- Compagnie des phosphates de Gafsa
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Compagnie des phosphates de Gafsa Création 1896 Dates clés 1976 : changement de dénomination
1994 : fusion de la CPG avec le GCPSiège social Gafsa (Tunisie) Direction Kais Dali (PDG)[1] Actionnaires État tunisien (100 %) Activité production du phosphate Société mère Groupe chimique tunisien Effectif 5 292 (2008) modifier La Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) est une entreprise tunisienne d'exploitation des phosphates basée à Gafsa. Elle est rattachée en 1994 au Groupe chimique tunisien.
La CPG figure parmi les plus importants producteurs de phosphates, occupant la cinquième place mondiale avec une production de presque huit millions de tonnes en 2009[2].
En 2010, la CPG exploite huit mines à ciel ouvert, situées dans les délégations de Redeyef, Moularès, Métlaoui et Mdhila, et onze laveries destinées au traitement du minerai[3].
Sommaire
Histoire
En 1885, un géologue amateur français découvre d'importantes couches phosphates de calcium dans la région de Métlaoui[2]. À la suite de prospections et d'explorations identifiant les gisements, la Compagnie des phosphates et des chemins de fer de Gafsa est fondée en 1896[2].
Elle obtient par la convention du 25 août 1896 la concession des gisements de la vallée de l'oued Selja sous conditions de les relier par une voie ferrée au port de Sfax. Les travaux conduisent à l'ouverture progressive de la ligne :
- 1899 : Sfax-Métlaoui (250 km) ;
- 1907 : Métlaoui-Redeyef (53 km) ;
- 1913 : Métlaoui-Tozeur (55 km) ;
- 1916 : Graïba-Gabès (82 km) ;
- 1929 : Rattachement avec la ligne Gafsa-Mdhila (13 km).
Des mines voient successivement le jour à Métaloui (1899), Kalâat Khasba et Redeyef (1903), Moularès (1904), Shib et M'rata (1970) ; des carrières sont également ouvertes à Moularès (1975), Kef Shfaier (1978), Oum Lakhcheb (1980), Oued El Khasfa et Kef Eddour (1986), Redeyef (1989) et Jellabia (1991)[2]. Les cadres français encadrent une main d'œuvre d'origine variée : Kabylie, Tripolitaine, Maroc, Corse et Italie[4].
Pendant des décennies, la compagnie prend en charge les besoins de la population locale (distribution d'eau et d'électricité, couverture médicale et sanitaire)[5].
En janvier 1976, après avoir absorbé la Compagnie des phosphates de Jebel M'dhilla (1969) et la Société tunisienne d'exploitation phosphatière (1976), elle devient une entreprise d'État[2]. Elle change de dénomination après la reprise de ses activités de transport ferroviaire par la Société nationale des chemins de fer tunisiens, le 1er janvier 1967, à l'expiration de sa concession.
En 1994, les directions générales de la CPG et du Groupe chimique tunisien sont regroupées avec un même PDG, suivies deux ans plus tard par les structures commerciales[2].
En 2008, des irrégularités commises en matière d'embauche par des responsables de la compagnie conduisent à des événements meurtriers[5] ; ceux-ci interviennent dans une zone particulièrement touchée par le chômage suite aux coupes opérées dans les effectifs (divisés par trois en dix ans) qui accompagnent le repli de l'activité et la découverte des mines à ciel ouvert[4]. Suite à cet épisode, le PDG est limogé[6].
Notes et références
- (fr) « Tunisie. Kais Dali prend la tête de la Cpg et du Gct », Kapitalis, 19 février 2011
- (fr) Histoire de la CPG (Groupe chimique tunisien)
- (fr) « Tunisie : La Compagnie des Phosphates de Gafsa augmentera sa capacité de production », Webmanagercenter, 25 octobre 2010
- (fr) « Tunisie. Les violences de Métlaoui : causes ou conséquences du fait tribal ? », Kapitalis, 23 juin 2011
- (fr) Frida Dahmani, « Tunisie : les oubliés de Gafsa », Jeune Afrique, 15 juin 2011
- (fr) Abdelaziz Barrouhi, « Les jeunes de Gafsa avaient raison », Jeune Afrique, 21 janvier 2008
Bibliographie
- Rapports de la sous-commission d'études économiques, Tunis, 1932
Voir aussi
Catégories :- Entreprise tunisienne
- Histoire des chemins de fer tunisiens
- Gouvernorat de Gafsa
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