- Vagin
-
Le vagin (du latin vagina, « fourreau ») est l'organe femelle de copulation, et le canal de la mise au monde chez les mammifères. C'est un tractus tubulaire qui relie l'utérus à l'extérieur du corps chez les mammifères femelles, ou qui le relie au cloaque chez les oiseaux et reptiles femelles. Les insectes et d'autres invertébrés ont un vagin, qui est la partie terminale de l'oviducte.
Sommaire
Mammifères
Humains
Anatomie sexuelle interne de la femme. - Trompe de Fallope
- Vessie
- Symphyse pubienne
- Ligaments vésico-pubiens
- Clitoris
- Petites lèvres
- Vagin
- Ovaire
- Péritoine sigmoïde
- Utérus
- Cul-de-sac vaginal
- Col de l'utérus
- Rectum
- Anus
On dit parfois « vagin » pour faire référence à l'ensemble de l'appareil génital extérieur de la femme, mais c'est erroné ; le vagin est interne. Les parties externes sont la vulve ou, tout simplement, le sexe féminin. L’orifice du vagin se trouve dans le vestibule de la vulve, en arrière de l'orifice urétral. Le vagin monte vers l'utérus ; le cul-de-sac vaginal (fornix) entoure le col (cervix) de l'utérus. Il est long de 10 à 12 cm.
Les parois de ce tube fibromusculaire sont des muqueuses capables de se lubrifier lors de l'excitation sexuelle (le fluide alors sécrété contient de la cyprine).
Les facteurs à l'origine de l'intense érogénéité du vagin ne sont pas connus avec précision. L'érogénéité pourrait provenir soit :
- De l'innervation intrinsèque du vagin,
- Des parties internes du clitoris (qui entourent le conduit vaginal),
- D'autres structures connexes (sphincter urétral, glande de Skene, et fascia d'Alban),
- Soit d'une combinaison de ces possibilités.
Les structures connexes seraient le sphincter urétral[1], les glandes de Skene[2] et le fascia d'Halban. Ces deux dernières structures, et surtout le fascia d'Halban, pourraient correspondre au controversé point G[3].
Enfin, hypothèse la plus probable, il est possible que la stimulation vaginale provoque une stimulation indirecte des structures internes du clitoris, qui entourent le vagin[4],[5]. Dans ce cas, l'érogénéité du vagin proviendrait en fait de la stimulation indirecte du clitoris.
Néanmoins, comme il n'existe pas actuellement d'étude ayant comparé et évalué l'importance relative de ces différentes possibilités de l'érogénéité vaginale, il est difficile de conclure. La seule certitude est que le vagin possède des zones, le plus souvent sur sa paroi antérieure, dont la stimulation tactile est intensément érogène et peut conduire à l'orgasme[6].
On observe que le vagin est une des régions du corps qui est la plus stimulée au cours des activités sexuelles (ou comportement érotique)[7].
Article principal : Comportement érotique.Hygiène vaginale et médicaments locaux
Outre l'introduction du pénis, de doigts ou d'objets lors de pratiques sexuelles, une grande partie des femmes introduisent un tampon hygiénique dans leur vagin pendant leurs menstruations afin d'absorber l'épanchement sanguin. Le tampon, se chargeant en sang, doit être régulièrement changé. Citons également l'usage de diaphragmes contraceptifs (dispositif placé sur le col de l'utérus pour l'obstruer) et d'ovules vaginaux (médicaments de même consistance que les suppositoires, à placer dans le vagin), à but thérapeutique, contraceptif ou lubrifiant.
Enfin, on pratique parfois la douche vaginale, à savoir le lavage du vagin à l'aide d'eau ou de solutions désinfectantes ou thérapeutiques introduite par une canule ; cette pratique, autrefois utilisée comme un incertain moyen contraceptif, est actuellement déconseillée sauf sous avis médical, la douche vaginale ayant un intérêt contraceptif très douteux et risquant surtout de déstabiliser l'équilibre de la flore vaginale, et même de la détruire.
Le vagin ne nécessite en effet aucun nettoyage, sauf maladie. S'il y a des levures (du type Candida albicans) qui ne partent pas éventuellement après application d'une crème, les pilules d'azoles antimycosiques, tels le fluconazole agissent.
Examens médicaux
L'examen gynécologique du vagin et le frottis cervico-vaginal (Papanicolaou) se pratiquent à l'aide d'un spéculum.
Notes et références
- LENCK L. C. , VANNEUVILLE G. , MONNET J. P. , HARMAND Y. Urethral sphincter (G point). Anatomo-clinical correlations, Rev. Fr. Gynecol. Obstet., 87(2):65-69, 1992
- BENATTAR Marie-Claude. L'amplification du point G, une nouvelle approche thérapeutique des dysfonctions sexuelles féminines ? Sexologies, XIV(51):5-10, 2005
- HINES T. M. The G-spot: a modern gynecologic myth, Am. J. Obstet. Gynecol., 185(2):359-362, 2001
- O'CONNELL H. E. , DELANCEY J. O. Clitoral anatomy in nulliparous, healthy, premenopausal volunteers using unenhanced magnetic resonance imaging, The Journal of Urology, 173(6):2060-2063, 2005
- O'CONNELL H. E. , HUTSON J. M. , ANDERSON C. R. , PLENTER R. J. Anatomical relationship between urethra and clitoris, The Journal of Urology, 159(6):1892-1897, 1998
- ALZATE H. Vaginal eroticism and female orgasm: a current appraisal, Journal of Sex and Marital Therapy, 11(4):271-284, 1985
- (fr) WUNSCH Serge, Thèse de doctorat sur le comportement sexuel [PDF] EPHE-Sorbonne, Paris, 2007.
Voir aussi
Articles connexes
- Portail de la médecine
- Portail de la sexualité et de la sexologie
Catégories :- Article anthropocentrique
- Appareil reproducteur féminin
Wikimedia Foundation. 2010.