provinces-UniesDécès 1670
Haarlem
Provinces-UniesLieux de résidence Haarlem Activité principale Compositeur
Musicien de la ville de Haarlem
Style Renaissance
Baroque
Lieux d'activité Haarlem Collaborations Joannes Brosterhuyzen
Jacob Westerbaen
Joost van den Vondel (poètes)Éditeurs Broer Jansz. Famille David Janszoon Padbrué (oncle) Cornelis Thymanszoon Padbrué, né à Haarlem en Hollande en 1592 (?) et y décédé en 1670 est un compositeur néerlandais à cheval entre la Renaissance et le Baroque.
Sommaire
Biographie
Padbrué appartient à la même famille de musiciens professionnels que le compositeur David Janszoon Padbrué. Il rejoignit la société des musiciens de la ville de Haarlem – des fonctionnaires - en tant que joueur de chalumeau à partir de 1610. Il succéda à Jan Wsz. Lossy, qui fut vraisemblablement son professeur, au poste de premier musicien en 1629[1], mais fut licencié en 1635 après un différend de longue durée avec ses collègues. On lui avait déjà interdit l’accès au Doelen (le bâtiment où, à l'origine, se réunissaient les membres d’une société d’arbalétriers), après qu’il eut harcelé une couturière en drap. D’après les témoins, Padbrué, de sa main, l’aurait touchée en dessous de son tablier au moment où elle cousait. Lijsbet, comme elle s’appelait, protesta : « Mr. Cornelis, arrêtez ou je vais crier, par ma foi. » Lors de ces évènements, un carreau se serait brisé.
Dès lors, il devra gagner son pain quotidien comme musicien indépendant. Peu est connu sur sa vie personnelle dans la période qui suivit son licenciement. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il fut inhumé à Haarlem, dans l’Église Saint-Bavon, en 1670.
Œuvre
Cornelis Padbrué publia plusieurs ouvrages contenant des motets et des madrigaux pour lesquels des poètes tels que Jacob Westerbaen et Joost van den Vondel, ainsi que les peintres de Haarlem Salomon de Bray et Pieter de Grebber, écrivirent les paroles.
Ce fut autour de 1633 que Vondel lui avait envoyé un poème, l’invitant à mettre en musique sa poésie[2]:
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- « Wil je zingen, ick wil rijmen
- O genoeghelijke Tymen. » [3]
- « Si tu veux chanter, je veux écrire des vers,
- Ô Cher Thymansz. »
- « Wil je zingen, ick wil rijmen
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Il est dès lors peu surprenant de voir que la mise en musique de la danse des Clarisses (Rey van Klaerissen) O Kerstnacht! schoonder dan de dagen (Ô nuit de Noël ! plus claire que les jours) de la pièce de théâtre de Vondel, Ghysbreght van Aemstel, depuis lors demeurée célèbre et dont les paroles avaient déjà été publiées en 1637[4], soit souvent attribuée à Padbrué[5], ainsi qu’à Dirk Janszoon Sweelinck d’ailleurs, qui, à part d’être le fils du - plus célèbre - compositeur Jan Pieterszoon Sweelinck, est également connu pour avoir été l’éditeur de la réimpression de 1644 du fameux recueil de chansons, le Livre Septième, dans laquelle fut reprise une version polyphonique de la chanson de Noël. La chanson fait également partie des chansonniers 't Amsteldams minnebeeckie et Christelijck vermaek de 1645.
Padbrué fut sans doute le compositeur de la musique de théâtre (à quatre voix) de la pièce Gebroeders de 1640 du même Vondel.
En outre, il publia des collections de danses en 1642 et, encore, autour de 1644 (perdue)[6]. On a conservé de lui deux Symphoniae instrumentales imprimées ; chacune d’elle composée d’une pavane et d’une gaillarde.
Toutefois, l’œuvre majeure de Padbrué fut incontestablement l’oratorio De traanen Petri ende Pauli de 1647, publié par Symon Feldt. Le livret de Vondel avait déjà été publié comme pièce de théâtre en 1641. L’œuvre, considérée comme le premier oratorio en Europe du Nord, n’a malheureusement pas été conservée dans son entièreté : des cinq parties, deux manquent.
Notoriété
Padbrué, sensible à toutes sortes d’influences internationales, appliqua dans ses œuvres différentes écritures courantes à l’époque. Mais ni les madrigalismes ni le rendu expressif des mots prirent la première place.
À l’instar de Padbrué, certains compositeurs commençaient à pratiquer davantage le genre du madrigal néerlandais : Joan Albert Ban, Cornelis de Leeuw, Joan Du Sart et Anthony Pannekoeck publièrent alors des opus uniquement dédiés à ce répertoire[2]. Après 1653, la poésie néerlandaise devint moins fréquemment source d’inspiration des compositeurs de la République, ce qui durera jusqu’à ce que soit conclu, en 1678, le traité de Nimègue, paix célébrée par l’opéra (ou zangspel ?) De Triomfeerende Min du compositeur Carolus Hacquart et de son librettiste Dirck Buysero[7].
Œuvres principales
- Kusies in 't latijn geschreven door Ioannes Secundus, ende in duytsche vaersen ghesteldt door Iacob Westerbaen, beide haeghsche poeten, nu eerst op musyck ghebracht a 3 ende 4 stemmen met een basso continuo. Door Cornelis Padbrue, Musicijn van Haerlem, dédié à Jacob Westerbaan, Ridder van d'Ordere van St Michael, Heere tot Brandtwijck etc., publié par Harman Anthoni Craenepoel au Corte Bagynestraet à Haarlem en 1630 ; seconde édition : Den tweeden druck, vermeerdert ende verbetert met 5, 4 ende 3 stemmen met een basso continuo... t'Amsterdam gedruckt by Broer Jansz, woonende op de Nieuwe-zijds Achter-borghwal in de Silvere Kan, 1641 ;
- « bises » de 1630, 21 madrigaux néerlandais à trois et quatre voix ; réédition augmentée en longueur et en nombre de voix en 1641, collection de madrigaux sur des poèmes traduits du latin d’après les Basia de Janus Secundus par Jacob Westerbaen et des poèmes de Joannes Brosterhuysen)
- De Kruisbergh (Golgotha, 1640), collection de 2 hymnes (madrigaux néerlandais) sur des paroles de Vondel et 4 motets latins pour solistes et basse continue[2] dédiée à Joffrouwe Magdalena van Erp, Huysvrouwe van den Heere Joost Baeck tot Scheybeek
- Synphonia in nuptias Joannis Everswyn et Luciae Buys, symphonie nuptiale pour Joannes Everswyn et Lucia Buys (mariés à Haarlem le 9 mai 1641), pavane et gaillarde, à cinq parties ;
- Sinphonia in nuptias Mathaei Steyn (Doctor et Advocatus curiae Hollandiae) et Mariae van Napels, symphonie nuptiale de Mathias Steijn et Maria van Napels, mariés à Haarlem le 4 février 1642, pavane et gaillarde ;
- ’t Lof van Jubal, eerste vinder der musijcke, en allerley musijck instrumenten. Door verscheyden poeten in duytsche en latijnsche vaersen ghestelt, nu eerst op musijck gebracht met vier, vijf en ses stemmen met de gemeene grontstem ofte continuo, Eerste boeck (l’éloge de Jubal, le premier inventeur de la musique), collection de madrigaux et de motets, publiée par Broer Jansz, Amsterdam, 1643, première partie
- Eere-krans voor Constantin Sohier en Catharina Koymans, echtelijck vereenight op den lesten may 1643, pour le mariage de Constantin Sohier et Catharina Koymans, le 31 mai 1643 à Beverwijk ;
- ’t Lof Jubals, tweede boeck (second livre de l’éloge de Jubal, 1645), collection de madrigaux et motets, publiée par Broer Jansz, Amsterdam 1645
Discographie sélective
- Spaerens Vreuchden-Bron, Haarlem - City of Music in the Golden Age, Barocco Locco, dir. Fritz Heller, ACD HD 031-2, 2008 (un madrigal en néerlandais, quelques motets latins et des pièces instrumentales) ;
- Music from the Golden Age of Rembrandt, Musica Amphion, dir. Pieter-Jan Belder, Brilliant Classics, 2006 (un madrigal néerlandais) ;
- Dutch Madrigals. Hollandse Madrigalen, Camerata Trajectina, dir. Louis Peter Grijp, label Globe 6042, 1997 (plusieurs madrigaux en néerlandais et deux pièces instrumentales).
Liens externes
- Liste de compositions par Cornelis Padbrué
- Cornelis Thymanszoon Padbrué, Nederlandse madrigalen, Monumenta musica Neerlandica, ed. Frits Noske, MMN, 1962, LI, 159 p. , édition des madrigaux néerlandais de Cornelis Padbrué
Notes, références et sources
- Nieuw Nederlandsch biografisch woordenboek. Deel 10, A.W. Sijthoff, Leyde, 1937, p. 701 P.C. Molhuysen en P.J. Blok (red.),
- Muziek en literatuur in de Gouden Eeuw in Een muziekgeschiedenis der Nederlanden, red. Louis Peter Grijp, Ignace Bossuyt, Amsterdam University Press, 2001, ISBN 90-5356-488-8, 9789053564882, p. 251 Louis Peter Grijp,
- De werken van Vondel, tome 3. 1627-1640, red. par J.F.M. Sterck, H.W.E. Moller, C.G.N. de Vooys, C.R. de Klerk , B.H. Molkenboer, J. Prinsen J.Lzn. en L. Simons, De Maatschappij voor goede en goedkoope lectuur, Amsterdam, 1929, p. 405 Joost van den Vondel,
- Gysbreght van Aemstel, d'Ondergang van zijn stad en zijn ballingschap. Treurspel, Wilhelm Blaeu, Amsterdam, 1637 Joost van den Vondel,
- Muziek en literatuur in de Gouden Eeuw in Een muziekgeschiedenis der Nederlanden, red. Louis Peter Grijp, Ignace Bossuyt, Amsterdam University Press, 2001, ISBN 90-5356-488-8, 9789053564882, p. 252] Louis Peter Grijp,
- Luitspeler Vallet richt een dansschool op. Dansmuziek tussen elite- en volkscultuur in Een muziekgeschiedenis der Nederlanden, samengesteld door Louis Peter Grijp, Ignace Bossuyt, Amsterdam University Press, 2001, ISBN 90-5356-488-8, 9789053564882, p. 220 Louis Peter Grijp,
- Zingen in een kleine taal rond 1700 in Een muziekgeschiedenis der Nederlanden, red. Louis Peter Grijp, Ignace Bossuyt, Amsterdam University Press, 2001, ISBN 90-5356-488-8, 9789053564882, p. 317 Pieter Dirksen,
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