- Comparaison biologique entre la femme et homme
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Comparaison biologique entre la femme et l'homme
Si certaines différences biologiques entre hommes et femmes sont indéniables et dichotomiques (comme les chromosomes sexuels, ou la constitution de l'appareil génital), d'autres différences sont d'ordre purement statistique.
Sommaire
Tronc commun
Chaque individu d'une espèce voit sa constitution établie sur un tronc commun, auquel s'ajoute sa spécificité sexuelle.
Ce tronc commun est, pour les deux sexes, un nombre identique d'[organe]s dont la fonction est commune : peau, cœur, intestins, foie, cerveau, nombre d'os, de muscles, présence des mêmes hormones mais en quantités différentes, etc., le tout en conformité avec son espèce, son genre (NB : la notion de race est ici caduque puisque tout individu d'une même espèce possède exactement le même nombre d'organes pour répondre à la fonction de son genre).
Différences génétiques
La femme possède une paire de chromosomes sexuels XX.
L'homme possède une paire de chromosomes sexuels XY ;Certains rares individus sont munis d'un génotype sexuel différent :
- Syndrome de Turner : XO (phénotype féminin)
- Syndrome de Klinefelter : XXY (phénotype masculin)
- d'autres variations sont plus rares encore : XYY, XXXY, XXXXY.
Dans tous les cas, c'est la présence du chromosome Y qui est masculinisante.
Toutefois, ce critère n'est pas déterminant en soi, puisqu'il existe plus de 324 combinaisons chromosomiques (3 x 6 = 18 formules possibles. Si on inclut les mosaïques : 18 x 18 = 324 combinaisons possibles.) Même si ces cas de figures sont rares, voire très rares, on est très loin de 2 sexes ! Enfin, un mot sur les personnes intersexuées, qui chromosomiquement sont peut-être "normativement" des YY ou des XY mais qui ne possèdent pas, ou de façon insatisfaisante, les apparences du sexe dit chromosomique.
La définition c'est un "homme", c'est une "femme", obéit donc à des règles beaucoup plus complexe que la simple analyse chromosomique. Elle est un élément, mais n'est en aucun cas, son tout, en conséquence de quoi de plus en plus de chercheurs déterminent davantage que deux sexes entre lesquels les individus se répartiraient.[1]
Différences phénotypiques
Le phénotype est l'ensemble des caractères anatomiques, morphologiques, physiologiques et éthologiques caractérisant un être vivant donné.
La différence entre les êtres humains de sexes différents est beaucoup moins importante que chez beaucoup d'espèces d'animaux.
Différences hormonales
C'est l'appareil génital qui produit les hormones caractéristiques de chaque sexe. Toutes les hormones sont produites par l'homme et par la femme, mais leur taux est (normalement) nettement différent.
La femme a un taux plus élevé d'œstrogènes, cette hormone est produite par les ovaires qui sont les gonades femelles. L'homme a un taux plus élevé d'androgènes (testostérone) produites par les testicules dans les cellules de Leydig.
La sécrétion d'hormones est contrôlée par des processus complexes notamment en relation avec le complexe hypothalamo-hypophysaire.
Ces hormones induiront les différences sexuelles présentes dès la naissance, différences qui se formalisent à la puberté.
Différences sexuelles « primaires »
L'appareil génital, indifférencié à la formation de l'œuf après la fécondation, se différencie nettement dès le début de la gestation.
La femme dispose d'une vulve dont les parties visibles sont les grandes et les petites lèvres, ainsi que le clitoris. La vulve se prolonge intérieurement par le vagin, puis l'utérus qui permet à la femme de porter le développement d'un enfant (grossesse). La femme conserve ses gonades (les ovaires) à l'intérieur du ventre, de part et d'autre de l'utérus.
L'homme dispose extérieurement d'un pénis et de deux bourses, soudées en un scrotum et dans lesquelles descendent les gonades du nourrisson mâle (les testicules). Intérieurement, la prostate participe à l'élaboration du sperme. Contrairement à la femme, les gonades de l'homme sont donc à l'extérieur du ventre.
On est tenté de comparer le pénis de l'homme et le clitoris de la femme, dont le développement est bien moindre (de l'ordre du centimètre pour le clitoris, de l'ordre du décimètre pour le pénis), mais qui joue un rôle comparable dans le plaisir sexuel. En réalité le clitoris est analogue fonctionnellement à la partie supérieure du pénis, le gland, et le vagin à la partie inférieure du pénis. Les différences de taille sont ainsi plutôt grossies par le regard de l'homme sur l'organe de la femme, en ignorant le vagin et l'utérus dans cette comparaison. Globalement, puisque l'un reçoit l'autre, l'appareil génital de la femme est plus volumineux que celui de l'homme.
Alors que l'homme produit chaque jour de grandes quantités de gamètes (spermatozoïdes), la femme commence sa vie sexuelle avec un stock de gamètes (ovules) déjà constitué à la puberté, et en émet, généralement, un seul par cycle menstruel d'environ un mois lunaire.
Différences sexuelles « secondaires »
Ces différences apparaissent pendant la puberté :
- les épaules de l'homme s'élargissent (développement squelettique et musculaire) ; son pénis se développe également ;
- chez l'homme, la voix mue, devient plus grave, alors que la voix de la femme évolue de façon plus nuancée. La femme conserve des cordes vocales plus petites et donc une voix plus aiguë (mais certaines femmes ont des voix très graves) ;
- la pilosité se développe chez l'homme et la femme, en particulier au niveau du pubis et des aisselles ; chez l'homme, beaucoup plus rarement et beaucoup moins perceptiblement chez la femme, elle se développe également sur la face (moustache, barbe), la poitrine, le ventre (autour du nombril), les cuisses et les jambes, ainsi que sur les épaules et le dos ; les poils de l'homme sont plus gros, par contre il n'y a pas de différence sensible de longueur (même sur la tête : cheveux) ;
- le développement des seins est spécifique à la femme, différence encore plus accentuée par la grossesse (mais cela arrive aussi à des hommes lorsque leur taux d'œstrogènes augmente, à l'adolescence ou suite à l'usage prolongé de certains médicaments ou de certains toxiques comme l'alcool) ;
- l'anatomie de la femme est adaptée à l'accouchement par un bassin plus large, plus souple, ce qui entraîne une articulation différente de la tête du fémur sur le bassin (et donc une différence de démarche assez caractéristique).
Autres différences physiques
Ces différences s'observent sur des moyennes globales.
- la puberté apparaît légèrement plus tôt chez les filles que chez les garçons ;
- taille des femmes globalement inférieure à celle des hommes ;
- fonction respiratoire et cardiaque plus rapide chez les femmes (en lien avec leur taille moindre) ;
- force et résistance physique ponctuelles plus importantes chez les hommes ;
- ossature plus légère des femmes ;
- souplesse plus grande des femmes ;
- proportion graisseuse plus forte (en particulier sous la peau) et un développement musculaire moindre des femmes ;
- conséquences de différences particulières des caractéristiques primaires évoquées, les proportions globales des parties du corps sont différentes chez l'homme et la femme ;
Différence de santé
Une première différence provient de la différence génétique : alors que la femme est munie de deux exemplaires des gènes du chromosome X, le chromosome Y est d'une toute autre nature. L'homme est donc plus sensible à une déficience d'un gène porté par le X. Les cas les plus connus sont ceux de l'hémophilie ou du daltonisme.
Par ailleurs, les hormones ont un effet secondaire sur les organes internes, avec un effet sensible sur la santé. La menstruation est souvent accompagnée d'effets secondaires plus ou moins désagréables (douleurs, fatigue, humeur, etc.)
Les hommes ont un taux de mortalité infantile légèrement supérieur (même dans l'utérus) et les femmes vivent en moyenne cinq années de plus. Bien qu'il naisse moins de filles que de garçons (le ratio est d'environ 1:1,05), les femmes sont la majorité de la population adulte. Les petits garçons sont plus touchés par la mortalité infantile que les filles, et le ratio se rapproche de 1 vers 5 ans. Au-delà de 20 ans, la surmortalité masculine (accidents, suicides, tabagisme (évoluant en défaveur des femmes), alcoolisme, conflits) redonne à la population féminine la majorité.
Notes et références
Articles connexes
- Anthropologie politique
- Sexualité, Hétérosexualité, Homosexualité, Sexisme, Transsexuel
- Circoncision
- Castration, Excision, Infibulation
Catégories : Anatomie humaine | Humain
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